Sainte Elisabeth de Thuringe (Elisabeth de Hongrie)

Sainte Élisabeth de Thuringe

 Élisabeth de Hongrie

duchesse († 1231)

 

Sainte Elisabeth de Thuringe, Elisabeth de Hongrie, duchesse († 1231)

 

 

Élisabeth de Hongrie ou Élisabeth de Thuringe (Presbourg, 7 juillet 1207 - Marbourg, 17 novembre 1231) est une souveraine de Thuringe membre du Tiers-Ordre franciscain et reconnue sainte par l'Église catholique.

Sa fête est fixée au 17 novembre.

L'ordre Teutonique fait construire une église gothique destinée à recevoir ses reliques. Celles-ci attirent des foules nombreuses faisant de Marbourg un grand centre de pèlerinage de l'Occident chrétien.

Biographie

Image illustrative de l’article Élisabeth de Hongrie

 La charité de sainte Élisabeth,
Edmund Blair Leighton (1915),
Collection de Fred et Sherry Ross

 

Elle est la fille du roi André II de Hongrie (dynastie des Árpád) et de Gertrude d'Andechs-Meran (dynastie des Babenberg).

Fiancée à quatre ans et mariée à quatorze ans au landgrave Louis IV de Thuringe, Élisabeth de Hongrie vécut de 1211 à 1228 au château de Wartbourg auprès de son époux, de ses enfants et de sa belle-mère, la landgravine douairière Sophie de Bavière.

Le couple est très uni et a trois enfants :

  • Hermann II (1222-1241), sans alliance ;
  • Sophie (1224-1275) épouse en 1240 Henri II, duc de Brabant et de Lothier (1207-1248) ;
  • Gertrude (en) (1227-1297), née après la mort de son père, confiée à l'abbaye prémontrée d'Altenberg située entre Solms et Wetzlar (Hesse) où elle devient religieuse puis abbesse. Elle a été reconnue bienheureuse par l'Église catholique.

Des franciscains allemands font découvrir à la jeune landgravine l'esprit de François d'Assise et elle décide alors de renoncer à une vie de luxe et de frivolité pour se mettre au service des pauvres.

Sa piété la fait juger extravagante voire indigne par la cour et notamment sa belle-mère, la landgravine Sophie. Ainsi, entrant dans une église, la jeune souveraine dépose sa couronne au pied de la croix ; sa belle-mère la critique et lui fait remarquer publiquement que son attitude est indigne d'une princesse. Élisabeth lui rétorque qu'elle ne saurait porter une couronne d'or quand son Dieu porte une couronne d'épines.

Son époux meurt de la peste en 1227. Elle n'a que 20 ans mais refuse d'être remariée. Sa belle-famille la chasse avec ses trois enfants. Son oncle, évêque, calme la famille. Les trois enfants seront élevés par la famille ducale.

Elle prend pour directeur spirituel Conrad de Marbourg. Celui-ci la traite avec rigorisme, mais elle répond par une douceur exemplaire. Désormais, elle consacre toute sa vie et son argent aux pauvres pour qui elle fait construire un hôpital.


 

Acte de renonciation d'Élisabeth de Hongrie, par Philip Hermogenes Calderon (en) (1891)


Élisabeth s'inspire du Tiers-Ordre franciscain récemment fondé par saint François d'Assise et lui apporte des aides.

Durant les trois dernières années de sa vie, elle s'implique dans son hôpital avec d'autres femmes encouragées par sa dévotion, à l'image d'une petite communauté religieuse. 


 Châsse, Église Sainte-Élisabeth, Marbourg

Par M.J. — Transféré de de.wikipedia à Commons.; transfer was stated to be made by GLSystem.(Texte original : selbst fotografiert), CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14322443

 

Elle meurt à 24 ans à Marbourg.

 

Le miracle des roses

On dit qu'elle portait secrètement du pain aux pauvres d'Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari.

Un jour qu'il la rencontra sur son chemin, celui-ci, contrarié, lui demanda ce qu'elle cachait ainsi sous son manteau.

Elle lui répondit d'abord que c'étaient des roses, puis, se rétractant, elle lui avoua, pour finir, que c'était du pain, et lorsque son mari lui ordonna alors d'ouvrir son manteau, il n'y trouva que des roses : c'est le miracle de sainte Élisabeth de Hongrie.

On trouve un récit similaire dans la vie de la petite-nièce de la landgravine, Élisabeth de Portugal, en France chez Roseline de Villeneuve, en Italie chez Nicolas de Tolentino.

Famille

Son père étant le frère de Constance, épouse d'Ottokar Ier de Bohême, Élisabeth est la cousine germaine de sainte Agnès de Bohême.

Elle est également la tante de la bienheureuse Marguerite de Hongrie et, par sa mère, la nièce de sainte Edwige de Silésie mais aussi d'Agnès de Méranie, épouse contestée du roi Philippe II de France.

Élisabeth de Hongrie, par ailleurs, arrière-petite-fille de Renaud de Châtillon et Constance d'Antioche, descendait de Philippe Ier de France de la dynastie capétienne.

