Élisabeth Canori Mora

Bienheureuse Élisabeth Canori Mora

 

 Image illustrative de l'article Élisabeth Canori Mora

 

Élisabeth Canori Mora (Rome, 21 novembre 1774 - Rome, 5 février 1825) est une épouse et mère de famille, du Tiers-Ordre des Trinitaires, béatifiée le 24 avril 1994 par le pape Jean-Paul II.

Elle est commémorée le 5 février selon le Martyrologe romain.

Biographie

Elle naît dans une famille riche et profondément chrétienne.

Thomas, le père, est un important propriétaire terrien près de Rome, du mariage de ses parents sont nés douze enfants, dont six sont morts en bas âge.

Quelques années plus tard, la situation économique de la famille se détériore, Thomas Canori confie Élisabeth et une de ses sœurs à son frère qui vit à Spolète.

Son oncle les envoient ensuite chez les augustines du monastère de sainte Rita de Cascia, où Élisabeth se distingue par son intelligence et sa vie intérieure.

De retour à Rome, elle mène une vie en rapport avec le prestige des dames de la société de l'époque.

Un prêtre ami de la famille lui suggère d'entrer chez les oblates de saint-Philippe mais elle refuse pour ne pas laisser sa famille dans le besoin.

Le 10 janvier 1796, à 21 ans, elle épouse Christophe Mora, un jeune avocat, fils d'un riche médecin.

Les premiers mois sont heureux mais rapidement la fragilité psychologique de Christophe se révèle, ce sont d'abord des crises de jalousie, puis il trompe sa femme et néglige sa famille.

Élisabeth ne lui fait aucun reproche et continue à lui montrer de l'affection, ses deux enfants meurt en bas âge, puis elle donne naissance à deux filles, Marianna en 1799 et Maria Lucina en 1801, Christophe n'exerce plus au barreau et dépense inconsidérément son argent, Élisabeth doit vendre ses bijoux et travailler pour rembourser les dettes et faire vivre sa famille, malgré cela, ils sont obligés de quitter leur appartement pour aller vivre chez les parents de Christophe.

En 1801, elle souffre d'une maladie mystérieuse et risque de mourir, elle est guérie de façon inexplicable, ce rétablissement donne lieu à un progrès spirituel, avec sa première expérience mystique, puis des visions, des prophéties, des guérisons, elle offre ses souffrances pour le pape, pour l'Église, pour la conversion de son mari, et Rome.

En 1807, elle entre dans le Tiers-Ordre de la sainte Trinité.

Son beau-père meurt en 1812, elle retourne vivre dans un appartement à Rome qui devient rapidement un point de rencontre pour de nombreuses personnes à la recherche d'une aide matérielle et spirituelle, spécialement pour des familles dans le besoin.

Fin décembre 1824, elle tombe malade, elle annonce à ses filles que ce sera sa dernière maladie, et à son mari, elle déclare qu'il se convertira après qu'elle sera décédée, elle meurt le 5 février 1825 entourée de ses deux filles, ce jour-là, Christophe rentre très tard et découvre son épouse morte, il pleure et regrette ses erreurs, peu de temps après sa mort, comme elle l'avait prédit, son mari devient tertiaire de l'ordre trinitaire puis prêtre franciscain.

Béatification

Elle est béatifiée avec Jeanne Beretta Molla, une autre mère de famille et Isidore Bakanja, un laïc congolais martyr, le 24 avril 1994 lors de l'année internationale de la famille par Jean-Paul II, le pape la propose comme modèle pour les familles chrétiennes, son corps repose à Rome à l'église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines et sa fête est célébrée le 5 février,

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Canori_Mora

 

 

Bienheureuse Elisabeth Canori Mora

 

Elisabeth est née le 21 novembre 1774.

Ses parents possèdent une propriété près de Rome (Italie).

Elle est la treizième d'une famille de quatorze enfants, dont six sont déjà morts en bas âge.

C'est au sein de cette grande famille qu'elle reçoit sa première éducation.

Dans ce foyer profondément chrétien, attentif à l'éducation des enfants, Elisabeth est heureuse et trouve un parfait équilibre.

En 1796, elle épouse un jeune avocat, Cristoforo Mora, le fils d'un médecin riche et estimé.

Elisabeth s'est préparée avec soin à cet engagement et a suivi pour cela une retraite spirituelle.

