Walsingham, Notre-Dame de Walsingham

Walsingham, Angleterre
Notre-Dame de Walsingham



Walsingham : Notre-Dame


Lady Richeldis de Faverches, une veuve qui vivait dans un manoir de  Walsingham aurait bénéficié de  trois apparitions de la Vierge. 

Pendant une de ces visions, elle a vu la maison de Nazareth où l'Ange Gabriel lui a annoncé la venue du Christ.

La Vierge lui a demandé d'y construire une réplique à Walshingham. Les dimensions de la maisonnette étaient  23 pieds 6 pouces par 12 pieds 10 pouces.

La Vierge dit : « Que tous ceux qui sont dans le malheur ou dans le besoin, viennent me voir dans cette petite maison que vous maintiendrez pour moi à Walshingham. Je viendrai au secours de ceux qui demanderont mon aide».

Walsingham est devenu au Moyen Âge, un grand site de pèlerinage dans toute l'Europe.

Henri VIII y accomplit 3 pèlerinages avant la les guerres sanglantes entre catholiques et protestants en 1534. Le roi devait plus tard exiger la destruction des lieux saints catholiques. L'église et la maison ont été détruites en 1538.

Ce n'est qu'au début du 20e siècle que  la maison sacrée a été reconstruite par un prêtre anglican. Cette maison ainsi qu'une chapelle catholique adjacente au site de l'apparition  est toujours visitée par des pèlerins du monde entier. 


Walsingham : Notre-Dame



Walsingham : Notre-Dame de Walsingham
Statue de Notre-Dame de Walsingham
(Boulogne sur mer, basilique Notre-Dame de l'Immaculée Conception)


Walsingham : Notre-Dame de Walsingham


Basilique Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles

Image illustrative de l’article Basilique Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles

Par Humphrey Bolton, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13763199


La basilique Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles, également connue sous le nom de chapelle Slipper (en anglais : Slipper Chapel) ou de chapelle Sainte-Catherine-d'Alexandrie, est une basilique catholique située à Houghton Saint Giles (en), dans le North Norfolk (Angleterre). Construite en 1340, c'était la dernière chapelle sur la route des pèlerins vers Walsingham.

Retirée du culte lors de la Réforme anglaise au XVIe siècle, elle est utilisée pour des fonctions non religieuses avant d'être rachetée en 1896 par une fidèle anglaise, restaurée et remise en service à la toute fin du XIXe siècle. Cette chapelle devient progressivement le centre du sanctuaire Notre-Dame-de-Walsingham, sanctuaire national de l’Église catholique britannique.

Le 15 août 1954, pape Pie XII accorde le couronnement canonique de la statue de la Bienheureuse Vierge Marie vénérée sous le titre de Notre-Dame de Walsingham, statue installée dans la chapelle lors de sa restauration en 1897.

En 1959, la chapelle est classé comme monument remarquable au Royaume-Uni. En 2015, le pape François élève l'édifice, par décret apostolique, au statut de basilique mineure.

Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins chrétiens (catholiques mais aussi anglicans), se rendent dans ce sanctuaire pour y prier Notre-Dame de Walsingham.

Historique

Notre-Dame de Walsingham

Article détaillé : Notre-Dame de Walsingham.

Notre-Dame de Walsingham est un titre donné à la Bienheureuse Vierge Marie vénérée tant par les catholiques, les chrétiens orthodoxes de rite occidental que par certains anglicans.

Cette vénération est liée aux apparitions mariales rapportées par Richeldis de Faverches (en), une noble et pieuse dame anglaise, en 1061 dans le village de Walsingham du comté de Norfolk (Angleterre). Lady Richeldis aurait fait construire un bâtiment nommé « La Sainte Maison » ((en) The Holy House) à Walsingham, lieu qui est devenu plus tard un sanctuaire et un lieu de pèlerinage.

Un siècle plus tard, cette Sainte Maison est transmise à des chanoines réguliers de saint Augustin qui y fondent le prieuré à Walsingham. Ce prieuré et lieu de pèlerinage connait un développement florissant avec de nombreuses visites royales. C'est dans le cadre de ce pèlerinage qu'est construite la chapelle Slipper, qui est la dernière étape du pèlerinage vers le sanctuaire marial. Au XVIe siècle, lors de la Réforme anglaise initiée par Henri VIII le sanctuaire est détruit et la chapelle Slipper retirée du culte.

Au tournant du XXe siècle, le culte de Notre-Dame de Walsingham renait, la chapelle est restaurée, un sanctuaire marial reconstruit. Le culte à la Vierge de Walsingham fédère plusieurs Églises chrétiennes (catholiques, anglicans et mêmes orthodoxes), créant un mouvement œcuménique autour de cette dévotion. Cette dévotion se développe également à l'extérieur du pays.

La chapelle Slipper

Lors de la construction de la chapelle Slipper, au XIVe siècle, le pèlerinage de Walsingham était le second en rang d'importance (après celui de Cantorbery) sur le sol anglais.

En 1538, après la Réforme anglaise menée par le roi Henri VIII, la chapelle tombe en désuétude et se voit reléguée à divers usages comme maison pour pauvre, forge, étable et finalement simple grange. En 1863, une riche femme locale, Mlle Charlotte Pearson Boyd (1837-1906), qui s'est convertie au catholicisme (après avoir été anglicane), identifie le bâtiment comme l'antique chapelle Splipper. Elle achète le bâtiment au propriétaire de la ferme en 1896, puis la restaure avant d'en faire don à l'abbaye de Downside pour un usage religieux catholique. Le 6 février 1897, le pape Léon XIII autorise le rétablissement du culte religieux dans la chapelle, ainsi que la vénération publique de la statue de la Vierge. La chapelle fait l'objet d'une restauration en 1904 par l'architecte Thomas Garner (en), qui y adjoint un presbytère.

