Lourdes
Bernadette Soubirous
Son enfance
Bernadette Soubirous naquit le 7 janvier 1844 au moulin de Boly, un an après le mariage de ses parents.
Elle est baptisée le 9 janvier 1844, dans l'église paroissiale Saint-Pierre, à Lourdes (église aujourd'hui disparue).
François et Louise Soubirous
Bernadette habitera pendant 10 ans le moulin de Boly avec ses parents : Louise et François Soubirous, des meuniers qui gagnent dignement leur vie.
Le moulin de Boly
Le
moulin de Boly est loin d’être misérable avec ces deux cheminées dans
les chambres, ses nombreuses ouvertures et ses pièces claires et
propres.
Avant les apparitions, il est exploité depuis 1786 par la famille maternelle de Bernadette, les Castérot.
Pour toute la joie vécue en ce lieu, Bernadette appellera cette demeure «le moulin du bonheur».
La famille Soubirous
Le couple Soubirous aura 9 enfants dont 5 mourront en bas âge. Auprès de ses parents, Bernadette découvrira la beauté et la grandeur de l'amour humain.
Les épreuves
En novembre 1844, Louise se brûle un sein et ne peut plus allaiter Bernadette.
Elle est obligée d'envoyer Bernadette en nourrice à Bartrès (près de Lourdes). Bernadette y reste un an et demi.
Bartrès, la mère nourrice de Bernadette Soubirous
En avril 1845, le deuxième enfant des Soubirous : Jean, meurt à l'âge de deux mois.
Les affaires vont mal au moulin. François Soubirous est un brave homme, il n’est jamais pressé de se faire payer, surtout par les clients les plus pauvres.
En 1850, l’état de santé de Bernadette s’aggrave : elle souffre d’asthme mais aussi de maux d’estomac et de la rate.
Puis, son père se crève un œil en repiquant les meules du moulin devenues trop lisses: son œil gauche a été atteint de plein fouet par un éclat.
En 1854, la famille Soubirous doit déménager. Bernadette est âgée de 10 ans quand elle quitte le gai moulin de son enfance.
Le mobilier des Soubirous est transporté à la maison Laborde et le père commence à chercher des travaux précaires pour nourrir sa famille.
François Soubirous devient brassier. Louise travaille elle aussi : ménages, lessives et travaux agricoles.
Pendant l’automne 1855, une épidémie de choléra déferle sur Lourdes. Bernadette en réchappe mais sa santé, devenue fragile dès ses 6 ans, continue de se détériorer. L’asthme ne la quittera plus.
Le décès de la grand-mère Castérot vient rétablir financièrement la situation précaire de la famille.
Les Soubirous achètent un peu de bétail et louent le moulin de Sarrabeyrouse (commune d'Arcizac-ez-Angles, à quelques kilomètres de Lourdes, sur la route de Bagnères-de-Bigorre). Mais le contrat que François Soubirous signe est ruineux.
Durant l’hiver 1856-1857, les Soubirous qui sont dans la misère doivent à contre-cœur se séparer de Bernadette.
Sa marraine, tante Bernarde, la prend chez elle, comme petite servante (ménage à la maison et service au comptoir du cabaret).
Un des aspects de la vie quotidienne de Bernadette durant toutes ces épreuves est sa vie de prière.
Elle ignore tout du catéchisme, mais cela ne l’empêche pas d’être élevée chrétiennement. Elle sait son «Notre Père» en français et son «Je vous salue Marie». Elle porte toujours sur elle un chapelet.
En 1856, une famine est annoncée. Début 1857, à cause du chômage, les Soubirous revenus à Lourdes sont expulsés de la maison Rives et s’installent au cachot : sombre pièce de 3,72 m sur 4,40 m.
Le 27 mars 1857, la gendarmerie débarque au cachot. Elle emmène François Soubirous comme un malfaiteur : deux sacs de farine ont été volés chez le boulanger Maisongrosse et celui-ci accuse le père de Bernadette.
Le voilà tombé au rang des voleurs. Il est bientôt innocenté.
En septembre 1857, Bernadette retourne à Bartrès chez sa nourrice Marie Lagües, pour soulager un peu la famille.