Elisabetta désire fonder avec son époux une famille vraiment chrétienne.

Elle sait que par l'engagement solennel pris devant Dieu et devant l'Église.

AMOUR BLESSÉ

Les premiers temps du mariage sont très heureux. Mais bientôt, la vie commune se trouve compromise par la fragilité psychologique de Cristoforo.

D'abord ce sont des accès de jalousie inexplicables, puis le jeune avocat s'éprend d'une autre femme et trompe son épouse.

Blessée profondément dans son amour, Elisabeth ne fait cependant aucun reproche à son mari. Elle continue à lui manifester toute sa tendresse, espérant le conquérir de nouveau.

L'épreuve est d'autant plus pénible qu'elle a perdu coup sur coup deux enfants, morts peu après la naissance.

À la fin de l'année 1799, elle met au monde une petite fille, Marianna, pleine de vitalité.

Hélas, la situation du foyer se dégrade : l'avocat se désintéresse de son étude et s'adonne à des spéculations irréfléchies qui le conduisent bientôt à la faillite.

Elisabeth n'hésite pas : elle vend tous ses bijoux pour payer les dettes de son époux, sans toutefois y parvenir tant elles sont considérables.

Loin de lui en être reconnaissant, Cristoforo, humilié de ses échecs, devient grossier et de plus en plus ombrageux.

Francesco et Agatha Mora, ses parents, lui suggèrent, pour des raisons d'économie, de quitter le bel appartement où il est installé depuis son mariage, et de venir avec Elisabeth habiter chez eux.

Ce déménagement constitue pour elle une nouvelle épreuve, car elle perd l'intimité de sa vie conjugale et familiale. La jeune femme accepte cependant volontiers ce sacrifice pour la conversion de son mari infidèle.

 

Son amour pour Cristoforo, fondé sur la foi et la charité surnaturelles, lui fait craindre pour le salut éternel de son époux. Aussi multiplie-t-elle les sacrifices et les prières. Sa confiance en Dieu et sa persévérance dans la prière ne seront pas déçues.

En juillet 1801, une quatrième grossesse vient adoucir la vie éprouvée de cette femme admirable.

Mais peu après l'accouchement, une maladie terrasse la maman et la conduit à l'agonie.

Humainement, Elisabeth est condamnée.

Toutefois, une guérison miraculeuse, lui rend la santé.

Cette maladie est l'occasion d'un progrès spirituel important. Sa vie d'union à Dieu et sa pratique religieuse s'intensifient ; la confession et la communion fréquentes deviennent les deux pôles de sa vie spirituelle.

En 1804, sous l'inspiration de Dieu, elle prend trois résolutions :

1) pratiquer la douceur, la patience, et ne jamais se fâcher

2) accomplir en tout la volonté de Dieu

3) s'exercer aux vertus de mortification et de pénitence.

Elle puisera dans cette vie spirituelle intense la force de supporter sa situation familiale difficile.

Des humiliations cuisantes continuent à pleuvoir sur elle. Ses belles-sœurs, dont elle aurait pu attendre affection et soutien, la rendent responsable des échecs financiers de Cristoforo, et lui reprochent d'être la cause de son adultère : « Avec une femme différente, disent-elles, Cristoforo serait différent ! »

Suivant l'exemple de Jésus, Elisabeth répond à tout par la douceur, la patience et le pardon.

Mais l'épreuve la plus douloureuse vient des pressions physiques et psychologiques de son époux et de sa belle-famille pour lui arracher un consentement inadmissible : « Ce lion furieux (Cristoforo l'avait menacée d'un couteau) voulait à tout prix la permission écrite de fréquenter son amie, lit-on dans son journal. Il est bon pour moi d'avoir passé deux heures en prière ! Dieu me communiqua tant de force que j'étais prête à donner ma vie plutôt que d'offenser mon Seigneur ».

POUR LA VIE

Elisabetta ne peut, sans pécher gravement, consentir à l'adultère de Cristoforo, même pour sauver la situation et se réconcilier avec lui. Il n'est jamais permis de faire un mal même en vue d'un bien (cf. Rm 3, 8). Le lien matrimonial est établi par Dieu Lui-même, de sorte que le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissous.

