Verosvres Château de Corcheval

Verosvres
Château de Corcheval


Verosvres : Château de Corcheval
Carte postale du château de Corcheval

C’est par erreur et pour avoir copié le quasi-philosophe et trop courtisan historien du duché de Bourgogne, que j’ai écrit dans mon Histoire populaire de la Bienheureuse Marguerite-Marie, que Corcheval était depuis le treizième siècle la résidence principale des Fautrières. L’illustre maison de ce nom était très ancienne ; et j’en ai la généalogie manuscrite, remontant à 1430.
Mais le château et la terre de Corcheval, après avoir appartenu aux d’Artus et aux de Laguiche, avaient été acquis par Claude de Fautrières qui virait encore en 1625, et qui fut père d’un autre Claude de Fautrières, lequel eut pour première femme dame Marguerite de Saint-Amour, de laquelle il n’eut point d’enfant.
C‘est cette dame qui fut la marraine de la Bienheureuse Marguerite-Marie. Claude de Fautrières, devenu veuf, épousa en secondes noces Élisabeth Chapon de la Bouthière, de laquelle il eut cinq enfants, entre autres, deux filles bénédictines à Marigny, et un fils, chanoine de Belleville.
 C’est, sans doute, après la mort prématurée de sa marraine que la jeune Marguerite fut rendue à sa mère, auprès de laquelle nous la retrouverons vers Sa huitième année, à peu près à l’époque de la mort de son père. Mais je ne dois pas anticiper.
J’ai déjà dit que la noble marraine de Marguerite-Marie avait voulu l’avoir auprès d’elle, au château de Corcheval. La jeune fille y fut amenée, du Terreau, à quatre ans et demi. Le sentiment dont s’inspirait Mme de Fautrières n’était pas celui d’une vaine curiosité, ou d’une inclination purement humaine vers une enfant déjà si remarquée. C’était plutôt le plaisir d’être utile à sa filleule, et de remplir les devoirs qu’elle avait contractés envers elle sur les fonts baptismaux. Elle voulait diriger elle-même la première éducation de la jeune enfant, et lui faire apprendre, sous ses yeux, à lire, à réciter le catéchisme, et les prières ordinaires du chrétien.
Ce séjour de Marguerite-Marie à Corcheval est attesté par les Contemporaines, et par Languet, à l’endroit que je viens d’indiquer. La Bienheureuse y fait allusion assez directement dans sa vie écrite par elle-même, quand elle dit : Toute mon inclination n’était que me cacher dans quelques bois, et rien ne m’empêchait que la crainte de trouver des hommes. » Faisant allusion à ce passage, Languet dit à son tour que cette enfant n’avait point et d’autres projets que de se retirer dans quelque grotte profonde, ou dans quelque bois écarté, pour y rester dans une entière solitude... et ne vaquer qu'à l’oraison. »
Ces dernières paroles montrent que la jeune enfant avait apporté et continué à Corcheval ses goûts et ses merveilleuses habitudes du Terreau. Mais c’est à Corcheval qu’elle vint puiser l‘idée et l‘amour des grottes et des bois. Levez les yeux et voyez en effet dans quelles splendides forêts s’encadre le vieux château ! et si vous prenez le temps de le visiter, vous serez encore plus frappé de près que de loin, du rapport qu’il y a entre l’aspect des lieux et les singulières impressions de l’enfant.
Du côté du midi, une terrasse bien sablée sépare du château la chapelle encore debout et entièrement isolée. Cette chapelle domine à une assez grande hauteur, les bosquets grandioses du clos, les fraîches eaux et les rochers qui s’y mêlent et vont se confondre avec le vaste étang entouré de verdure au pied de la montagne boisée depuis le pied jusqu’au sommet. çà et là, au flanc des montagnes se détachent des rochers et de petites grottes. Chaque fois, et c’était souvent dans le jour, que l‘enfant prédestinée se dirigeait vers la chapelle, son regard plongeait à travers ces allées couvertes et venait s’y inspirer.
 C’est de cette chapelle, où le pieux pèlerin pourra vénérer aujourd’hui l’image et les reliques de Marguerite-Marie, que parlent les Contemporaines en ces termes : « Comme par bonheur pour elle, la maison où elle était se trouvait fort près de l’église ; elle sortait souvent du logis pour s’y aller rendre, s’y tenant toujours à genoux, les mains jointes, sans avoir autre chose dans l’esprit que les premiers principes de la Doctrine chrétienne qu’on enseigne aux enfants dès qu’ils commencent à parler ». La chapelle du château de Corcheval devint le pivot, si j’ose ainsi parler, de sa vie naissante et déjà parfaite comme l’avait été celle du Terreau. Dans les deux endroits elle avait exercé son attrait pour l’oraison, pour la Sainte Eucharistie, pour la pureté, pour la Vierge immaculée. Mais c’est dans la chapelle de Corcheval, je n‘en doute pas, qu’elle fit plus expressèment un jour qu’elle s’y sentit plus fortement attirée, le vœu de chasteté perpétuelle ; et elle choisit pour cela le temps de la sainte messe, et le moment de la consécration »