Le sanctuaire

Vue de la chapelle, et du presbytère construit au début du XXe siècle

Par Ashley Dace, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11011938


Après la destruction du sanctuaire catholique de Notre-Dame de Walsingham au XVIe siècle, un premier petit sanctuaire catholique va être reconstruit à la fin du XIXe siècle, dans la ville de King's Lynn. Vers 1890, le curé, George Wrigglesworth, fait ajouter sur le côté de l'église une longue chapelle basse à toit en tonneau, qu'il consacre comme « sanctuaire de Notre-Dame de Walsingham ».

Le 15 août 1934, pour la fête de l'Assomption, Laurence Youens (en), évêque de Northampton (en), célèbre la première messe publique dans la chapelle Slipper depuis quatre cents ans. Le 17 du mois, le cardinal Francis Bourne dirige un pèlerinage national des évêques catholiques d'Angleterre et pays de Galles en présence de plus de 10 000 fidèles de King's Lynn jusqu'à la chapelle Slipper. Ce pèlerinage marque le « transfert du sanctuaire de Notre-Dame de Walsingham » sur ce lieu qui devient le « sanctuaire national catholique de Notre-Dame ».

En 1938, la chapelle du Saint-Esprit est construite à côté de la chapelle Slipper, agrandissant ainsi le sanctuaire naissant. Pour répondre à l'afflux des pèlerins, en 1980 une nouvelle chapelle (d'une capacité de 700 places) est construite. Dans les années suivantes, un réseau de bâtiments est mis en place autour des jardins du sanctuaire pour accueillir des bureaux, une boutique, un café et des toilettes.

Description

Le chœur de la chapelle

Par John Salmon, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12489165


Un couloir relie la chapelle avec la chapelle du Saint-Esprit. Ce couloir qui mène à une porte dans le coin nord-ouest de la chapelle Slipper, porte qui est le point habituel d'entrée dans l'édifice.

Le retable présent dans l'église a été réalisé par James et Lilian Dagless. Le vitrail représentant l'Assomption (juste au-dessus du retable) est l’œuvre de Geoffrey Webb. Le vitrail de la fenêtre ouest, représentant l'Annonciation est l'œuvre d'Alfred Fisher. Ce vitrail a été installé en 1997 pour fêter le centenaire du premier pèlerinage post-Réforme à Walsingham.

La statue en pierre de la Vierge Marie présente dans la chapelle a été sculptée par Marcel Barbeau. Cette statue a été emmenée à Wembley pour être bénie par le pape Jean-Paul II lors de sa visite en Angleterre le 29 mai 1982.

Notoriété

Le 6 mars 1959, l'église est classé comme monument remarquable par les services gouvernementaux de Grande-Bretagne.

En 2007, la Slipper Chapel figure dans la série documentaire de la BBC How We Built Britain (en) (« Comment nous avons construit la Grande-Bretagne »), présentée par David Dimbleby.

Le 27 décembre 2015, le pape François élève la chapelle (ainsi que le sanctuaire Notre-Dame-de-Walsingham) au statut de basilique mineure, via un décret pontifical de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. La chapelle devient ainsi la quatrième basilique mineure du pays.


Pèlerinage de la communauté anglicane

CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=291238


Des pèlerins anglicans se rendent régulièrement en pèlerinage dans le sanctuaire catholique, et inversement des pèlerins catholique se rendent sur le sanctuaire anglican de Walsingham. Ces pèlerinages peuvent prendre des proportions importantes, par exemple :

  • en 1980, 10 000 catholiques ont accompagné le cardinal Hume et ses évêques au sanctuaire anglican de Walsingham (en partant en pèlerinage du sanctuaire catholique) ;
  • cette même année (1980), 15 000 pèlerins anglicans, dirigés par l'archevêque de Cantorbéry, ont visité la chapelle Slipper pour allumer une bougie et faire, à leur tour, une prière pour « l'unité des chrétiens ».

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Notre-Dame-de-Walsingham_de_Houghton_Saint_Giles


Prieuré de Walsingham

Image illustrative de l’article Prieuré de Walsingham

Par JohnArmagh — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16983037


Le prieuré de Walsingham, était un prieuré de chanoines réguliers de saint Augustin à Walsingham, dans le Norfolk, en Angleterre. Construite au XIIe siècle, cette abbaye est détruite en 1538, sous le roi Henri VIII, lors de la réforme anglaise.

Ce prieuré était essentiellement connu pour abriter un sanctuaire marial avec une réplique de la maison de la « Sainte Maison », maison de la Sainte Famille de Nazareth.

Ce sanctuaire dédié à Notre-Dame de Walsingham était un lieu majeur de pèlerinage dans le royaume anglais durant tout le Moyen Âge, jusqu'à sa destruction au XVIe siècle.

Le parc de l'abbaye de Walsingham et le musée Shirehall sont aujourd'hui ouverts au public, permettant la visite des lieux.

Historique

Notre-Dame de Walsingham

Article détaillé : Notre-Dame de Walsingham.

Notre-Dame de Walsingham est un titre donné à la Bienheureuse Vierge Marie vénérée tant par les catholiques, les chrétiens orthodoxes de rite occidental que par certains anglicans. Cette vénération est liée aux apparitions mariales rapportées par Richeldis de Faverches (en), une noble et pieuse dame anglaise, en 1061 dans le village de Walsingham du comté de Norfolk (Angleterre). Lady Richeldis aurait fait construire un bâtiment nommée « La Sainte Maison » ((en) The Holy House) à Walsingham, lieu qui est devenu plus tard un sanctuaire et un lieu de pèlerinage.

Un siècle plus tard, cette Sainte Maison est transmise à des chanoines réguliers de saint Augustin qui y fondent le prieuré à Walsingham. Ce prieuré et lieu de pèlerinage connait un développement florissant avec de nombreuses visites royales. Au XVIe siècle, lors de la réforme anglaise initiée par Henri VIII le sanctuaire est détruit.

Au tournant du XXe siècle, le culte de Notre-Dame de Walsingham renait, un sanctuaire marial reconstruit. Le culte à la Vierge de Walsingham fédère aujourd'hui plusieurs Églises chrétiennes (catholiques, anglicans et mêmes orthodoxes), créant un mouvement œcuménique autour de cette dévotion. Cette dévotion se développe également à l'extérieur du pays.


