Le Tronchet
Abbaye Notre-Dame du Tronchet
L'abbaye
Notre-Dame du Tronchet est un monastère de moines bénédictins sur la
commune du Tronchet, dans l'Ille-et-Vilaine en Bretagne, qui dépendait
du diocèse de Dol.
Il était dépendant de la paroisse de Plerguer, avant que Le Tronchet ne soit érigé en paroisse et en commune.
Historique
Des origines au XIIIe siècle
Dès la fin du XIe siècle,
un lieu de prière existait dans la forêt, habité par Gaultier,
miraculeusement guéri de la lèpre par Barthélémy, abbé de Marmoutiers, à
qui Main avait demandé de venir guérir ses fils.
Une pieuse communauté se forma alors en cet endroit, attiré par les vertus de l'anachorète.
L'église fut fondée en 1140, par Alain, fils de Jordan ou Jourdain,
sénéchal de Dol et un couvent vers 1150, à l'emplacement de l'actuelle
hôtellerie abbatiale.
Cette communauté fut donnée par Alain, revenu de croisade, à Hugues,
archevêque de Dol de 1156 à 1162 avec l'assentiment de l'Abbé et des
moines.
Cette
maison fut érigée en abbaye en 1170 par des moines de la Congrégation
de Saint-Benoît, dont elle suivit la règle, avec quelques usages
particuliers pratiqués à Tiron.
Raoul
fut le premier abbé, avec l'assentiment du pape Alexandre III qui
confirma la dépendance du Tronchet et de ses dépendances à l'abbaye de
Tiron par une bulle de la même année à Bénévent comme l'avait placée
l'archevêque de Dol, Hugues.
Elle
apparaît alors pour la première fois sous le vocable de Notre-Dame du
Tronchet (Beata Mariæ de Troncheto), avec quatre religieux de l'abbaye
de la Sainte-Trinité de Tiron du diocèse de Chartres.
Vers
1150, Henri II, roi d'Angleterre, duc de Normandie et d'Aquitaine,
comte d'Angers, concède une foire de trois jours pour l'Assomption et en
informe les ministres de Bretagne, évêques, les comtes et les juges,
dont Rathel.
Les religieux restèrent fidèles à l'abbaye de Tiron et ne s'en délivrèrent que lorsque l'abbaye sera mise en commende, au XVe siècle.
Jusqu'à cette époque, ils durent recevoir la visite plus ou moins
régulière de l'abbé de Tiron, accepter ses remontrances et lui obéir.
L'abbé
du Tronchet devait en outre se rendre chaque année au Chapitre général
de l'abbaye de Tiron, où il avait sa stalle en dessous de celle de
l'abbé du lieu.
En
1221, les moines achètent le manoir épiscopal de Dinan et le cèdent aux
Jacobins de Dinan, pour être agréables à Olivier de Dinan, qui en
remerciement leur cède et lègue la totalité des dîmes de
Saint-Pierre-de-Plesguen.
En
1234, Gervaise de Dinan, fait des donations à l'abbaye et l'exempte de
tout droit coutumier, en spécifiant par précaution, que chaque maison
donnée n'aura qu'un seul locataire.
En 1246, Agnès de Coëtquen vend des biens à l'abbaye :
« Tos ceuz qui verront et orront ces lettres, Robert Hervé, Seneschal Monsir Henri de Avaignor en la terre de Dinan en icel temps, salu en nostre segnior.
Sachez que Agnez, la fille de Guillaume de Qouoiquem, o le assentement et o la volonté de Gefrey Le Blanc, son segnior, a vendu par devant nos, comme par devant cort, à l'abbaye du Tronchet, toi quand ele avait et poiet avoir en droiture et en saisine, en la paroisse de Pleudihen, au feu que l'en appelle le feu de Calpec, a aveir a Pabeie et à tenir toz, mes en pez, comme sa dresture sauve la dresture monsegnor et à ses hers, et cele vente furent les bans fez et les ventes paiez et en furent fait quant que deit estre fet de ventes et usages et as coutumes de Bretagne
Donné en l'an de nostre segnor 1246 »
En
1258, l'archidiacre de Dol obtient une bulle pontificale supprimant la
dépendance du Tronchet à l'abbaye de Tiron. L'abbé Nicolas, prudent,
ignora cette décision.
La
première union de prières sera contractée en 1259, avec l'abbaye
Saint-Melaine de Rennes sous l'abbatiat de Dom Hervé III de Launay et
celui de Dom Martin au Tronchet, elle sera renouvelée ultérieurement.
La
seconde société de prières que fonda l'abbé Pierre Mahé en 1274 avec
Simon, abbé de l'abbaye de Saint-Jacut stipulait : L'abbé étranger sera
reçu dans le monastère associé avec les mêmes honneurs que dans son
propre couvent ; que les religieux jouiraient d'un privilège semblable ;
si un moine venait à être en désaccord avec son abbé, il serait reçu
dans le couvent étranger et entretenu jusqu'à ce que la paix fût réglée
entre lui et son supérieur ; cette association ne serait rompue par la
mort, et les prières se feraient dans chaque monastère pour les
confrères étrangers défunts comme pour les moines du lieu.