Forte de sa foi en l'enseignement évangélique, Elisabeth résiste donc courageusement aux menaces qui lui sont faites. Elle est par ailleurs convaincue que si la réconciliation avec son mari a lieu un jour, celle-ci sera le fruit de sa fidélité à la loi divine.

TÉMOIGNAGE IRREMPLAÇABLE

Avec la mort du docteur Francesco Mora, qui survient en 1812, Elisabeth perd son dernier appui.

Ses belles-sœurs lui font alors comprendre qu'avec ses deux filles, elle constitue une charge pour la famille.

Il lui faut donc se procurer un appartement dans Rome.

Avec ce déménagement, une période plus paisible s'ouvre devant elle, malgré une extrême pauvreté.

Elle en profite pour suivre plus attentivement l'éducation de ses filles, qu'elle a toujours considérée comme l'une de ses tâches principales.

Son premier soin est de leur donner une formation spirituelle sérieuse.

Sa maisonnée devient une heureuse “Église domestique”, où le Seigneur est aimé, où il fait bon vivre.  

« TU REVIENDRAS À DIEU... »

Oublieuse d'elle-même, rayonnant de plus en plus l'amour de la Très Sainte Trinité à qui elle s'était consacrée en entrant dans le Tiers-Ordre Trinitaire, Elisabeth fait de sa maison le rendez-vous de toutes les personnes qui cherchent un soulagement matériel ou spirituel, réservant une attention particulière aux familles en difficulté.

Son âme, purifiée par l'épreuve, est mûre pour le Ciel.

À Noël 1824, un œdème, qui l'a déjà frappée quelques mois plus tôt, se manifeste de nouveau.

Elisabeth déclare à ses filles que ce sera sa dernière maladie.

Elle a la joie de voir son mari reprendre sa place à la maison et passer de longues heures à son chevet.

La malade ne lui fait aucun reproche concernant le triste passé dont elle a tant souffert. Au contraire, en épouse aimante, elle l'encourage et prophétise son retour à Dieu : « Tu reviendras à Dieu après ma mort, lui dit-elle, tu reviendras à Dieu pour rendre gloire ».

Au soir du 5 février 1825, Elisabeth, entourée de ses filles, s'éteint doucement avec la joyeuse expression de quelqu'un qui part rejoindre un être cher.

Cristoforo, comme à son habitude, rentra à l'aube. Surpris de trouver la porte ouverte, il se précipite dans la chambre de son épouse, qu'il trouve étendue sans vie.

En présence de cette femme qui lui était restée fidèle jusqu'au bout, il est pris d'un violent remords de toute une vie de négligence, d'ingratitude et d'infidélité, et laisse libre court à ses larmes.

Ces larmes purificatrices sont le prélude de la conversion qu'Elisabeth a prédite.

En 1834, il entre chez les Frères Mineurs Conventuels et sera même ordonné prêtre.

Il meurt saintement le 8 septembre 1845, jour de la Nativité de Notre-Dame, une fête particulièrement chère à son épouse.

Source : http://alexandrina.balasar.free.fr/elisabeth_canori_mora.htm

 

Prophéties

Sur la crise de l'église

Voici ce qu'écrit à son sujet l'Abbé CURICQUE :

«Un jour, elle vit l'Enfant Jésus couché dans sa crèche et nageant dans son sang. Il lui marquait en cela combien l'affligent les offenses soit de ses ministres et des religieux infidèles à leurs obligations, soit des pères et des mères ou de tous autres personnes qui, chargés de l'éducation chrétienne des enfants, s'acquittent négligemment de leurs devoirs.
Trois anges étaient sur le point de tirer vengeance de ces offenses ; mais la divine Mère ayant prié pour qu'on fît grâce aux coupables, l'Enfant Jésus leva la main en disant :
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«Arrêtez ! Arrêtez !»
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A l'issue d'une vision analogue,
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Marie lui ordonna d'offrir le sang de son Fils au Père éternel et ajouta :
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«Joins à cette offrande celle de tes douleurs et de tes afflictions, ainsi que l'amour dont ton coeur est pénétré»
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Elisabeth fit la prière que Marie lui avait ordonnée ; mais elle ne fut pas certaine d'avoir été exaucée, tant étaient excessifs les péchés et la malice des hommes»

