Sainte Elisabeth du Portugal

Sainte Elisabeth du Portugal
Reine († 1336)


Sainte Elisabeth du Portugal. Reine († 1336)




Élisabeth d’Aragon (Saragosse, 4 janvier 1271 - Estremoz, 4 juillet 1336), est une reine du Portugal, épouse du roi Denis Ier et reconnue sainte par l’Église catholique.

Sa fête est le 4 juillet.


Biographie

image illustrative de l’article Élisabeth de Portugal
Élisabeth de Portugal, enluminure issue de la Généalogie des rois de Portugal (XVIe siècle)


Fille de Pierre III d’Aragon (vers 1239-1285) dit « le Grand », roi d’Aragon et de Sicile, et de Constance II de Sicile (1248-1302), Élisabeth était la petite-nièce de sainte Élisabeth de Hongrie dont elle portait le prénom.

Elle épousa, le 24 juin 1282 à Trancoso5, Denis Ier (1261-1325), sixième roi de Portugal (de 1279 à 1325), fils d’Alphonse III (1210-1279) et de Béatrice de Castille (1242-1303) surnommé "Le Grand", roi compétent et musicien.

De cette union sont issus deux enfants :
  • Constance (3 janvier 1290-18 novembre 1313) qui épousa en 1302 Ferdinand IV, roi de Castille (1285-1312) ;
  • Alphonse (1291-1357), qui sera roi du Portugal (de 1325 à 1357), épouse en 1309 Béatrice de Castille (1293-1359).

 

Une reine modèle

Modèle d'humilité: elle s'attacha à être une bonne épouse, ne tenant pas rigueur à son époux de ses infidélités et se chargeant même de l'éducation de ses enfants illégitimes.

Bonne mère : elle intervint lorsqu'à deux reprises son fils se révolta et prit les armes contre son père afin de réconcilier son mari et son fils.

Bonne reine : elle chercha continuellement à être aimée par ses sujets en pratiquant très généreusement la Charité.


Le miracle des Roses

La reine fut dénoncée pour ces « dissipations du trésor royal » qu'elle dépensait en aumônes et soins auprès des indigents.

Bien que le roi, soucieux des finances de l'état, lui ait interdit de dépenser ainsi son argent, toute à ses devoirs de chrétienne, elle n'en continuait pas moins à secourir ceux qui avaient besoin de sa charité.

Surprise un jour d'hiver par le roi, elle n'eut que le temps de cacher sa bourse sous son manteau.

Le roi lui demanda avec autorité ce qu'elle dissimulait sous son manteau.

La reine répondit que c'était des roses pour garnir l'autel de la chapelle quelle avait fait construire.

Le roi répliqua qu'il n'y avait de roses en janvier et lui intima l'ordre de se découvrir immédiatement et de lui confier l'objet suspect.

La reine subit sans ciller cette humiliation et devant la suite royale ouvrit son manteau laissant apparaître un magnifique bouquet de roses.

Le roi, y reconnaissant un acte surnaturel, se repentit et laissa à sa femme toute liberté de gérer elle-même ses actes charitables.

Légendaire ou historique, cet épisode de la vie de la reine du Portugal sert surtout à montrer la générosité de la souveraine à une époque où les classes sociales étaient cloisonnées.

Le même genre de récit se trouve dans la vie d'une souveraine qui elle aussi s'était attachée à saint François d'Assise, Élisabeth de Hongrie et à sainte Germaine Cousin.

 

Une fin édifiante

Après la mort de son mari, elle se retira dans un couvent de clarisses, second ordre franciscain, à Coimbra et y mourut en 1336 en odeur de sainteté.

Depuis la création en 1819 du diocèse de San Cristóbal de La Laguna a également appelé diocèse de Tenerife (îles Canaries), Saint Élisabeth est co-patrona de la même et la cathédrale du diocèse par Bula du pape Pie VII.

Elle fut canonisée en 1625 par le pape Urbain VIII alors que le Portugal est rattaché à la couronne espagnole sous le règne de Philippe IV d'Espagne.

La reine Élisabeth est listée dans le sanctoral catholique romain, sous l'appellation « Élisabeth de Portugal ».

Sa fête est fixée au 4 juillet.

Sainte Elisabeth du Portugal. Reine († 1336)



Sainte Élisabeth reçut ce nom à son Baptême, en souvenir de sainte Élisabeth de Hongrie, sa tante.

A l'âge de huit ans, elle récitait chaque jour l'office divin et conserva cette pratique jusqu'à sa mort ; elle méprisait le luxe, fuyait les divertissements, soulageait les pauvres, multipliait ses jeûnes et menait une vie vraiment céleste.

Toutes les œuvres de piété d'Élisabeth étaient accompagnées de larmes que l'amour faisait monter de son cœur à ses yeux.

Le temps que ses exercices religieux lui laissaient libre, elle aimait à l'employer à l'ornementation des autels ou aux vêtements des pauvres.

Élevée sur le trône de Portugal par son mariage avec Denys, roi de ce pays, elle fut d'une patience remarquable dans les épreuves qu'elle eut souvent à subir de la part de son mari, et ne lui montra jamais, en échange de ses procédés injustes, qu'une amabilité croissante, une douceur toute affectueuse et un dévouement sans bornes, qui finirent par triompher de ce cœur rebelle.

Élisabeth est célèbre par le don que lui fit le Ciel de rétablir la paix entre les princes et les peuples.

Peu de Saintes ont montré tant de charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ ; jamais aucun pauvre ne partait du palais sans avoir rien reçu ; les monastères qu'elle savait dans le besoin recevaient abondamment le secours de ses aumônes ; elle prenait les orphelins sous sa protection, dotait les jeunes filles indigentes, servait elle-même les malades.

Tous les vendredis de Carême, elle lavait les pieds à treize pauvres, et après les leur avoir baisés humblement, elle les faisait revêtir d'habits neufs.

Le Jeudi saint, elle remplissait le même office près de treize femmes pauvres.

Or, un jour qu'elle lavait les pieds à ces pauvres, il se trouva dans le nombre une femme qui avait au pied une plaie dont la mauvaise odeur était insupportable : la reine, malgré toutes les répugnances de la nature, prit ce pied infect, en pansa l'ulcère, le lava, l'essuya, le baisa et le guérit. 
Même miracle arriva en faveur d'un pauvre lépreux.

Sainte Elisabeth du Portugal. Reine († 1336)


Un jour qu'elle portait dans les pans de sa robe de l'argent pour les pauvres, son mari lui demanda à voir ce qu'elle portait, et il fut émerveillé d'y voir des roses hors de saison.

Après la mort du roi, elle voulait se retirer chez les Clarisses, mais on lui fit observer qu'elle ferait une meilleure œuvre en continuant ses libéralités.

Enfin, après une vie toute d'œuvres héroïques, elle mourut en saluant la Très Sainte Vierge, qui lui apparut, accompagnée de sainte Claire et de quelques autres Saintes.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.


L'apparition de la Vierge

Devenue veuve, elle se retire au couvent des Clarisses.

C'est là que la Vierge lui serait apparue en 1231 à ses derniers moments.

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