Le soir venu, sa nourrice lui donne quelques cours rudimentaires de catéchisme. Mais Bernadette ne veut pas vivre loin des siens, loin de ceux qu'elle aime tant.
De plus, elle a dans son cœur le projet de faire sa première communion et il lui tarde de bien s'y préparer.
Alors, le 17 janvier 1858, elle revient à Lourdes, chez les siens, au cachot, rue des Petits Fossés.
Les apparitions
Jeudi 11 février 1858 :
Première apparition. Bernadette se rend à Massabielle accompagnée de sa sœur et d'une amie, le long du Gave, pour ramasser des os et du bois mort. Enlevant ses bas pour traverser le ruisseau et aller dans la Grotte, elle entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la Grotte : "J'aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied". Bernadette fait le signe de la croix et récite le chapelet avec la Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement.
Dimanche 14 février 1858 :
l'eau bénite
Deuxième apparition. Bernadette
ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à la Grotte
malgré l'interdiction de ses parents. Sur son insistance, sa mère l'y
autorise ; après la première dizaine de chapelet, elle voit apparaître
la même Dame. Elle lui jette de l'eau bénite. La Dame sourit et incline
la tête. La prière du chapelet terminée, elle disparaît.
Jeudi 18 février 1858 : la Dame parle
Troisième apparition. Pour
la première fois, la Dame parle. Bernadette lui présente une écritoire
et lui demande d'écrire son nom. Elle lui dit : "Ce n'est pas
nécessaire.", et elle ajoute : "Je ne vous promets pas de vous rendre
heureuse en ce monde mais dans l'autre. Voulez-vous me faire la grâce de
venir ici pendant quinze jours?"
Vendredi 19 février 1858 :
le premier cierge
Quatrième apparition. Bernadette
vient à la Grotte avec un cierge bénit et allumé. C'est de ce geste
qu'est née la coutume de porter des cierges et de les allumer devant la
Grotte.
Samedi 20 février 1858 :
la grande tristesse
Cinquième apparition. La Dame lui a appris une prière personnelle. A la fin de la vision, une grande tristesse envahit Bernadette.
Dimanche 21 février 1858 : "Aquero"
Sixième apparition. La
Dame se présente à Bernadette le matin de bonne heure. Une centaine de
personnes l'accompagnent. Elle est ensuite interrogée par le commissaire
de police Jacomet. Il veut lui faire dire ce qu'elle a vu. Bernadette
ne lui parle que d' "Aquero" (cela).
Mardi 23 février 1858 : le secret
Septième apparition. Entourée de cent cinquante personnes, Bernadette se rend à la Grotte. L'Apparition lui révèle un secret "rien que pour elle ".
Mercredi 24 février 1858 : «Pénitence !»
Huitième apparition.
Message de la Dame : "Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Priez Dieu
pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs
! "
Jeudi 25 février 1858 : la source
Neuvième apparition. Trois cents personnes sont présentes. Bernadette raconte : "Elle me dit d'aller boire à la source (…). Je ne trouvai qu'un peu d'eau vaseuse. Au quatrième essai je pus boire. Elle me fit également manger une herbe qui se trouvait près de la fontaine puis la vision disparut et je m'en allai." Devant la foule qui lui demande: "Sais-tu qu'on te croit folle de faire des choses pareilles ?, elle répond : "C'est pour les pécheurs."
Samedi 27 février 1858 : silence
Dixième apparition. Huit
cents personnes sont présentes. L'Apparition est silencieuse.
Bernadette boit l'eau de la source et accomplit les gestes habituels de
pénitence.
Dimanche 28 février 1858 : pénitence
Onzième apparition. Plus de mille personnes assistent à l'extase. Bernadette prie, baise la terre et rampe sur les genoux en signe de pénitence. Elle est ensuite emmenée chez le juge Ribes qui la menace de prison.
Lundi 1er mars 1858 : la première miraculée de Lourdes
Douzième apparition. Plus de mille cinq cents personnes sont rassemblées et parmi elles, pour la première fois, un prêtre. Dans la nuit, Catherine Latapie,
une amie lourdaise, se rend à la Grotte, elle trempe son bras déboîté
dans l'eau de la source : son bras et sa main retrouvent leur souplesse.
