L'adoration eucharistique
Saint Paschase Radbert
Présent de saint Paschase Radbert
Saint
Paschase Radbert, de Corbie, composa en 831 un Traité du sacrement de
l'autel, dont il fit présent au roi Charles le Chauve, c'était la
coutume de cette époque que les abbés, les abbesses et les seigneurs
envoyassent au roi des dons en chevaux ou en argent, aux fêtes
principales.
Saint Paschase en faisant remettre son livre à Charles le Chauve, lui écrivit :
«
J'ai résolu de ne pas envoyer, aux fêtes prochaines, un présent en or
ou en argent, mais un livre sur l'Eucharistie ; bien que petit par le
volume, il est grand par le sujet qu'il traite. »
En effet, il y expose dans un style simple et précis, la doctrine de l'Église universelle sur ce divin sacrement.
«
Il faut croire, dit-il, qu'après la consécration, ce qui paraît encore
du pain et du vin n'est autre chose que la chair et le sang de
Jésus-Christ. La vérité même en a assuré ses disciples par ces paroles :
Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde.... Le
goût et l'apparence du pain et du vin ne demeurent après la consécration
que pour faire l'exercice et le mérite de notre foi. Ce changement
s'opère par la vertu de cette parole : Ceci est mon corps, ceci est mon
sang, parce que c'est une parole divine et toute-puissante. Si vous me
demandez la raison de ce mystère, je n'en ai d'autre que la puissance et
la volonté de Jésus-Christ, et ma foi est là-dessus toute ma science.
Le désir d'un saint prêtre exaucé.
Saint
Paschase Radbert raconte plusieurs miracles opérés en confirmation de
la vérité de la présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie.
Un
saint prêtre, nommé Pléegils, qui célébrait souvent la messe au tombeau
de saint Ninias, évêque et confesseur, adressait à Dieu d'ardentes
prières, pour en obtenir qu'il voulût bien lui faire voir la nature du
corps de Jésus-Christ et de son sang, cachée sous les espèces du pain et
du vin. Il alla plus loin : il désira de le voir, de le toucher sous la
figure d'un enfant, tel qu'il était entre les mains de sa divine Mère.
Ce n'était point qu'il en doutât, mais son amour pour Dieu lui faisait
souhaiter cette faveur miraculeuse. Sa prière fut exaucée, et, pendant
qu'il célébrait le saint sacrifice, il vit sur l'autel l'enfant Jésus
tel qu'il était, lorsque le vieillard Siméon le tenait dans ses bras.
(Nat. Alex., dissert. X, in sec. IX.)
Source : Livre "Dévotion à la sainte Eucharistie en exemples, ou excellence des prières et ..." par Jean-Joseph Huguet
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