Grimaud (83)
église saint Michel
A l'intérieur, le décor (XIXe siècle) représente saint Michel terrassant un dragon entouré de saint Pierre et saint Barthélemy (plutôt que saint Paul dont le culte est plus rare en Provence).
Antérieurement,
les murs étaient recouverts d'un enduit de couleur ocre et peut-être
entièrement ornés d'un décor peint comme on peut encore en apercevoir
quelques vestiges.
Sous l'autel de l'absidiole sud dédiée à saint Michel reposent plusieurs seigneurs du lieu et membres de leur famille.
Au XVIIIe siècle, la sacristie fut bâtie en annexant le fond de l'absidiole nord.
Le
mobilier religieux actuel se compose des statues de sainte Thérèse de
Lisieux, Notre-Dame de Lourdes, saint Antoine de Padoue, la Vierge à
l'Enfant, saint Joseph et l'Enfant, Notre-Dame de la Queste,
saint Jean-Baptiste et saint Michel.
Le bénitier en marbre blanc date de la fin XVe ou du début XVIe siècle.
L'église Saint-Michel, classée Monument Historique est le seul édifice du Freinet de cette époque encore utilisé de nos jours.
Le Père Watts est l'actuel prêtre de la paroisse.
La
première mention de l'église paroissiale de Grimaud apparaît en 1069
dans une charte du cartulaire de l'abbaye de Saint Victor de Marseille :
Pons, fils du vicomte Guillaume, échange avec les moines
de Saint-Victor la moitié de la seigneurie de Grimaud située dans le
Freinet(1) contre le château de Vidauban. Toutefois, l'emplacement et
l'architecture de cette église primitive restent indéterminés.
L'église telle qu'elle s'offre à nous aujourd'hui date du second âge roman provençal (fin XIIe - début XIIIe siècle).
Le
gros œuvre en granit ainsi que les éléments en calcaire (corniches,
arcs doubleaux et porte en plein cintre) sont appareillés avec soin.
Sa construction a demandé une mobilisation importante d'hommes et de
bêtes pour le transport des matériaux, des moyens financiers conséquents
ainsi qu'une grande maîtrise technique.
Cela
en fait un édifice remarquable pour l'époque, longtemps sans équivalent
dans le Freinet(2), territoire relativement pauvre où les lieux
cultuels étaient de construction modeste.
L'épaisseur
des murs, l'abside et les absidioles en cul-de-four intégrées dans
des massifs rectangulaires donnent au bâtiment une certaine robustesse,
gage de sa longévité.
Cette solidité permit au XVIe siècle la construction du clocher sur une partie de la voûte sans mettre en péril l'édifice.
Les deux cloches datent de 1786 et 1866 et pèsent respectivement 528 et 730 kilos.
La
toiture actuelle en tuiles n'est pas d'origine. En effet, des lauzes de
schiste formaient certainement la couverture antérieure comme
l'attestent celles de la partie supérieure du chevet.
Sur
la façade sud se trouve le cadran solaire et une phrase en provençal
signifiant :
"Ton lever je le vois au soleil mais ne sais pas si je verrai ton coucher".
"Ton lever je le vois au soleil mais ne sais pas si je verrai ton coucher".
L'oculus originel de la façade d'entrée ainsi que les étroites ouvertures au sud furent agrandis au XIXe siècle.
La lumière pénètre dans l'église à travers des vitraux créés en 1975 par Jacques Gautier.
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