Notre-Dame du Guet
(Bar le duc)
Le
diocèse de Verdun compte plusieurs pèlerinages : Notre-Dame des Vertus,
à Ligny en Barrois ; Notre-Dame du Guet, à Bar-le-Duc ; Notre-Dame de
Saint Victor, à Verdun, et enfin Notre-Dame de Benoîte-Vaux, plus
célèbre encore que les précédents.
Notre-Dame des Vertus est, à ce qu'assure la tradition, une image de la Vierge peinte par saint Luc.
La piété des
fidèles l'entoure d'hommages tout particuliers, et un grand nombre
d'infirmes, de malades, d'affligés viennent implorer devant cette image
sainte un soulagement qu'ils ne peuvent trouver ailleurs.
La
reconnaissance de ceux qui y ont recouvré la santé y a laissé plus d'un
ex-voto, et la vénération avec laquelle chacun parle, dans le pays, de
la chapelle de Notre-Dame des Vertus prouve que si tous ceux qui ont
obtenu des faveurs spéciales par la miséricordieuse intercession de
l'auguste Vierge qu'on y honore, n'ont pas songé à donner un témoignage
public de leur gratitude, elle n'en est pas moins vivante dans les
cœurs.
Notre-Dame du Guet ne peut revendiquer une aussi antique origine ; mais sa légende est des plus glorieuses.
Nous en empruntons le récit à une notice que son auteur, M. l'abbé Jules Gouget, a mise à notre disposition avec le plus gracieux empressement.
Au IXe siècle, la ville de Bar avait acquis une importance considérable, grâce à cette noble famille des comtes de Bar qui en jouissaient en qualité de suzerains, et dont le gouvernement sage, modéré, progressif, tendait à développer harmonieusement les forces morales et matérielles du pays.
A partir de cette époque, l'histoire de la cité de Bar s'éclaircit.
Nous connaissons avec une complète certitude l'histoire des grands princes qui y régnèrent, et il devient impossible de contester le rang qu'elle occupait dans le pays, quand on voit Frédéric, l'un de ses comtes, s'unir étroitement à la famille de Hugues Capet, et monter, si je puis m'exprimer ainsi, sur le trône de Bar, avec les attributs principaux de la souveraineté et de l'indépendance.
De Frédéric jusqu'à Renaud Ier, qui lui succéda en 1105, deux siècles à peu près s'écoulèrent, sur lesquels je n'ai rien à dire ; car j'ai hâte d'arriver à mon sujet. C'est sous le règne de ce dernier prince qu'eut lieu l'événement miraculeux par lequel Marie manifesta aux habitants de Bar sa toute-puissante protection.
Nous en empruntons le récit à une notice que son auteur, M. l'abbé Jules Gouget, a mise à notre disposition avec le plus gracieux empressement.
Au IXe siècle, la ville de Bar avait acquis une importance considérable, grâce à cette noble famille des comtes de Bar qui en jouissaient en qualité de suzerains, et dont le gouvernement sage, modéré, progressif, tendait à développer harmonieusement les forces morales et matérielles du pays.
A partir de cette époque, l'histoire de la cité de Bar s'éclaircit.
Nous connaissons avec une complète certitude l'histoire des grands princes qui y régnèrent, et il devient impossible de contester le rang qu'elle occupait dans le pays, quand on voit Frédéric, l'un de ses comtes, s'unir étroitement à la famille de Hugues Capet, et monter, si je puis m'exprimer ainsi, sur le trône de Bar, avec les attributs principaux de la souveraineté et de l'indépendance.
De Frédéric jusqu'à Renaud Ier, qui lui succéda en 1105, deux siècles à peu près s'écoulèrent, sur lesquels je n'ai rien à dire ; car j'ai hâte d'arriver à mon sujet. C'est sous le règne de ce dernier prince qu'eut lieu l'événement miraculeux par lequel Marie manifesta aux habitants de Bar sa toute-puissante protection.
A
ce moment, notre ville présentait un aspect imposant : le château que
Frédéric avait fait construire était flanqué à ses quatre angles de
tours épaisses, fières, menaçantes, et toute la partie haute était marée
par une enceinte bâtie dans presque toute son étendue par le roc,
surplombant un fossé à sec et profond, sans autre passage que celui des
portes crénelées, en sorte que la ville haute se donnait la physionomie
d'une citadelle redoutable, d'où les princes de Bar pouvaient jeter le
défi à leurs voisins querelleurs et ambitieux.