En
octobre 1263, Alain d'Avaugour avec le consentement de l'abbé du
Tronchet transfère les droits que l'abbaye avait sur la moitié du manoir
et du jardin de Gourmil à Dinan aux religieux du Couvent des Cordeliers
de Dinan et en retour donne à l'abbaye le manoir de Jeanne Reine, fille
de Gauthier Tréboul, situé entre les immeubles de Geoffroy de Lamballe
et Rivallon Porrel sur la Place du Marchix de Dinan à la rue de la
Boulangerie.
Les
deux immeubles sont cédés avec droit de bouteillage, de ventes,
d'amendes et de place. Les donateurs gardant le droit de haute justice.
En
1278, Édouard III d'Angleterre, donna à l'abbaye l'autorisation de
tenir une foire. Le Seigneur abbé avait le droit de haute justice et les
fourches patibulaires s'élevaient dans le village du Tronchet qui
s'était constitué autour de l'abbaye. Nous en avons quelques précision :
« Pour raison desquelles choses les seigneurs abbés et religieux du Tronchet ont droit de haute, moyenne et basse justice, cep et collier attachés devant la maison de la métairie des Lauriers, et justice patibulaire en ladite paroisse de Plerguer; droit de mesurage et étalonnage, ordre et police, corvées et apprécis, etc., et pour l'exercice de leur dite juridiction ils ont officiers, scavoir : sénéchal, alloué, procureur fiscal, greffiers, notaires, sergents, tous institués par ledit seigneur abbé, avec droit de sceau, confection d'inventaires, création de tutelles, bannières, etc. »
Tout
cela relevait du roi. Les terres, rentes et juridictions, relevaient de
l'évêque de Dol. Nous ignorons le contenu de la totalité des biens,
mais d'autres nous sont connus.
Les abbés de Tiron feront leurs visites canoniques en 1282 et 1294, puis en 1301.
En
1302 l'abbé du Tronchet trouva une excuse pour ne pas participer au
chapitre général de Tiron et ses successeurs feront de même en 1334 -
1343 et 1353.
XIVe et XVe siècles
C'est
en 1379, sous l'abbatiat de Dom Robert Pépin que fut fondé par Bonabe
la Bégasse, le prieuré dit de Saint-Lunaire sur la paroisse de
Pleudihen, qui deviendra un important prieuré sous le nom de
Saint-Nicolas de l'Hôstellerie.
C'est en novembre 1383 que fut conclu un acte de fraternité avec l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois près de Nantes.
Avec l'élection d'Alain Costard en 1422, les contestations de l'abbé de Tiron vont reprendre.
Gilles
Raguenel, élu en 1436, également prieur du prieuré Saint-Melaine de
Rieux et qui eut plusieurs difficultés avec Raoul et Jean de Coëtquen,
conféra le 1er mars 1457 à
Olivier d'Irodouer, prêtre du Tronchet le titre de prieur du prieuré de
Saint-Pétreuc de Plerguer, près de l'étang de Beaufort, en Plerguer.
En
1462 Gilles Raguenel occupe aux Assises du Parlement général de Vannes
une place d'honneur derrière l'abbé de Saint-Gildas de Rhuys et avant
ceux de Landévennec, St Mahé, Blanche-Couronne, Lantenac et de la
Chaume.
En
1478, François de Beauchêne, abbé du Tronchet, reçut ses bulles et fut
mis en possession au nom du duc de Bretagne par le sire de Coëtquen,
grand-maître d'hôtel de Bretagne, Jean, cardinal d'Angers, légat du
Saint-Siège en France qui lui confère le 22 juillet suivant le droit de
porter l'anneau, la mitre et autres ornements pontificaux.
La Commende, XVIe et XVIIe siècles
À
partir de la mise en commende, l'abbaye périclita, pour la raison que
les abbés dans les ordres ou pas étaient nommés par le pouvoir civil, ne
résidaient pas, touchaient de gros revenus (les deux tiers de la
totalité) et ne dépensaient que peu pour l'entretien des bâtiments.
Le Concordat de Bologne en 1516, accordait au roi le pouvoir de choisir
les titulaires des grands bénéfices ecclésiastiques, les titulaires
n'étant pas obligés de prononcer des vœux de moines réguliers, ni même
de résider sur place.
Tristan
de Vendel, qui devint abbé en 1508, donna asile en 1509 aux religieux
de l'abbaye Saint-Melaine de Rennes, obligés de fuir leur couvent devant
l'épidémie de la peste.
Par
reconnaissance l'évêque de Vannes, le cardinal Robert Guibé fit
confirmer par son vicaire général l'ancienne union de prières avec
Saint-Melaine dont il était l'abbé commendataire.
