Notre-Dame de Grâce
(Caëstre)
Photo de Notre-Dame de Grâce, Caestre
Tableau des 3 vierges
Castres, beau village a une lieue d'Hazebrouck, tire son nom de deux mots latins, castœ tres, les trois vierges.
C'étaient
trois filles de Kenulf, roi de Mercie en Angleterre, qui, après leur
conversion à la foi, en 855, se consacrèrent à Jésus-Christ par le vœu
de chasteté, et entreprirent le pèlerinage de Rome, à l'exemple d'un
grand nombre de leurs compatriotes.
De
puissants seigneurs, dont elles avaient refusé la main, apprenant leur
départ, entrent en fureur, et envoient à leur poursuite trois assassins
chargés de les tuer, en quelque endroit qu'ils les trouvent.
Ceux-ci
les rencontrent dans une forêt, à peu de distance du couvent d'Ecke en
Flandre, au moment où, assises sur l'herbe, elles allaient prendre, vers
le milieu du jour, pour leur frugal repas, les provisions que leur
avait données le couvent, et ils les massacrèrent.
Peu
après, dit la légende, un vieillard d'une grande piété, le seigneur de
Strazeele, qui avait perdu la vue, reçut avis, par une voix céleste,
que, s'il se faisait conduire à un certain endroit de la forêt qu'on lui
indiquait, il entendrait sortir de terre les cris plaintifs d'une
multitude d'oiseaux ; que là il trouverait les corps des trois jeunes
vierges martyres de la chasteté, et que leur sang, appliqué à ses yeux,
lui rendrait la vue.
Le seigneur obéit et recouvra en effet la vue.
Aussitôt
la foret s'illumine, Marie lui apparaît entourée d'anges, et le
vieillard lui promet d'élever en ce lieu un monument consacré à son
culte, où se vénéreront les reliques des trois vierges.
Il tient parole, et, l'édifice achevé, il y place, au-dessus de l'autel
principal, une statue de la Vierge, sous le vocable de Notre-Dame de
Grâce.
Bientôt on vint en pèlerinage à ce nouveau sanctuaire, et il s'y forma une confrérie qui tint ses assemblées dans la chapelle.
On
y établit même, dit-on, un chapelain qui devait, à certains jours, y
célébrer la messe et chanter les vêpres de la sainte Vierge.
En
1560, les protestants renversèrent le tombeau des trois martyres, qui
était de marbre précieux, et divisé en trois compartiments, mais ne
touchèrent point à la chapelle, qui encore de nos jours est visitée par
un grand nombre de pèlerins, venus de toutes les parties de la Flandre,
surtout le premier dimanche de juillet, où se fait la procession
commémorative de l'apparition de la sainte Vierge.
En 1855, la fête jubilaire fut célébrée avec une magnificence toute spéciale.
De nombreux prodiges ont illustré ce sanctuaire.
Le
père Mallebrancq en consigne dans ses annales quelques-uns, attestés
par l'évêque d'Ypres, par le curé de Castres, notaire apostolique, et
par les échevins du lieu. Ce sont sept résurrections d'enfants morts
sans baptême, et l'historien précise non-seulement leurs noms, mais le
jour et l'année du miracle.
La
statue est toujours demeurée sur son autel, même au milieu des troubles
de la révolution ; et le saint-siège, en 1843, a accordé une indulgence
plénière à ceux qui la visiteraient depuis le dernier dimanche de juin
jusqu'au suivant.
Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en ..., Volume 2" par André Jean Marie Hamon
En
851 trois jeunes filles pieuses, filles dit-on du roi Kewulf qui
régnait sur le Wessex, avaient fait le vœu de se rendre en pèlerinage
sur le tombeau des apôtres saint Pierre et saint Paul.
Ayant mis leur projet à exécution, elles quittèrent leur royaume et traversèrent la Manche.
Elles
accostèrent au pont de Mardyck, puis empruntèrent la voie romaine, déjà
appelée Steenstraete (la route de pierre) qui allait à Arras en passant
par Cassel et le Pont d'Estrales.
L’histoire
raconte que, parvenues dans un bois en un lieu où s’élève maintenant
Caëstre, elles furent sauvagement assassinées par des brigands.
Au
même moment, non loin de là, un chevalier aveugle, le seigneur de
Strazeele, vit la Vierge en apparition. Celle-ci lui conseilla de se
rendre sur les lieux du crime et de se frotter les paupières avec le
sang des martyrs, afin de recouvrer la vue.
Le chevalier suivit ses conseils, recouvra la vue et fit construire en remerciement une chapelle sur le lieu de leur mort.
Ce lieu devint vénéré et dès le IXe siècle, un pèlerinage annuel fut organisé en l’honneur de « Notre Dame de Grâce ».
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