Mais
il est écrit que le Seigneur seul est la sentinelle vigilante et
indomptable d'une ville, et que, s'il ne la garde lui-même, ni soldats
ni remparts ne peuvent en arrêter la chute. Or, il arriva, dans le cours
du XIIe siècle, que le comte Renaud fut assiégé par des gens de guerre
venus du coté de Verdun. Après s'être rendus maîtres de la partie basse
de la ville, ils abordèrent les murailles et n'avaient plus à surmonter
que cette dernière résistance.
Pendant
une nuit, les assiégeants se glissèrent par le chemin de ronde du côté
de Polva, et, protégés par les ténèbres et les accidents du terrain, ils
purent se risquer à avancer jusqu'à la Porte-aux-Bois.
Là,
comptant sur leur nombre, et enivrés par la proximité du succès, ils
allaient frapper un dernier coup. Mais combien d'espérances de ce genre
ont été honteusement démenties ! Que de victoires à moitié gagnées ont
été définitivement perdues ! Que de superbes défis ont été confondus !
Et ; comment ? Par un de ces revers inattendus que l'orgueil humain,
dans son exaltation, ne peut pas prévoir, par un de ces éclats soudains
qui révèlent la puissance de Dieu et cette intervention toute-puissante
qu'il entend bien ne jamais perdre dans les choses humaines. On l'a vu
dans cette nuit mémorable.
Au-dessus
de la Porte-aux-Bois, la piété intelligente de nos pères avait placé
une image de la vierge Marie, une statue qui représentait la mère de
Dieu, tenant sur l'un de ses bras le Sauveur du monde.
Elle
était là, suivant les progrès du siège et attendant, pour agir et
déployer du pouvoir, que l'audace de nos ennemis fût montée à son
comble.
L'un
d'eux, poussé sans doute par cette rage aveugle de l'impiété et du vice
qui exclut toute prudence et tout raisonnement, et agissant uniquement
sous la pression d'un instinct brutal et insensé, ramasse une pierre sur
son chemin et la lance avec fureur et blasphème contre la statue de
Notre-Dame.
A
ce coup, le siège avait changé d'aspect. Ce n'était plus le comte de
Bar qui était assiégé et insulté, c'était la reine du ciel qui était
effrontément bravée et outragée sur le trône que lui avait dressé la
piété de ses enfants.
Alors
cette Vierge d'une douceur incomparable remet à son divin Fils
l'instrument du crime, qui n'a pu la blesser, et celui-ci, devant qui
toutes les puissances de la terre ne sont qu'un néant, fixe sur l'impie
provocateur un regard qui t'étend raide mort.
Cette
vengeance inattendue et si tragique brille comme la foudre dans cette
nuit terrible. Les assiégeants consternés tournèrent le dos, et,
exhalant, dans leur effroi, ce cri : « Dieu vous garde ! » réveillèrent
le poste, qui sortit aussitôt, et n'eut presque rien à faire pour
achever la déroule complète de ces malheureux fuyards.
La ville fut sauvée, et l'on célèbre cette délivrance comme un témoignage éclatant de la protection de Marie.
Ce
récit n'est point recueilli des traditions populaires, qui le racontent
avec quelques nuances ; je l'ai puisé intégralement dans les archives
de la Meuse, où il était mêlé à des documents très-importants de
l'histoire de l'ancien duché de Bar, lesquels ont été providentiellement
sauvés à l'époque de la Révolution.
C'est
à ce religieux dépôt, qui contient les actes et les titres relatifs à
la vie politique des ducs de Bar, que nous avons emprunté le compte
rendu de la délivrance de la ville par l'intervention de Marie.
Toutefois, les traditions populaires racontent cet événement prodigieux avec une légère différence qui n'altèrent aucunement la substance miraculeuse du fait.
Ces traditions se bornent à dire que les ennemis avaient pu discrètement gagner la Porte-au-Bois, et qu'ils étaient sur le point de tenter l'assaut, quand tout à coup une voix, partant de la niche où la Vierge veillait, cria : « Au guet ! la ville est prise ! »
Ce cri sauveur pénétra jusqu'au poste qui faisait le guet, et qui, profitant de cet avertissement surnaturel, fondit avec impétuosité sur les assiégeants et les poursuivit jusque dans la plaine, où ils disparurent.
C'est depuis cette époque que la Vierge de la Porte-au-Bois a été surnommée Notre-Dame du Guet, soit parce qu'elle poussa réellement ce cri libérateur que la tradition lui attribue, soit parce que c'est à sa vigilance que la ville de Bar a dû son salut, soit enfin parce que nos pères se sont plu à l'honorer d'un titre qui caractérise avec une éloquente naïveté la sollicitude intrépide de Marie.