Les
témoins de cet acte furent Gilles de Châteaubriand, fils aîné de noble
et puissant Guillaume, seigneur de Beaufort en Plerguer et du
Plessix-Bertrand, en Saint-Coulomb, avec Jacques de Vendel, sire de
Vauluisant et Théobald du Cleuz, seigneur de Martigné.
Noël
du Margat, originaire de la paroisse de Caunes, à 3 lieues de Dinan,
religieux du Tronchet, prieur de Combourg, devint en 1516 abbé
commendataire de Saint-Melaine de Rennes et renouvela la confraternité.
Jean
Le Prévost (1603-1608) fit appeler les moines de la Société de Bretagne
pour rétablir la discipline monacale et relever le monastère à moitié
ruiné.
Dom
Isaac Jaunay, de cette congrégation, se rendit au Tronchet et ne trouva
qu'un religieux : Dom Gilles Le Bret dans le monastère qui célébrait la
messe, devant quelques religieux séculiers et peu ou pas de fidèles.
Il faut dire que parmi les moines de l'abbaye deux se trouvaient en ce temps dans les prisons de Dol pour des malversations.
Les bâtiments conventuels étaient en ruines et le cloître dans un état
des plus déplorables, l'église sans ornements et sans vitres.
Dom
Noël Mars, prieur claustral et réformateur de l'abbaye Saint-Magloire
de Léhon de 1604 à 1608 accompagné de six autres religieux pour
redresser la communauté.
Ce Saint homme fit une exhortation pathétique qui tira les larmes des participants.
Il plaça à la tête comme prieur Dom Pierre Méheust, homme de piété et d'esprit le 7 août 1607.
La
nouvelle règle imposée était comme à Saint-Magloire de Léhon : lever à
minuit, les matines duraient trois heures les jours ordinaires et quatre
les jours de fête, après suivait une demi-heure d'oraison mentale, et
autant après complies.
Tous les jours office de la Sainte-Vierge avec l'office canonique. Chanter tous les jours deux grand'messes.
Les
intervalles entre les deux grand'messes, le dîner et les vêpres étaient
employés à des lectures de piété et au travail manuel. Ils devaient
garder une abstinence rigoureuse et observer les jeûnes prescrits par la
règle.
Isaïe
Jaunay, qui visite l'abbaye en 1607, la trouve dans un état
déplorable : « le dortoir et le réfectoire étaient ruinés de fond en
comble, le cloître était presque dans le même état et l'église est sans
vitres et sans ornements. »
Les anciens moines furent récalcitrants et Antoine de Révol, évêque de Dol dut intervenir pour y faire régner la discipline.
Jean
Le Prévost fit restaurer les lieux et s'engagea à fournir aux moines
tous les ans une somme de 900 livres, un millier de fagots et du gros
bois, autant qu'il serait nécessaire pour chauffer le four, les chambres
et les cuisines.
Il leur abandonne certaines dîmes de Saint-Pierre en Plesguen,
Plerguer, St Hélen, Pleudihen, et les autorise à pêcher dans les étangs
de l'abbaye pour leur usage, de profiter des jardins et vergers.
Cette
union des deux monastères donnera naissance à la Société de Bretagne
qui reçut des lettres patentes de Louis XIII, la déclarant indépendante,
lui donnant pour protecteur le Cardinal de Richelieu.
Tous
les ans ils s'assemblaient pour élire leurs supérieurs. En 1608, la
réunion fut faite au Tronchet et le R.P. Mars fut reconduit prieur de
Léhon, Méheust, prieur du Tronchet et ce dernier fut délégué en 1609
pour défendre les intérêts de la réforme devant le chapitre général se
tenant à Vendôme.
Un troisième monastère rejoignit la Société de Bretagne, l'abbaye Notre-Dame de Lanthénac.
Dom
Stample en 1612 est élu nommé abbé du Tronchet et le confesseur de Noël
Mars devient Supérieur Général de la Société de Bretagne et en 1622
elle tint son chapitre général en ses murs.
Lorsque
la Société de Bretagne fut dissoute, le pape Urbain VIII lui demanda de
rejoindre avec ses six monastères la Congrégation de Saint-Maur, ce qui
fut réalisé et confirmé le 28 septembre 1628.
L'abbé du Tronchet fit alors appel à la congrégation de Saint-Maur qui reprit le flambeau.
Dom
Thomas Baudry nouveau visiteur de la province de Bretagne, après s'être
rendu à Léhon, installe Dom Maurice Foncignon comme prieur à l'abbaye
du Tronchet.
Cette
abbaye est désignée alors, avec Lanthénac et la Chaume pour accueillir
les religieux n'ayant pas rejoint la Congrégation de Saint-Maur. La vie
religieuse retrouva sa plénitude.