LE 8 DECEMBRE 1820, DIEU LUI DIT

«le Seigneur révéla à Elisabeth des trames ourdies, à Rome même, par les impies, pour détruire la religion catholique ; il lui déclara qu'il allait frapper les hommes d'un châtiment terrible et que, pour ne point arrêter les coups de sa justice, il était résolu de ne plus accepter les prières et les sacrifices de ses âmes de prédilection. Il lui recommanda de ne pas chercher à le désarmer, car, lui disait-il, il n'agréait plus les prières faites à ce sujet»
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Elisabeth s'offre cependant «comme victime d'expiation et de réconciliation», et tout s'arrange.
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Jésus lui apparaît et lui dit :
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«Fille bénie de mon Père, ta prière m'est très agréable ; ton sacrifice et mes mérites apaiseront sa juste colère»
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Il lui promet en même temps qu'elle souffrira beaucoup et en effet, après avoir «enduré toutes les douleurs du crucifiement», elle reçoit de Dieu un message de paix :
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«Ton sacrifice Ton sacrifice fort et constant a fait violence à « ma justice irritée. Je suspens, pour l'instant, le châtiment mérité, et je fais place à ma miséricorde»
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Elizabeth a reçu de nombreuses autres révélations concernant le chaos dévastateur et la décadence crépusculaire dans laquelle se trouveront les catholiques, tant laïques que religieux.

LE 24 FEVRIER 1814, ELLE RAPPORTE «... vu de nombreux ministres du Seigneur se voler les uns les autres et furieux, arracher les vêtements sacrés. J'ai vu les saints autels pillés par les ministres de Dieu» LE 22 MARS 1814, ALORS QU'ELLE PRIAIT POUR LE SAINT PERE, ELLE L'A

«...vu entouré de loups qui complotaient pour le trahir ... J'ai vu le tribunal de loups qui entouraient le pape (PIE VII), et deux anges pleuraient ... quand Je leur ai demandé pourquoi ils étaient tristes et se lamentaient, abaissant leur regard sur Rome avec des yeux pleins de compassion, ils répondirent :
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«ville remplie de gens misérables et ingrats, la justice de Dieu vous châtiera»

LE 16 JANVIER 1815, LES ANGES LUI MONTRERENT

«...beaucoup d'ecclésiastiques qui persécutent Jésus Crucifié et son saint Evangile, sous le couvert de faire du bien ... Comme des loups furieux, ils s'ingénient à faire descendre le chef de l'Église de sa chaire» 
Puis elle fut autorisée à voir quelle terrible indignation ces loups suscitent à Dieu.
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«Terrorisée, j'ai vu la justice divine me frapper de sa foudre
J'ai vu des immeubles s'effondrer. Villes et régions du monde entier tombent dans le chaos.
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On n'entendait rien si ce n'est d'innombrables et faibles voix implorant pitié. D'innombrables personnes périront» 

Ce qui la terrifia le plus fut la colère de Dieu.
 Elle le vit
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«très en colère contre ceux qui le persécutent. De ses bras tout puissant, l'Eternel retenait la foudre, son visage était éclatant d'indignation et son regard aurait suffi pour incinérer le monde entier».

VISION DU 7 JUIN, 1815

«Des loups féroces déguisés en brebis, persécutent sans relâche Jésus Crucifié et Son épouse, la sainte Église ... J'ai vu le monde entier bouleversé, en particulier la ville de Rome. Comment pourrais-je raconter ce que j'ai vu du Collège du Saint-Siège ?
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En raison de doctrines contraires du clergé séculier, ils étaient dispersés, persécutés et assassinés par les impies ... Le clergé régulier n'a pas subi une dispersion totale, mais a également été décimé. D'innombrables hommes de toutes les conditions sont morts dans le massacre, mais tous n'ont pas été condamnés, pour ceux d'entre eux qui menaient une vie décente et d'autres une vie sainte»

MARIE INTERCEDE POUR LE MONDE

À Noël 1816, la bienheureuse Elisabeth vit Notre-Dame apparaître extrêmement triste. Après lui en avoir demandé la cause, Notre-Dame répondit :
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«Ma fille, c'est à cause de la grande impiété»
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La bienheureuse Elisabeth vit alors :
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«les apostats effrontés essayant d'écarteler son saint Fils. Devant un tel outrage, la Mère de Dieu cessa alors de demander miséricorde pour le monde, et demanda justice au Père éternel. Revêtu de son inexorable justice et rempli d'indignation, il se tourna vers le monde. 