Mardi 2 mars 1858 : le message aux prêtres
Treizième apparition. La foule grossit de plus en plus. La Dame lui demande : "Allez dire aux prêtres qu'on vienne ici en procession et qu'on y bâtisse une chapelle". Bernadette en parle à l'abbé Peyramale, curé de Lourdes. Celui-ci ne veut savoir qu'une chose : le nom de la Dame. Il exige en plus une preuve : voir fleurir en plein hiver le rosier (l'églantier) de la Grotte.
Mercredi 3 mars 1858 : le sourire de la Dame
Quatorzième apparition.
Dès 7 heures le matin, en présence de trois mille personnes, Bernadette
se rend à la Grotte, mais la vision n'apparaît pas ! Après l'école,
elle entend l'invitation intérieure de la Dame. Elle se rend à la Grotte
et lui redemande son nom. La réponse est un sourire. Le curé Peyramale
lui redit : "Si la Dame désire vraiment une chapelle, qu'elle dise son
nom et qu'elle fasse fleurir le rosier de la Grotte".
Jeudi 4 mars 1858 : huit mille personnes à la Grotte
Quinzième apparition.
La foule toujours plus nombreuse (environ huit mille personnes) attend
un miracle à la fin de cette quinzaine. La vision est silencieuse. Le
curé Peyramale campe sur sa position. Pendant vingt jours, Bernadette ne
va plus se rendre à la Grotte : elle n'en ressent plus l'irrésistible
attrait.
Jeudi 25 mars 1858 : la Dame révèle enfin son nom
Seizième apparition. La vision révèle enfin son nom, mais le rosier (ou églantier) sur lequel elle pose les pieds au cours de ses Apparitions ne fleurit pas. Bernadette raconte : "Elle leva les yeux au ciel, joignant en signe de prière ses mains qui étaient tendues et ouvertes vers la terre, et me dit : Que soy era immaculada councepciou". Bernadette part en courant et répète sans cesse, sur le chemin, des mots qu'elle ne comprend pas. Ces mots troublent le brave curé. Bernadette ignorait cette expression théologique qui désigne la Sainte Vierge. Quatre ans plus tôt, en 1854, le pape Pie IX en avait fait une vérité de la foi catholique (dogme).
Mercredi 7 avril 1858 : le miracle du cierge
Dix-septième apparition.Pendant
cette Apparition, Bernadette tient son cierge allumé. La flamme entoure
longuement sa main sans la brûler. Ce fait est immédiatement constaté
par le médecin, le docteur Douzous.
Jeudi 16 juillet 1858 : la toute dernière apparition
Dix-huitième apparition.
Bernadette ressent le mystérieux appel de la Grotte, mais l'accès à
Massabielle est interdit et fermé par une palissade. Elle se rend donc
en face, de l'autre côté du Gave... et voit la Vierge Marie, une ultime
fois : "Il me semblait que j'étais devant la grotte, à la même distance
que les autres fois, je voyais seulement la vierge, jamais je ne l'ai
vue aussi belle !".
Le temps du discernement
Au lendemain des apparitions, Bernadette s'interroge sur le sens à donner à sa vie.
Elle se sent appelée à devenir religieuse, mais dans quelle congrégation ?
Elle se met en recherche, d'abord attirée par le carmel de Bagnères-de-Bigorre.
En 1860-1861, elle parle aussi de rejoindre un ordre religieux dédié à saint Bernard.
Elle aimerait y entrer pour les veilles, jeûnes, discipline et autres mortifications qui s'y vivent… mais sa mauvaise santé semble être un obstacle ainsi que sa pauvreté car une dot est demandée.
La vocation religieuse
En 1863, les sœurs de la Charité de Nevers, en mission à l’hospice de Lourdes, l’orientent vers le soin des malades.
Pour Bernadette, à leurs côtés, c'est une expérience décisive.
Ce qu’elle apprécie, entre autres, chez les sœurs de Nevers, c’est leur discrétion à son égard, en contraste avec d’autres, qui la sollicitent de toutes parts. Elle dira plus tard : «Je vais à Nevers parce qu’on ne m’y a pas attirée».
Le 27 septembre 1863, Bernadette a une conversation très intéressante sur son avenir avec Mgr Forcade, évêque de Nevers, de passage à Lourdes.
