Miracle Eucharistique
Zlabings (République Tchèque) 1280
Un berger voit un feu violent, au sein de ce buisson ardent rayonnait une Hostie sainte intacte
Non
loin de l'endroit où la Basse-Autriche, la Bohème et la Moravie
confondent leurs frontières, à quelques centaines de pas de la ville de
Zlabings, le voyageur rencontre une véritable église noircie par les
siècles, et près d'elle, un gracieux ermitage qui couronne la colline
solitaire.
D'anciennes traditions, consignées dans les archives de Zlabings, racontent ainsi l'origine de ce pèlerinage célèbre.
C'était en 1280. Pendant une nuit d'hiver où l'orage sévissait avec violence, des
malfaiteurs pénétrèrent dans l'église paroissiale de Zlabings et, entre
autres objets précieux, dérobèrent l'ostensoir avec la très sainte
Hostie.
Les
auteurs du crime demeurèrent inconnus ; il fut impossible de retrouver
le divin Sacrement profané, et cet attentat causa une affliction
générale.
Dieu cependant ne tarda pas à changer cette peine en grande joie.
Au retour du printemps, un berger de Zlabings faisait paître son troupeau dans des terres en friche.
Tout
à coup, il aperçoit un feu violent s'élever d'un petit tas de pierres
recouvert de broussailles : en même temps, tout le troupeau accourt, se
range et s'agenouille autour du merveilleux buisson.
Le
pâtre épouvanté s'enfuit ; ses cris multipliés ont bientôt rassemblé
les laboureurs qui travaillent dans les champs voisins, et les voilà qui
s'avancent avec précaution pour considérer de plus près, comme
autrefois Moïse au désert, la nature de ces flammes mystérieuses.
O prodige ! au sein de ce buisson ardent rayonnait l'Hostie sainte intacte et lumineuse.
Un
prêtre accourut de la ville, recueillit l'auguste Sacrement et se mit
en marche vers l'église paroissiale, escorté d'une foule poussant des
cris d'allégresse.
Mais
à la porte de Zlabings, l'Hostie s'échappa soudain des mains du prêtre
et retourna en voltigeant à son ancienne place, au milieu du buisson.
Trois fois le même miracle se renouvela.
Le
prêtre dit alors au peuple que le Seigneur indiquait clairement qu'il
avait choisi ce lieu pour sa demeure et qu'on y devait élever un temple ;
la promesse en fut faite sur le champ, et l'on put ensuite sans
difficulté reporter l'Hostie sainte à l'église paroissiale.
Le bruit de cet évènement détermina un nombreux concours de fidèles.
L'église fut un lieu de grâces et de bénédictions jusqu'au jour où les sauvages hussites ravagèrent ces contrées.
Mais, quand revinrent des jours de paix, un nouveau temple s'éleva en l'honneur du Très Saint Sacrement.
Dans
l'autel actuel se trouve encore enfermé le monceau de pierres où reposa
la divine Eucharistie, et, sous le nom de "Fête du feu des paysans", on
célèbre toujours solennellement l'anniversaire du jour où le berger
retrouva l'Hostie sainte au milieu des flammes.
Source : Livre "Les miracles historiques du Saint Sacrement" par le P. Eugène COUET
Source : Livre "Les miracles historiques du Saint Sacrement" par le P. Eugène COUET
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