Claire Argolanti

Bienheureuse Claire Argolanti († 1346)
Pénitente, recluse italienne

Image illustrative de l'article Claire de Rimini

François de Rimini (it), La vision de la bienheureuse Claire de Rimini, c. 1333.

Claire de Rimini, née Chiara Agolanti à Rimini en 1280 et morte le 10 février 1326 dans cette même ville, est une religieuse italienne de l'ordre des Clarisses, considérée comme bienheureuse par l'Église catholique.

Vie

Claire appartient à une famille très riche de Rimini mais vit dans la pauvreté dès son jeune âge sur les conseils de sa mère puis de son mari. Mais sa jeunesse et sa beauté la poussent à mener une vie de dissipation et de péché.
Son père, son frère et son mari meurent le même jour alors qu'ils sont en guerre contre les Malatesta, de sorte que toute la richesse de la famille se retrouve dans les mains de la jeune veuve.
À l'âge de 34 ans, alors qu'elle assiste à la messe dans l'église des Frères Franciscains, elle entend une voix mystérieuse qui lui a dit de réciter le Notre Père et l'Ave Maria au moins une fois avec ferveur et attention. Claire obéit et, ne sachant pas d'où vient cette demande, elle entame une réflexion qui l'amène à la décision d'entrer dans le Tiers-Ordre franciscain pour expier ses péchés en menant une vie de pénitence. Elle devient vite un modèle de vertus, mais surtout de charité.
Plus tard, avec la bénédiction de Mgr Guido Abasio, elle entre dans l'ordre des Clarisses et devient supérieure du couvent Notre-Dame-des-Anges de Rimini.

Culte

À sa mort, son corps est d'abord placé dans la cathédrale de Rimini, où se développe un culte populaire autour de son tombeau. En 1782, le pape Pie VI approuve son culte en tant que bienheureuse. Au XXe siècle, afin de protéger Rimini de la Seconde Guerre mondiale, son corps est transposé dans l'église Sainte-Marie de Rimini.
Le Martyrologe romain, qui fixe sa fête liturgique au 10 février, la définit comme une « veuve qui a expié sa vie dissolue passée par la pénitence, la mortification de la chair et le jeûne et qui a rassemblés ses compagnons dans un monastère, où elle a servi le Seigneur dans un esprit d'humilité ».
Source :

A Rimini en Italie, elle était connue par ses écarts. Elle fut mariée deux fois et son biographe dit d'elle : "Longtemps son cœur fut comme le chemin de l'Évangile où la bonne semence qu'y jetait l'Esprit-Saint était foulée aux pieds par le monde et enlevée par le démon."
Mais son enracinement chrétien subsistait, et, chaque jour, elle récitait un "Notre Père" et un "Je vous salue Marie", à la gloire de Dieu.
Ce qui la conduisit à la conversion.
Devenue tertiaire franciscaine, elle remplaça ses bijoux par des cercles de fer au cou, aux bras et aux genoux, son lit luxueux par des planches rugueuses, et la volupté des repas de jadis par du pain et de l'eau.
Sa prière était incessante.
Ses rigoureuses et extravagantes pénitences étonnèrent ses contemporains.
Et c'est ainsi que se détachant progressivement de la terre et s'attacha au Christ pour toute l'éternité.
En savoir plus :

D'origine aristocratique, elle se maria deux fois.
Une apparition de la Vierge l'invitant à se convertir l'aurait poussée à entrer dans un monastère sans jamais devenir moniale.





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