Sainte Elisabeth de Thuringe
Elisabeth de Hongrie
duchesse († 1231)

Sainte Élisabeth de Hongrie, Erzsébet en Hongrois (1207 - 17 novembre 1231) est la fille d’André II de Hongrie (Dynastie ARPAD) et de Gertrude d'Andechs-Meran (Dynastie de BABENBERG) (assassinée en 1213).
Elle fut fiancée à 4 ans et mariée à 14 ans au Landgrave Louis IV de Thuringe. Ainsi, on l'appelle aussi sainte Élisabeth de Thuringe.
Elle fut canonisée en 1235 et sa fête est le 17 novembre.
Ses restes ont été exhumés un an après sa mort et l'ordre Teutonique a fait construire une magnifique église gothique, destinée à recevoir ses reliques.
Celles-ci attirèrent des foules nombreuses faisant de Marbourg un grand centre de pèlerinage de l'Occident chrétien.
Biographie

Fille du roi André II de Hongrie (dynastie des Árpád) et de Gertrude d'Andechs-Meran (dynastie des Babenberg) (assassinée en 1213).
Fiancée à quatre ans et mariée à quatorze ans au landgrave Louis IV de Thuringe, elle a connaissance du mouvement fondé en Italie par François d'Assise auquel elle adhère du fond de son âme.
Élisabeth de Hongrie vécut de 1211 à 1228 au château de Wartbourg auprès de son époux le landgrave Louis IV de Thuringe et de leurs enfants et de sa belle-mère, la landgravine douairière Sophie de Bavière.
le couple est très uni et a trois enfants :
- Hermann II (1222-1241), sans alliance ;
- Sophie (1224-1275) épouse en 1240 Henri II, duc de Brabant et de Lothier (1207-1248)
- Gertrude (1227-1297), née après la mort de son père, confiée à l'abbaye prémontrée d'Altenberg où elle devient religieuse puis abbesse. "Bienheureuse" de l' Église catholique.
Des franciscains allemands font découvrir à la jeune Landgravine l'esprit de François d'Assise et elle décide alors de renoncer à une vie de luxe et de frivolité pour se mettre au service des pauvres.
Sa piété la fait juger extravagante voire indigne par la cour et notamment sa belle-mère, la landgravine Sophie.
Ainsi
entrant dans une église, la jeune souveraine dépose sa couronne au pied
de la croix ; Sa belle-mère la critique et lui fait remarquer
publiquement que son attitude est indigne d'une princesse.
Élisabeth lui rétorque qu'elle ne saurait porter une couronne d'or quand son Dieu porte une couronne d'épine.
Son époux meurt de la peste en 1227 mais elle refuse d'être remariée, sa belle-famille la chasse avec ses trois enfants.
Son oncle, évêque, calme la famille.
Les trois enfants seront élevés par la famille ducale.

Acte de renonciation d'Élisabeth de Hongrie, par Philip Hermogenes Calderon (en) (1891)
Désormais elle consacre toute sa vie et son argent aux pauvres pour qui elle fait construire un hôpital.
Élisabeth revêt l'habit du Tiers-ordre franciscain et prend pour directeur spirituel Conrad de Marbourg.
Celui-ci la traite sans ménagement voire avec une cruauté à laquelle elle répond par une douceur exemplaire.

