Mercredi des Cendres
Le Mercredi des Cendres est le premier jour du Carême, le lendemain du Mardi gras.
Le jour des cendres, le prêtre trace une croix à la cendre des Rameaux de l'année précédente sur le front des croyants ou dans la main gauche ou sur la tête.
Les cendres que l'on utilise pour la célébration sont faites en brûlant les rameaux de buis bénis au dimanche des rameaux de l'année précédente.
Le mercredi des Cendres est un jour de jeûne.
Origine et histoire du rite de l'imposition des cendres
Le début du carême catholique est marqué par le geste de l'imposition des cendres.
Ce geste est hérité de la tradition juive comme démarche de conversion.
Chez les juifs, la signification des cendres sur la tête était un témoignage de pénitence, de deuil et de tristesse.
Dès le III ème - IV ème siècle, l'Église faisait ce rite sur la tête des pénitents publics après avoir entendu la confession publique de leur faute, puis elle les chassait de la messe jusqu'à leur réintégration le Jeudi saint.
Ce rite est plus ancien que l'origine du mercredi des cendres qui remonte au pape St Grégoire le grand (fin du VIème siècle).
Celui ci décida de rajouter 4 jours pour avoir les quarante jours de jeûne en dehors des dimanches.
Lors que la pénitence publique tomba en désuétude au Xème siècle, les fidèles demandèrent à les recevoir de la même façon pour marquer le début du carême, d'une démarche de conversion.
Au XIV ème siècle la réception par tous les fidèles est universelle dans l'Église d'occident.
Source :
Le symbole et la signification des cendres
Jonas exhorte les habitants de Ninive à la pénitence
Les cendres évoquent la pénitence et le repentir.
Le
livre de Jonas nous le montre clairement. Devant l’imminence de la
destruction de Ninive annoncée par Jonas de la part de Yahvé, les
ninivites se servirent de sacs et de la cendre pour exprimer leur
conversion : « Les gens de Ninive crurent en Dieu ; ils publièrent un
jeûne et se revêtirent de sacs, depuis le plus grand jusqu’au plus
petit. La nouvelle parvint au roi de Ninive ; il se leva de son trône,
quitta son manteau, se couvrit d’un sac et s’assit sur la cendre (…)
Dieu vit ce qu’ils faisaient pour se détourner de leur conduite
mauvaise. Aussi Dieu se repentit du mal dont il les avait menacés, il ne
le réalisa pas » (Jon 3, 6. 10).
Jonas 3
- 3.1
- La parole de l'Éternel fut adressée à Jonas une seconde fois, en ces mots:
- 3.2
- Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et proclames-y la publication que je t'ordonne!
- 3.3
- Et Jonas se leva, et alla à Ninive, selon la parole de l'Éternel. Or Ninive était une très grande ville, de trois jours de marche.
- 3.4
- Jonas fit d'abord dans la ville une journée de marche; il criait et disait: Encore quarante jours, et Ninive est détruite!
- 3.5
- Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu'aux plus petits.
- 3.6
- La chose parvint au roi de Ninive; il se leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d'un sac, et s'assit sur la cendre.
- 3.7
- Et il fit faire dans Ninive cette publication, par ordre du roi et de ses grands; Que les hommes et les bête, les bœufs et les brebis, ne goûtent de rien, ne paissent point, et ne boivent point d'eau!
- 3.8
- Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu'ils crient à Dieu avec force, et qu'ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables!
- 3.9
- Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s'il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point?
- 3.10
- Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas.
L'imposition des cendres
Sur le front
On commence l'imposition des cendres pendant la messe du mercredi des cendres, en brûlant les rameaux de buis bénis l'année précédente. Le feu qui brûle le buis suggère le feu de l'amour qui doit réduire tout ce qui est péché.
Après l'homélie, le prêtre les bénit et, s'il le juge bon, il les asperge d'eau bénite.
Puis, il fait la distribution par un signe de croix sur le front de ceux qui s'approchent de lui.
Il leur dit : "Convertis toi et crois à l'Évangile" ou bien "Souviens toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière".
D'après le missel, il n'y a rien à répondre, mais certains répondent "Amen".
La
cérémonie peut se faire également en dehors de la messe. Dans ce cas,
le rite est précédé par la liturgie de la parole et la célébration se
conclue par la prière universelle.
Sur la tête
Ce geste est parfois fait sur le dessus de la tête et les cheveux.
L'ancien rituel dit qu'elle se fait sur la tête, sans préciser s'il s'agit du dessus de la tête ou du front.
Depuis 1969 le rituel dit qu'elle se fait sur le front.
Les papes Jean Paul II et Benoît XVI la font sur le dessus de la tête.
Sur la main
Certains prêtres la font sur la main en traçant une petite croix au lieu de les imposer sur le front ou sur tête, mais la signification est la même.
En savoir plus :
Prière
à ces poussières grises et mortes,
lorsque j’ouvre à la jalousie qui refroidit mon amitié,
lorsque j’autorise la bouderie à écarter le sourire de mes lèvres,
lorsque j’admets que la méchanceté en moi dépose ses baves de saleté,
lorsque je permets à l’égoïsme de gonfler en moi
de remplir toute la place en mon cœur
jusqu’à m’empêcher de penser aux autres,
lorsque j’oublie, Seigneur,
et que je laisse s’éteindre ma confiance en toi !
Je ne suis pas uniquement Cendres, Seigneur !
Sous mes cendres, tu le sais,
toi qui me connais,
dorment des braises
attendant d’être animées.
Seigneur, allume mes braises
pour qu’à nouveau brûle,
vive et joyeuse,
la flamme de mon amour pour toi
et pour mon prochain.
Charles Singer
En savoir plus :
Le carême
Mardi gras
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