Nombre de princesses portèrent son prénom, par exemple Élisabeth-Charlotte de Bavière (1652-1722), duchesse d'Orléans, belle-sœur du roi Louis XIV de France, célèbre pour sa correspondance, sa fille Élisabeth-Charlotte d'Orléans (1676-1744), duchesse puis régente de Lorraine et de Bar, jusqu'à la duchesse Élisabeth de Wittelsbach, impératrice d'Autriche, célèbre par son surnom de « Sissi » qui milita pour l'indépendance de son royaume de Hongrie, la nièce de celle-ci Élisabeth en Bavière, reine des Belges et son arrière-petite-fille la princesse héritière Élisabeth de Belgique et la princesse Élisabeth de Hesse (1864-1918), grande duchesse de Russie, canonisée par l'Église orthodoxe russe.

 

Image illustrative de l’article Élisabeth de Hongrie

 Mort d'Élisabeth de Hongrie.
Enluminure des Grandes Chroniques de France de Charles V, vers 1370-1379. BnF, département des manuscrits, ms. Français 2813, fo 269 vo

 

Élisabeth de France, sœur de Louis XVI, guillotinée (1764-1794).

Iconographie

Elle peut être représentée soit en princesse, soit en tertiaire franciscaine.

Lorsqu'elle est représentée en princesse, elle porte une couronne sur la tête et dans les mains un livre où sont posées deux couronnes.

Celles-ci peuvent représenter sa naissance royale, sa piété austère et son abstinence, soit se comprendre comme les trois nœuds de la cordelière franciscaine représentant les vœux de Pauvreté, Chasteté et Obéissance.

Elle tient à la main une aumône, un broc, une corbeille de pain, de fruits et de poissons; elle peut aussi avoir un tablier avec des roses.

On la retrouve dans les fresques de saints représentés par Simone Martini à la basilique Saint-François d'Assise (1312-1318).

Elle est un des principaux personnages de l'opéra de Richard Wagner Tannhäuser (Dresde 1845).

L'oratorio Die Legende von der heiligen Elisabeth (1865) de Franz Liszt a pour sujet la légende d’Élisabeth de Hongrie.


Galerie

Sainte Élisabeth dans les arts

 

Couronnement de Ste Élisabeth par la Vierge Marie et le Christ avec Saint George et Sainte-Hélène, Tobias Pock (1667), église de l'ordre teutonique (Vienne).

Couronnement de Ste Élisabeth par la Vierge Marie et le Christ avec Saint George et Sainte-Hélène, Tobias Pock (1667), église de l'ordre teutonique (Vienne)

Par I, Alberto Fernandez Fernandez, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2924280

Sainte Élisabeth donnant l'aumône, Giambattista Pittoni (1734), musée des beaux-arts de Budapest[2].

Sainte Élisabeth donnant l'aumône, Giambattista Pittoni (1734), musée des beaux-arts de Budapest

Ste Élisabeth de Hongrie, vitrail du XVIIIe siècle, musée de Ljubljana (Slovénie).

 Ste Élisabeth de Hongrie,
vitrail du XVIIIe siècle,
musée de Ljubljana (Slovénie)

Par Petar Milošević — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=87202326

Cholerabrunnen Dresden 5.jpg

Le Cholerabrunnen,
Gottfried Semper,
fontaine néo-gothique, Dresde

Par Kay Körner, Dresden Seevorstadt — Kay Körner, Dresden Seevorstadt, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2345078

 

Églises

Plusieurs églises sont dédiées à sainte Élisabeth de Hongrie, comme :

Article détaillé : Église Sainte-Élisabeth.

Elisabeth elisabeth05.jpg

 Vitrail

Par Vincent de Groot - http://www.videgro.net — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2712714

Elisabeth elisabeth04.jpg

 Bas-relief en métal

Par Vincent de Groot - http://www.videgro.net — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2712709

Elisabeth elisabeth03.jpg

 Bas-relief sur bois

Par Vincent de Groot - http://www.videgro.net — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2712701

Elisabeth elisabeth02.jpg

 Ste Élisabeth en habit franciscain avec un groupe de béguines, détail de la peinture La Crucifixion (1528)

Par Vincent de Groot - http://www.videgro.net — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2712696

Elisabeth elisabeth01.jpg

 Bas-relief sur pierre

Par Vincent de Groot - http://www.videgro.net — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2712691

Paroisses

Des paroisses portent aussi le nom de Sainte-Élisabeth, sans lieu de culte qui lui soit dédicacé, dont :

  • Paroisse Sainte-Élisabeth (diocèse de Trois-Rivières), Québec

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Elisabeth_de_Thuringe

 

Sainte Elisabeth de Hongrie

(Berck, église Notre-dame des sables)

 

Sainte Elisabeth, naquit à Presbourg en 1207 ; elle était le troisième enfant du roi André II de Hongrie, descendant du saint roi Etienne, et de Gertrude, fille du duc Berthold IV de Méranie. 