Châsse, Église Sainte-Élisabeth, Marbourg
Elle meurt à 24 ans à Marbourg.
Le miracle des roses
On dit qu'elle portait secrètement du pain aux pauvres d'Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari.
Un jour qu'il la rencontra sur son chemin, celui-ci, furieux, lui demanda ce qu'elle cachait ainsi sous son manteau.
Elle
lui répondit d'abord que c'étaient des roses, puis, se rétractant, elle
lui avoua, pour finir, que c'était du pain, et lorsque son mari lui
ordonna alors d'ouvrir son manteau, il n'y trouva que des roses : c'est
le miracle de sainte Élisabeth de Hongrie.
Famille
Son
père étant le frère de Constance, épouse d'Ottokar Ier de Bohême,
Élisabeth est la cousine germaine de sainte Agnès de Bohême.
Elisabeth
de Hongrie, par ailleurs, arrière-petite-fille de Renaud de
Châtillon et Constance d'Antioche, descendait de Philippe Ier de
France de la dynastie capétienne.
Nombre
de princesses portèrent son prénom , par exemple Élisabeth-Charlotte de
Bavière (1652-1722), duchesse d'Orléans, belle-sœur du roi Louis XIV de France, célèbre pour sa correspondance, sa fille Élisabeth-Charlotte d'Orléans (1676-1744), duchesse puis régente de Lorraine et de Bar, jusqu'à la duchesse Élisabeth en Bavière, impératrice d'Autriche, célèbre par son surnom "Sissi" qui milita pour l'indépendance de son royaume de Hongrie et la princesse Élisabeth de Hesse (1864-1918, grande duchesse de Russie, canonisée par l'Église orthodoxe russe.
Iconographie
Elle peut être représentée soit en princesse, soit en tertiaire franciscaine.
Lorsqu'elle
est représentée en princesse, elle porte une couronne sur la tête et
dans les mains un livre où sont posées deux couronnes.
Celles-ci
peuvent représenter sa naissance royale, sa piété austère et son
abstinence, soit se comprendre comme les trois nœuds de la
cordelière franciscaine représentant les vœux de Pauvreté, Chasteté et
Obéissance.
Elle
tient à la main une aumône, un broc, une corbeille de pain, de fruits
et de poissons; elle peut aussi avoir un tablier avec des roses.
Un oratorio de Franz Liszt a pour sujet la légende d'Elisabeth de Hongrie.






Églises
Plusieurs églises sont dédiées à sainte Élisabeth de Hongrie, comme :- l'église Sainte-Élisabeth (Elisabethkirche) à Marbourg
Allemagne
- l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Paris
France
- l'église Sainte-Élisabeth à Grave
Pays-Bas
- la cathédrale Sainte-Élisabeth à Košice
Slovaquie
- l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Versailles
- l’église Sainte-Élisabeth à Haren
Belgique
- le béguinage Sainte-Élisabeth à Bruges
Belgique
- le béguinage Sainte-Élisabeth à Gand
Belgique
- l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie à Neuville-en-Avesnois
France
- l'église Sainte-Élisabeth de Mons
Belgique
- l'église Sainte-Élizabeth de Cantley, Québec
Canada
- l'église Sainte-Élisabeth à Lyon
France
Article détaillé : Église Sainte-Élisabeth.

