Les clous de la Croix
Calvin
recensait au XIVème siècle 14 clous de la Croix. Le savant Fernand de
Mély estimait au XXème siècle à plus de 700, les épines de la couronne
de la Crucifixion conservées à travers le monde !
Le clou de l'église Sainte-Croix de Jérusalem à Rome
L'église Sainte-Croix-de-Jérusalem à Rome possède son clou.
Elle possède d'autres reliques.
Les célèbres reliques, dont l'authenticité est contestée, sont maintenant conservées dans une chapelle (la Cappella delle Reliquie), construite en 1930 par l'architecte Florestano di Fausto.
Les reliques conservées à la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem, dans la chapelle des Saintes-Reliques comprennent :
- Un grand fragment de la croix du bon larron;
- Les os d'un index de saint Thomas, le doigt qu'il aurait placé dans les plaies du Christ ressuscité.
- Un reliquaire contenant des petits morceaux : du pilier de la flagellation, du Saint-Sépulcre (tombeau du Christ) et de la crèche de Jésus
- Deux épines de la couronne d'épines.
- Trois fragments de la Vraie Croix
- Un clou utilisé lors de la Crucifixion.
- Un tiers du Titulus Crucis, découvert dans l'église en 1492. Le fragment montre le mot "Nazaréen" écrit en hébreu, en latin et en grec. C'est-à-dire le panneau pendu à la Croix du Christ.
Un
morceau beaucoup plus grand de la Sainte-Croix a été transféré de
Sainte-Croix-de-Jérusalem jusqu'à la basilique Saint-Pierre sur
instruction du pape Urbain VIII au cours de l'année 1629. Elle est
conservée près de la statue de sainte-Hélène, achevée en 1639 par Andrea
Bolgi.
Le clou de la cathédrale Duomo de Milan
La cathédrale Duomo de Milan le sien.
Dans la voûte qui surplombe le cœur de la cathédrale, une lumière rouge marque la position d’une niche où un clou de la croix du Christ est
conservé depuis 1461. Ce clou, qui fut un temps gardé au sein de
l’église médiévale Santa Maria Maggiore, a la forme d’un fer à cheval et
fut trouvé par Sainte Hélène, qui l’offrit à son fils, l’Empereur
Constantin. Il fut ensuite offert à Saint Ambroise et porté par San
Carlo en procession durant la peste de 1576. Il est montré au public chaque 14 septembre.
Pour ceci, l’évêque de Milan est soulevé par des poulies invisibles
jusqu’à la niche où repose ce clou sacré dans une sorte de balcon
décoré.
Le clou de la cathédrale de Monza
Conservée dans la cathédrale de Monza
en Lombardie, la couronne de Fer de Lombardie est à la fois une relique
et l'un des plus anciens insignes royaux d'Europe. Elle aurait, en
effet, été forgée à partir d'un clou utilisé pour la crucifixion du
Christ et donné à l'empereur Constantin par sa mère Hélène.
C’est surtout la fameuse Couronne de fer
qui fait la fierté des lieux, cette couronne des rois Lombards,
symbolisant leur puissance, du VIe au VIIIe siècle, à la fois relique et
ancestral insigne royal.
Forgée
à partir d’un clou utilisé pour la crucifixion du Christ, selon la
légende, cette couronne de fer fait seulement 9 millimètres d’épaisseur,
décorée de rectangles d’or, d’émaux et de pierres précieuses.
Offerte
à la reine Théodelinde, reine des Lombards (590-627) par le pape
Grégoire le Grand, cette même couronne aurait consacré Charlemagne quand
celui-ci mit fin au règne lombard (774). Mais là, l’histoire et les
historiens en restent à utiliser le conditionnel. Pratique conditionnel
qui garantit la postérité, réconcilie les parties. Plus sûrement, ils
ont été nombreux, à la suite des Lombards, rois italiens et allemands
ceints de cette couronne. Otton Ier, empereur germanique (952), Conrad
II, roi de Germanie et d’Italie (1026), Sigismond (1431), Charles Quint
(1530)… Jusqu’à Napoléon, en 1805 qui, d’autorité, se consacra roi
d’Italie à Milan, se plaçant lui-même sur la tête la fameuse couronne
avant de prononcer la formule : « Dieu me la donne, gare à qui la
touche. » Elle servit plus tard encore à Ferdinand Ier, en 1838,
empereur d’Autriche, roi de Lombardie et de Vénétie, puis fut remise à
Victor Emmanuel II, en 1859, roi de Sardaigne et d’Italie (en 1861).
Le clou de la chapelle palatine impériale de Constantinople
Dans la chapelle palatine impériale de Constantinople on vénérait d'abord quatre clous de la crucifixion.
Le Saint mors ou Saint clou de Carpentras
Le Saint Mors ou Saint Clou est une relique du Christ, conservée dans la cathédrale Saint Siffrein de Carpentras.
Le
"Saint Mors" de Constantin aurait été forgé avec un des clous de la
Passion. Il l'aurait reçu de sa mère, sainte Hélène. La tradition
rapporte que l'impératrice Hélène aurait fait fouiller l'emplacement du
calvaire et ayant retrouvé les clous de la Passion du Christ, aurait
fait forger avec l'un d'eux, un mors pour le cheval de son fils,
l'empereur Constantin .
Cette
relique fut conservée au trésor de l'église de Sainte Sophie de
Constantinople jusqu'au pillage de la ville par les troupes de la 4ème
croisade (1202-1204). Le mors disparaît ensuite. Il réapparaît pour la
première fois en 1226, sur le sceau de l'évêque Isnard de Carpentras.
Il devint l'emblème de la ville en 1260. (Le mors est d'argent sur fond de gueules).
Il s'agit d'un mors romain du VIe siècle. Il est aujourd'hui exposé dans la chapelle du Saint Clou.
Vers la fin du XIIe siècle pour la première fois dans les crucifix d'Allemagne méridionale, puis au XIIIe siècle dans tout l'Occident, on se limite à trois clous, les pieds du supplicié étant désormais fixés ensemble.
La relique de la cathédrale de Toul
La Cathédrale de Toul conserve une relique insigne d’un des saints Clous de la Passion. Lorsque l’évêque Henri de Ville (1408-1436) fit faire à grands frais un reliquaire pour y placer cette relique, une fête spéciale fut introduite dans la liturgie du diocèse en son honneur.
La
relique est toujours précieusement conservée à Toul. La fête fut
évidemment supprimée en 1954 comme beaucoup d’autres. Mais la Messe a
été conservée comme Messe votive fixée au vendredi qui suit l’Octave de
Pâques.
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