Vitrail de ND de Walsingham, Jensen Beach (Floride).

Vitrail de ND de Walsingham, Jensen Beach (Floride)

Par Stephen B Calvert Clariosophic — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16936058

Statue dans la chapelle Slipper (Grande-Bretagne).

Statue dans la chapelle Slipper (Grande-Bretagne)

Par Thorvaldsson — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6362969

Statue de la Vierge dans le sanctuaire anglican.

Statue de la Vierge dans le sanctuaire anglican

Par Saracen78 sur Wikipédia anglais, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6709203


Fondation du prieuré

Ancien sceau du prieuré médiéval, avec le texte de l'Annonciation entourant « Ave Maria Gratia Plena Dominus Tecum »


Le petit sanctuaire marial passe aux soins des chanoines réguliers de saint Augustin à une date incertaine, située entre 1146 et 1174. Les moines y fondent une abbaye (le prieuré de Walsingham) qui devient un centre du pèlerinage très important. Les moines vont ensuite intégrer la « Sainte Maison » dans une construction en pierre pour la protéger des éléments.

À l'époque médiévale, le sanctuaire de Walsingham est un lieu de pèlerinage très important. Alors qu'en raison des guerres et des bouleversements politiques, les voyages à Rome et à Saint-Jacques-de-Compostelle devenaient fastidieux et difficiles, la présence d'un sanctuaire sur le sol anglais facilitait par sa proximité et sa sécurité les démarches de dévotion des fidèles.

Prospérité du sanctuaire

La « Sainte Maison », enfermée dans l'enceinte du prieuré, voit un flot continu de pèlerins se diriger vers elle. Les offrandes des pèlerins enrichissent rapidement le prieuré, produisant un revenu considérable pendant les quatre siècles de son existence. Ainsi la chapelle (et les moines qui la desservent) se voit attribuer des terres, des dîmes et des fermages. Roger Ascham, après une visite au XVIe siècle déclara : « Les Trois Rois ne seront pas aussi riches, je crois, que l'était la Dame de Walsingham ».

Les documents fiscaux de 1291 rapportent que le prieuré possédait alors des biens dans 86 paroisses différentes du Norfolk, et que son revenu annuel provenant de ces sources était de 79 £. En 1535, les revenus annuels de l'abbaye sont de presque 400 £.


Gravure représentant le portail d'entrée du prieuré


De plus, le patronage royal a aidé le sanctuaire à croître à la fois en richesse et en popularité. Les rois d'Angleterre s'y rendent d'ailleurs régulièrement :

  • le roi Henri III
  • le roi Édouard Ier en 1280 et 1296
  • le roi Édouard II en 1315
  • le roi Henri IV en 1455
  • le roi Édouard IV
  • le roi Henri VII en 1487
  • le roi Henri VIII en 1513
  • la reine Catherine d'Aragon.

Si la reine Catherine d'Aragon se rend régulièrement en pèlerinage dans ce sanctuaire, Anne Boleyn (seconde épouse d'Henri VIII) bien qu'ayant annoncé publiquement son intention de faire un pèlerinage, ne le fit jamais. En plus des membres de la famille royale, de nombreux nobles, évêques ou officiers font le pèlerinage, pour répondre à des vœux, ou en remerciement pour des miracles ou des victoires militaires. Chaque pèlerinage est l'occasion d'offrandes importantes au sanctuaire. Les rois d'Angleterre ne sont pas les seuls à se rendre en pèlerinage sur ce lieu : les rois d'Écosse, comme Robert Bruce s'y rendent également.

À la suite d'un vœu, Érasme effectue lui aussi le pèlerinage. Lors de sa visite en 1511, il laisse quelques vers écrits en grec dans le sanctuaire. Treize ans plus tard, l'écrivain évoquera dans son « son colloque sur les pèlerinages », la richesse et la magnificence de Walsingham ainsi que certains de ses miracles réputés. Il dira : « Quand vous regardez à l'intérieur, vous diriez que c'est la demeure des saints, tant elle brille avec des pierres précieuses, de l'or et de l'argent... Notre-Dame se tient dans l'obscurité à droite de l'autel... une petite image, remarquable ni pour sa taille, son matériau ou sa fabrication ».

Décadence de l'abbaye

Les visites épiscopales de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle montrent que le prieuré de Walsingham, probablement corrompu par les richesses que les pèlerins offraient au sanctuaire, était la maison religieuse la plus désordonnée et la plus amorale de tout le diocèse.

La visite de Mgr Richard Nykke (en) en 1514 révèle que le prieur menait une vie scandaleuse et que, entre autres choses, il traitait les chanoines avec insolence et brutalité ; les chanoines eux-mêmes (au nombre d'une trentaine pour cette seule abbaye) fréquentaient les cabarets et se querellaient. Les serviteurs de l'abbaye suivaient l'exemple de leurs maitres. L'évêque mène alors une lutte importante pour restaurer la dignité du culte et ramener les chanoines dans le droit chemin. Il doit pour cela lutter contre l'abbé, mais aussi contre certains chanoines. Un nouveau prieur est élu pour remplacer le précédent. En 1526, les récits de visites épiscopales semblent rapporter que l'ordre avait été globalement rétabli dans le prieuré.

Destruction du sanctuaire et de l'abbaye

Ruines de l'église du prieuré de Walsingham. La « Sainte Maison » aurait été située dessous

Par John Salmon, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12512785


Au moment de sa destruction en 1538 sous le règne d'Henri VIII, le sanctuaire était devenu l'un des plus grands centres religieux d'Angleterre (avec Glastonbury et Canterbury) et d'Europe.

La suppression des monastères faisait partie du projet de la Réforme anglaise.

