Le Folgoët
La basilique Notre-Dame du Folgoët
Au milieu du 14ème siècle vivait dans la forêt lesnevienne un homme nommé "Salaün". Considéré comme un innocent (Salaün ar "foll") il mendiait son pain de ferme en ferme, répétant inlassablement le nom de Marie.
Sa mort laissa les gens indifférents. Mais peu de temps après, un lys fleurit sur sa tombe.
Le miracle attira rapidement la foule.
Le duc Jean UV, averti des merveilles qui se déroulaient au Folgoët, favorisa la construction de l'édifice actuel.
Il posa la première pierre en 1365 et à sa mort, Jean V continua son œuvre.
Consacré en 1419 par Mgr De La Rue, évêque de Léon, l'édifice fut érigé en Collégiale en 1423 par Jean V, et élevé au rang de "Basilique mineure" par le Pape Martin V en 1427.
La Basilique du Folgoët, de style gothique flamboyant, attire tout au long de l'année des milliers de pèlerins et de visiteurs.
Le jubé
Magnifique tribune sculptée, en pierre de kersanton unique en Bretagne.
C'est une véritable dentelle de pierre, aux motifs les plus variés : feuilles, fleurs, insectes, petits animaux.
Les autels
Les autels sont également en pierre de kersanton, finement travaillée.
On remarque en particulier :
- Les 2 autels situés sous le Jubé.
Celui de gauche, décoré d'une guirlande de feuilles de vigne est divisé en 3 ogives portant 3 écussons (martelés à la Révolution) ;
Celui de droite offre une série de cœurs et contrecœurs posés au-dessous d'une banderole où l'on pouvait lire jadis : "Vous qui icy, priez Dieu pour les trépassés".
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L'autel du Rosaire : Au-dessus de cet autel, le vitrail représente la
Vierge portant l'Enfant Jésus remettant le scapulaire à St Simon Stock,
et près de lui, Sainte Thérèse d'Avila.
-
Le maître-autel : Aux dimensions imposantes avec ses 14 arcades, sa
guirlande de vigne et de feuilles d'acanthe, son hermine passante.
Sur
le vitrail, la Vierge remet le rosaire à Saint Dominique, accompagné de
St Vincent Ferrier et de Sainte Catherine de Sienne, et Salaün se
balançant sur son arbre. Les médaillons de ce vitrail représentent les
15 mystères du Rosaire.
- L'autel en bois sculpté date de 1863.
- L'autel des ANGES, dans ses arcades, représente une série d'angelots en robe longue et à la chevelure abondante et frisée.
Sur le vitrail, Pie IX, entouré de cardinaux et d'évêques, proclame le dogme de l'Immaculée Conception (1854).
-
L'autel du Cardinal de Coëtvy repose sur 3 colonnes surmontées de
gracieuses arcatures trilobées, portant des feuilles à leur pointe. Le
vitrail représente la Vierge apparaissant à Salaün, et tout autour, des
scènes de sa vie.
Tous ces vitraux sont l'œuvre de M. Hirsh, artiste verrier, et datent des années 1860.
LES VITRAUX
- Le vitrail du transept, de 1889, reproduit le portrait des personnages qui assistèrent au Couronnement de N.D. du Folgoët en 1888.
-
Les vitraux qui ornent les fenêtres des bas-côtés ont été posés en
1954, et sont l'œuvre d'Auguste Labouret (décédé à Crozon en 1964). Ils
représentent les Saints protecteurs des paroisses environnantes.
Le visiteur remarquera également une des particularités du Folgoët : les niches à burettes situés près de chaque autel, et pourvues chacune d'une étagère de pierre et percées d'une excavation conique. La statue de Notre-Dame est exposée sur celle du maître-autel.
LES STATUES
En
partant de la gauche du vitrail du Couronnement, on voit successivement
les statues de Saint Jean, de Sainte Jeanne d'Arc écoutant les voix de
Sainte Catherine d'Alexandrie à gauche, et de Sainte Marguerite à
droite, et Saint Jean.
La statue en bois polychrome de Notre-Dame du Folgoët, de style Renaissance italienne, date de 1660. Elle a remplacé pendant plus de 200 ans la statue en kersanton, et fut cachée durant la révolution par un cultivateur du Folgoët.
