Clermont, une hostie que les abeilles relèvent de terre se trouve changée en bel Enfant

Miracle Eucharistique
Clermont
Une hostie que les abeilles relèvent de terre se trouve changée en bel Enfant





Clermont en Auvergne

Un paysan du diocèse de Clermont, en Auvergne, avait plusieurs ruches qui faisaient toute sa richesse.

La contagion étant venue décimer ses abeilles, il consulta plusieurs devins pour avoir un moyen de les mettre à l'abri du fléau.

Cette démarche était une grande faute ; peut-être l'ignorance du villageois excusait en partie sa superstition ; mais il y ajouta la faute plus grave encore de mettre en pratique les conseils sacrilèges qui lui furent donnés.

Ces impies, poussés, comme on sait, par l'esprit du mal, avaient l'habitude de faire servir l'Eucharistie à leur opérations magiques.

Ils prescrivaient au malheureux villageois de s'emparer d'une Hostie consacrée et de souffler dans les ruches en la tenant dans sa bouche.

Ayant reçu la communion, il garda la sainte Hostie, et, de retour chez lui, il fit comme il lui avait été ordonné.

Mais pendant qu'il accomplissait à la lettre cette pratique aussi sacrilège que superstitieuse, l'Hostie lui échappa des lèvres et tomba à terre.

Aussitôt, chose admirable ! les abeilles se précipitent à l'envi hors de la ruche ; comme poussées par un mystérieux instinct, elles s'empressent toutes vers la sainte Hostie, la soulèvent avec respect et l'emportent sur leurs ailes déployées jusque dans leur demeure, où elles la placent au milieu de leurs rayons de miel comme au centre d'un merveilleux ostensoir.

L'homme fut bien surpris de ce spectacle inattendu : pourtant, sans se mettre davantage en peine du prodige, il s'en alla vaquer à ses travaux ordinaires.

Bientôt cependant, réfléchissant à ce qu'il venait de faire, il comprit que son action était digne de châtiment et qu'il n'échapperait pas à la colère de Dieu.

Tout éperdu de terreur et de remords, il retourne sur ses pas, décidé à se venger sur les innocentes abeilles du crime qu'il avait commis.

Il inonde la ruche pour en noyer toutes les habitantes à la fois....

Puis l'ayant ouverte pour en extraire la cire et le miel que son âpre amour du gain entendait bien ne pas laisser perdre, il est arrêté tout à coup par la vue d'un petit Enfant d'une beauté ravissante, étendu sur les rayons de cire et qui paraissait dormir.

Après le premier moment de stupéfaction et d'effroi, le villageois prend le petit être dans ses bras ; mais l'Enfant ne remue pas et semble mort.

Alors le malheureux se détermine à le porter à l'église pour l'y enterrer à l'insu de tout le monde.

Mais, pendant la route, une force invisible arrache tout à coup l'Enfant divin de ses mains indignes et il disparait, sans laisser de trace, aux yeux du paysan consterné.

La vengeance du ciel ne tarda cependant pas à punir son impiété : le pays où le sacrilège avait été commis fut en peu de temps réduit en solitude par la mort précipitée de ses habitants.

Ce miracle, rapporté par Pierre le vénérable, est arrivé non seulement de son temps, mais dans son propre pays, et ce n'est point par des bruits incertains qu'il l'avait appris, il le tenait de l'évêque de Clermont, qui en avait fait de sérieuses informations.

Source : Livre "Les miracles historiques du Saint Sacrement" par le P. Eugène COUET























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire