Angers Saint Maurille

Angers 
Saint Maurille

Saint Maurille, disciple de saint Martin, commença par s'illustrer en luttant contre les démons et en attirant le feu du Ciel sur les anciens cultes. Il fut également gratifié d'une apparition de la Vierge au Marillais, à la suite de laquelle un collège de druidesses se trouva converti. Ce fut là l'origine de la fête de Notre-Dame Angevine par laquelle se célèbre dans le monde entier la naissance de Marie.

Angers : Saint Maurille

La réputation de Maurille lui valut d'être nommé évêque d'Angers. Un jour, une femme se plaignit auprès de lui de ne pas avoir d'enfant. Maurille pria, et la femme fut exaucée. Mais lorsqu'elle vint à la cathédrale pour lui demander de baptiser son fils, Maurille disait sa messe et temporisa. Entre-temps l'enfant mourut. Écrasé par le remords, Maurille se sentit indigne de sa charge et abandonna tout. Il partit, emportant avec lui les clefs de la cathédrale, et s'embarqua vers l'Angleterre où il trouva un emploi de jardinier.
Sept années passèrent, mais les Angevins se montraient inconsolables de la perte de leur évêque. Lorsqu'une prophétie menaça la ville de destruction, ils s'embarquèrent à leur tour vers l'Angleterre. Une pêche providentielle leur livra les clefs de la cathédrale que Maurille avait jetées à la mer et qu'un poisson avait avalées. Enfin ils retrouvèrent la trace de leur évêque et réussirent à le convaincre de revenir. Aussitôt Maurille se rendit à l'église Saint-Pierre où l'enfant avait été inhumé, et il se mit en prière. Bientôt l'enfant, désormais âgé de sept ans, se releva, plein de vie. Maurille le baptisa sous le nom de René, "à nouveau né", et le prit sous sa gouverne jusqu'à ce qu'il se fasse ordonner prêtre et prenne la succession de Maurille à la tête de l'évêché, avant d'être honoré en tant que saint René.
Les miracles se multiplièrent sur la tombe de Maurille en l'honneur duquel fut édifiée l'église Saint-Maurille et qui devint le patron principal du diocèse avant de céder la place à saint Maurice.
Notre Dame du Marillais : Un peu d’histoire

Au 5ème siècle, St Florent et St Maurille, disciples de St Martin, ont descendu la Loire pour évangéliser la région, le premier à St Florent le Vieil, le deuxième à Chalonnes.
C’est là que les Angevins sont venus demander à St Maurille d’être leur Évêque. Il n’en oubliera pas pour autant son confrère Florent. Selon une très ancienne tradition orale, au cours d’une de ses visites à son ami et condisciple, la Vierge lui apparaît au confluent de l’Evre et de la Loire pour lui demander de célébrer sa nativité. Cet évènement eut lieu en l’an 430 : un an avant que les Pères du concile à Ephèse reconnaissent la Vierge Marie comme Mère de Dieu.

A l’époque de l’apparition, n’était-il pas courant de remplacer les lieux adonnés au culte païen par des sanctuaires et de substituer le culte à la déesse de la maternité par le culte à la Vierge Marie Mère de Dieu. La Nativité du Christ n’est-elle pas célébrée le 25 Décembre au solstice d’hiver pour remplacer la renaissance du Dieu Soleil.
De cette apparition de la Vierge à St Maurille, il faudra attendre le 11ème siècle pour en trouver une trace écrite dans les chroniques des moines de St Florent.
Mais l’essentiel est que sur notre terre angevine, dès les débuts de l’évangélisation, s’est affirmée une prise de conscience de la place irremplaçable de la Vierge Marie dans l’histoire du salut.
La Nativité de Marie, qui fut reconnue à la même époque mère de Dieu, fait déjà présager son Immaculée conception et son Assomption ! Trois fêtes importantes pour le sanctuaire Notre Dame du Marillais !
En célébrant la Nativité de Marie Mère de Dieu, l’église reconnaît selon l’expression du Père de Montfort que Marie a trouvé grâce devant Dieu pour elle et pour le genre humain, qu’elle a eu le pouvoir d’incarner et mettre au monde la Sagesse éternelle et qu’il n’y a encore qu’elle qui par l’opération du
Saint Esprit ait le pouvoir de l’incarner pour ainsi dire en tous ceux qui sont appelés à devenir les fils bien-aimés du Père par le Baptême.
Au sanctuaire se trouve une statue de « Maria Bambina » Marie bébé. Cette dévotion remonte à 1007, avec la dédicace dans la ville de Milan d'une église au Mystère de la Nativité de Marie. En de nombreux sanctuaires, les couples qui ont des difficultés pour avoir des enfants viennent la prier. Des pèlerinages s’y organisent pour les pères et mères de famille qui veulent approfondir leur foi pour mieux la transmettre à leurs enfants Ne serait-ce pas un signe des temps ? Pour redécouvrir que dans la proposition de la foi aux enfants la première et indispensable école de la foi est la famille chrétienne et que la première éducatrice est la maman.
Il y aura bientôt 16 siècles, la Vierge Marie venait en cette terre angevine nous transmettre un message toujours d’actualité.
Père Joseph GUEGNARD
(Source : http://catholique-angers.cef.fr/site/im_user/921le_marillais.pdf)

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