Sainte Elisabeth de Hongrie
(Berck, église Notre-dame des sables)
Sainte
Elisabeth, naquit à Presbourg en 1207 ; elle était le troisième enfant
du roi André II de Hongrie, descendant du saint roi Etienne, et de
Gertrude, fille du duc Berthold IV de Méranie.
Elle
quitta la Hongrie à quatre ans, promise en mariage au fils du landgrave
Hermann I° de Thuringe (mort en 1217), Louis (né en 1200) qu'elle
épousa en 1221.
Elisabeth avait une âme de feu : « Elisabeth, dit sa dame de compagnie, Guta, rappelle fréquemment la présence de Dieu, dans toutes ses actions elle invoque le Seigneur et rapporte tout à lui. »
L'influence
de son mari, qu'elle aima d'un grand amour, lui apporta un équilibre
humain et spirituel durant les années heureuses de leur vie commune dont
naquirent deux enfants (Hermann en 1222 et Sophie en 1224) : « Seigneur
Jésus-Christ, je vous offre, ainsi qu'à votre chère mère Marie, ce
nouveau né, fruit chéri de mon sein. Je vous le rends de tout coeur, tel
que vous me l'avez donné. Recevez ce bébé, tout baigné de mes larmes,
au nombre de vos serviteurs et amis. Bénissez-le à jamais. »
Une lumière éclatante brillait alors dans l'Eglise, celle de François d'Assise.
Elisabeth rêvait de vivre en foyer l'idéal franciscain et Louis était apte à partager les aspirations de sa femme.
Mais, le 24 juin 1227, Louis de Thuringe dut partir pour la cinquième croisade.
Au bout de trois mois, il mourait sur un bateau, en rade d'Otrante, en s'écriant : « Voyez donc toutes ces colombes blanches ! Je vais partir avec elles vers mon Dieu ! »
Encore qu'elle l'avait pressenti (« Malheur à moi, pauvre femme, sur terre je ne reverrai plus mon bien-aimé ! »),
le coup fut terrible pour Elisabeth, qui attendait son troisième
enfant, Gertrude (née vingt-sept jours après la mort de son père) : « Désormais,
j'ai tout perdu sur la terre. O cher ami de mon coeur, mon excellent et
pieux époux, tu es mort et tu me laisses dans la misère. Comment
vais-je vivre sans toi ? Pauvre veuve abandonnée, faible femme ! Que le
Dieu d'amour, celui qui n'abandonne pas la veuve et l'orphelin, me
console ! O Mon Dieu ! O mon Jésus, fortifiez-moi dans ma faiblesse ! »
Elle
aurait eu besoin alors d'un François de Sales à ses côtés ; or elle
avait pour directeur un maître qui la terrorisait et n'hésitait même pas
à la frapper.
Spoliée
de ses biens, elle enfermée par son oncle, l'évêque de Bamberg qui la
veut remarier, jusqu'au retour de la dépouille de son mari (1228) : « Mon
Dieu, merci de me consoler miséricordieusement par ces restes
mortuaires de mon mari. Si grand que soit mon amour envers Louis, vous
savez, Seigneur, que je ne me repens nullement de notre commun sacrifice
pour le secours de la Terre-Sainte. Si je pouvais ramener à la vie mon
cher époux, je donnerais le monde en échange. Pourtant, contre votre
volonté sainte, je ne saurais racheter sa vie, ne serait-ce que pour un
seul de mes cheveux ! Que la volonté du Seigneur soit faite ! »
Cédant
à une recherche fiévreuse de l'abjection et de la pénitence, elle
rompit avec sa famille, qui la prenait pour folle, et elle confia à
d'autres le soin de ses enfants, tandis qu'elle revêtait l'habit du
Tiers-Ordre, à Marburg sur le Lahn, pour se donner au service des
pauvres et des malades les plus abandonnés, en qui elle reconnaissait le
Christ : « Quelle joie pour moi de servir Notre-Seigneur en ses membres souffrants les plus éprouvés ! »
Sa santé ne put résister à toutes ces austérités.
Elle mourut le 16 novembre 1231, à minuit, âgée de vingt-quatre ans : « C'est
l'heure où Jésus vient racheter le monde. il me rachètera aussi. Quelle
faiblesse j'éprouve donc ! Pourtant, je ne ressens pas de douleur. O
Marie, venez à mon secours ! Le moment arrive où Dieu m'appelle à
l'éternelle noce. L'époux vient chercher son épouse ... Silence !
Silence ! »
Grégoire
IX canonisa Elisabeth en 1235 ; elle est, avec saint Louis, patronne du
Tiers-Ordre franciscain et, en 1885, Léon XIII la proclama patronne des
femmes et des jeunes filles allemandes.
Apparition de la Vierge
Elle voit la Vierge Marie en 1226 à Wartburg.
En savoir plus : http://www.magnificat.ca/cal/fran/11-19.htm#elisabeth
En savoir plus : http://apotres.amour.free.fr/page4/Elisabethhongrie.htm
En savoir plus :
Paroisse sainte Elisabeth de Hongrie : http://www.sainteelisabethdehongrie.com/

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