Miracle Eucharistique
Un moine fut pris de forts doutes sur la présence réelle de Jésus dans le pain et le vin consacrés.
Pendant la Messe, après la consécration, l’Enfant Jésus apparut à la place du pain.
En savoir plus :
Arsène de Scété
(Source photo : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ars%C3%A8ne_de_Sc%C3%A9t%C3%A9 )
Parmi
les nombreux anachorètes qui, au IVe siècle, vivaient au désert de
Scété sous la conduite de l'abbé Arsène, l'histoire cite un vieillard
qui fut tourmenté de doutes violents au sujet de la présence réelle.
Dans
son aveugle simplicité, il disait que le pain que nous mangeons à la
Communion n'était pas véritablement le Corps du Christ, mais en était
simplement la figure.
En
apprenant cette étrange doctrine, deux autres vieillards qui
connaissaient sa grande piété crurent qu'on dénaturait ses paroles et
vinrent le trouver.
-
"Père, lui dirent-ils, écoutez donc les affreux discours qu'un infidèle
a tenus devant nous : le pain que nous mangeons à la Communion,
disait-il, n'est pas vraiment le Corps du Christ, mais il n'en est que
la figure."
Mais le vieillard les arrêtant aussitôt : "C'est moi, dit-il, qui ai parlé ainsi."
Et
les deux ermites le suppliaient de changer de langage : "Père, croyez
ce que l'Église catholique a toujours enseigné ; c'est en vérité que le
pain devient le Corps du Seigneur et que le calice se change en son
Sang."
- "Si je ne le constate de mes yeux, repartit l'incrédule vieillard, que me font tous vos discours ?"
Les
anachorètes, à bout d'arguments, lui dirent alors ensemble : "Adressons
à Dieu pendant cette semaine de ferventes prières, pour qu'il nous
éclaire sur ce mystère ; nous avons confiance que la lumière se fera
dans votre esprit."
Le
vieillard reçut avec joie cette proposition et se mit à prier avec
instance : "Seigneur Jésus-Christ, disait-il, vous voyez que mon
incrédulité ne vient pas d'une volonté perverse, et que si je suis dans
l'erreur, mon ignorance en est la cause ; je vous en conjure, faites-moi
voir la vérité."
De
leur côté, les autres solitaires unissaient leurs prières et
redoublaient leurs austérités pour obtenir à leur frère le bienfait de
la foi. Dieu les écouta.
Le dimanche venu, les trois vieillards se rendirent à l'église pour assister au saint Sacrifice.
Tout
à coup, les paroles de la consécration ayant été prononcées sur le
pain, leurs yeux furent éclairés d'une lumière surnaturelle et ils
virent un petit enfant étendu sur l'autel.
Plus
tard, au moment où le prêtre divisait la sainte Hostie, un ange tenant
un glaive à la main vola au-dessus de l'autel et, brandissant son
glaive, il immola l'enfant dont il fit couler le sang dans le calice.
Puis, à mesure que le prêtre partageait le pain en portions qui devaient
être distribuées aux fidèles, l'ange divisait la chair de l'enfant en
autant de parties.
Quand
le vieillard incrédule s'approcha pour participer au sacrifice, il
reçut visiblement une portion de cette chair ensanglantée ; mais à cette
vue, il sentit s'évanouir les objections de son esprit rebelle et,
saisi de frayeur, il s'écria : "Je le crois, Seigneur, le pain consacré à
l'autel est vraiment votre Corps et le calice est votre Sang !" En même
temps, par un nouveau prodige, le morceau qu'il tenait entre ses doigts
reprit l'aspect du pain et il communia en rendant grâces à Dieu.
Les
autres vieillards, heureux de sa conversion, en regagnant leurs
cellules, lui disaient : "Vous voyez que le Seigneur Jésus-Christ a tout
ordonné avec un amour et une sagesse infinis ; notre nature répugnerait
à se nourrir de chair sanglante, et, pour ménager notre faiblesse, il
fait de son sang un breuvage salutaire : à tous ceux qui reçoivent avec
foi ces dons divins, il communique les trésors de sa miséricorde et
l'abondance de ses grâces."
Source : Livre "Miracles historiques du Saint Sacrement" par le P. Eugène COUET
Monastère des Syriens
(Source photo : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ouadi_Natroun )
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