Les mois suivants, Bernadette mûrit son discernement.
Le 4 avril 1864, après une messe célébrée à l’hospice de Lourdes, elle va trouver la supérieure des religieuses, sœur Alexandrine Roques et lui dit : «Je sais maintenant, ma chère Mère, où je dois me faire religieuse […]. Chez vous, ma chère Mère».
Du 4 octobre au 19 novembre 1864, Bernadette est partie se reposer, loin de Lourdes, sans avoir la réponse à sa demande du 4 avril.
A Nevers, la supérieure, Mère Joséphine Imbert, hésite : elle s’inquiète des perturbations que la célébrité de Bernadette risque d’entraîner pour la maison religieuse qui la recevrait. Mère Marie-Thérèse Vauzou, la maîtresse des novices, émet un avis favorable. L’évêque de Nevers appuie la demande.
Le 19 novembre 1864, en rentrant à Lourdes, Bernadette trouve une bonne nouvelle : la réponse est positive.
Le postulat peut donc commencer dès à présent, depuis Lourdes. Mais Bernadette tombe gravement malade, de début décembre 1864 à la fin du mois de janvier 1865. Sa convalescence est attristée par le décès de Justin, l'un de ses petits frères.
Bernadette commence finalement son postulat en février 1865.
En avril 1866, elle rédige sa demande d'entrée au noviciat de Nevers.
Désormais, elle peut rejoindre la maison-mère des Soeurs de la Charité.
Le 28 avril 1866, Bernadette annonce son départ pour Nevers.
Mais
Mgr Laurence, l'évêque de Tarbes, tient à ce qu’elle soit présente à
l’inauguration de la crypte (érigée à l'aplomb de la Grotte, dans le
sanctuaire naissant).
Bernadette assiste à la célébration et participe à la première procession officielle qui répond à la demande de la Vierge Marie.
A cette occasion, Bernadette subit les assauts des curieux. Mgr Laurence autorise vite le départ de Bernadette pour Nevers.
Le 3 juillet 1866, toute la famille Soubirous est réunie au moulin Lacadé - nouveau lieu d'habitation - pour le repas d’adieu.
A Lourdes, Bernadette aura mûri pendant huit ans sa vocation de baptisée.
La vocation religieuse
Du 4 au 7 juillet 1866, Bernadette voyage de Lourdes vers Nevers.
Une fois arrivée à la maison-mère des Sœurs de la Charité, après le témoignage qu’elle fera des apparitions, Bernadette coiffe le petit bonnet et revêt la pèlerine de postulante. Bernadette a formellement précisé qu’elle venait pour «se cacher».
Bernadette a le mal du pays.
Elle dira : «C’est le plus grand sacrifice de ma vie».
Elle surmonte ce déracinement avec courage, mais aussi avec humour.
De plus, elle assume sans arrière-pensée cette nouvelle étape : «Ma mission est finie à Lourdes», «Lourdes n’est pas le ciel».
Bernadette prend l’habit religieux le 29 juillet 1866, trois semaines après son arrivée, avec 42 autres postulantes. Elle reçoit le nom de sœur Marie-Bernard.
En septembre 1866, Bernadette voit son état de santé s’aggraver.
Mère Marie-Thérèse juge bon que Bernadette face profession in articulo mortis... Elle survivra à cette nuit.
En décembre 1866, Bernadette apprend le décès de sa maman, Louise. Elle avait 41 ans.
Le 2 février 1867, Bernadette, guérie, revient au noviciat.
Le 30 octobre 1867, Bernadette fait profession entre les mains de Mgr Forcade, l'évêque de Nevers.
Elle s’engage pour la vie à pratiquer les vœux de «pauvreté, chasteté, obéissance et charité».
Chaque professe reçoit : le crucifix, le Livre des Constitutions, la lettre d’obédience et son affectation dans une maison religieuse. Bernadette est affectée à la maison-mère en tant qu'aide infirmière.
En 1869, Bernadette est confrontée à de nouveaux problèmes de santé. En mars 1871, elle apprend le décès de son papa, François.
De 1875 à 1878, la maladie progresse et c'est souffrante que Bernadette prononce ses vœux perpétuels.