A ce moment, toute la nature entra en convulsions, le monde perdit son ordre normal et fut rempli des plus terribles et imaginables calamités.
 Ce sera quelque chose de si déplorable et si atroce que cela conduira le monde à l'ultime profondeur de la désolation»

VISION DU 29 JUIN, 1820

« En 1820, le jour de la fête de saint Pierre, pendant que je priais pour les besoins de l'Église et pour la conversion des pécheurs, au nombre desquels j'occupe le premier rang, je fus ravie au ciel et placée tout près de Dieu.
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Par le moyen d'une lumière inaccessible, je fus si intimement unie à lui, que je ne me reconnaissais plus moi-même, étant toute transformée dans cette lumière divine. Je reçus la douce impression de la charité de Dieu ; le contentement et la joie que j'éprouvais alors sont indéfinissables, bien qu'au milieu de ces douceurs célestes mon esprit fût parfaitement calme. Je vis le ciel s'ouvrir et en descendre, avec majesté, le prince des apôtres, accompagné d'une multitude d'esprits célestes chantant des hymnes de louange. Le glorieux apôtre était revêtu des habits pontificaux, et tenait en main une crosse avec laquelle il traça sur la terre une grande croix. Pendant qu'il traçait cette croix, il était entouré parles anges, qui chantaient en son honneur les paroles du psaume :
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Constitues eos principes super omnem terram, etc.
 