En 1530, le prieur de Walsingham, Richard Vowell, signe l'acceptation de la suprématie du roi (sur les religieux). Les actions de Cromwell étaient motivées par des considérations politiques, mais de leur coté, les chanoines qui possédaient un certain nombre de maisons à Norfolk, n'étaient pas connus pour leur piété ou leur bon ordre.

Sous prétexte de découvrir d'éventuelles irrégularités dans leur vie, Thomas Cromwell organisa une série de visites dont les résultats conduisirent à la suppression des fondations les plus petites en 1536 (ce qui n'incluait pas encore Walsingham). Si le prieur était manifestement docile, toute la communauté n'était pas du même avis. En 1537, deux choristes laïcs organisèrent « le plus grave complot ourdi au sud du Trent », destiné à résister à ce qu'ils craignaient qu'il arrive à leur fondation : sa fermeture. À la suite de cela, onze hommes ont été exécutés. Le sous-prieur, Nicholas Milcham, a été accusé de conspiration pour s'être rebellé contre la suppression des petits monastères et, sur la base de faibles preuves, a été reconnu coupable de haute trahison et pendu à l'extérieur des murs du prieuré.

La suppression du prieuré de Walsingham est intervenue à la fin de 1538, avec l'accord du dernier prieur, Richard Vowell, et sous la supervision de Sir Roger Townshend (en), un propriétaire foncier local. Le prieur a même « aidé les commissaires du roi » à retirer la statue de Notre-Dame, de nombreux ornements en or et en argent et à la spoliation générale du sanctuaire. La « Sainte Maison » (en bois) est incendiée. Pour ses bons services, le prieur reçut une pension de 100 livres par an (ce qui constituait une somme importante à l'époque), tandis que les quinze des chanoines restants recevaient des pensions variant de 4 livres à 6 livres. Le sanctuaire fut démantelé et le prieuré détruit, son emplacement fut vendu sur ordre d'Henri VIII à un certain Thomas Sidney pour 90 livres, et un hôtel particulier fut par la suite érigé à sa place. L'emplacement du prieuré avec le cimetière et les jardins a été accordé par la Couronne à Thomas Sydney. Il n'en restait que la guérite, l'arc du chœur et quelques dépendances. Walsingham étant célèbre, sa chute fut symboliquement forte.

Postérité du lieu de culte

La toute fin du XIXe siècle voit la résurgence du culte à Notre-Dame de Walsingham avec la restauration de la chapelle Slipper par l'Église catholique (cette chapelle, distante d'un mille du prieuré était la dernière étape des pèlerins jusqu'au sanctuaire de la Vierge de Walsingham). Cette chapelle devient en 1934 le centre du nouveau sanctuaire Notre-Dame de Walsingham, accueillant au cours des décennies, un nombre croissant de pèlerins catholiques.

De leur coté, les autorités anglicanes reconstruisent à partir de 1921 un nouveau sanctuaire anglican de Notre-Dame de Walsingham, à une centaine de mètres seulement du précédent sanctuaire, détruit quatre siècles plus tôt.

Ces deux lieux de culte, travaillant en collaboration, s'inscrivent dans la continuité historique du précédent sanctuaire marial. Aujourd'hui, les ruines de l'abbaye, ainsi qu'un musée peuvent être visités et permettent de mieux connaitre l'histoire de cet édifice disparu.

Description

Les ruines du prieuré sont classées I au Royaume-Uni. Le premier classement date de 1915, la dernière mise à jour date de 2014.

Notoriété

La ballade élisabéthaine, A Lament for Walsingham, exprime la tristesse et la nostalgie des habitants du Norfolk lors de la perte et de la destruction « de leur sanctuaire de Notre-Dame de Walsingham » en 1538.

Érasme cite dans son « son colloque sur les pèlerinages », évoque dans son traité « la richesse et la magnificence de Walsingham » ainsi que certains de ses miracles réputés.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Prieur%C3%A9_de_Walsingham


Sanctuaire Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles

Image illustrative de l’article Sanctuaire Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles

Par Ashley Dace, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11011938


Le sanctuaire Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles est un sanctuaire de l’Église catholique, dédié à Notre-Dame de Walsingham, situé à Houghton Saint Giles (en), dans le North Norfolk en Angleterre. Ce sanctuaire a été établi en 1934 autour de la chapelle Slipper, construite en 1340. Cette chapelle était la dernière étape sur la route des pèlerins vers Walsingham.

Le culte de la Vierge de Walsingham a connu plusieurs marques de reconnaissances de l'Église catholique comme le couronnement canonique de la statue accordé par le pape Pie XII en 1954, ou l'élévation au rang de basilique mineure de la chapelle Slipper (et de tout le sanctuaire) en 2015 par le pape François.

Le sanctuaire, depuis sa création a connu plusieurs extensions comme la construction de la chapelle de la réconciliation en 1980. Il reste cependant de taille modeste et pose des problèmes d'accès routier (le seul réseau existant) aux pèlerins.

Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins chrétiens (catholiques mais aussi anglicans), se rendent dans ce sanctuaire pour y prier Notre-Dame de Walsingham.

Historique

Notre-Dame de Walsingham

Article détaillé : Notre-Dame de Walsingham.

Notre-Dame de Walsingham est un titre de la Bienheureuse Vierge Marie vénérée tant par les catholiques, les chrétiens orthodoxes de rite occidental que par certains anglicans. Cette vénération est liée aux apparitions mariales rapportées par Richeldis de Faverches (en), une noble et pieuse dame anglaise, en 1061 dans le village de Walsingham, dans le comté de Norfolk (Angleterre). Lady Richeldis aurait fait construire un bâtiment nommé « La Sainte Maison » ((en) The Holy House) à Walsingham, lieu qui est devenu plus tard un sanctuaire et un lieu de pèlerinage.

Un siècle plus tard, cette Sainte Maison, est transmise à des chanoines réguliers de saint Augustin qui l'intègrent dans le prieuré de Walsingham. Ce prieuré et lieu de pèlerinage connaît un développement florissant avec de nombreuses visites royales. C'est dans le cadre de ce pèlerinage qu'est construite la chapelle Slipper, dernière étape du pèlerinage vers le sanctuaire marial. Au XVIe siècle, lors de la Réforme anglaise initiée par Henri VIII, le sanctuaire est détruit et la chapelle Slipper retirée du culte.