Le 11 décembre 1878, Bernadette s'alite définitivement, dans sa "chapelle blanche" comme elle appelle le grand lit à rideaux dans lequel elle passe ses longues nuits d'insomnie.
Le 16 avril 1879, Bernadette décède : elle entre dans la Vie pour retrouver à jamais Jésus et la Vierge Marie, mais aussi tous ceux qui lui sont chers.
Le 30 mai 1879, son cercueil est descendu dans le caveau de l'oratoire Saint-Joseph, dans le jardin de la maison mère des Sœurs de la Charité de Nevers.
Treize années durant, Bernadette aura pleinement vécu sa vocation de religieuse.
Le corps intact de Bernadette à Nevers
L'instruction de la cause de béatification de Bernadette décédée à Nevers le 16 avril 1879 va nécessiter l'exhumation du corps.
Cela se fait en 3 temps : Septembre 1909, avril 1919 et avril 1925.
A la grande surprise des observateurs, le corps de Bernadette est découvert intact. Un véritable mystère qui n'est cependant pas unique au monde. La science et la médecine émettent des hypothèses.
Depuis le 3 août 1925, le corps de Bernadette repose dans une châsse de verre située dans la chapelle de l'ancien couvent Saint-Gildard, à Nevers.
Le site est celui de la maison-mère des Sœurs de la Charité, appelée maintenant "Espace-Bernadette-Soubirous-Nevers". Sur le visage et sur les mains de Bernadette ont été déposés de très fins masques de cire.
La béatification de Bernadette en 1925
Le 2 juin 1925, dans la salle du Consistoire, le pape Pie XI déclare que l'on peut proclamer Bernadette "bienheureuse".
Le matin du dimanche 14 juin 1925, en la fête du Très Saint-Sacrement, la basilique Saint-Pierre de Rome vibre de joie, étincelle de lumière.
Sous ses voûtes et sa coupole dorées, une foule immense se trouve assemblée aux côtés de Mère Marie-Thérèse Bordenave, supérieure générale de la congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers, et d'un grand nombre de ses religieuses.
Le texte de la béatification est sitôt lu que de partout éclatent les applaudissements.
Puis on entonne le chant du Te Deum alors que les cloches de Saint-Pierre se mettent à sonner. Dans le même temps, une représentation de Bernadette est dévoilée : elle montre la petite Lourdaise portée par des anges vers la Vierge Immaculée qui lui tend les bras.
La canonisation de Bernadette en 1933
Dès lors, Bernadette, honorée comme bienheureuse, a sa fête liturgique, son office propre, là où Rome le permet. On peut exposer et vénérer publiquement ses reliques.
Le 3 août 1925, le corps préservé intact de Bernadette est déposé dans le chœur de la chapelle du couvent Saint-Gildard, à Nevers (France). Il s'y trouve toujours.
Source : http://fr.lourdes-france.org/
La reconnaissance des apparitions
En savoir plus :
1
Sainte Bernadette Soubirous 3 par apo-catholique
3
Sainte Bernadette Soubirous 4 par apo-catholique
4
Sainte Bernadette Soubirous 5 par apo-catholique
5
Sainte Bernadette Soubirous 6 FIN par apo-catholique
Elle dira : «C’est le plus grand sacrifice de ma vie».
Elle surmonte ce déracinement avec courage, mais aussi avec humour.
De plus, elle assume sans arrière-pensée cette nouvelle étape : «Ma mission est finie à Lourdes», «Lourdes n’est pas le ciel».
Bernadette prend l’habit religieux le 29 juillet 1866, trois semaines après son arrivée, avec 42 autres postulantes. Elle reçoit le nom de sœur Marie-Bernard.
En septembre 1866, Bernadette voit son état de santé s’aggraver.
En
octobre 1866, elle est à toute extrémité. Le docteur Robert Saint-Cyr,
médecin de la communauté, assure qu’elle ne passera pas la nuit.
Mère Marie-Thérèse juge bon que Bernadette face profession in articulo mortis... Elle survivra à cette nuit.
En décembre 1866, Bernadette apprend le décès de sa maman, Louise. Elle avait 41 ans.
Le 2 février 1867, Bernadette, guérie, revient au noviciat.
Le 30 octobre 1867, Bernadette fait profession entre les mains de Mgr Forcade, l'évêque de Nevers.