L'abbaye
ayant été construite près des étangs dans un lieu marécageux, les
bénédictins de la congrégation de Saint-Maur décident en 1642, la
construction d'une nouvelle abbaye sur la colline voisine, le chantier
durera de 1642 à 1679.
La
première pierre des bâtiments conventuels fut bénite le 11 juillet 1642
par le prieur claustral dom Navarin, sous l'abbatiat de Charles de
Rosmadec. Mais celle de l'église ne fut posée qu'en 1659 et l'édifice
achevé 20 ans plus tard.
Les
lieux n'étaient en réalité pas si marécageux, mais l'abbaye était
devenue insalubre sûrement à la suite d'une épidémie, car on a retrouvé
des centaines de cadavres au cœur de l'abbaye, enfouis derrière
l'abbatiale sous une épaisse couche de chaux. C'est ce qui a dû
provoquer ce déplacement Charles-Joachim Colbert de Croissy, visita
l'abbaye en 1665, sous l'abbatiat de Anthyme-Denis Cohon et nous apprend
que le revenu était en ce temps de (six mil cent livres) dont 3600 pour
ledit abbé et 2500 pour les religieux. Que les religieux ont commencé à
faire bâtir leur église et un beau corps de logis. Mais que la maison
du prieur à 200 pas du monastère dans un lieu privilégié est
malheureusement en ruine et bientôt inhabitable. l'ensemble de la
construction sera terminée en 1679. Des problèmes vont survenir avec
Melchior de Pugnaire, gentilhomme provençal, docteur de la Sapience à
Rome, qui est nommé par le Pape, en 1674, recteur de la paroisse de
Plerguer. Les moines furent contraints de payer les dîmes novales, pour
les champs mis nouvellement en culture. Ils furent cependant exemptés
des dîmes vertes (de lin) et d'agneaux. Pour la messe de minuit ils
devaient mettre une charretée de paille dans l'église.
En 1685 l'abbaye est ainsi décrite :
"
L'église, dortouer, cloîstre, lieux réguliers, cours et autres
logements contiennent en fonds environ 2 journaux, avec un jardin au
devant dudit dortouer, clos de murailles et contenant un journal.
Un
grand clos que les religieux ont fait entourer de murailles, contenant 9
journaux de terre, joignant d'un costé les murailles de l'enclos du
Seigneur abbé et d'autre costé l'estang où est le moulin à eau dépendant
de ladite abbaye.
La
maison abbatiale avec un autre corps de logis servant d'écurie et
autres offices, avec une grande cour au devant, et un jardin au derrière
au coin duquel est un pressouer.
Plus,
un autre jardin fermé de murailles, au bout duquel est une pièce nommée
La Couldraye, le tout clos de murailles, contenant 4 journaux.
Un
verger derrière les écuries, dans lequel est un colombier, contenant un
journal et quart de terre et pareillement clos de murailles.
Au devant du logis abbatial une grande place vague appelée le Vieux cimetière ".
Cette
même année les moines décident par un acte, que la Foire de Trois jours
à l'Assomption sera remplacée par : « être en droit de faire tenir un
marché au village du Tronchet, franc et libre de tout droit, au jour du
vendredi de chaque semaine, et deux foires, aussi franches et exemptes
de droits : la première au jour de Saint-Blaise, le 3e de février, et la seconde, au jour de Saint-François, le 4e
d'octobre, avec droit de jouir aux dits marchés et foires, de tous
droits, profits et émoluments et mesme avec droit de faire bâtir halle
et estaux à ce sujet»
En
1687, Dom François Quénet, bénédictin de Saint-Maur, rend au Roi de
France, au nom de l'abbaye du Tronchet le prieuré Saint-Nicolas de
l'Hostellerie de Pleudihen-sur-Rance.
XVIIIe siècle, le jansénisme, la Révolution
Le
9 octobre 1718, le prieur Jacques-Charles Le Boucher, avec l'accord des
5 moines de l'abbaye envoie un acte d'appel au Concile Général, à
l'Officialité de Dol, dans lequel il développe son argumentation avec
brio.
L'évêque de Dol : Mgr
de Sourches, de réputation orthodoxe, qui fréquentait et recevait des
personnes poursuivies par des lettres de cachet. L'évêque, menaça les
moines d'excommunication.
Mais ces derniers persistèrent en faisant enregistrer leur appel à l'Officialité de Saint-Malo, par l'évêque Janséniste : Mgr Desmaretz.
Un mois après un autre monastère dolois et l'abbaye de Saint-Jacut firent de même.
Le
24 novembre 1718, l'évêque de Dol fut contraint par un arrêt de la Cour
du Parlement de Bretagne lui faisant défense de ne pas poursuivre les
moines sous peine de nullité et de saisie de son temporel.
Le 9 février 1719, le Parlement à la demande du Procureur général du Roi fait interdire le Mandement de l'évêque.
