Philippsdorf (République Tchèque)
Magdalena Kade
Magdalena Kade est née d'une famille de tisserands.
A 13 ans, elle avait perdu son père, à 26 ans sa mère.
Depuis, elle vivait chez son frère Joseph, marié et père de 5 enfants.
Madeleine était âgée de 30 ans lors de l'apparition.
Elle était gravement malade depuis 12 ans : convulsions, ulcères à l'estomac, évanouissements fréquents, pleurésie, pneumonie, méningite, cancer du sein, dermatose.
A plusieurs reprises, on avait cru sa dernière heure venue et on lui avait administré l'extrême onction.
Elle était alitée depuis un mois, lorsqu'une nuit, le 13 janvier, 1866 alors qu'une amie veillait auprès d'elle, vers 4h du matin, elle vit tout à coup une grande lumière éclairer la chambre.
La malade, qui ne dort toujours pas, sursaute et réveille sa compagne en s'écriant. "Regarde cette clarté, Veronika !" Mais Veronika peut seulement percevoir la faible lueur de la misérable lampe à huile. Elle se tourne vers sa compagne, et la voit agitée d'un tremblement, sorte de frisson régulier, comme une feuille, une brindille dans le vent, affolée, croyant venue la dernière heure, elle s'agrippe à son amie malade, qui s'écrie doucement: "Oh, je la vois, je la vois !" Veronika ne voit rien et n'ose rien dire.
Au pied du lit, une jeune Dame tout de blanc vêtue se tient, au cœur d'une lueur à la fois très douce et éclatante. Elle porte une longue robe d'un blanc immaculé qui tombe en plis droits de ses épaules jusqu'à terre: les pieds sont couverts par le vêtement, qui cache aussi sous ses plis la main droite tendue vers Magdalene et la gauche posée sur son cœur. Le Visage de la Dame est d'une beauté, d'un éclat indescriptibles, encadré de blonds cheveux qui tombent en boucles sur les côtés, et couronné d'un diadème d'or rayonnant.
Tombée en extase à la vue de Marie, car c'est elle, Magdalene s'écrie à l'adresse de son amie : "Oh, agenouille-toi ! ne vois-tu donc pas? Elle est là!" Mais Veronika, stupéfaite, ne voit rien ; la malade la force, d'un geste de la main, à tomber à genoux.
Magdalene se met à pleurer comme un petit enfant, et son amie en fait autant. Les rayons projetés par l'apparition deviennent à ce point aveuglants que la malade doit mettre ses mains devant ses yeux. Son amie lui prend les poignets et l'oblige à regarder, l'éclat, insupportable jusque là, s'est transformé en une lumière très douce, suave, qui inonde les membres perclus de Magdalene. Celle-ci se met alors à chanter, les mains jointes : "Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur!"
A peine a-t-elle achevé ce premier verset du magnificat, que l'apparition dit en souriant : "Mon enfant, guéris à présent!" Et elle disparaît en souriant, d'un coup, tandis que la chambre retombe dans une étrange obscurité. Magdalene poursuit la fin du magnificat, puis demande à Veronika de se hâter d'aller chercher son frère Josef et sa belle-sœur. Dès que ceux-ci arrivent, presqu'endormis encore, Magdalena leur dit: "Je suis guérie, Elle me l'a dit!" On cherche, en vain, à la calmer, car on croit qu'elle a eu une crise de délire. Mais elle insiste, en s'écriant: "Arrêtez, la Mère de Dieu a dit que je suis guérie!"
La voix de Magdalene est ferme, et son visage auparavant crispé de douleur, est reposé et frais. Elle dit : "Faites donc de la lumière!" Et elle découvre son côté en se tournant vers le mur, arrache vivement le pansement et le tend à Veronika: l'amas des bandages est encore souillé de pus humide et de sang frais, mais la peau est comme refaite, régénérée, seule demeure une toute mince blessure, qui cicatrisa en quelques jours... Toutes les douleurs ont disparu, la guérison est radicale, complète, irréversible.
Alors, aux témoins bouleversés, la jeune fille quelques instants auparavant très malade encore, raconte ce qu'elle a vu et ce qu'elle a entendu. La guérison est là, signe d'authenticité indéniable. Tous prient alors avec ferveur. Puis Magdalena se lève ; Josef, par réflexe, veut la soutenir, elle rit très joyeusement... Dès le lendemain, Magdäle put faire la lessive et cirer le parquet, ce que son frère lui interdit toutefois... Dès le 15 janvier, elle était en pleine forme.
Son amie ne voyait rien.
Le 8 janvier 1867, Magdalena Langhans, entre la vie et la mort, est déposée sur le lieu où Magdalena Kade a été guérie. Alitée depuis 11 ans avec les jambes recroquevillées, paralysée, la malade se lève alors complètement guérie. Le 14 janvier, lendemain du jour anniversaire du miracle, une messe est célébrée, avec une procession. L'église est trop petite pour la foule de 10 000 personnes.
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Le site de la basilique :
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