Dinant (Belgique)
La collégiale
La
Collégiale Notre-Dame de Dinant, sise en bord de Meuse (rive droite) à
Dinant (Belgique), est l'un des monuments les plus représentatifs de
l'architecture gothique du XIIIe siècle dans l'ancienne principauté de
Liège.
Histoire
L'édifice
roman construit auparavant s'écroule en 1227 suite à la chute d'un
énorme pan de rocher. Il est reconstruit en calcaire de Dinant selon des
modèles importés de Bourgogne et de Champagne.
Plusieurs
évènements mirent à mal l'édifice, comme le Sac de Dinant en 1466 par
Philippe le Bon, le passage des troupes du duc de Nevers en 1554.
La
collégiale a été restaurée en profondeur au XIXe siècle, sous la
conduite des architectes Schoonejans, Jules-Jacques Van Ysendijck et
Auguste Van Assche, dont les travaux visent à restituer l'unité
stylistique du XIIIe siècle.
L'église est gravement endommagée lors des bombardements et de
l'incendie par l'armée impériale allemande lors des Atrocités allemandes
en 1914 (voir bataille de Dinant) ; la collégiale est reconstruite par
l'architecte Chrétien Veraart entre 1919 et 1923. Sauf le clocher
bulbeux qui dans sa faiblesse par rapport à la masse rocheuse qui lui
sert d'arrière-plan (quand on le voit en amont de la vue ci-dessus) a
donné à Jean Lejeune l'idée que le contraste architectural et paysager
était une métaphore de la fragilité humaine.
Description et dimensions
La
collégiale est longue de 50 mètres et large de 30 au transept. Le
vaisseau central de la nef a une hauteur de 22 mètres, tandis que les
bas-côtés ou collatéraux ont environ 14 mètres.
Les colonnes des grandes arcades de la nef sont cylindriques. Le chœur
est petit, ce qui se comprend facilement puisqu'il est adossé à de hauts
rochers.
Le clocher bulbeux domine la Meuse de plus de cent mètres.
Notons que Victor Hugo, en son temps, a qualifié un peu vite ce bulbe d'immense pot à eau !
Les bas-reliefs de la chapelle baptismale ainsi que les fonts baptismaux datent du XIe siècle.
Malgré
les dimensions restreintes imposées par l'exiguïté de l'emplacement,
l'intérieur produit une impression de grandeur et de sobriété
caractéristiques de l'école mosane.
L'unité
du plan en croix latine est obtenue grâce à l'ordonnance de
l'élévation, identique dans l'ensemble de l'édifice : les colonnes
monostyles aux chapiteaux octogonaux à feuilles strictes de style
régional soutiennent de grandes arcades moulurées, un triforium à
arcades trilobées, et de hautes fenêtres au remplage flamboyant.
La
collégiale est ornée d'une série de belles peintures de valeur dont les
plus jolies toiles sont dues à Antoine Wiertz, enfant du pays, et
créateur de l'école romantique en Belgique.
Les reliques de saint Perpète
Lors
de la destruction de la ville de Dinant, en 1466, par Philippe Le Bon
et Charles le Téméraire, les vainqueurs se partagèrent le butin.
Le duc bourguignon confie la châsse à l'église de Bouvignes qui faisait partie de ses états.
Le buste échoit au comte de Granpré qui le transfère dans l'église de Veere en Zélande.
Un
tableau conservé au château de Chantilly pourrait représenter l'arrivée
de la châsse de saint Perpète dans l'église de Bouvignes. Quatre
gentilshommes élégamment vêtus portent le reliquaire sur les épaules.
Ils sont accompagnés d'un homme en armes dont la cotte rayée blasonne de Bourgogne.
En 1472, Charles le téméraire autorise les Dinantais à restaurer leur église et à récupérer les reliques de leur saint patron.
Les
Bouvignois restituent le précieux coffret en 1476. Mais ce n'est qu'en
1496 que le chef-reliquaire est rendu à la cité mosane.
Un nouveau buste
En 1671, le buste médiéval est remplacé par un nouveau, commandé par l'abbé Tabollet, doyen du chapitre de la collégiale.
Cette œuvre en argent battu est due à l'orfèvre Athois : Philippe Le Noir.
Le buste à la révolution
La période révolutionnaire fut dramatique pour le patrimoine de la collégiale.
En 1793, pensant le mettre à l'abri des soldats français, les chanoines dinantais expédient leur trésor outre Rhin.
La
châsse et d'autres argenteries partent en exil. Mais, lorsqu'il s'agit
de les récupérer, quelques années plus tard, on ne peut plus les
localiser.
Le
buste fut par contre sauvé de la tourmente. Prévoyant le pire, deux
ouvriers communaux, les frères Charlot, subtilisèrent le buste et le
cachèrent dans leur maison de la rue saint Pierre.
Quatre ans plus tard, le calme revenu, le précieux reliquaire fut restitué en grande pompe à la collégiale.
Les processions
Jusqu'il
y a quelques décennies, le buste du saint patron participait
annuellement à deux grandes processions, lors de la Fête-Dieu et le 15
août.
En
reconnaissance des mérites des frères Charlot, l'honneur de porter le
précieux reliquaire était réservé aux descendants de leur famille.
Cette tradition s'est éteinte vers 1960.
Une affection pour Dinant
Selon la légende, Perpète fut évêque des Tongres-Maastricht au début du 7ème siècle.
Il affectionnait particulièrement Dinant où il était peut-être né et où il faisait de fréquents séjours.
Il y fonde un sanctuaire dédié à saint Vincent. C'est dans cette ville qu'il décède le 4 novembre 617.
Selon sa volonté son corps est déposé dans l'église saint Vincent.
Des miracles
Quelques temps plus tard, les dinantais constatent que de son tombeau s'écoule une huile au parfum exquis.
Ce précieux liquide s'avère miraculeux. De nombreuses guérisons sont rapportées.
C'est le début d'un culte qui ira croissant.
Saint Materne
Saint Hubert
Saint Joseph et l'Enfant Jésus
Saint Joseph et l'Enfant Jésus
Saint François
Saint François
Saint Antoine
Saint Antoine
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
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