En
1730, la Bulle "Unigenitus" devient loi d'État. Le prestige de l'abbaye
en subit un sérieux coup et les recrutements devinrent délicats, ce fut
le début du déclin.
Étant gros décimateur en Pleudihen, le monastère de Tronchet dut contribuer aux grosses réparations de l'église paroissiale.
Le
vitrail du pignon du chœur fut consolidé en 1750, par le bon vouloir de
Dom Lebreton, prieur, qui refusa par ailleurs de faire plus.
Il
sera traduit en justice en 1751-1752 et condamné à participer aux frais
des réparations de la toiture, des lambris et du parquet du chœur.
Le
24 mai 1766 est créée la Commission des Réguliers. Elle va supprimer
108 établissements religieux. Le Tronchet entrait dans la catégorie des
maisons comprises dans l'article VII de l'édit du 3 mars 1767, à
savoir : trop petites, pas assez de religieux.
La communauté est dissoute par arrêt du Conseil du Roi en date du 3 avril 1767, faute de religieux en nombre assez important.
L'arrêt
resta sans exécution et il y eut des abbés jusqu'à la Révolution. Car
vidée à la suite de cet arrêt, l'abbaye va reprendre vie suite aux
démarches de Urbain de Hercé, évêque de Dol et aux suppliques des
habitants du village. Les moines sont rétablis en 1774, la communauté
sera de nouveau dissoute en 1786, mais continuera d'exister.
Les
moines ne furent jamais très nombreux au Tronchet. Il n'était que trois
lorsque la Révolution éclata. L'abbé, Alexandre Bernardin Jourdain de
Saint-Sauveur, déclara le 4 janvier 1790 qu'il jouissait de sa maison
abbatiale, du moulin du Tronchet, des métairies des Lauries, du Petis
Maistre et de Saint-Yrieuc, des dîmes de Plerguer, Pleudihen,
Saint-Suliac, Miniac-Morvan, Saint-Pierre-de-Plesguen, Cuguen, d'une
portion du bois du Tronchet. Le tout pour la somme 10 210 livres de
vente avec 3 069 livres de charges. Ce qui laissait à l'abbé 7 141
livres. Il jouissait en outre de la chantrerie de Vincennes qui fut
estimée à 5,667 livres et d'une pension sur l'évêché de Vannes de 1 680
livres, ce qui lui laissait net une somme de plus de 14 000 livres de
rente.
Dom
Gouallic comme prieur claustral déclara pour sa part le
24 février 1790, que les religieux jouissaient du monastère et de son
enclos, ainsi que de la métairie de Lessonnière, de dîmes et de rentes,
du bois de Tronchet en partie, etc. Pour la somme de 5 900 livres de
ventes et un montant de charges de 1 851 livres et des intérêts
d'emprunts à hauteur de 882 livres. Le revenu net des religieux
s'élevant à la somme de 3 167 livres. Dom Gouallic fut enfermé à
Saint-Melaine et déporté en 1792. On ignore ce qu'il est devenu. Dom
Gouallic fut emprisonné à Saint-Melaine, en 1792, puis déporté à
l'étranger. Un seul religieux, dont on ignore le nom, demeura dans le
village après la fermeture de l'abbaye. Il vivait parmi les paysans qui
lui donnèrent le surnom de le cheminier, car il entretenait les chemins
des environs, dans l'intérêt des paysans.
À
la Révolution l'abbaye est pillée, saccagée et vendue comme bien
national. Les Tronchétois la rachètent. Le village est rattaché à la
commune de Plerguer, mais avec des conseillers spéciaux. L'Abbé Caperan,
précepteur de François-René de Chateaubriand, dès 1810 tenta de
redonner vie aux ruines et il obtient le 16 avril 1826 que le Tronchet
soit érigé en paroisse par ordonnance royale de Charles X et les
habitants rachetèrent des bâtiments cette même année, l'église était
sauvée. Partiellement démolie en 1854, après la vente des pierres qui
serviront à la construction des quais de Saint-Servan et pour
l'édification du presbytère de Roz-Landrieux. En 1856, l'architecte
départemental Albert Beziers-Lafosse sauva de nouveau l'église en
réduisant le chœur et en restructurant le bâtiment.
Le 5 juin 1953, le village du Tronchet devient une commune à part entière sous le nom du Tronchet.
En
2003, une nouvelle réhabilitation redonna à l'abbaye une partie de son
aspect originel : voûte en bois, corniches, vitraux, enduit, fresque
apparente.
Architecture
Église abbatiale
En
1607, Dom Isaac Jaunay, religieux de la Congrégation de Saint-Maur,
visitant les lieux nous apprend que «l'église est sans vitres et sans
ornements ».
L'église
abbatiale actuelle est orientée (Ouest-Est), la première pierre fut
bénite le 17 juin 1659, par François Chereau, trésorier et commendataire
du Tronchet. Elle ne sera achevée qu'en 1679.