Elle s’engage pour la vie à pratiquer les vœux de «pauvreté, chasteté, obéissance et charité».
Chaque professe reçoit : le crucifix, le Livre des Constitutions, la lettre d’obédience et son affectation dans une maison religieuse. Bernadette est affectée à la maison-mère en tant qu'aide infirmière.
En 1869, Bernadette est confrontée à de nouveaux problèmes de santé. En mars 1871, elle apprend le décès de son papa, François.
De 1875 à 1878, la maladie progresse et c'est souffrante que Bernadette prononce ses vœux perpétuels.
Maison mère des sœurs de la charité,
infirmerie sainte Croix où est morte Bernadette
Le 11 décembre 1878, Bernadette s'alite définitivement, dans sa "chapelle blanche" comme elle appelle le grand lit à rideaux dans lequel elle passe ses longues nuits d'insomnie.
Le 16 avril 1879, Bernadette décède : elle entre dans la Vie pour retrouver à jamais Jésus et la Vierge Marie, mais aussi tous ceux qui lui sont chers.
Le 30 mai 1879, son cercueil est descendu dans le caveau de l'oratoire Saint-Joseph, dans le jardin de la maison mère des Sœurs de la Charité de Nevers.
Treize années durant, Bernadette aura pleinement vécu sa vocation de religieuse.
Le corps intact de Bernadette à Nevers
L'instruction de la cause de béatification de Bernadette décédée à Nevers le 16 avril 1879 va nécessiter l'exhumation du corps.
Cela se fait en 3 temps : Septembre 1909, avril 1919 et avril 1925.
A la grande surprise des observateurs, le corps de Bernadette est découvert intact. Un véritable mystère qui n'est cependant pas unique au monde. La science et la médecine émettent des hypothèses.
Depuis le 3 août 1925, le corps de Bernadette repose dans une châsse de verre située dans la chapelle de l'ancien couvent Saint-Gildard, à Nevers.
Le site est celui de la maison-mère des Sœurs de la Charité, appelée maintenant "Espace-Bernadette-Soubirous-Nevers". Sur le visage et sur les mains de Bernadette ont été déposés de très fins masques de cire.
La béatification de Bernadette en 1925
Le 2 juin 1925, dans la salle du Consistoire, le pape Pie XI déclare que l'on peut proclamer Bernadette "bienheureuse".
Le matin du dimanche 14 juin 1925, en la fête du Très Saint-Sacrement, la basilique Saint-Pierre de Rome vibre de joie, étincelle de lumière.
Sous ses voûtes et sa coupole dorées, une foule immense se trouve assemblée aux côtés de Mère Marie-Thérèse Bordenave, supérieure générale de la congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers, et d'un grand nombre de ses religieuses.
Le texte de la béatification est sitôt lu que de partout éclatent les applaudissements.
Puis on entonne le chant du Te Deum alors que les cloches de Saint-Pierre se mettent à sonner. Dans le même temps, une représentation de Bernadette est dévoilée : elle montre la petite Lourdaise portée par des anges vers la Vierge Immaculée qui lui tend les bras.
La canonisation de Bernadette en 1933
Le 8 décembre 1933, Bernadette est proclamée "sainte".
Le
pape Pie XI prononce depuis Rome, solennellement, la formule de la
canonisation de Bernadette : «En l'honneur de la Très Sainte et
Indivisible Trinité, pour l'exaltation de la foi catholique et pour
l'accroissement de la religion chrétienne, par l'autorité de Notre
Seigneur Jésus Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul et la
Notre, après une mûre délibération et ayant souvent imploré le secours
divin, de l'avis de Nos vénérables frères les cardinaux de la Sainte
Église Romaine, les Patriarches, les Archevêques et Évêques, Nous
déclarons et définissons Sainte la bienheureuse Marie-Bernard Soubirous
et l'inscrivons dans le catalogue des Saints, statuant que sa mémoire
sera pieusement célébrée dans l'Église universelle le 16 avril de chaque
année, jour de sa naissance au ciel. Au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit».
A l'issue de la messe solennelle célébrée par le pape Pie XI, le chant de l'Ave Maria est spontanément entonné par la foule comme il l'est aux Sanctuaires à Lourdes.
