Bienheureux Jean de Ruysbroeck († 1381)
ou Jan Van Ruysbroeck
Chanoine régulier de Saint Augustin
Jean
de Ruisbroek ou Jan van Ruusbroec (ou Ruysbroeck) est un clerc
brabançon né en 1293 dans le village de Ruisbroek, (Duché de Brabant)
non loin de Bruxelles et mort en 1381 à Groenendael, situé également
dans le Brabant.
Considéré parfois comme un disciple de Maître Eckhart, il tient une grande place dans le courant de la mystique rhéno-flamande.
Ses
ouvrages, inspirés par les doctrines du Pseudo-Denys l'Aréopagite, sont
écrits en thiois et ont été publiés en latin par Surius (Cologne,1552),
et réimprimés en 1609 et 1692.
Ruysbroeck a été béatifié en 1908 par le pape Pie X.
Il est fêté le 2 décembre.
Formation
Jan
van Ruusbroec va étudier à Bruxelles à l’âge de onze ans auprès de son
oncle, Jan Hinckaert ; celui-ci est alors chanoine de la collégiale
Sainte-Gudule.
Il y reçoit une instruction relativement modeste.
On
peut ensuite distinguer deux cycles dans sa vie : tout d'abord à
Bruxelles jusqu’en 1343, il est clerc séculier (prêtre) ; ensuite à
Groenendael (la « vallée verte ») jusqu’à sa mort en 1381, il devient
clerc régulier (moine).
Prêtre
Il est ordonné prêtre à l’âge de vingt-quatre ans et devient chapelain de Sainte-Gudule.
Il restera simple prêtre à Bruxelles jusqu’à l’âge de cinquante ans.
Il commence l’écriture d’une œuvre mystique équilibrée, qui ne rejette,
contrairement à certains courants mystiques de cette époque, ni les
œuvres, ni la médiation de l’Église (sacrements et liturgie).
Au monastère
Le prieuré de Groenendael et, à gauche, l’édifice surmonté de pignons à redents, le pavillon de chasse de Ravenstein
À
l’âge de cinquante ans, en 1343, Jan van Ruusbroec change de vie et
fonde le prieuré de Groenendael, dans la forêt de Soignes.
Cette communauté est d’abord sans règle précise, puis va suivre celle des chanoines augustins.
Jan van Ruusbroec en est la figure centrale, sans en être toutefois le dirigeant.
Là, il continue son œuvre, dont la dernière, Les Douze béguines, est l’une des plus connues.
Sa renommée est grande dès son vivant, non seulement en Flandre mais dans tous les pays voisins.
Il meurt à quatre-vingt-neuf ans – âge exceptionnel pour l’époque – dans sa communauté de Groenendael, le 2 décembre 1381.
Il est béatifié en 1908 par décret pontifical.
L’œuvre
Jan
van Ruusbroec est l’auteur d’une œuvre écrite en moyen néerlandais
comprenant onze traités mystiques et de nombreuses lettres.
Son ouvrage le plus célèbre reste L’Ornement des noces spirituelles, datant de sa période bruxelloise.
Cette
œuvre a été suspectée depanthéisme – donc d’hérésie –, notamment par le
chancelier de l’Université de Paris Jean de Gerson, et plus tard
par Bossuet.
Ses ouvrages (les Noces spirituelles, les Sept clôtures, le Livre de la plus haute vérité et nombre d'autres) écrits en flamand, ont été beaucoup traduits et continuent d'être lus.
La postérité
Représentation tardive de Jan van Ruusbroec,
d'après un imprimé
Le
poète et écrivain belge Maurice Maeterlinck contribua à faire
redécouvrir le grand mystique flamand, notamment dans son article
« Ruysbroek l’admirable » paru dans la Revue Générale à Bruxelles en 1889, puis dans sa traduction en 1891 de L’Ornement des noces spirituelles.
L'écrivain Joris-Karl
Huysmans le cite en exergue de son œuvre majeure A rebours "Il faut que
je me réjouisse au-dessus du temps..., Quoique le monde ait horreur de
ma joie, et que sa grossièreté ne sache pas ce que je veux dire."
Actuellement, ses ouvrages (les Noces spirituelles, les Sept clôtures, le Livre de la plus haute vérité et nombre d'autres) continuent d'être traduits et lus en de nombreuses langues.
Son nom a été donné à un collège jésuite de Bruxelles (Laeken) le Jan-van-Ruusbroeckollege.
L'apparition de la Vierge
Un jour le Christ lui apparaît en le prenant dans ses bras et en lui disant qu'il était son fils chéri.
Il le présente ensuite à la Vierge Marie et aux saints à ses côtés en disant : "Voici l'enfant que choisi."
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