Elle
fut reconstruite par les moines de la Congrégation de Saint-Maur, dans
une zone moins insalubre que la première abbaye construite en contrebas,
près de l'actuelle hôtellerie, ils choisirent la colline la plus
proche.
Elle
présente une façade monumentale de style néo-grec, classique, cantonnée
de colonnes toscanes, de niches à statues et de pilastres jumelés. La
baie qui se trouve au-dessus de l'entrée, de style rayonnant, à doubles
meneaux avec 4 feuilles provient de la première église abbatiale (XIIe siècle).
De plan cruciforme, elle se compose d'une seul nef, terminée par un chevet droit.
Elle est dominé par un clocher, dressé au-dessus du transept, dont la flèche est formée par trois petits dômes superposés.
L'architecture de la façade Ouest est d'un pur classicisme à l'antique, caractéristique du goût des Mauristes.
Le mur extérieur Sud comporte deux portes bouchées et des pierres de
réemploi, l'une donnant jadis sur le cloître, l'autre comporte des
pierres portant des inscriptions dont : Nostre Dame Patronne du Tronchet
9 juin 1671.
Seul
le linteau est d'origine. Les deux autres furent scellés là lors de la
démolition du bâtiment conventuel sur lequel elles étaient apposées, et
porte: 1642, 11 Julit DIVO BENEDICTO SACRA AEDIFICANTUR. Au-dessus le
mot PAX entouré d'une couronne d'épines.
Son mobilier est d'une grande sobriété.
Le maître-autel à colonnes est de style Renaissance. Il reste encore quelques anciennes stalles.
Il ne subsiste qu'une pierre tombale portant deux crosses en sautoir et la date de 10 janvier 1703.
Il est probable que cette dalle fermait un caveau destiné à y recevoir les corps des abbés défunts.
Certaines
familles nobles des environs avaient leurs enfeus dans l'église, comme
les seigneurs de La Barre-Guéhenneuc, devant l'autel de Saint-Éloi et
les Saliou de la Ville-Morin, au pied de l'autel Saint-Nicolas. Il n'y a
plus aujourd'hui traces de leurs sépultures.
Les
trois autels comportent un tableau central, encadrés de deux niches où
logent des statues et au plafond de l'autel du mur sud pend un ex-voto
de bateau.
Elle devint église paroissiale après la dissolution de la congrégation en 1766.
Il reste pendant la Révolution trois religieux. L'abbaye sera saccagée et pillée.
Elle devient à partir de 1803, chapelle vivariale et en 1810 et plus particulièrement en 1826 église curiale.
Elle est toujours consacrée au culte.
L'église fut remaniée par l'architecte Béziers-Lafosse.
Le 18 juillet 1810 y fut posée la première pierre des fonts baptismaux
par mademoiselle Angélique de Gouyon de Beaufort, en présence d'Augustin
Delalande, recteur de Plerguer; François Durocher, vic&aire de
Plerguer, et Arnaud Caperan, curé desservant du Tronchet. Le
26 juillet 1810 eut lieu le premier baptême.
- Sépultures
Parmi les abbés inhumés dans l'église, François Le Prévost en 1603.
Parmi les civils : Jean de Guitté (av. 1415) au pied de l'autel Sainte-Catherine à la sortie du chœur.
Autre
enfeus ceux des Saliou de la Ville-Morin au pied de l'autel de saint
Nicolas, mais il ne reste plus de trace de leurs tombeaux.
Bâtiments conventuels
À
l'origine, l'abbaye comprenait le bâtiment conventuel, l'hostellerie,
le cloître et l'église. Le logis abbatial était celui de l'abbaye du
XIIIe siècle, toujours visible près de l'étang.
En
1607, dom Isaac Jaunay de la Congrégation de Bretagne constate lors de
sa visite que : « le dortoir et le réfectoire était ruinés de fond en
comble... ».
La
première pierre des bâtiments conventuels fut bénite le 11 juillet 1642
par Dom Navarin, prieur claustral, sous l'abbatiat de Charles de
Rosmadec, en présence de Dom Denis Plouvrier et Dom Claude Levesque,
bénédictins du Tronchet.
L'hostellerie
fut transformée en presbytère au moment de la Révolution lorsque
l'église devient paroissiale après le départ des moines et le bâtiment
conventuel est tombé en ruine.
Pour
entretenir les bâtiments utilisés, ses pierres furent vendues pour
construire les quais de Saint-Servan et l'église de Roz-Landrieux.
Le bâtiment conventuel, situé à l'est et sud-est de l'église, disparut en 1854.
Il
abritait la vie domestique du monastère avec notamment la cuisine, la
réserve, le réfectoire et la salle du chapitre au rez-de-chaussée,
l'étage étant occupé par les cellules des moines.
Ce
sont les murs en herbe que l'on peut voir dans le jardin et une haie
fut plantée à la place du mur le plus proche du cloître.