Extrait de l'allocution du pape Pie XI
pour la canonisation de Bernadette Soubirous
pour la canonisation de Bernadette Soubirous
[...] "C’est
la Sainte Vierge Immaculée qui vous a convoqués pour l’honorer
elle-même et honorer sa petite servante, la petite, la grande sainte
Bernadette, devenue la confidente de la Reine du Ciel. [...] La
vie et la sainteté de Bernadette sont un fruit admirable et complet de
la Rédemption. La nouvelle Sainte nous enseigne ce que le monde dédaigne
et méprise : la vie cachée, la vie humble, de renoncement, qui est une
des grandes leçons du Rédempteur, nous indiquant aussi ce précieux et
divin enseignement : “Apprenez de Moi que je suis doux et humble de
coeur”. L’Evangile se résume en cette leçon essentielle. Telle est bien
la finalité de la vie chrétienne, la raison dernière des enseignements
du Rédempteur qui, au cours de sa vie parmi les hommes, de Bethléem au
Calvaire, est venu précisément pour que les âmes aient la vie, au sens
strict du mot, et l’aient surabondamment. Le sentiment d’humilité qu’il a
apporté au monde était totalement inconnu du monde païen, comme nous le
constatons encore dans les régions qui ne sont pas évangélisées,
infestées par les erreurs et les horreurs de toutes sortes. Quel
contraste ! Après dix-neuf siècles, sainte Bernadette vient encore
rappeler cette grande leçon à un monde où sévissaient l’arrogance de
l’esprit, la superbe du cœur et le mépris de l’humilité, la petite
sainte de Lourdes a été un parfait modèle de douceur et d’humilité.
[...]."Et maintenant Nous allons vous bénir et Nous mettons en cette bénédiction tous les désirs que Notre cœur peut former. Qu’elle
descende sur vous tous, sur chacun, sur chacune, non seulement sur vous
ici présents, mais encore sur tous ceux auxquels vous pensez. Qu’elle
descende sur toutes les personnes que chacun de vous porte dans son
cœur ; qu’elle descende sur vos maisons, vos familles, vos parents, tout
ce que vous avez de plus cher, en un mot, sans oublier vos chers
enfants, prédilection du divin Rédempteur et objet spécial de Notre
sollicitude paternelle. Car nous désirons les voir, ces jeunes, profiter
largement eux aussi des fruits de la Rédemption,Nous voulons les voir
soustraits à tout ce qui pourrait les empêcher de profiter de ces
fruits. Car nous avons le droit de compter sur cette jeunesse. Ces
jeunes sont au commencement de la vie, c’est pourquoi Nous les bénissons
avec préférence, pour que ces bénédictions les accompagnent dans les
difficultés de l’existence.
[...] “Vous êtes venus renouveler pour Nous cette joie que nous avons goûtée à Saint-Pierre, au cours de la cérémonie où vous apportiez la contribution de votre présence si autorisée, si attendue, si justifiée, et celle de votre foi, de votre dévotion, de votre prière. Ce fut vraiment une cérémonie comme on en a rarement vu, peut-être jamais, d’aussi magnifique et d’aussi recueillie. Nous sommes heureux de vous bénir encore, de saluer en vous Lourdes, cité si heureuse et si fortunée par le choix de la Vierge Marie, pays privilégié et théâtre d’événements grandioses, où la Vierge par ses confidences à sa fidèle disciple, attire d’innombrables multitudes qui éprouvent et magnifient sa maternelle bonté et sa puissante intercession. C’est à Lourdes que nous devons non seulement les splendeurs de l’Immaculée Conception, mais ce cadeau qui se nomme votre et Notre sainte Bernadette.” [...]
