Miracle Eucharistique
Italie Florence 1230-1595
Le miracle de 1230
Le 29 décembre 1230 au matin, un vieux prêtre appelé Uguccione célèbre la messe en l'église saint Ambroise, l'une des plus anciennes de Florence.
Il est aumônier des sœurs dont le monastère jouxte l'église.
Les
prêtres ont l'obligation, à la fin de la messe, de bien nettoyer le
calice qui a contenu le vin consacré et ils le font avec beaucoup de
soin, se servant d'un linge uniquement utilisé à cette fin.
Mais
Uguccione, peut-être parce qu'il était vieux et négligent ou parce que,
en raison de son âge, il ne voyait plus très clair, laissa au fond du
calice des gouttes de vin consacré.
Le
lendemain, se préparant à célébrer la messe, il aperçut dans le fond du
calice quelque chose d'étrange : les gouttes de vin qu'il n'avait pas
essuyées s'étaient transformées en caillots de sang.
Le vieux prêtre prit peur.
Pensant ne pas bien voir, il appela les Sœurs qui constatèrent le fait.
D'autres prêtres accoururent, des notables, et tous virent le prodige.
Uguccione et les Sœurs recueillirent alors le sang dans une ampoule de verre.
Pendant ce temps, la rumeur s'était répandue en ville.
Les gens accouraient voir.
L'évêque Ardingo de Pavie ordonna que le calice lui fut apporté, de même que l'ampoule.
Il
les conserva presqu'un an, faisant contrôler les caillots de sang par
de nombreuses personnes et par des experts, avant d'obtenir la
conviction qu'un grand prodige s'était véritablement produit dans
l'église Saint Ambroise.
Basilique Saint Ambroise à Florence
Intérieur de la basilique Saint Ambroise de Florence
Tabernacle où sont conservées les reliques des deux miracles
Le miracle de 1595
Le Vendredi Saint 1595. Alors qu’un terrible incendie dévastait l’église, quelques Particules consacrées restèrent prodigieusement intactes.
En savoir plus :
http://www.settimanaleppio.it/index.cfm?ID=73&Contents=1&expand=2&Ar=2
Source : Livre "Les miracles historiques du Saint Sacrement" par le P. Eugène COUET
Une goutte de sang changée en chair
Le
vendredi 30 décembre 1230, un vénérable prêtre nommé Huguccion,
célébrait la sainte Messe dans l'église de Saint Ambroise, alors située
hors des murs de Florence et dépendant d'un monastère de religieuses
bénédictines.
Le
bon vieillard, dont la vue était affaiblie par l'âge, ne remarqua pas,
en communiant, qu'il laissait dans le calice une goutte de vin consacré.
Mais,
au moment de l'ablution, il s'aperçut que cette goutte s'était changée
en sang vermeil ; par deux fois il la vit se diviser en trois parties
égales, puis se réunir et flotter comme de l'huile sur le vin versé dans
le calice pour la purification.
Aux
gémissements du prêtre qui, en proie à une religieuse frayeur, s'était
mis à sangloter, les sœurs accoururent vers l'autel, croyant qu'un mal
imprévu avait saisi le vieillard.
Mais elles demeurèrent aussi frappées de stupeur à la vue du miracle.
Enfin
l'abbesse Taïda apporta une ampoule de cristal, destinée aux saintes
huiles : Huguccion y versa avec grande révérence le précieux Sang, et
acheva les cérémonies saintes.
La
fiole fut gardée soigneusement dans un tabernacle ; trois jours après,
le cristal transparent laissa voir un nouveau prodige : la goutte de vin
consacré, changée en Sang, prit l'aspect de la chair humaine et demeura
suspendue dans l'ampoule en se soutenant par elle-même et sans toucher
aucunement les parois du cristal ; en même temps, le vin non consacré,
qui avait servi aux ablutions et remplissait à peu près la moitié de la
fiole, prit une couleur d'eau rosée et se dessécha instantanément sans
laisser aucun vestige d'humidité.
Le bruit du miracle fut bientôt répandu dans Florence.
L'archevêque
Ardingo envoya plusieurs prêtres à Saint Ambroise prendre l'ampoule
contenant le Sacrement miraculeux, afin de soumettre tous les faits à un
sévère examen. Il fut si bien persuadé de la vérité du prodige que, se
voyant possesseur de la sainte relique, il résolut de ne pas s'en
dessaisir.
