Montaigut sur Save Notre-Dame d'Alet


Montaigut sur Save 
Notre-Dame d'Alet


Montaigut sur Save : Notre-Dame d'Alet
La chapelle Notre-Dame d'Alet

Vers 1200, non loin de la forêt de Bouconne, à cinq lieues de Toulouse, un habitant de Montaigut, nommé Raymond ou, comme on dit dans le pays, Ramounet, était occupé à labourer son champ pour les prochaines semailles.
Le temps était chaud, la terre dure, les bœufs lourds, et l'homme un mécréant ne craignant ni Dieu ni diable. Sa bouche était bien plus prompte au blasphème qu'à la prière.
Les bœufs obéissaient mal, et les coups d'aiguillon de Ramounet ne les faisaient point hâter. A un moment même, ils s'arrêtèrent refusant tout mouvement. C'était plus qu'il n'en fallait pour la patience du laboureur.
Un blasphème va sortir de ses lèvres, mais voici qu'au moment où, pour donner plus de force à son imprécation, il levait les yeux au ciel, il aperçoit la Sainte Vierge tenant dans ses bras le petit Jésus. La Mère de Dieu lui parla :

"Raymond, lui dit-elle, va de ma part trouver les habitants de Montaigut et dis-leur que je veux qu'ils me bâtissent une chapelle."
Raymond, ébloui, effrayé répondit :
"Madame, à Montaigut, tout le monde me connaît et, si je dis que vous vous êtes montrée à moi, personne ne voudra me croire."
- Plante ton aiguillon, répliqua la Vierge.
Raymond obéit, planta son aiguillon qui, instantanément, se couvrit de fleurs.
Vous devinez s'il partit en toute hâte pour le village, portant son aiguillon fleuri. Il s'acquitta de la commission de la bonne Vierge et les gens le crurent. Mais où bâtir la chapelle ? La Sainte Vierge n'avait pas désigné l'endroit.
On délibéra et l'on se mit d'accord pour construire la chapelle dans le champ même que labourait Raymond.
Mais voici une une autre merveille ! On travaillait ferme toute la journée, et la nuit tout le travail se trouvait démoli. On s'obstina bien pendant quelques jours. Peines perdues ! A la fin, le maître-maçon, impatienté, lança sa truelle dans les air en disant :
Où tombera ma truelle
On bâtira la chapelle.
Et la truelle paru s'envoler, puis alla tomber au sommet d'une colline qui domine la riche vallée de la Save et surplombe le village de Montaigut.
Là, on édifia l'oratoire qui s'y voit encore, magnifiquement restauré par les soins du R.P. Caussette, en 1867.
Les pèlerins viennent nombreux dans ce sanctuaire ouvert toute l'année à la dévotion des fidèles. La fête principale se célèbre le 8 septembre.

Source : http://philippe.harambat.pagesperso-orange.fr/apparitions/alet/alet.htm

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