Elle quitta la Hongrie à quatre ans, promise en mariage au fils du landgrave Hermann I° de Thuringe (mort en 1217), Louis (né en 1200) qu'elle épousa en 1221.

Elisabeth avait une âme de feu : « Elisabeth, dit sa dame de compagnie, Guta, rappelle fréquemment la présence de Dieu, dans toutes ses actions elle invoque le Seigneur et rapporte tout à lui. »

L'influence de son mari, qu'elle aima d'un grand amour, lui apporta un équilibre humain et spirituel durant les années heureuses de leur vie commune dont naquirent deux enfants (Hermann en 1222 et Sophie en 1224) : « Seigneur Jésus-Christ, je vous offre, ainsi qu'à votre chère mère Marie, ce nouveau né, fruit chéri de mon sein. Je vous le rends de tout coeur, tel que vous me l'avez donné. Recevez ce bébé, tout baigné de mes larmes, au nombre de vos serviteurs et amis. Bénissez-le à jamais. »

Une lumière éclatante brillait alors dans l'Eglise, celle de François d'Assise.

Elisabeth rêvait de vivre en foyer l'idéal franciscain et Louis était apte à partager les aspirations de sa femme.

Mais, le 24 juin 1227, Louis de Thuringe dut partir pour la cinquième croisade.

Au bout de trois mois, il mourait sur un bateau, en rade d'Otrante, en s'écriant : « Voyez donc toutes ces colombes blanches ! Je vais partir avec elles vers mon Dieu ! »

Encore qu'elle l'avait pressenti (« Malheur à moi, pauvre femme, sur terre je ne reverrai plus mon bien-aimé ! »), le coup fut terrible pour Elisabeth, qui attendait son troisième enfant, Gertrude (née vingt-sept jours après la mort de son père) : « Désormais, j'ai tout perdu sur la terre. O cher ami de mon coeur, mon excellent et pieux époux, tu es mort et tu me laisses dans la misère. Comment vais-je vivre sans toi ? Pauvre veuve abandonnée, faible femme ! Que le Dieu d'amour, celui qui n'abandonne pas la veuve et l'orphelin, me console ! O Mon Dieu ! O mon Jésus, fortifiez-moi dans ma faiblesse ! »

Elle aurait eu besoin alors d'un François de Sales à ses côtés ; or elle avait pour directeur un maître qui la terrorisait et n'hésitait même pas à la frapper.

Spoliée de ses biens, elle enfermée par son oncle, l'évêque de Bamberg qui la veut remarier, jusqu'au retour de la dépouille de son mari (1228) : « Mon Dieu, merci de me consoler miséricordieusement par ces restes mortuaires de mon mari. Si grand que soit mon amour envers Louis, vous savez, Seigneur, que je ne me repens nullement de notre commun sacrifice pour le secours de la Terre-Sainte. Si je pouvais ramener à la vie mon cher époux, je donnerais le monde en échange. Pourtant, contre votre volonté sainte, je ne saurais racheter sa vie, ne serait-ce que pour un seul de mes cheveux ! Que la volonté du Seigneur soit faite ! »

Cédant à une recherche fiévreuse de l'abjection et de la pénitence, elle rompit avec sa famille, qui la prenait pour folle, et elle confia à d'autres le soin de ses enfants, tandis qu'elle revêtait l'habit du Tiers-Ordre, à Marburg sur le Lahn, pour se donner au service des pauvres et des malades les plus abandonnés, en qui elle reconnaissait le Christ : « Quelle joie pour moi de servir Notre-Seigneur en ses membres souffrants les plus éprouvés ! »

Sa santé ne put résister à toutes ces austérités.

Elle mourut le 16 novembre 1231, à minuit, âgée de vingt-quatre ans : « C'est l'heure où Jésus vient racheter le monde. il me rachètera aussi. Quelle faiblesse j'éprouve donc ! Pourtant, je ne ressens pas de douleur. O Marie, venez à mon secours ! Le moment arrive où Dieu m'appelle à l'éternelle noce. L'époux vient chercher son épouse ... Silence ! Silence ! »

Grégoire IX canonisa Elisabeth en 1235 ; elle est, avec saint Louis, patronne du Tiers-Ordre franciscain et, en 1885, Léon XIII la proclama patronne des femmes et des jeunes filles allemandes.

Source : http://missel.free.fr/Sanctoral/11/17.php#elisabeth

 

Apparition de la Vierge

Elle voit la Vierge Marie en 1226 à Wartburg.

En savoir plus : 

http://www.magnificat.ca/cal/fran/11-19.htm#elisabeth

En savoir plus :

 http://apotres.amour.free.fr/page4/Elisabethhongrie.htm

En savoir plus : 

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/pentecote/pentecote06/020.htm

Paroisse sainte Elisabeth de Hongrie : http://www.sainteelisabethdehongrie.com/

 

 

Sainte Elisabeth de Thuringe, Elisabeth de Hongrie, duchesse († 1231)

 

 

 



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