Le petit bâtiment adossé à l'hostellerie, dans le prolongement du cloître a été construit vers la fin du XIXe siècle à la place de la pièce contigüe à la cuisine.
Cloître
Il
desservait les bâtiments l'entourant et était couvert. Il fut construit
entre 1642 et 1660, car en 1607 il est pratiquement en ruine.
Il n'est plus couvert que dans sa partie Sud, par le bâtiment de l'Hostellerie.
Les trois autres côtés ont perdu leur toit suite à la disparition des bâtiments qui servaient d'appuis extérieurs.
Quelques traces du toit subsistent sur un mur.
Le cloître fut transformé en cimetière lors de l'épidémie de peste qui sévit de 1625 à 1642.
Ses arcades en plein cintre reposent sur 28 piliers carrés, dont chaque côté forme 8 travées de 75 mètres de long.
En son centre se trouve un houx planté par un moine en 1643.
L'Hostellerie
Bâtiment
auquel on accède de la rue par un escalier pyramidal à trois pans,
composé de huit hautes marches, qui débouche dans la partie Sud du
cloître qui est couverte par une porte à doubles vantaux.
La façade sur rue est percée à droite de cette porte appelée Porte des Pauvres, endroit où l'on distribuait les aumônes.
Le bâtiment comporte trois hautes fenêtres dont celle du dernier étage prise dans la toiture est empierrée.
Plus à droite de celles-ci trois petites ouvertures se chevauchent desservant l'escalier.
On y trouvait au rez-de-chaussée l'aumônerie, deux chambres d'hôtes.
La boulangerie occupait une pièce et la salle des hôtes se situait au bout de bâtiment.
À
l'étage un couloir de distribution est éclairé par des petites fenêtres
qui surplombent les arcades du cloître et que l'on voit en se promenant
dans le cloître.
La distribution des pièces fut modifiée au XIXe siècle.
À l'époque moderne, ce bâtiment servit de presbytère.
Depuis
le départ du prêtre, la commune met ce bâtiment à la disposition de
l'Association « Le Tronchet Patrimoine Culture et Tradition ».
Depuis
le jardin on peut se rendre compte que la façade Sud du bâtiment n'est
pas homogène ; la partie la plus basse a été endommagée par un incendie.
Le toit a été reconstruit en dessous du niveau d'origine.
La partie gauche est restée dans sa configuration d'origine d'un pur classicisme.
Jardins
À
l'extérieur de l'église, à l'est du chevet, se trouve le jardin dans
lequel furent déposés deux blocs de pierre provenant des latrines de la
première abbaye et dont on ignore l'emplacement réel.
Les
moines produisaient leurs légumes et tout ce qui était nécessaire à
leur alimentation et à leur pharmacie et à celles des pèlerins et des
hôtes. Sur le plan cadastral reproduit sur un des panneaux d'explication
dans le jardin on peut remarquer qu'ils possédaient, verger, vignes,
jardins, un grand clos, un colombier, un grand et de petits étangs, etc.
Des anciens jardins, il ne reste que le puits du XVIIe siècle et la serre qui est probablement du XIXe siècle.
La
reconstitution actuelle de ce que fut le jardin est réalisée autour de
ces deux éléments en essayant d'évoquer ce que pouvait être un jardin
d'abbaye.
L'implantation d'un petit verger rassemblant des variétés anciennes de fruits locaux complétera l'ensemble.
L'emplacement des bâtiments conventuels est matérialisé au sol par le fait de ne pas tondre l'herbe à l'emplacement des murs.
Le
puits sera le point de rencontre de deux allées partageant quatre
carrés dédiés à quatre sortes de plantes : les simples (plantes
médicinales), les alimentaires, les artisanales, les florales.
D'autres abbayes, chapelles et sites médiévaux ont offert des graines et des plants.
Placés dans un potager afin de les faire prospérer on peut les voir près de la serre.
Dans les prochaines années elle pourront être dédoublées et repiquées dans les différents carrés du jardin réservés à cet usage.
Le Parc
Le
domaine jouxtant l'abbaye comprend « trois estangs avec leurs chaussées
s'entre joignant » puis « un moulin à eau, lequel les vassaux de ladite
abbaye sont tenus de suivre » - « un parc autrefois entouré de
murailles dont les vestiges paraissent encore aujourd'hui en plusieurs
endroits, dans lequel est le bois de haute futaye de l'abbaye, contenant
environ 100 journaux de terre.
Les
bois taillifs de ladite abbaye, contenant environ 160 journaux joignant
d'un bout le grand bois de fustaye et d'autre bout le ruisseau du
Tronchet ; le clos de la Vigne avec la rabine de charmiers au-dessous,
contenant 6 journaux et joignant le second estang ».
Les latrines
Les
deux pierres plates monobloc, en deux parties, posées derrière l'église
en retrait du cloître et des bâtiments conventuels proviennent de la
première abbaye du XIIIe siècle et furent réutilisées au XVIIe siècle.