“La présence des Lourdais à Nos pieds, nous rappelle nécessairement les choses magnifiques vues et admirées par Nous à Lourdes, où Nous avons pu goûter dans toute sa plénitude la douceur profonde qu’apportent à l’âme la magnificence et la sainteté de ce lieu béni, la beauté du pays et de ses montagnes, la Grotte miraculeuse vraiment mariale par excellence. Cette douceur, Nous l’avons goûtée plus intimement lors de notre première visite à Lourdes où se trouvaient seulement une famille de pèlerins de Shanghaï, le père, la mère et la fille qui étaient venus à la Grotte faire une visite d’action de grâce, à la suite d’un miracle obtenu et duquel Nous avons vu un signe évident. La beauté précieuse du silence et de la solitude qui, ce jour-là, contrastaient éloquemment et de façon suggestive avec les habituels élans de ferveur collective et les clameurs de la multitude, incitait l’âme à la confiance et à la foi, la conduisait à entendre la voix de la Vierge et à jouir de l’enchantement de son visage maternel. Quelle beauté, aussi dans la succession des nombreux et grands pèlerinages, les processions solennelles et la vue de tant de douleurs, de tant de souffrances, de patience héroïque, d’espérance et d’aspirations, lorsque Jésus, Dieu tout puissant, passe sous les Espèces Eucharistiques au milieu des acclamations, comme il passait au milieu des foules, au temps de sa vie mortelle”. [...]
[...] “Vous êtes venus renouveler pour Nous cette joie que nous avons goûtée à Saint-Pierre, au cours de la cérémonie où vous apportiez la contribution de votre présence si autorisée, si attendue, si justifiée, et celle de votre foi, de votre dévotion, de votre prière. Ce fut vraiment une cérémonie comme on en a rarement vu, peut-être jamais, d’aussi magnifique et d’aussi recueillie. Nous sommes heureux de vous bénir encore, de saluer en vous Lourdes, cité si heureuse et si fortunée par le choix de la Vierge Marie, pays privilégié et théâtre d’événements grandioses, où la Vierge par ses confidences à sa fidèle disciple, attire d’innombrables multitudes qui éprouvent et magnifient sa maternelle bonté et sa puissante intercession. C’est à Lourdes que nous devons non seulement les splendeurs de l’Immaculée Conception, mais ce cadeau qui se nomme votre et Notre sainte Bernadette.” [...]
“La présence des Lourdais à Nos pieds, nous rappelle nécessairement les choses magnifiques vues et admirées par Nous à Lourdes, où Nous avons pu goûter dans toute sa plénitude la douceur profonde qu’apportent à l’âme la magnificence et la sainteté de ce lieu béni, la beauté du pays et de ses montagnes, la Grotte miraculeuse vraiment mariale par excellence. Cette douceur, Nous l’avons goûtée plus intimement lors de notre première visite à Lourdes où se trouvaient seulement une famille de pèlerins de Shanghaï, le père, la mère et la fille qui étaient venus à la Grotte faire une visite d’action de grâce, à la suite d’un miracle obtenu et duquel Nous avons vu un signe évident. La beauté précieuse du silence et de la solitude qui, ce jour-là, contrastaient éloquemment et de façon suggestive avec les habituels élans de ferveur collective et les clameurs de la multitude, incitait l’âme à la confiance et à la foi, la conduisait à entendre la voix de la Vierge et à jouir de l’enchantement de son visage maternel. Quelle beauté, aussi dans la succession des nombreux et grands pèlerinages, les processions solennelles et la vue de tant de douleurs, de tant de souffrances, de patience héroïque, d’espérance et d’aspirations, lorsque Jésus, Dieu tout puissant, passe sous les Espèces Eucharistiques au milieu des acclamations, comme il passait au milieu des foules, au temps de sa vie mortelle”. [...]
Dès lors, Bernadette, honorée comme bienheureuse, a sa fête liturgique, son office propre, là où Rome le permet. On peut exposer et vénérer publiquement ses reliques.
Le 3 août 1925, le corps préservé intact de Bernadette est déposé dans le chœur de la chapelle du couvent Saint-Gildard, à Nevers (France). Il s'y trouve toujours.
Source : http://fr.lourdes-france.org/
La reconnaissance des apparitions
Le
18 janvier 1862, l'évêque du diocèse de Tarbes, Mgr Laurence, publie un
mandement par lequel il reconnaît officiellement les apparitions de
Lourdes.
En savoir plus :
1
Sainte Bernadette Soubirous 3 par apo-catholique
3
Sainte Bernadette Soubirous 4 par apo-catholique
4
Sainte Bernadette Soubirous 5 par apo-catholique
5
Sainte Bernadette Soubirous 6 FIN par apo-catholique
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