Cependant,
la fête de saint Ambroise étant proche, les religieuses bénédictines
envoyèrent quelques Pères franciscains réclamer pour leur église le
présent divin dont le ciel avait daigné l'enrichir.
L'évêque
répondit froidement qu'ils pouvaient l'emporter, mais qu'il aurait pu
se passer de leur ministère et faire reporter cette ampoule par un de
ses prêtres.
Les
franciscains ramenèrent donc le Sacrement de miracle à l'église Saint
Ambroise, au milieu des hymnes et des chants de joie d'une foule dans
l'admiration.
Mais le prélat ne devait pas tarder à être repris de sa dureté et son irrévérence envers l'auguste Sacrement.
La
nuit suivante, pendant qu'Ardingo dormait profondément, il entendit par
trois fois une voix extraordinaire qui répétait à ses oreilles : "O
évêque, tu m'as reçu nu et m'as envoyé nu !"
A
ces mots il s'éveilla en sursaut, et, ce reproche lui faisant ouvrir
les yeux sur l'indignité de sa conduite, il comprit que cette chair
miraculeuse ayant été formée du sang eucharistique, avait droit à de
grands honneurs et que c'était une honte de l'avoir traitée comme un
simple objet de curiosité.
En
réparation de sa faute, il fit travailler un magnifique tabernacle
d'ivoire, orné de lames d'or et revêtu de pourpre, et l'envoya au
monastère pour servir de demeure au Corps du Sauveur.
Un autre avertissement du ciel vint bientôt réclamer de nouveaux hommages pour le Sacrement miraculeux.
La
très sainte Vierge, qui veille encore sur le berceau eucharistique
comme elle veilla sur la couche de son divin Enfant à Bethléem, apparut
en songe à une jeune enfant du monastère de Saint Ambroise et lui dit :
"Va
trouver la sœur Marguerite (c'était la sœur sacristine, qui fut plus
tard abbesse de Ripoli) et fais-lui savoir que, tout près de cette
église, se trouve sans abri l'objet sacré de la Toute Puissance de mon
Fils Jésus."
Ildebrandesca
obéit à la Vierge et remplit dès le matin sa mission : la sœur
Marguerite éclairée d'en haut comprit sans peine le mystérieux avis ; un
riche ciborium fut aussitôt commandé à des artistes habiles et l'évêque
vint lui-même y placer solennellement le Très Saint Sacrement de
miracle.
Un
vieil auteur rapporte que, depuis, ce miraculeux Sacrement apparaissait
aux regards des fidèles sous les formes les plus diverses : tantôt
c'était un Dieu plein de grandeur et de majesté, tantôt un petit enfant
dans les bras de Marie ; Notre Seigneur se découvrait ainsi à ceux qui
étaient en état de grâce, mais restait invisible pour les pécheurs
jusqu'à ce qu'ils se fussent purifiés de leurs fautes.
Autre miracle en 1595
Dans
la même église de Saint Ambroise de Florence, plus de trois siècles
après le miracle que nous venons de raconter, eut lieu une nouvelle
manifestation de la puissance du Dieu de l'Eucharistie.
Le
24 mars 1595, jour du Vendredi Saint, le feu prit tout à coup aux
draperies du sépulcre et il ne resta bientôt plus du monument qu'un
monceau de décombres.
On croyait que plusieurs hosties consacrées, réservées pour les malades, avaient été consumées.
Mais, quand le feu fut éteint, on les trouva intactes et réunies ensemble au milieu des cendres et des débris fumants.
Trente
trois ans après cet incendie, l'archevêque de Florence, Alexandre
Marzi-Medeci, fit examiner avec soin les saintes Hosties : un procès
authentique constata qu'elles étaient restées dans un état de
conservation extraordinaire ; et dès lors, elles furent exposées en même
temps que le saint Sang aux adorations des fidèles.
Chaque
année, le 30 décembre est une grande fête à l'église Saint Ambroise :
on y vénère solennellement les précieux restes de ces deux miracles.
L'église Saint Ambroise de Florence
Une
légende prétend que le 30 décembre 1230, un calice qui n'avait pas été
nettoyé par Uguccione curé de la paroisse, le lendemain contenait du
sang plutôt que du vin.
Ce « miracle eucharistique » a fait de l'église un lieu de pèlerinage.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Ambroise_de_Florence
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