Notre-Dame du Guet continua de demeurer, comme une sentinelle vigilante, sur la Porte-au-Bois, qu'elle avait si bien défendue.
Le peuple y allait prier, et la vénération dont il entourait la statue miraculeuse croissait de jour en jour.
Mais Louis XIV, devenu maître de la Lorraine et du Barrois, ayant ordonné la destruction de toutes les forteresses de ces pays, où vivait un ardent amour de l'indépendance, la Porte-au-Bois fut démolie en 1672, et la statue de la Vierge fut déposée dans un corps de garde, voisin de cette porte.
Là encore, Notre-Dame du Guet, à qui l'on donnait aussi le nom de Notre-Dame de la Paix, signala sa présence par des bienfaits, ainsi que le constate la requête adressée à l'évêque de Toul par le conseil de la ville, à l'effet d'obtenir l'autorisation de bâtir une chapelle, où serait placée cette sainte image.
Toutefois, les traditions populaires racontent cet événement prodigieux avec une légère différence qui n'altèrent aucunement la substance miraculeuse du fait.
Ces traditions se bornent à dire que les ennemis avaient pu discrètement gagner la Porte-au-Bois, et qu'ils étaient sur le point de tenter l'assaut, quand tout à coup une voix, partant de la niche où la Vierge veillait, cria : « Au guet ! la ville est prise ! »
Ce cri sauveur pénétra jusqu'au poste qui faisait le guet, et qui, profitant de cet avertissement surnaturel, fondit avec impétuosité sur les assiégeants et les poursuivit jusque dans la plaine, où ils disparurent.
C'est depuis cette époque que la Vierge de la Porte-au-Bois a été surnommée Notre-Dame du Guet, soit parce qu'elle poussa réellement ce cri libérateur que la tradition lui attribue, soit parce que c'est à sa vigilance que la ville de Bar a dû son salut, soit enfin parce que nos pères se sont plu à l'honorer d'un titre qui caractérise avec une éloquente naïveté la sollicitude intrépide de Marie.
Notre-Dame du Guet continua de demeurer, comme une sentinelle vigilante, sur la Porte-au-Bois, qu'elle avait si bien défendue.
Le peuple y allait prier, et la vénération dont il entourait la statue miraculeuse croissait de jour en jour.
Mais Louis XIV, devenu maître de la Lorraine et du Barrois, ayant ordonné la destruction de toutes les forteresses de ces pays, où vivait un ardent amour de l'indépendance, la Porte-au-Bois fut démolie en 1672, et la statue de la Vierge fut déposée dans un corps de garde, voisin de cette porte.
Là encore, Notre-Dame du Guet, à qui l'on donnait aussi le nom de Notre-Dame de la Paix, signala sa présence par des bienfaits, ainsi que le constate la requête adressée à l'évêque de Toul par le conseil de la ville, à l'effet d'obtenir l'autorisation de bâtir une chapelle, où serait placée cette sainte image.
Plusieurs
personnes, dit cette requête, ayant tait leurs prières devant cette
image, pour obtenir de Dieu, par l'intercession de la très-sainte
Vierge, du soulagement dans leurs infirmités, y auraient ressenti des
effets miraculeux et une prompte guérison de maux incurables, de quoi il
y a information et procès-verbal, dressé par M. l'official de Bar ; ce
qui aurait d'autant plus augmenté la dévotion, non-seulement des
bourgeois de ladite ville, mais encore des peuples voisins, et fait
prendre la résolution aux habitants de ladite ville de construire une
chapelle et y ériger un autel, pour la gloire de Dieu et de la sainte
Vierge, par la permission de Monseigneur.
La permission fut accordée, et le 22 mars 1675 eut lieu la bénédiction de la chapelle de Notre-Dame du Guet.
Quelques vieillards, dont la mort éclaircit chaque jour les rangs, se rappellent encore avoir vu cette chapelle, bâtie sur la ligne des remparts, au-dessus de la Porte-au-Bois, et ce n'est pas sans un profond attendrissement qu'ils nous en ont raconté les splendeurs.
Celui qui écrit ces lignes a souvent entendu son aïeul parler du temps heureux où, bien jeune encore, il admirait la richesse des ornements sacrés et contemplait avec une curiosité étonnée la foule des pèlerins qui se rendaient à cette chapelle vénérée.
Puis, suivant le cours de ses souvenirs, le vieillard sentait son cœur se serrer, et il disait avec quelle consternation toute la ville avait appris que, sur l'ordre des commissaires de la Convention, la chapelle de la Porte-au-Bois allait être détruite.
La permission fut accordée, et le 22 mars 1675 eut lieu la bénédiction de la chapelle de Notre-Dame du Guet.
Quelques vieillards, dont la mort éclaircit chaque jour les rangs, se rappellent encore avoir vu cette chapelle, bâtie sur la ligne des remparts, au-dessus de la Porte-au-Bois, et ce n'est pas sans un profond attendrissement qu'ils nous en ont raconté les splendeurs.
Celui qui écrit ces lignes a souvent entendu son aïeul parler du temps heureux où, bien jeune encore, il admirait la richesse des ornements sacrés et contemplait avec une curiosité étonnée la foule des pèlerins qui se rendaient à cette chapelle vénérée.
Puis, suivant le cours de ses souvenirs, le vieillard sentait son cœur se serrer, et il disait avec quelle consternation toute la ville avait appris que, sur l'ordre des commissaires de la Convention, la chapelle de la Porte-au-Bois allait être détruite.
Les églises étaient depuis longtemps fermées, le culte avait été aboli, et ce pieux sanctuaire avait échappé à la dévastation.
Les habitants s'en réjouissaient, et de temps à autre, à la faveur des ténèbres de la nuit, ceux qui avaient à solliciter du ciel quelque grâce importante, allaient furtivement s'agenouiller sur ce seuil béni.
Mais le 2 thermidor 1794, la gardienne de la ville, la bonne Vierge, ainsi que l'appelaient ceux qu'elle avait si longtemps protégés, fut arrachée de la place qu'elle occupait derrière l'autel de la Porte-au-Bois, précipitée sur le parvis et cruellement mutilée.
Les ornements dont la piété des fidèles avait enrichi ce saint temple furent brisés, profanés, foulés aux pieds, comme emblèmes du fanatisme.
La chapelle, ruinée et désolée, demeura dans cet état jusqu'en 1806, époque à laquelle un vénérable prêtre, qui avait enduré toutes les douleurs de l'exil, entreprit de rendre à la vénération publique la statue de Notre-Dame du Guet.
Ce prêtre si pieux et si charitable, dont la douce et noble image est liée à nos plus chers souvenirs d'enfance, M. Rollet, qui a été jusqu'à l'âge le plus avancé le père, l'ami, le bienfaiteur de la ville de Bar, ouvrit à Notre-Dame du Guet les portes de l'église Saint-Étienne.
Mais la statue miraculeuse n'était pas intacte : la tête, détachée du tronc, avait été dérobée, pendant les mauvais jours de la Terreur, par une famille qui avait entouré secrètement cette précieuse relique d'un culte pieux et constant.
Au premier bruit des projets du digne curé, le chef sacré de la Vierge fut restitué ; mais ce ne fut que bien des années plus tard qu'une autre famille put se décider à rendre le bras de l'enfant Jésus, qu'elle regardait comme un gage de bénédiction.
La chapelle où la bonne Vierge de la Porte-au-Bois avait été placée dans l'église Saint-Étienne n'avait rien de remarquable, et la statue, assez grossièrement restaurée, ne pouvait attirer les regards ; cependant elle était entourée d'une vénération profonde, et les petits enfants savaient tous d'où lui venait ce nom étrange de Notre-Dame du Guet.
Les habitants s'en réjouissaient, et de temps à autre, à la faveur des ténèbres de la nuit, ceux qui avaient à solliciter du ciel quelque grâce importante, allaient furtivement s'agenouiller sur ce seuil béni.
Mais le 2 thermidor 1794, la gardienne de la ville, la bonne Vierge, ainsi que l'appelaient ceux qu'elle avait si longtemps protégés, fut arrachée de la place qu'elle occupait derrière l'autel de la Porte-au-Bois, précipitée sur le parvis et cruellement mutilée.
Les ornements dont la piété des fidèles avait enrichi ce saint temple furent brisés, profanés, foulés aux pieds, comme emblèmes du fanatisme.
La chapelle, ruinée et désolée, demeura dans cet état jusqu'en 1806, époque à laquelle un vénérable prêtre, qui avait enduré toutes les douleurs de l'exil, entreprit de rendre à la vénération publique la statue de Notre-Dame du Guet.
Ce prêtre si pieux et si charitable, dont la douce et noble image est liée à nos plus chers souvenirs d'enfance, M. Rollet, qui a été jusqu'à l'âge le plus avancé le père, l'ami, le bienfaiteur de la ville de Bar, ouvrit à Notre-Dame du Guet les portes de l'église Saint-Étienne.
Mais la statue miraculeuse n'était pas intacte : la tête, détachée du tronc, avait été dérobée, pendant les mauvais jours de la Terreur, par une famille qui avait entouré secrètement cette précieuse relique d'un culte pieux et constant.
Au premier bruit des projets du digne curé, le chef sacré de la Vierge fut restitué ; mais ce ne fut que bien des années plus tard qu'une autre famille put se décider à rendre le bras de l'enfant Jésus, qu'elle regardait comme un gage de bénédiction.
La chapelle où la bonne Vierge de la Porte-au-Bois avait été placée dans l'église Saint-Étienne n'avait rien de remarquable, et la statue, assez grossièrement restaurée, ne pouvait attirer les regards ; cependant elle était entourée d'une vénération profonde, et les petits enfants savaient tous d'où lui venait ce nom étrange de Notre-Dame du Guet.
En
1855, la chapelle, réédifiée, fut solennellement bénite par le premier
pasteur du diocèse, en présence d'une foule émue et recueillie, et
Notre-Dame du Guet voit encore se presser à ses pieds les descendants de
ceux qui ont été les témoins de ses merveilleux bienfaits.
Source : Livre "Les pèlerinages de France" par Eugène Rosary
Notre-Dame
du Guet est une statue en pierre calcaire de la Vierge à l'Enfant
datant du XIVe siècle, conservée dans l'église Saint-Étienne de
Bar-le-Duc.
Une légende du Moyen Âge fait d'elle la protectrice de la cité, ce qui lui donnera son nom.
Plus tard, la ville ayant été épargnée lors de la Première Guerre mondiale, elle est couronnée le 14 juillet 1920.
De
plus, chaque année, elle est célébrée en l'église Saint-Étienne le
dimanche qui suit la Présentation de Marie au Temple (le 21 novembre).
La
statue est classée au titre d'objet aux monuments historiques le 20
avril 1913, et les couronnes sont inscrites à leur tour le 20 novembre
1992.
Notre-Dame du Guet
Du
Moyen Âge à 1670, la statue se trouvait dans une niche surmontant la
Porte-aux-Bois, située dans le rempart sud-ouest de la Ville Haute.
Selon la tradition, cette statue aurait sauvé la cité ducale d'être assaillie par les soldats d'Antoine de Vaudémont en 1440.
Alors
que ces derniers arrivaient silencieusement au niveau de la porte, la
Vierge aurait crié « Au guet ! Au guet ! La ville est prise ! ».
Un soldat furieux lui jeta alors une pierre en disant « Prends garde à toi ! ».
La Vierge rattrapa la pierre, la donna à son enfant, et le soldat tomba raide mort.
Les autres assaillants s'enfuirent en criant « Dieu vous garde... ».
De cet évènement, la statue héritera de son nom.
Après le démantèlement des remparts en 1670, la statue est conservée dans une chapelle et se voit brisée le 20 juillet 1794.
Les morceaux sont recueillies et servent à reconstituer la statue actuelle, transférée dans l'église Saint-Étienne en 1806.
Un vitrail du XIXe siècle la surmontant représente la légende.
Le 20 avril 1913, la statue est classée au titre d'objet aux monuments historiques.
La
fête de Notre-Dame du Guet a lieu chaque année en l'église
Saint-Étienne le dimanche qui suit la Présentation de Marie au Temple
(le 21 novembre).
Le couronnement
Notre-Dame du Guet couronnée
En
septembre 1914, pendant la Première Guerre mondiale, alors que les
allemands se dirigent vers la ville, les habitants prient Notre-Dame du
Guet pour leur salut et l'offensive est stoppée.
En conséquence, le 15 juin 1919, il est décidé du couronnement de la Vierge sous l'impulsion de Mgr Ginisty.
Les
habitants donnent bijoux et pierres précieuses pour la confection de
des couronnes de la Mère et de l'Enfant par le maître-orfèvre Biais, de
Paris.
Les couronnes sont faites d'or et d'argent, ornées de 197 perles,
66 éclats de diamants, 16 brillants, 13 rubis, 27 turquoises,
10 améthystes, des lapis-lazuli et des citrines.
La
cérémonie de couronnement a lieu le 14 juillet 192010, faisant de la
statue l’une des quatre Vierges couronnées du diocèse de Verdun.
Le 20 novembre 1992, les couronnes sont inscrites aux monuments historiques et sont aujourd'hui conservées au Musée Barrois.
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