«Vous les établirez princes sur toute la terre...»
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Il appuya ensuite sa crosse aux quatre extrémités de la croix, et au même instant il en sortit quatre arbres magnifiques portant des fleurs et des fruits très précieux. Ces arbres mystérieux avaient eux-mêmes la forme d'une croix et étaient entourés d'une vive lumière. Le bienheureux apôtre alla ensuite ouvrir toutes les portes des couvents. Ces arbres devaient servir de lieu de refuge au petit troupeau de Jésus-Christ, et préserver les bons chrétiens du terrible châtiment qui bouleversera le monde entier.
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Tous les fidèles qui auront gardé dans leur coeur la foi de Jésus-Christ, ainsi que les religieux et les religieuses qui auront conservé fidèlement l'esprit de leur institut, seront tous abrités sous ces arbres et délivrés de l'affreux châtiment.
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Mais malheur aux religieux et religieuses qui n'observent pas leurs règles !... Malheur aussi à tous les prêtres indignes et à tous les séculiers qui s'adonnent au libertinage et suivent les fausses maximes de la philosophie moderne, condamnée par l'Église comme étant contraire aux préceptes de l'Évangile !
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Par leur conduite détestable, ces misérables, niant la foi de Jésus-Christ, périront sous le poids du bras exterminateur de la justice de Dieu, à laquelle personne n'échappera.
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Tous les bons chrétiens s'étant réfugiés sous les arbres mystérieux, je les vis sous la figure de jolies brebis confiées à la garde de saint Pierre, leur pasteur, et professant envers lui la plus humble soumission et la plus respectueuse obéissance.
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Aussitôt que le saint apôtre eut mis en lieu de sûreté le troupeau de Jésus-Christ, il remonta au ciel accompagné des anges. A peine eurent-ils disparu, que le ciel se couvrit de nuages si sombres et si épais, qu'il était impossible de le regarder sans en être effrayé.
Tout a coup il s'éleva un vent violent et impétueux dont le sifflement ressemblait aux rugissements d'un lion en fureur.
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La terreur et l'effroi se répandront parmi les hommes et jusque parmi les animaux.
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Tous les hommes seront en révolte ; ils se tueront mutuellement et se massacreront sans pitié. Pendant ce combat sanglant, la main vengeresse de Dieu sera sur ces malheureux, et par sa puissance il punira leur orgueil et leur témérité.
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Il se servira du pouvoir des ténèbres pour exterminer ces hommes sectaires et impies, qui voudraient renverser la Sainte-Église et la détruire jusque dans ses fondements. Par leur malice audacieuse, ces hommes iniques prétendent faire descendre Dieu de son trône suprême ; mais il se rira de leur astuce et, par un signe de sa main puissante, il punira ces perfides et ces blasphémateurs, en permettant aux puissances ténébreuses de sortir de l'enfer.
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D'immenses légions de démons parcourront alors le monde entier et, par les grandes ruines qu'ils causeront, ils exécuteront les ordres de la justice divine.
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Ils s'attaqueront à tout et nuiront aux hommes, aux familles, aux propriétés, aux substances, aux cités, aux villages, aux maisons, et rien de ce qui est sur la terre ne sera épargné, Dieu permettant que ces sycophantes soient châtiés par la cruauté des démons et punis d'une mort tragique et barbare, parce qu'ils se seront soumis volontairement au pouvoir infernal, et qu'ils se seront alliés avec lui contre l'Église catholique.
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Afin que mon pauvre esprit fût bien pénétré de ce sentiment de la justice divine, on me montra l'horrible prison. Je vis alors s'ouvrir dans les profonds abîmes de la terre, une sombre et effrayante caverne pleine de feu et d'où sortaient une multitude de démons qui, ayant pris la forme d'hommes et de bêtes, venaient infester le monde, ne laissant partout que massacres et ruines.
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Heureux les bons et véritables catholiques ! Ils auront pour eux la puissante protection des saints apôtres Pierre et Paul, qui veilleront sur eux afin qu'il ne leur soit fait aucun dommage, ni dans leurs personnes, ni dans leurs biens. Les mauvais esprits dévasteront tous les lieux où Dieu aura été outragé, blasphémé et traité d'une manière sacrilège. Ces lieux seront ruinés, anéantis et il n'en restera aucun vestige.
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Après ce terrible châtiment, je vis tout à coup le ciel s'éclaircir. Saint Pierre descendit de nouveau, vêtupontificalement, accompagné par des anges qui chantaient des hymnes à sa gloire, le reconnaissant ainsi comme prince de la terre. Je vis ensuite descendre du ciel l'apôtre saint Paul qui, par ordre de Dieu, parcourut l'univers, enchaîna les démons et, les ayant amenés devant saint Pierre, celui-ci leur ordonna de rentrer dans les cavernes ténébreuses d'où ils étaient sortis.
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Alors parut sur la terre une belle clarté, qui annonçait la réconciliation de Dieu avec les hommes.
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Les anges conduisirent, devant le trône du prince des Apôtres, le petit troupeau qui était resté fidèle à Jésus-Christ. Ces bons et fervents chrétiens lui présentèrent leurs hommages respectueux et, bénissant Dieu, remercièrent l'Apôtre de les avoir préservés de la ruine générale, et d'avoir conservé et soutenu l'Église de Jésus-Christ, en ne permettant pas qu'elle fût entraînée par les fausses maximes du monde.
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Le saint choisit alors le nouveau Pontife. L'Église fut ensuite reconstituée, les ordres religieux rétablis, et les maisons des chrétiens ressemblaient aux maisons religieuses, tant étaient grands la ferveur et le zèle pour la gloire de Dieu.
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Ce fut de cette manière que s'accomplit, en un moment, l'éclatant triomphe de l'Église catholique.
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Elle était louée, estimée et vénérée de tous. Tous se donnèrent à elle, en reconnaissant le Souverain Pontife pour Vicaire de Jésus-Christ»
 
DEBUT 1821
 
Notre-Seigneur lui dit :
 
« Les chrétiens ne seront pas dispersés, ni Rome privée du Souverain Pontife. Je réformerai mon peuple et mon Église. J'enverrai des prêtres très zélés, j'enverrai également mon Esprit renouveler la terre ; je réformerai les Ordres religieux par le moyen de réformateurs savants et saints, et tous posséderont l'esprit de mon fils bien-aimé Ignace de Loyola. Je donnerai à mon Église un nouveau Pasteur, saint et rempli de mon esprit : par son grand zèle il réformera mon troupeau»
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Il m'a dit beaucoup d'autres choses à propos de ce rénouveau. De nombreux souverains soutiendront l'Église catholique et seront les vrais catholiques, en plaçant sceptres et couronnes au pied du Saint-Père, le Vicaire de Jésus-Christ. De nombreux royaumes abandonneront leurs erreurs et reviendront dans le giron de la foi catholique. Des peuples entiers se convertiront, tout en reconnaissant la foi en Jésus-Christ comme la vraie religion»

Source : http://leraton-laveuretl-aigle.blogspirit.com/archive/2011/01/15/propheties-bienheureuse-elisabeth-canori-mora.html

 






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