Miracle Eucharistique Paris - La sainte Chapelle

Miracle Eucharistique
Paris - La sainte Chapelle
(Saint Louis citait ce fait comme étant arrivé à Simon de Montfort)


 Saint-Louis recevant la Sainte-Couronne, la Sainte-Croix, la Sainte-Lance et d'autres reliques, enluminure du XIVe siècle



On lit dans les chroniques de Villani le fait suivant, que de Sponde rapporte en ses annales à l'année 1257.

Pour garder, avec les souverains honneurs qu'elle mérite, la précieuse couronne qu'il avait reçue en 1238, le roi saint Louis fit construire le magnifique monument qui excite encore l'admiration universelle et qui a conservé le nom de Sainte-Chapelle.

Or, un jour qu'on célébrait les saints Mystères dans ce riche sanctuaire, Notre-Seigneur daigna se manifester dans la sainte Hostie au moment de l'élévation, sous les traits d'un enfant d'une merveilleuse beauté.



Enluminure représentant Saint Louis agenouillé, recevant l'Eucharistie des mains d'un évêque.
 Communion de Louis IX, Vie et miracles de Saint Louis, G. de St. Pathus, XIVe siècle



Les témoins du prodige tombent à genoux en remerciant Dieu d'une si douce faveur ; puis ils songent à faire partager leur bonheur au saint roi.

On prie donc le prêtre de tenir quelque temps l'Hostie exposée aux adorations de l'assistance et l'on court prévenir le monarque.

Mais quelle réponse donne-t-il au messager qui le presse de se rendre à la chapelle ?

"Qu'ils aillent voir, ceux qui ne croient pas à la vérité de l'auguste présence de Jésus-Christ ! Pour moi, c'est continuellement que j'y pense dans mon cœur et que je médite un si grand amour. La vue de ce prodige n'affirmerait pas ma foi qui est inébranlable ; que peut me faire le témoignage de mes yeux ? Il m'est plus doux de croire mon Sauveur sur parole !"



Illustration.
Simon IV de Montfort, par Jean-Jacques Feuchère. Galerie des batailles, Versailles



Ce trait où éclate une foi si vive est bien digne de l'éminente piété de saint Louis. Mais, comme le remarquent les Acta Sanctorum, les biographes du prince n'en parlent pas, et Joinville raconte que Saint Louis citait ce fait comme étant arrivé à Simon de Montfort, qui avait illustré les premières années du XIIIe siècle en joignant à la valeur militaire les plus grandes vertus. Il serait donc permis de supposer que Villani, qui relate le trait en passant et dans une chronique étrangère, a attribué à saint Louis même ce que le roi avait seulement loué dans un autre.

Voici le récit de Joinville : "Le saint roi me conta que plusieurs gens d'entre les albigeois vinrent au comte de Montfort, qui gardait alors la terre d'Albigeois pour le roi, et lui dirent qu'il vint voir le Corps de Notre-Seigneur, qui était devenu en sang et en chair entre les mains du prêtre.
Et il leur dit : "Allez le voir, vous qui ne le croyez pas ; car moi je le crois fermement, tout comme la sainte Église nous raconte le Sacrement de l'autel. Et savez-vous ce que j'y gagnerai, fit le comte, de ce que je le crois en cette vie mortelle, tout comme la sainte Église nous l'enseigne ? J'en aurai une couronne dans les cieux, plus que les anges qui le voient face à face, à cause de quoi il faut qu'ils le croient."

Source : Livre "Les miracles historiques du Saint Sacrement" par le P. Eugène COUET

















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