La basilique Sainte-Croix de Jérusalem
La basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem (en latin : Basilica Sanctae Crucis in Hierusalem, en italien : Basilica di Santa Croce in Gerusalemme) est une basilique catholique de Rome.
C'est l'une des sept églises de pèlerinage de Rome.
Selon
la tradition, la basilique a été consacrée vers 325 comme maison des
reliques de la Passion ramenées de Terre Sainte par sainte Hélène de
Constantinople, mère de l'Empereur romain Constantin Ier.
À cette époque, le sol de la basilique est couvert de terre venant de Jérusalem, acquérant ainsi le titre en Hierusalem.
Histoire
L'église
est construite autour d'une pièce du palais impérial d'Hélène, le
palais du Sessorium, qu'elle avait transformée en chapelle vers l'an
320.
Quelques décennies plus tard, la chapelle est transformée en une véritable basilique, appelé Heleniana ou Sessoriana.
Après
son effondrement dû à la négligence, l'église est restaurée par le pape
Lucius II (1144-1145). À cette occasion, elle reçoit une apparence
romane, avec trois nefs, un clocher et un porche.
L'église est modifiée au XVIe siècle,
mais elle reçoit son aspect baroque actuel sous le pape Benoît XIV
(1740-1758), qui avait été le titulaire de la basilique avant son
élévation à la papauté. De nouvelles rues sont ouvertes pour relier
l'église aux deux autres basiliques romaines liées à Jésus,
Saint-Jean-de-Latran et Sainte-Marie-Majeure.
La façade de Sainte-Croix est conçue par Pietro Passalacqua et Domenico Gregorini.
Reliques de la Passion
La chapelle des reliques
Les célèbres reliques, dont l'authenticité est contestée, sont maintenant conservées dans une chapelle (la Cappella delle Reliquie), construite en 1930 par l'architecte Florestano di Fausto.
Elles comprennent : Un tiers de l'Elogium ou Titulus Crucis,
c'est-à-dire le panneau pendu à la Croix du Christ : découvert dans
l'église en 1492, le fragment montre le mot "Nazaréen" écrit en hébreu,
en latin et en grec ; deux épines de la Sainte Couronne, un clou
incomplet, un grand fragment de la croix du bon larron et trois petites
pièces de bois de la Vraie Croix elle-même.
Un
morceau beaucoup plus grand de la Sainte-Croix a été transféré de
Sainte-Croix-de-Jérusalem jusqu'à la basilique Saint-Pierre sur
instruction du pape Urbain VIII au cours de l'année 1629. Elle est
conservée près de la statue de sainte-Hélène, achevée en 1639 par Andrea
Bolgi.
À
Sainte-Croix, il y a également un doigt de saint Thomas (os de son
index qu'il aurait placé dans les plaies du Christ ressuscité) et des
fragments de la grotte de Bethléem.
Chapelle de Sainte-Hélène
Les
reliques étaient autrefois dans l'ancienne chapelle Sainte-Hélène, qui
est en partie en sous sol. Le fondateur de l'église y avait dispersé un
peu de terre du Calvaire, d'où le nom de Hierusalem de la basilique. Dans la voûte, se trouve une mosaïque conçue par Melozzo de Forlì (avant 1485), représentant Jésus bénissant entouré des évangélistes. Une ancienne statue de Junon découverte à Ostie, transformée en statue de Sainte-Hélène, trône sur l'autel.
Autres œuvres
L'abside
de l'église comporte des fresques racontant les légendes de la Vraie
Croix, attribuée à Melozzo de Forlì, à Antoniazzo Romano et Marco
Palmezzano.
Le musée de la basilique abrite une icône mosaïque du XIVe siècle, faite, selon la légende, après une vision du Christ du pape Grégoire Ier (Messe de Saint Grégoire).
Le tombeau du cardinal Francisco de los Ángeles Quiñones a été réalisé par Jacopo Sansovino (1536).
Pierre
Paul Rubens, arrivé à Rome en passant par Mantoue en 1601, est
commandité par l'archiduc Albert d'Autriche pour peindre un retable à
trois panneaux de la chapelle Sainte-Hélène. Deux de ces peintures, Sainte Hélène et la Vraie Croix et Raillerie du Christ, sont désormais à Grasse, en France. La troisième, l'élévation de la Croix, est perdue. L'archiduc avait été fait cardinal dans cette église en 1577.
Jardin et église rattachée
L'amphithéâtre Castrense, construit vers le IIe ou IIIe siècle, est utilisé comme jardin annexe de la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem.
La
basilique administre également directement l'église Santa Maria del
Buonaiuto, qui constitue depuis 1476 un oratoire attenant et adossé au
mur d'Aurélien prolongeant l'amphithéâtre.
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