Clairvaux
Renaud, moine cistercien
En
1155, Renaud, moine cistercien, travaille aux champs en compagnie de
ses frères de Clairvaux, quand soudain lui apparurent trois femmes
vénérables au teint vermeil et vêtues de robes éclatantes de blancheur.
L'une d'elles, qui marchait la première, était plus belle, de taille plus haute, et son vêtement plus éblouissant.
Elles descendaient de la montagne voisine et s'approchèrent des frères qui moissonnaient sur la pente.
"Seigneur Dieu, qui sont donc ces femmes si belles et si vénérables qui s'approchent de notre communauté ?"
Tandis qu'il parlait ainsi, un vieillard aux cheveux blancs et portant un vêtement immaculé parut devant lui et dit :
"La
plus grande, qui précède les autres, est la Mère de Jésus Christ, la
Vierge Marie. Celles qui suivent sont sainte Élisabeth et sainte
Marie-Madeleine"
Il demanda encore : "Et où va-t-elle ? où va Notre-Dame ?"
"Elle vient visiter ses moissonneurs" répondit-il, puis il disparut subitement.
Elles s'avancèrent à pas mesurés et s'approchèrent l'une derrière l'autre de la communauté.
Y
étant arrivées, elles se séparèrent et se mirent à circuler de l'un à
l'autre comme pour les visiter, allant et venant parmi les moines et les
convers.
Et
tandis qu'elles étaient ainsi occupées, elles se dérobèrent enfin à ses
yeux et retournèrent au ciel d'où elles étaient venues.
En 1163, Renaud revoit la Vierge.
Elle taillait et préparait de somptueux vêtements blancs dont il devait bientôt être revêtu.
"Ah ! ma dame très aimée, quand aurais-je cette parure que vous avez daigné me préparer ?"
"Quand tu viendras à moi, tu la recevras".
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