Au tournant du XXe siècle, le culte de Notre-Dame de Walsingham renait, et la chapelle Slipper est restaurée. Un sanctuaire marial est reconstruit, et le culte à la Vierge de Walsingham fédère plusieurs Églises chrétiennes (catholiques, anglicans et mêmes orthodoxes), créant un mouvement œcuménique autour de cette dévotion. Cette dévotion se développe également à l'extérieur du pays.


Vitrail de ND de Walsingham, Jensen Beach (Floride).

Vitrail de ND de Walsingham, Jensen Beach (Floride)

Par Stephen B Calvert Clariosophic — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16936058

Statue dans la chapelle Slipper (Grande-Bretagne).

Statue dans la chapelle Slipper (Grande-Bretagne)

Par Thorvaldsson — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6362969

Statue de la Vierge dans le sanctuaire anglican.

Statue de la Vierge dans le sanctuaire anglican

Par Saracen78 sur Wikipédia anglais, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6709203


Le sanctuaire

Ruines de l'ancien prieuré

Par WalsinghamAbbeyRemains.jpg: David P Ormanderivative work: Rabanus Flavus (talk) — WalsinghamAbbeyRemains.jpg, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12729105

 

Reconstruction à King's Lynn

Après la destruction du sanctuaire catholique de Walsingham au XVIe siècle, un premier petit sanctuaire catholique va être reconstruit à la fin du XIXe siècle, dans la ville de King's Lynn.

Cette ville avait vu la construction d'une première petite chapelle catholique lors de l'autorisation du culte catholique, au début du siècle. Vers 1890, le prince de Galles encourage le curé de la paroisse à faire agrandir cette église paroissiale et fait même un don à cette fin. Le curé, George Wrigglesworth, après la construction de l'église dans les années 1890, fait ajouter sur le côté de l'église une longue chapelle basse à toit en tonneau, qu'il consacre comme « sanctuaire Notre-Dame-de-Walsingham ». Une statue de la Vierge à l'Enfant est commandée à un artisan d'Oberammagau. Lors de son arrivée (en train), la statue est portée en procession de la gare jusqu'à l'église au milieu d'une foule en liesse. Cette procession s'est ensuite perpétuée d'année en année. Le pèlerinage devenant plus populaire, les pèlerins ont commencé à cheminer de la ville de King's Lynn jusqu'à Houghton (en), portant la statue à pied sur les 35 kilomètres, puis ramenant la statue en train.

En 1921, Alfred Hope Patten est nommé vicaire anglican de Walsingham. Étant un anglo-catholique fervent, Hope Patten installe une (autre) statue de Notre-Dame de Walsingham dans l'église paroissiale (anglicane) Sainte-Marie de Walsingham. Dans les années suivantes, les visites de la statue (dans son église) gagnent en popularité, jusqu'à ce que des milliers d'Anglo-catholiques viennent chaque année prier dans l'église et se rassembler autour de cette statue. Mais l'évêque anglican de Norwich demande au pasteur de retirer la statue de son église paroissiale. Celui-ci construit alors une nouvelle réplique de « la Sainte Maison » à proximité des ruines du prieuré et il y installe la statue. Ce premier sanctuaire de la Vierge de Walsingham est reconstruit à une centaine de mètres de son lieu d'origine, mais sous l'autorité de l'Église anglicane.

XXe siècle

Le 15 août 1934, pour la fête de l'Assomption, Laurence Youens (en), évêque de Northampton (en), célèbre la première messe publique dans la chapelle Slipper depuis quatre cents ans. Le 17 du mois, le cardinal Francis Bourne dirige un pèlerinage national des évêques catholiques d'Angleterre et pays de Galles en présence de plus de 10 000 fidèles de King's Lynn jusqu'à la chapelle Slipper. Ce pèlerinage marque le « transfert du sanctuaire de Notre-Dame de Walsingham » sur ce lieu qui devient le « sanctuaire national catholique de Notre-Dame ». Ce pèlerinage se conclut par l'installation d'une nouvelle statue de la Vierge dans la chapelle Slipper.

En 1938, la chapelle du Saint-Esprit est construite à côté de la chapelle Slipper, agrandissant ainsi le sanctuaire naissant.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la zone géographique du sanctuaire connaît une forte présence de militaires américains. À la fin de la guerre, les militaires font défiler la statue de la Vierge dans l'enceinte même du prieuré historique de Walsingham (en ruine). Une messe y est célébrée « comme une action de grâces pour la paix ». Un grand pèlerinage national pour la paix se déroule en 1948. Des groupes d'étudiants venant de différents lieux d'Angleterre et du pays de Galles portent 15 croix jusqu'au sanctuaire. Ces croix se dressent maintenant dans le jardin du sanctuaire, formant le chemin de croix. Depuis cette date, chaque année pendant la Semaine Sainte, se renouvelle ce pèlerinage de « la Croix étudiante ».

Le 15 août 1954, le pape Pie XII délègue son nonce apostolique, Gerald O'Hara (en), pour effectuer le couronnement canonique de la statue de la Vierge Marie présente dans le sanctuaire. La couronne d'or a été financée par les dons des fidèles. Quelques instants après la cérémonie du couronnement, deux colombes blanches se sont posées sur les genoux de la statue de la Vierge, tout juste couronnée. Cet événement imprévu a été considéré comme « miraculeux » par les fidèles. La cérémonie était accompagnée de pilotes britanniques et américains qui ont parrainé la sécurité de l'événement. De nombreux fidèles ont effectué pour l'occasion, la marche « pieds nus » sur le « Saint Mille », jusqu'au sanctuaire.

Pour répondre à l'afflux des pèlerins, en 1980 une nouvelle chapelle (d'une capacité de 700 places) a été construite. Dans les années suivantes, un réseau de bâtiments a été mis en place autour des jardins du sanctuaire pour accueillir des bureaux, une boutique, un café et des toilettes.

