Lima (Pérou)
Notre-Dame du Saint Rosaire
Les
chrétiens Espagnols qui passèrent les premiers avec les Religieux de
saint Dominique dans le Pérou, portèrent avec eux une image de bois, de
la sainte Vierge, haute de cinq pieds, afin que la sainte Mère de Dieu
fût leur protectrice dans leur dessein.
Cette image représente la Vierge portant le petit Jésus sur son bras gauche, et donnant de la main droite un chapelet.
Elle
est placée dans l'Église de saint Dominique à Lima, ville capitale du
Pérou. Cette Église, qui porte le nom de Notre-Dame du saint Rosaire, a
été la première où l'on a dressé les Fonds Baptismaux, et la première Église paroissiale de cette grande ville.
Elle a toujours été très fréquentée, à cause des faveurs que l'on y a reçues par l'intercession de la sainte Vierge.
Mais
particulièrement l'an 1535, les indiens infidèles s'étaient rassemblés
près du Caxaguana, dans la province de Cusco, au nombre de deux cent
mille pour venir massacrer tous les Chrétiens dont ils se promettaient
d'autant plus sûrement la défaite, que toute l'armée espagnole n'était
que de six cent hommes.
Dans
cette consternation les Religieux de saint Dominique s'étant mis à la
tête des soldats, les exhortèrent à implorer la protection de notre-Dame
du Rosaire : ils le firent, et animés de l'espérance d'en être
secourus, ils livrèrent le combat à cette multitude effroyable d'infidèles.
Ceux-ci commençant à donner le choc, aperçurent la sainte Vierge dans l'air sous la forme de l'image susdite du Rosaire, tenant une verge à la main menaçant les indiens s'ils ne se retiraient.
Ces infidèles furent tellement épouvantés, et éblouis de l'éclat qui environnait la sainte Vierge, qu'ils demandèrent quartier ; et non-seulement ils se soumirent à la domination d'Espagne, mais encore se firent chrétiens.
Ceux-ci commençant à donner le choc, aperçurent la sainte Vierge dans l'air sous la forme de l'image susdite du Rosaire, tenant une verge à la main menaçant les indiens s'ils ne se retiraient.
Ces infidèles furent tellement épouvantés, et éblouis de l'éclat qui environnait la sainte Vierge, qu'ils demandèrent quartier ; et non-seulement ils se soumirent à la domination d'Espagne, mais encore se firent chrétiens.
Cette
fameuse victoire accrut tellement la dévotion à notre Dame du Rosaire,
que Philippe IV, roi d'Espagne, mit son royaume du Pèrou sous la
protection de la sainte Vierge, l'an 1643.
C'est
avec beaucoup de justice et de raison qu'on célèbre la fête du saint
Rosaire principalement le premier dimanche d'octobre sous le nom de
notre-Dame de la victoire : car ce fut une fameuse victoire de notre
Dame du Rosaire, que celle que l'armée navale des chrétiens remporta sur
les Turcs au golfe de Lépante, le premier dimanche d'octobre 1571.
Sélim
II, Empereur des Turcs, ennemi mortel des Chrétiens, ayant pris l'île
de Chio, la ville d'Albe, et d'autres villes dans la Hongrie, dans le
Valachie et dans l'Allemagne, préparait un puissant armement pour
s'emparer du Royaume de Chypre, et ensuite désoler la Chrétienté.
Ce
tyrannique dessein fit résoudre le saint pape Pie V à former une
puissante ligue des princes chrétiens pour résister à cet ennemi. Il
unit donc les armes d'Espagne à celles des Vénitiens pour donner la
bataille sur mer. L'armée des Turcs était composée de cent mille hommes,
et celle des chrétiens, de vingt trois mille seulement.
Le
saint Père recommande l'affaire de la chrétienté à la très sainte Mère
de Dieu, et aux prières des Confrères du Rosaire. On disposa l'armée au
combat par une indulgence plénière que Sa Sainteté avait concédée, et
par la distribution des images du saint Rosaire, des Chapelets et des
Agnus Dei bénits par le saint Père.
Le combat fut donné le premier dimanche d'octobre.
Au
commencement le vent fut contraire aux Chrétiens, cinq mille cinq cents
furent défaits, et les Turcs paraissaient être les vainqueurs : mais le
soir lorsque les Confrères du Rosaire faisaient leurs processions par
toute la chrétienté, avec le secours de la puissante Vierge Marie Mère
de Dieu, le vent changea subitement, et poussa la fumée des canons
contre les Turcs, la mer devint favorable, et les rayons du soleil éblouissant les infidèles, les chrétiens conçurent une forte espérance de vaincre et se jetant sur eux comme des lions généreux, ils firent un sanglant carnage.
Le
général de l'armée des Turcs fut tué, ses deux enfants furent faits
prisonniers, et quinze mille chrétiens esclaves mis en liberté ; une
grande quantité de vaisseaux et de galères furent brûlés et coulés à
fond.
Il
y eut des captifs qui dirent avoir vu , durant le combat, Jésus-Christ,
les Apôtres, saint Pierre et saint Paul, et une troupe innombrable
d'Anges dans l'air tenant dans leurs mains des épées, qui épouvantaient
leur armée.
Le
Pape Grégoire Xlll déclare dans sa Bulle qu'il faut pieusement croire
que les prières des Confrères du Rosaire, qui faisaient alors leurs
processions par tout le monde, avaient beaucoup contribué à obtenir de
Dieu cette grande victoire par l'intercession de la sainte Vierge.
Le saint Rosaire a non-seulement rendu les catholiques victorieux des Albigeois et des Turcs, mais encore les a fait triompher des huguenots.
Source : Livre "Le rosier mystique de la Très Sainte Vierge Marie, ou Le très Saint Rosaire" par Jean-Vincent Bernard
Le saint Rosaire a non-seulement rendu les catholiques victorieux des Albigeois et des Turcs, mais encore les a fait triompher des huguenots.
Source : Livre "Le rosier mystique de la Très Sainte Vierge Marie, ou Le très Saint Rosaire" par Jean-Vincent Bernard
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