Il fuit ensuite envoyé pour diriger le prieuré de Levesham en Angleterre, mais faisant partie des possessions de l'abbaye de Saint-Pierre de Gand.
Il retourna ensuite dans sa patrie et se retira en ermite à Petit-Sinay dans le Pays de Waes.
Il s’associa avec d'autres solitaire pour former une petite communauté, qui participèrent au défrichement du Pays de Waes.
Avec l'aide de Baudouin IX, comte de Flandre, la communauté fut transformé en abbaye sur le territoire de Sinay et pris le nom de son fondateur : abbaye de Baudeloo, c'est-à-dire l'abbaye du Bois de Baudouin.
Il
vit le jour non loin de Gand, dans un endroit appelé Boucle (seigneurie
enclavée dans la paroisse d’Everghem), auquel il emprunta son nom, et
mourut en 1200.
Il
entra fort jeune dans l’abbaye de Saint-Pierre à Gand ; il s’y
distingua par sa fervente piété, et vit son mérite si bien apprécié par
l’abbé de ce monastère que ce dernier l’envoya diriger, en Angleterre,
le prieuré de Levesham, non loin de Londres, dans le comté de Kent,
lequel faisait partie alors des riches propriétés accordées aux moines
de Saint-Pierre par le roi Édouard le Confesseur.
Après avoir séjourné, dans ce pays, un espace de temps dont on ne
détermine point la durée, Baudouin rentra dans sa patrie et obtint de
ses chefs la permission d’aller s’établir dans une vaste solitude que
l’auteur de sa vie assure avoir été située entre le pays de Waes et
Ertvelde (c’est aujourd’hui une partie de la paroisse de Petit-Sinay,
arrondissement de Saint-Nicolas).
Il y vécut dans un petit hermitage au milieu des bois et s’y associa à
quelques autres solitaires avec lesquels il fonda une communauté.
Ces
obscurs anachorètes commencèrent alors le défrichement de la contrée
qui les environnait, et préludèrent ainsi à la prospérité agricole de ce
riche pays qu’on a depuis appelé le jardin de l’Europe.
Baudouin IX, comte de Flandre, instruit des utiles labeurs de Baudouin
de Boucle et de ses compagnons pour fertiliser cette terre ingrate,
l’aida, par la concession de vastes terrains et par des sommes d’argent,
à agrandir son exploitation ; celle-ci fut bientôt convertie en abbaye
et soumise à la règle de Cîteaux.
Située sur la territoire de la commune de Sinay, elle prit le nom de son fondateur : Baudeloo ou Bois de Baudouin, et devint une des plus considérables abbayes de nos provinces.
Le comte s’empressa de la prendre sous sa protection, et dès ce moment,
la contrée changea d’aspect : elle devint, en peu de temps, une des
parties les mieux cultivées de la Flandre.
Il n’est pas impossible que le séjour de Baudouin en Angleterre, où
l’agriculture avait déjà réalisé de grands progrès, ait été le mobile de
la résolution qu’il prit de s’occuper du défrichement du pays de Waes
et de s’y établir.
Malheureusement,
l’auteur de sa vie, ne s’occupant que du côté ascétique de ce pieux
personnage, ne donne guère qu’un récit légendaire dépourvu de détails
historiques.
On a attribué la qualification de bienheureux à Baudouin de Boucle, en plaçant sa fête au 16 octobre.
Toutefois, rien ne prouve qu’il ait été honoré d’un culte particulier, si ce n’est à l’abbaye qu’il avait fondée.
Dans le nécrologe de ce couvent, son anniversaire est placé au 22 mars.
Sa vie, écrite par Jean Horenbaut, religieux de ce couvent, a été publiée par Sanderus.
Après les ravages occasionnés au XVIe siècle
par les troubles religieux, le monastère de Baudeloo fut transféré à
Gand où ce vaste édifice existe encore aujourd’hui en entier et sert de
local à l’Athénée royal et à la Bibliothèque de l’Université.
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