XXIe siècle

En 2015, le sanctuaire national de Walsingham lance un appel de fonds pour financer la construction de nouveaux bâtiments et étendre ses moyens de communication. Le budget recherché était de 10 millions de livres à raison de 6 millions pour la modernisation des bâtiments et des logements des pèlerins (nouveau cloître, réfectoire, centre de congrès et de retraite, nouveaux logements adaptés pour les handicapés) et 4 millions pour développer la pastorale du sanctuaire (diffusion en direct de la messe quotidienne et d'autres événements par une chaîne « Walsingham TV »). Mais en 2020, à la suite de la pandémie de Covid-19 et de la chute des pèlerinages, les projets de développements ont été suspendus.

Description

Le sanctuaire

Le sanctuaire est construit autour de la chapelle Slipper, qui en est « le cœur » du sanctuaire.

Dans une surface modeste de forme rectangulaire, le sanctuaire rassemble différents édifices. Au centre, un espace vert aménagé pour des célébrations religieuses en plein air. Tout autour se dressent les bâtiments du sanctuaire.

  • La chapelle Slipper, au Nord : les pèlerins s'y rendent pour prier devant la statue de Notre-Dame de Walsingham.
  • La chapelle du Saint-Esprit, située à côté de la précédente : cette chapelle, plus petite, offre un accès à la chapelle Slipper, via le couloir construit en 1938 entre ces deux édifices. Ce couloir mène à une porte dans le coin nord-ouest de la chapelle Slipper.
  • Le presbytère (associé à la chapelle Slipper) classé Grade II a été construit en 1904, probablement par Thomas Garner (en).
  • Un bâtiment plus grand, regroupe des bureaux, sanitaires, espace de vie et magasins pour les pèlerins
  • Une aire de pique-nique borde le flanc Sud-Est du sanctuaire.
  • Un espace dédié au chemin de croix contribue à fermer l'espace vert central.
  • Enfin, la grande chapelle de la Réconciliation ferme l'espace du sanctuaire et le sépare du parking dédié aux visiteurs.


Chapelle du Saint-Esprit.

Chapelle du Saint-Esprit

Par Thorvaldsson — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6363957

Vitrail représentant l'Assomption de la Vierge, dans la chapelle Slipper.

Vitrail représentant l'Assomption de la Vierge, dans la chapelle Slipper

Par Thorvaldsson — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6364682


La chapelle Slipper

Le chœur de la chapelle

Par John Salmon, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12489165


Article détaillé : Chapelle Slipper.

Un couloir relie la chapelle avec la chapelle du Saint-Esprit. Ce couloir qui mène à une porte dans le coin nord-ouest de la chapelle Slipper est le point normal d'entrée dans l'édifice.

Le retable présent dans l'église a été réalisé par James et Lilian Dagless. Le vitrail représentant l'Assomption (juste au-dessus du retable) est l’œuvre de Geoffrey Webb. Le vitrail de la fenêtre ouest, représentant l'Annonciation est l'œuvre d'Alfred Fisher. Ce vitrail a été installé en 1997 pour fêter le centenaire du premier pèlerinage post-Réforme à Walsingham.

La statue en pierre de la Vierge Marie présente dans la chapelle a été sculptée par Marcel Barbeau. Cette statue a été emmenée à Wembley pour être bénie par le pape Jean-Paul II lors de sa visite en Angleterre le 29 mai 1982.

La chapelle de la Réconciliation

Vue de l'intérieur de la chapelle

Par Thorvaldsson — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6367438


Cette chapelle (dont le nom complet est « Notre-Dame de la Réconciliation ») est construite dans le style typique des granges du Norfolk. L'intention des auteurs était « de se fondre dans la simplicité des fermes locales autour du sanctuaire ».

La construction avait pour objectif de remplacer un autel (et lieu de culte) à ciel ouvert. Sa construction a débuté en septembre 1980. La chapelle a été bénie par le cardinal Hume en 1981 lors du pèlerinage national. Elle a été consacrée par Alan Clark (en), évêque d'Est Anglie, le 22 mai 1982.

L'autel est fait de granit poli d'Aberdeen. C'est un cadeau de l'Union des mères catholiques. Il contient les reliques de saint Laurent de Rome (martyr en 258), de saint Thomas Becket (martyr en 1170) et de saint Thomas More (martyr en 1535).

L'icône de « La Mère de Dieu de Walsingham » est l’œuvre de l'archimandrite David, de la communauté orthodoxe russe de St Seraphim à Walsingham. Cette icône a été réalisée en 1984, dans le cadre des célébrations du jubilé d'or.

La chapelle de la réconciliation est équipée d'un orgue fabriqué par le facteur d'orgue belge Schumacher. Restauré une première fois dans les années 1990, une nouvelle restauration est prévue (2021), un appel aux dons des fidèles a été lancé.

Les jours de grande célébration où l'affluence des pèlerins dépasse les capacités de la chapelle (700 places), les boiseries situées à l'arrière de l'édifice peuvent être ouvertes sur le parc du sanctuaire. L'autel devient le point central des pèlerins rassemblés dans l'enceinte du sanctuaire (en extérieur). Le célébrant peut alors célébrer l'eucharistie face à la foule rassemblée dans le parc.

Le pèlerinage

De nos jours, de nombreux pèlerins retirent leurs chaussures à la chapelle Slipper et marchent pieds nus sur le dernier kilomètre, appelé le « Holy Mile », jusqu'à Walsingham.

Chaque année, le 8 septembre, lors de la fête de la Nativité de la Vierge, la statue de Notre-Dame de Walsingham est portée sur plusieurs kilomètres dans une procession qui commence à la chapelle Slipper.

