La couronne d'épines
En
1235, le roi de France LOUIS IX (Saint LOUIS) acheta la Couronne
d’épines à Baudouin II de Courtenay (Empereur latin de Constantinople)
pour la somme de 135 000 livres.
Dans
les années qui suivirent, il acheta d’autres reliques de la Passion du
Christ à l’empereur latin de Constantinople, Baudouin II : un fragment
de la Vraie Croix, les Clous, le Sang, la Sainte Toile ou portrait
miraculeux du Christ, un fragment du Linceul, la Lance, l’Éponge, la
Chaîne ou lien de fer, en tout vingt-deux reliques, selon l’inventaire
de 1740. Celles-ci quittèrent ainsi la chapelle de la Vierge du Pharos
dans le palais impérial du Boucoleon à Constantinople pour être
regroupées dans une gigantesque chasse d’orfèvrerie, haute de plus de
trois mètres, la Grande Châsse devant laquelle des lampes brillaient
jour et nuit.
Celle-ci,
à son tour, fut déposée dans un édifice à deux étages, construit tout
exprès à cette intention, la Sainte Chapelle dans l’île de la Cité à
Paris en France.
Lors
de la Révolution française, presque toutes les reliques disparurent et
ce qui en resta(la sainte Couronne, un fragment de croix et un seul Clou
de la Passion) est conservé aujourd’hui dans le trésor de Notre-Dame de
Paris où elles ne sont visibles qu’en de rares occasions pendant le
carême.
Saint
Louis fit construire, pour la couronne d'épines et pour ces reliques
insignes, la Sainte Chapelle qui se trouve dans le Palais de Justice.
Elle fut son reliquaire jusqu'à la Révolution. La Sainte Chapelle a été
inaugurée le 26 avril 1248.
Les
reliques ont été cachées durant la période révolutionnaire, elles
furent ensuite remises au Chapitre de la Cathédrale de Paris qui les
plaça sous la garde des Chevaliers du Saint-Sépulcre.
La Couronne d’épines conservée à Paris est en réalité un simple anneau de jonc tressé dans lequel on aurait enroulé dans l’Antiquité des épines de jujubier.
La
relique, renfermée dans un anneau de cristal relié par du bronze doré,
se compose de petits joncs réunis en faisceaux. Le diamètre intérieur de
l’anneau est de 21 centimètres et la section a 15 millimètres de
diamètre ; les joncs sont reliés par quinze ou seize attaches de joncs
semblables. Le diamètre des joncs, qui sont très fins, varie de 1 à 1,5
millimètre.
Les
longues et dures épines, qui avaient été fichées dans le cercle végétal
ont aujourd’hui disparu. Soixante-dix épines, dont la provenance est
attestée avec sûreté, sont répertoriées avec précision et ont été
données à divers sanctuaires ou couvents en France et dans le monde par
les empereurs de Constantinople et les rois de France.
Les
Saintes Reliques de la Passion du Christ, gardées à Notre-Dame de Paris
par le Chapitre de Notre-Dame, sont présentées à la vénération des
fidèles par les Chevaliers du Saint-Sépulcre :
- Tous les vendredis de Carême, de 15h à 16h,
- le Vendredi-Saint de 9h à 17h30,
- le 1er vendredi de chaque mois de 15h30 à 16h30
Vendredi 3 décembre 2010, vendredi 7 janvier 2011, vendredi 4 février 2011, etc...Entre les vénérations, la Sainte Couronne est entreposée dans un reliquaire situé dans la Chapelle absidiale de la Cathédrale, Chapelle Notre-Dame des Douleurs, devenue Chapelle Capitulaire de l’Ordre du Saint Sépulcre.
En savoir plus : http://ordredusaintsepulcre.org/Les-Reliques-de-la-Passion.html
En savoir plus : http://www.notredamedeparis.fr/Veneration-de-la-Couronne-d-epines
En savoir plus : http://www.notredamedeparis.fr/Chasse-de-la-Sainte-couronne-d
La
Croix, la Couronne d’Épines ainsi que les autres reliques de la Passion
du Christ sont restées cachées à Jérusalem pendant les premiers siècles
des persécutions. Puis, l’empereur Constantin, converti au
christianisme, accorde à l’Église la liberté et la paix. Sa mère, sainte
Hélène, sachant que, suivant l’usage juif, les instruments d’un
supplice restent près du tombeau du supplicié, découvre ainsi la Croix
du Christ en 326. Sainte Hélène recueille d’autres reliques de la
Passion conservées par des familles chrétiennes qui se les étaient
transmises.
Par crainte d’une invasion des Perses, certaines reliques commencent à être transférées de Jérusalem à Constantinople.
En
1204, la quatrième croisade est destinée à délivrer les Lieux Saints,
retombés aux mains des Musulmans. Mais les Vénitiens la détournent vers
Constantinople. La ville est pillée. Heureusement, les reliques de la
Chapelle palatine du Phare en réchappent. Elles sont attribuées au
nouvel empereur latin de Constantinople élu par les Croisés, Baudouin
Ier de Courtenay.
Frôlant
la banqueroute, le successeur de Baudouin Ier, le jeune Baudouin II de
Courtenay, va en France demander le secours du roi. Il propose à Louis
IX (le futur saint Louis) de lui engager la Sainte Couronne contre une
aide financière importante. Saint Louis accepte. Il achète la Sainte
Couronne pour une somme équivalent à la moitié du budget annuel du
Royaume. La relique quitte Venise pour la France.
Quand elle arrive près de Sens, à Villeneuve-L’Archevêque, le roi y vient la recevoir, le 10 août.
Le
lendemain, 11 août, la Couronne, portée sur leurs épaules par le Roi et
le plus âgé de ses frères, tous deux pieds nus en signe d’humilité, est
conduite en procession jusqu’à la cathédrale de Sens. Elle est
solennellement accueillie à Paris le 19. Après une longue procession,
avec des foules considérables, elle est placée dans la cathédrale
Notre-Dame, à titre provisoire. Saint Louis décide de faire construire
une nouvelle chapelle pour l’abriter. Ce sera la Sainte-Chapelle. Elle
est consacrée en 1248.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire