L'adoration eucharistique
Sainte Catherine de Sienne
La communion
Il
est impossible de rendre les sentiments qu'inspirait Catherine,
lorsqu'on la voyait recevoir la sainte Eucharistie. Sa figure
resplendissante était inondée de larmes, et toute couverte de gouttes de
sueur qui ressemblaient à des perles.
Frère
Thomas la vit ainsi, le jour où elle sentit tomber sur elle comme une
pluie de feu et de sang, qui purifie son âme et détruisit, dans son
corps même, les principes du mal (2 part., ch.v1, p. 147).
A
son retour d'Avignon, lorsqu'elle communiait dans la chapelle que le
Souverain Pontife lui avait permis d'avoir dans sa maison, elle était
tellement enivrée du sang de Notre-Seigneur, qu'elle ne pouvait détacher
sa bouche des bords du calice, où on lui offrait, selon l'usage
d'alors, le vin de l'ablution. Ses dents restèrent marquées au bord de
deux calices qui servaient à sa chapelle.
Au
sujet des communions de Sainte Catherine, les Bollandistes donnent les
détails suivants, extraits du manuscrit du Frère Thomas, son premier
confesseur :
La
Bienheureuse reçut de Notre Seigneur lui-même la sainte Eucharistie,
non pas une fois, mais plusieurs fois et en différentes manières ;
souvent, au lieu de la communion sacramentelle, il appliquait les lèvres
de Catherine à la blessure de son côté sacré. Quelquefois, quand elle
communiait, elle voyait les anges qui tenaient un voile d'or et des
flambeaux dans leurs mains, autour de l'autel. La sainte Hostie se
transformait en un enfant d'une ravissante beauté. Quelquefois, trois
figures y paraissaient, et n'en faisaient plus qu'une ensuite.
Quelquefois, le prêtre, Notre-Seigneur et elle-même paraissaient tout
embrasés, et il partait de l'autel une lumière qui éclairait toute
l'église.
Souvent,
lorsque le prêtre divisait l'Hostie, il lui était montré comment
Notre-Seigneur tout entier se trouvait dans chaque partie ; quelquefois
la sainte Trinité se manifestait sous différentes figures.
Elle distinguait aussi parfaitement une Hostie consacrée, d'une hostie qui ne l'était pas.
Le
jour de la tête de Saint Agapite, Catherine disait en communiant : «
Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez dans mon âme ; » elle
entendit une voix qui disait : « Et moi je suis digne que tu entres en
moi. »
Source : Livre "Vie de Sainte Catherine de Sienne" par Raymond van Capua, Etienne Cartier
Les saints nourris par la divine Eucharistie
Il
en fut de même de sainte Catherine de Sienne. Dès son enfance, jusqu'à
l'âge de quinze ans, elle ne prenait que du vin rouge mêlé avec beaucoup
d'eau, et un peu de nourriture ; mais depuis cet âge, elle se contenta
de ne prendre que de l'eau, du pain et des herbes.
A
vingt ans elle s'abstint de pain, puis de toute nourriture extérieure
sans que sa santé en fût le moins du monde altérée ; elle ne fit qu'en
éprouver un besoin plus grand de recevoir souvent la sainte Eucharistie.
Cet
aliment divin, en même temps qu'il augmentait les flammes de son amour,
lui rendait toujours plus douloureuse aussi cette vie qui la séparait
de son Bien-aimé ; de sorte que, toutes les fois qu'elle communiait,
elle était accablée d'une grande tristesse.
Cependant
elle recevait en même temps d'ineffables consolations qui lui ôtaient
non-seulement le désir, mais encore la possibilité de prendre aucune
nourriture extérieure ; et lorsqu'elle voulait essayer de manger quelque
chose, elle éprouvait de grandes douleurs et ne pouvait rien garder.
Cette
disposition extraordinaire occupa beaucoup, comme il arrive toujours en
pareil cas, les parents et les amis de la Sainte. Ils s'adressèrent à
plusieurs reprises à ses confesseurs ; et ceux-ci, ne sachant eux-mêmes
que penser, lui ordonnèrent plus d'une fois de manger quelque chose ;
mais à chaque fois elle courut risque de perdre la vie. Elle essaya de
temps en temps de se mètre à table avec les autres, s'efforçat de manger
comme eux, mais à peine avait-elle la nourriture dans la bouche qu'elle
était obligée de la rejeter avec d'horribles souffrances qui excitaient
la compassion de tous les assistants.
Après bien des essais, on la laissa tranquille, et elle ne prit plus que de l'eau pure.
Devant
les autres, elle attribuait cette disposition extraordinaire à ses
péchés ; mais à chaque fois aussi qu'elle recevait l'Eucharistie elle y
puisait une force incroyable. Souvent la vue seule de la sainte hostie,
ou même d'un prêtre qui avait dit la messe le matin, produisait en elle
le même effet.
Et
plus d'une fois, lorsqu'elle était près de succomber à l'épuisement, on
la vit reprendre subitement ainsi ses forces et accomplir sans fatigue
les œuvres de charité les plus pénibles.
Miracle en faveur de sainte Catherine de sienne.
Nous
lisons dans la Vie de sainte Catherine de Sienne, qu'elle désirait
quelquefois avec tant d'ardeur de s'unir à Jésus dans son Sacrement,
qu'elle tombait en d'extatiques défaillances, et qu'elle priait alors
son confesseur de l'admettre à la communion aux premiers rayons de
l'aube matinale, comme si elle eût craint de mourir de l'ardeur de ses
désirs.
Et
Jésus-Christ se complaisait dans ces amoureuses anxiétés de la pieuse
vierge, au point qu'un matin, pendant que le prêtre faisait la fraction
de l'hostie consacrée, une parcelle s'envola de ses mains et vint se
reposer sur la langue de la sainte qui entendait la Messe.
Source : Livre "Dévotion à la sainte Eucharistie en exemples, ou excellence des prières et ..." par Jean-Joseph Huguet
Le miracle eucharistique
Catherine
de Sienne vit un jour à l'élévation de la sainte hostie Jésus sous la
forme d'un globe de feu, et elle ne savait concevoir comment tous les
cœurs des hommes n'étaient pas brûlés et consumés par ce feu divin.
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