Les pèlerinages créent d'énormes problèmes logistiques pour le sanctuaire et pour la police du Norfolk. Les pèlerins sont encouragés à arriver en autocar (car il n'existe plus de voie ferrée menant au village), et la circulation routière est compliquée par un système de sens unique sur les routes autour du village. En 1982, il avait été envisagé la venue du pape Jean-Paul II jusqu'au sanctuaire, mais une telle visite aurait été une lourde charge pour les autorités locales. Au lieu de cela, c'est la statue de Notre-Dame qui a été emmenée au stade de Wembley lorsque le pape y a célébré la messe.

Notoriété

Pèlerinage de la communauté anglicane

CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=291238


Des pèlerins anglicans se rendent régulièrement en pèlerinage dans le sanctuaire catholique, et inversement des pèlerins catholique se rendent sur le sanctuaire anglican de Walsingham. Ces pèlerinages peuvent prendre des proportions importantes, par exemple :

  • En 1980, 10 000 catholiques ont accompagné le cardinal Hume et ses évêques au sanctuaire anglican de Walsingham (en partant en pèlerinage du sanctuaire catholique).
  • Cette même année (1980), 15 000 pèlerins anglicans, dirigés par l'archevêque de Cantorbéry, ont visité la chapelle Slipper pour allumer une bougie et faire, à leur tour, une prière pour « l'unité des chrétiens ».

En mai 2021, le pape François a sollicité le sanctuaire de Walsingham pour organiser la prière pour « la fin de l'épidémie de Covid-19 ». Le sanctuaire fait partie des 30 sanctuaires mariaux sélectionnés dans le monde pour organiser cette chaîne de prière à raison d'un par jour durant le mois de mai.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanctuaire_Notre-Dame-de-Walsingham_de_Houghton_Saint_Giles


Sanctuaire anglican de Walsingham

Image illustrative de l’article Sanctuaire anglican de Walsingham

Par John Salmon, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12511708


Le sanctuaire Notre-Dame-de-Walsingham de Walsingham est un sanctuaire de l'Église d'Angleterre (anglicane) construite en 1938 à Walsingham, dans le Norfolk en Angleterre. Walsingham est le site des apparitions mariales présumées à Richeldis de Faverches (en) en 1061.

À la suite de ces « apparitions », un premier sanctuaire y est construit par la voyante. La Vierge Marie était donc vénérée sur ce site sous le titre de Notre-Dame de Walsingham.

Le sanctuaire original, construit au XIIe siècle est détruit par Henri VIII en 1538. L'Église anglicane reconstruit un nouveau sanctuaire en 1938. Celui-ci se développe parallèlement au sanctuaire catholique Notre-Dame-de-Walsingham de Houghton Saint Giles (en) — un village voisin — construit dans la même période.

Ce sanctuaire accueille chaque année le pèlerinage annuel de l’Église anglicane à la fin du mois de mai. Il accueille également un grand nombre de pèlerins catholiques qui viennent y prier « Notre-Dame de Walsingham ».

Historique

Notre-Dame de Walsingham

Article détaillé : Notre-Dame de Walsingham.

Notre-Dame de Walsingham est un titre de la Bienheureuse Vierge Marie vénérée tant par les catholiques, les chrétiens orthodoxes de rite occidental que par certains anglicans. Cette vénération est liée aux apparitions mariales rapportées par Richeldis de Faverches (en), une noble et pieuse dame anglaise, en 1061 dans le village de Walsingham, dans le comté de Norfolk (Angleterre). Lady Richeldis aurait fait construire un bâtiment nommée « La Sainte Maison » ((en) The Holy House) à Walsingham, lieu qui est devenu plus tard un sanctuaire et un lieu de pèlerinage.

Un siècle plus tard, cette Sainte Maison est transmise à des chanoines réguliers de saint Augustin qui l'intègrent dans le prieuré à Walsingham. Ce prieuré et lieu de pèlerinage connaît un développement florissant avec de nombreuses visites royales. Au XVIe siècle, lors de la Réforme anglaise initiée par Henri VIII, le sanctuaire est détruit et le culte à la Vierge de Walsingham interdit.


 

Vitrail de ND de Walsingham, Jensen Beach (Floride).

Vitrail de ND de Walsingham, Jensen Beach (Floride)

Par Stephen B Calvert Clariosophic — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16936058

Statue dans la chapelle Slipper (Grande-Bretagne). 

Statue dans la chapelle Slipper (Grande-Bretagne)

Par Thorvaldsson — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6362969

Statue de la Vierge dans le sanctuaire anglican.

Statue de la Vierge dans le sanctuaire anglican

Par Saracen78 sur Wikipédia anglais, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6709203


Le sanctuaire

Les prémices

Ruines de l'ancien prieuré

Par WalsinghamAbbeyRemains.jpg: David P Ormanderivative work: Rabanus Flavus (talk) — WalsinghamAbbeyRemains.jpg, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12729105


Sous l'impulsion de fidèles catholiques, le culte à Notre-Dame de Walsingham renaît à la fin du XIXe siècle. D'abord dans l'église paroissiale de la ville de King's Lynn, puis à partir de 1934 dans la chapelle Slipper située à Walsingham, à un mile seulement du sanctuaire original.

En 1921, Alfred Hope Patten devient le vicaire anglican de Walsingham. Étant un anglo-catholique fervent, Hope Patten installe une image de Notre-Dame de Walsingham dans l'église paroissiale anglicane Sainte-Marie. Dans les années suivantes, les visites de la statue (dans son église) gagnent en popularité, jusqu'à ce que des milliers d'anglo-catholiques viennent chaque année prier dans l'église et se rassembler autour de cette statue. Mais l'évêque anglican de Norwich demande au pasteur de retirer l'image de son église paroissiale. Celui-ci construit alors une nouvelle réplique de « la Sainte Maison » de l'autre côté des ruines du prieuré et il y installe la statue. Le sanctuaire de la Vierge de Walsingham est reconstruit a une centaine de mètres de son lieu d'origine, mais sous l'autorité de l'Église anglicane.

