Bernardine de Jésus

Bernardine de Jésus


La vénérable sœur Bernardine de Jésus, Thérésienne, avait un attrait tout spécial pour servir les pauvres à l'hôpital ; et plusieurs fois, Dieu la récompensa du bien qu'elle leur faisait.
Un jour qu'elle était fort recueillie dans la prière, la très-sainte Vierge lui apparut, comme lorsqu'elle fuyait en Égypte avec le saint Enfant.
Bernardine compatissant à leur fatigue et à leurs peines, s'offrit pour les accompagner et pour porter à son tour l'Enfant Jésus.
Marie lui répondit qu'elle n'avait qu'à descendre dans la cour, et qu'elle l'y aurait trouvé.
Bernardine courut en toute hâte dans la cour, et y vit entrer un enfant extrêmement gracieux, mais tout pâle et tout malade.
Elle lui demanda où il allait, et l'enfant lui répondit : Donnez-moi quelqu'un pour m'ensevelir.
La servante de Dieu comprit alors que le saint Enfant Jésus voulait être servi et assisté dans la personne de ce pauvre enfant, et qu'il regarderait comme fait à lui-même, ainsi qu'il est dit dans l'Évangile, tout ce qui serait fait en faveur de ce pauvre petit.
Bernardine ne manqua pas d'en prendre tout le soin possible, et pendant les huit jours que vécut encore ce pauvre petit malade, elle ne cessa de le servir avec autant de prévenance et de piété que si c'eût été Jésus lui-même.
Elle s'estimait heureuse de souffrir quelque incommodité pour celui qui l'avait tant aimé.
En récompense, elle reçut le don de la ferveur et du recueillement, au moyen duquel elle s'éleva à un degré éminent de perfection.
LA V. SŒUR BERNARDINE DE JÉSUS, Vierge, Carmélite.
L'âme, qui a un parfait amour de Dieu , méprise & fait peu d'état de tout ce qui est en ce monde, et elle ne désire point non plus d'y prendre aucun plaisir. Sainte Thérèse.
LE GRAND AMOUR DE DIEU.
La V. Sœur Bernardine de Jésus, Fille spirituelle du B. Jean de la Croix, vénérable dans son procédé, sainte dans ses actions, illustre en ses miracles, et admirable dans les faveurs, que le ciel lui a faites, Jésus-Christ l'ayant choisie dés le berceau pour son épouse, lui fit porter sa croix : mais d'une manière bien douloureuse.
Il se servit, pour la crucifier, de sa belle-mère, qui fut son cruel bourreau, laquelle ne sachant plus quels tourments lui faire souffrir à l'âge de cinq ans, la dépouillait, et après avoir fait rougir des tenailles dans un grand feu , elle lui brûlait toutes les parties du corps avec ces tenailles ardentes.
Elle a souffert durant sa vie les persécutions des démons, les maladies, & les plus violentes tentations : mais aussi elle a été particulièrement caressée de Jésus-Christ.
II lui donna son nom bien auparavant qu'elle prît l'habit de Sœur Converse au Monastère de Baëça.
II l'assura qu'elle serait Carmélite. Il la visitait souvent, & il l'instruisait comme sa chère Fille.
Elle ne pouvait parler que de Dieu, ni ne pouvait penser qu'à lui. Elle était embrasée du divin amour, elle se nourrissait de ses flammes, et le feu, qui brûlait dans son cœur, se faisait paraître jusques sur son corps.

La V. Sœur Bernardine De Jésus
MÉDITATION 
Sur trois apparitions de Jésus-christ à la
V. Sœur Bernardine de Jésus
I. Considérez la première apparition, & les instructions, que nôtre Sauveur donna à sa fidèle épouse immédiatement après sa protection.
Il lui apparut portant sa croix sur les épaules, et la pria de lui aider. 
Sache, ma Fille, lui dit ce divin Sauveur, que ceux, qui se soumettent à faire la volonté des autres pour l'amour de moi, qui gardent ma loi, et qui observent mes conseils, ceux-là m'aident à porter ma croix, et moi je les aide à porter la leur.
II. Considérez la deuxième apparition du Fils de Dieu à la Sœur Bernardine de Jésus
Il lui apparut attaché à la colonne tout en sang et tout défiguré, et il lui dit : Mon épouse, ceux, qui ressentent les coups de fouets, des mauvaises pensées, des mouvement impurs, et des tentations de la chair, et qui y résistent de toutes leurs forces, ceux là sont attachés, à la colonne avec moi ; j'aurai pitié d'eux, et je les assisterai. 
C'est ce qu'elle expérimenta souvent ; car étant extraordinairement tentée d'impureté, après qu'elle eut bien et longtemps combattu, Jésus-Christ la visita et lui présenta d'une viande, qu'il appelait le manger des Vierges. Dés qu'elle en eut goûté, les tentations se dissipèrent.
III. Considérez la troisième apparition. 
Jésus-Christ lui apparut attaché à la croix, et lui dit : 
Ma Fille, je me montre à toi de cette manière,afin que tu saches que tu dois mourir, et vivre en mourant jusqu'à la mort par ton vœu de pauvreté, en te privant de toutes les commodités de la vie : Vois ma pauvreté, je meure tout nu, je n'ai pas où reposer ma tête, et on me refuse une goutte d'eau, pour mettre en ma bouche. 

















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