La visite se termine devant la statue de Notre-Dame du Folgoët ; elle est en pierre de kersanton, de teinte foncée (d'où l'appellation de "Vierge noire"). La couronne royale taillée à même la pierre, la longue chevelure qui encadre le doux visage semblent indiquer que cette statue est contemporaine à l'église.
La statue située sous la voûte sombre du bas-côté sud ; "Cette statue souriante est une des plus aimables représentations de la Vierge". Elle a été mutilée à la révolution et remise au-dessus de la fontaine en 1837.
L'extérieur de la cathédrale
La façade ouest comporte deux tours de style différent.
La tour Nord, avec ses contreforts surmontés de pinacles, sa première galerie à quatre arcades en plein cintre, ses longes baies étroites, et surtout la seconde galerie à deux étages d'où jaillit la flèche octogonale à crochets, est un pur chef d'œuvre de robuste élégance (hauteur : 53 m).
Au tympan qui surmonte les portes d'entrée, on remarquera un bas-relief représentant la Nativité, l'adoration des Mages et les Bergers. La Vierge y est représentée couchée, détail inhabituel dans l'art occidental.
En partant du portail Ouest, et en tournant vers le sud, on rencontre une série de statues médiévales intéressantes : Saint Michel (derrière cette statue une inscription indiquant l'érection de l'église en Collégiale par Jean IV en 1423), puis Saint Yves, le Riche et le Pauvre séparés par la statue de Saint Éloi, patron des maréchaux-ferrants, puis Saint François d'Assise, deux "Ecco Homo", cinq évêques, une Vierge écrasant le serpent, une Sainte Marguerite terrassant le dragon et un Saint Christophe de part et d'autre du porche des Apôtres.
Le porche des Apôtres est une des merveilles de la Basilique.
Des guirlandes admirablement sculptées et malheureusement mutilées encadrent l'entrée.
Les statues des 13 Apôtres (on y a ajouté Saint Paul) sont nobles et et majestueuses ; les draperies sont variées, un peu collées au corps, et forment dans les retombées, des plis d'une belle élégance.
Les dais qui surmontent les Apôtres, et surtout les encadrements des portes sont des chefs d'œuvre de sculpture.
Continuant le tour de l'église, on remarque :
- Les galeries et balustrades,
- Les couronnements des contreforts,
- Les corniches ornées de feuillages,
- Les encadrements d'anciens blasons,
- Les gargouilles à figures de monstres,
- Les cadrans solaires (le cadran solaire oriental est unique en Bretagne),
-
Au chevet de l'église, la fontaine simple et élégante sous son arcade
flamboyante que couronne un fleuron. L'originale de la statue qui la
domine est actuellement à l'intérieur de la Basilique.
La fontaine Notre-Dame du Folgoët | |
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La façade Nord, très dépouillée, ne présente aucune particularité.
Le doyenné, actuel presbytère, date de 1426 et abritait autrefois les chanoines desservant la basilique. Anne de Bretagne y séjourna lors de son périple en Bretagne en 1505.
Pèlerinages et pardon
Les chrétiens du Léon ont toujours eu une grande dévotion à Notre-Dame du Folgoët.
Il ne se passe guère de jour où l'on ne voit des fidèles priant devant la statue de Marie.
Lès pèlerins sont particulièrement nombreux durant les 5 dimanches du mois du Mai (les "Pemp Sul").
Le GRAND PARDON débute le 1er samedi de septembre par une messe en Breton et la procession aux flambeaux, puis la Messe en plein air. Le pardon se poursuit le dimanche matin par la messe pontificale.
L'après-midi, la procession des paroisses avec leurs bannières portées par les hommes et les femmes en costumes de fêtes, se dirige vers la chapelle des Pardons pour la dernière célébration de la journée.
Le musée de la basilique et la piété populaire
Il fait revivre 8 siècles d'histoire.
Les statues en bois polychrome côtoient des objets d'orfèvrerie et les parements religieux, témoins d'une richesse artistique passée.
L'histoire de la Basilique et de son pardon est racontée avec pour supports des outils interactifs : maquette animée, images d'archives (photos et films), bannières, une vidéo de 13 minutes, et de nombreux objets de la vie quotidienne.
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