Il n'est pas possible d'assurer que cet emplacement était celui
d'origine, bien qu'il soit probable. Ce sont des toilettes dites à la
turque.
Métairies
- La métairie des Lauriers d'une contenance d'environ 100 journaux (devant la maison de la métairie, sont attachés cep et collier, symboles de la haute, moyenne et basse justice), dont les revenus appartiennent à l'abbé.
- La métairie du Petit-Maistre, contenant 130 journaux dont les revenus appartiennent à l'abbé
- La métairie de Saint-Yrieuc, contenant 160 journaux, (revenus également à l'abbé)
- La métairie de Coëtrehan
- La métairie de Lessonnière. Au bénéfice des moines en 1790
Sceaux
Le sceau le plus ancien de l'abbaye du Tronchet qui soit parvenu jusqu'à nous, date de la fin du XIIe siècle.
Il est de forme ovale, portant en effigie la Ste Vierge debout et
couronnée ; un manteau royal, complètement ouvert par devant, recouvre
ses épaules et retombe par derrière ; elle est vêtue d'une longue robe
ceinte sur les hanches, et elle ouvre les bras ; sa main droite tient un
livre et la gauche est simplement étendue en signe de protection. La
légende en est : SIGILLUM SANCTE MARIE DE TRUNCHETO.
Un
autre sceau de l'abbaye, datant de 1303 est au bas d'un manuscrit
donnant l'adhésion de l'abbé et des moines du Tronchet au procès du pape
Boniface VIII. Il représent La Vierge, assise avec l'Enfant Jésus la
gravure est grossière. La légende : SIGILULUM CAPITULI BEATE MARIE ( De
Truncheto). Un autre sceau figure sur ce manuscrit, celui de l'abbé de
Josse. Il est de forme ogival, représentant un abbé sur un champ fretté
dont la légende est : + S. FRIS JOCETI ABB. B. MAR. DE TRUNCHETO.
(Sigillum fratis Joceti abbatis Beatoe Marioe de Truncheto).
Le sceau de l'abbé Gilles Raguenel, XXIIe
abbé du Tronchet en 1457, est ogival, représentant la Vierge assise
dans une chaise antique, sous un dais, tenant dans ses bras
l'Enfant-Jésus ; au-dessus sous une petite arcade, est agenouillé l'abbé
Gilles Raguenel, revêtu de son froc monacla et accoté de deux écussons
timbrés chacun d'une crosse et portant ses armoiries : écartelé d'argent
et de sable au lambel de l'un en l'autre .
Armoiries, devise de l'abbaye
Armes enregistrées en 1698
De sable à une crosse d'argent accostée de deux fleurs de lys d'or.
Visiteurs illustres
(liste non exhaustive)
- François-René de Chateaubriand cite l'abbaye dans les Mémoires d'Outre-Tombe Souvenirs d'un halte qu'il y fit en compagnie de M. de la Morandais dans un voyage les conduisant de Combourg à Saint-Malo :
« Nous
nous arrêtâmes pour dîner à une abbaye de Bénédictins, qui, faute d'un
nombre suffisant de moines venait d'être réunie à un chef-lieu de
l'ordre. Nous y trouvâmes que le père procureur, chargé de la
disposition des biens meubles et de l'exploitation des futaies. Il nous
fit servir un excellent dîner maigre, à l'ancienne bibliothèque du
prieur ; nous mangeâmes quantité d'œufs frais, avec des carpes et des
brochets énormes. À travers l'arcade d'un cloître, je voyais de grands
sycomores qui bordaient un étang. La cognée les frappait au pied, leur
cime tremblais dans l'air, et ils tombaient pour nous servir de
spectacles. Des charpentiers venus de Saint-Malo, sciaient à terre des
branches vertes, comme on coupe une jeune chevelure, ou équarrissaient
des troncs abattus. Mon cœur saignait à la vue des ces forêts ébréchées
et de ce monastère déshabité. Le sac général des maisons religieuses m'a
rappelé depuis le dépouillement de l'abbaye qui en fut pour moi le
pronostic. »
L'abbaye aujourd'hui
Le
site est aujourd'hui animé par l'Association Le Tronchet Patrimoine
Culture et Tradition pour laquelle la mairie met à sa disposition
l'ancienne Hostellerie de l'Abbaye.
Cette
association y organise des concerts en plein air ou dans l'église, des
expositions, des ateliers d'artistes et autres manifestations destinées à
mettre en valeur le patrimoine local.
- Les Éphémères, festival de musique baroque tenu du 8 au 11 septembre 2011
Il ne reste plus rien de l'ancienne abbaye du XIIe siècle,
située au bord du ruisseau. Les matériaux furent réutilisés par les
moines de la Congrégation de Saint-Maur pour édifier la seconde abbaye
au XVIIe siècle.
Les restes de l'abbaye furent inscrits à l'inventaire des Monuments historiques le 26 juillet 1933.
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