La nouvelle construction

Vue du sanctuaire également appelé « le petit Walsingham »

Par John Salmon, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12511707


Tout au long des années 1920, le flot de pèlerins grossissant amène à l'ouverture de « l'Hospice des Pèlerins ». En 1931, une nouvelle « Maison Sainte » est construite à l'intérieur de l'église de pèlerinage. Cette maison est consacrée et une nouvelle statue de « Notre-Dame de Walsingham » y est installée lors d'une grande fête. En 1938, cette église est agrandie pour former le sanctuaire anglican Notre-Dame-de-Walsingham. L'église agrandie est bénie le lundi de Pentecôte, et par la suite un pèlerinage a eu lieu chaque année ce jour-là.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Walsingham est une zone restreinte fermée aux visiteurs. Après la fin de la guerre, le 17 mai 1945, les forces américaines (présentes sur place) organisent la première messe dans le domaine du prieuré depuis la Réforme.

Le père Patten, vicaire de Walsingham, est également le prêtre administrateur du sanctuaire anglican jusqu'à sa mort en 1958. Le révérend John Colin Stephenson le remplace comme administrateur du sanctuaire.

L'église du sanctuaire est agrandie dans les années 1960.

Intérieur de la chapelle.

Intérieur de la chapelle

Par John Salmon, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12508682

Tombeau du pasteur Alfred Hope Patten.

Tombeau du pasteur Alfred Hope Patten

Par John Salmon, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12511705

Statue de la Vierge dans le sanctuaire anglican.

Statue de la Vierge dans la Sainte Maison du sanctuaire de Walsingham

Par Saracen78 sur Wikipédia anglais, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6709203


Description

Le Sanctuaire

Vue du sanctuaire

Par John Salmon, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12510349


Le sanctuaire comprend l'église du sanctuaire, des jardins, plusieurs chapelles, un réfectoire, un café, une boutique du sanctuaire, un centre d'accueil, la salle des pèlerins, une orangeraie, le collège (accueil des prêtres associés lorsqu'ils sont en résidence) et un grand nombre de blocs résidentiels différents pour l'hébergement des pèlerins.

L'eau du puits situé près de l'église est connue pour « ses propriétés curatives » ; l'acte de recevoir l'eau du puits sacré s'accompagne souvent de l'imposition des mains et de l'onction du fidèle. Les pèlerins ramènent ainsi régulièrement de l'eau du puits chez eux pour la distribuer à leur famille, amis et paroissiens.

Enid Chadwick (en) a contribué à la réalisation de plusieurs œuvres d'art présentes dans le sanctuaire.

Communautés religieuses et organisation

Au-delà du personnel (qui comprend une communauté de résidents et du personnel de jour externe), un certain nombre de groupes sont officiellement associés à la vie du sanctuaire. Ceux-ci incluent :

  • L'Association des prêtres associés de la Sainte Maison : fondée en 1931, c'est une association de prêtres qui s'engagent à offrir la messe pour le sanctuaire et qui bénéficient de certains privilèges au sanctuaire ; le Supérieur Général de l'Association est, ex officio, le Prêtre Administrateur du Sanctuaire ; depuis décembre 2011, l'adhésion à part entière est également disponible pour les diacres, en tant que diacres associés de la Sainte Maison ; elle compte environ 2 000 membres. L'adhésion est ouverte aux prêtres hommes de toute Église en communion avec le Siège de Cantorbéry, et aux diacres hommes et femmes de ces églises. Un insigne de membre est porté, distingué par un fond d'émail bleu foncé pour les prêtres et bleu clair pour les diacres.
  • La Société Notre-Dame de Walsingham, dont les membres se réunissent dans groupes locaux répartis dans le monde entier et qui prient pour la vie du sanctuaire ; cette société a été fondée en 1925 ; le Supérieur général de la Société est, ex officio, le prêtre administrateur du Sanctuaire ; les membres s'engagent à réciter quotidiennement l'Angélus, comme acte de mémoire du Sanctuaire.
  • L'Ordre de Notre-Dame de Walsingham, fondé en 1953, ses membres (à l'origine appelés « dames » pour les femmes, « clercs » pour les prêtres ou « clercs laïcs » pour les hommes laïcs) sont admis en récompense du service rendu au sanctuaire ; ils ont des privilèges spéciaux à Walsingham et se réunissent en chapitre annuel ; depuis 2000, les femmes et les hommes, laïcs ou ordonnés, sont simplement appelés « membres » de l'ordre ; les insignes précédemment complexes ont également été remplacés par une simple croix et une collerette pour tous les membres. Le nombre de membres est limité à environ 60 personnes.
  • Le Collège des Gardiens du Sanctuaire, qui détient la responsabilité capitulaire de la gouvernance du Sanctuaire ; il y a 20 Gardiens, ordonnés et laïcs, dont l'un est élu Maître des Gardiens ; ils ont des insignes distinctifs, y compris une collerette et une étoile, et un manteau de velours bleu ; ils sont fiduciaires du Sanctuaire et de son organisme de bienfaisance ; en plus de ces 20 personnes, il y a aussi un petit nombre de Gardiens honoraires.

Notoriété

Pèlerinage anglican à Notre-Dame

CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=291238


En 1938 se déroule le premier pèlerinage national de l’Église anglicane au sanctuaire de Walsingham. Celui-ci va être répété tous les ans, le lundi de Pentecôte. En 1959, ce pèlerinage annuel prend le nom de pèlerinage national (en). En 1971, le jour de la célébration passe du lundi de Pentecôte au dernier lundi du mois de mai. Il prend le nom de « Pèlerinage de la Pentecôte », même s'il ne tombe pas tous les ans le jour du lundi de Pentecôte.

Régulièrement, des pèlerins catholiques se rendent en pèlerinage dans ce sanctuaire marial, depuis la chapelle Slipper. Ainsi, en 1980, 10 000 catholiques ont accompagné le cardinal Hume et ses évêques au sanctuaire anglican de Walsingham. Walsingham est ainsi un lieu d'œcuménisme chrétien.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanctuaire_anglican_de_Walsingham









 

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