Il faut lire dans les Contemporaines et dans Languet, les belles pages écrites sur les progrès de Marguerite-Marie en l’oraison, et en la dévotion envers la Très-Sainte Eucharistie et la Sainte Vierge. Mais je ne puis passer sous silence un fait caractéristique, qui fait très bien ressortir son discernement et la solidité de sa vertu dès le plus bas âge. Après avoir déterminé l’époque et le lieu par ces mots : Étant à la campagne, auprès d’une dame, sa marraine, et n’étant pour lors âgée que de quatre ans ; les Contemporaines la mettent en scène : Elle disait que dès ce temps-là, deux personnes du logis prenaient soin, à défaut l’une de l’autre, de lui enseigner à prier Dieu, lire et dire son catéchisme ; que par un instinct secret, elle fuyait autant qu’il lui était possible l’une de ces deux personnes, et s’allait rendre aux soins de l’autre, dont elle aimait mieux souffrir les rebuts, que recevoir les caresses de la première. Elle sut, étant plus avancée en âge, que son instinct l’éloignait d’une personne qui ne vivait pas bien selon Dieu, et lui faisait rechercher celle de qui il était servi chrétiennement.
Le bonheur d’avoir échappé, si jeune enfant, à la funeste tendance de rechercher toujours de préférence ce qui nous flatte, choses et personnes, est incontestablement une de ces trois grandes grâces particulières dont elle se disait dès lors redevable envers la Sainte Vierge.
La Sainte Vierge ! Mais la chapelle de Corcheval me semble encore toute fraîche imprégnée des baisers de la Bienheureuse, toute parfumée de l’encens de sa dévotion envers notre divine Mère ! C’est là que la sainte enfant méditait les mystères de la Reine des cieux ; là qu’elle fit vœu de jeûner tous les samedis à son honneur et de réciter tous les jours, quand, elle saurait lire, son petit office de l’Immaculée Conception. Écoutons Marguerite-Marie parler elle-même :
« La Très Sainte Vierge a toujours pris un très grand soin de moi, qui avais en elle mon recours en en tous mes besoins ; et elle m‘a retirée de très grands périls. Je n’osais point du tout m’adresser à son divin Fils ; mais toujours à elle, à laquelle je présentais la petite couronne du Rosaire, les genoux nus à terre, ou en faisant autant de génuflexions, en baisant la terre, que d’Ave Maria .
Le château et la terre de Corcheval appartiennent aujourd’hui à M. le comte de Sommièvre, neveu et héritier, depuis quelques années, de M. le marquis de Sommièvre, qui a fait revivre en ces lieux les vertus de Marguerite-Marie. Gloire et modèle du riche célibataire, il abritait sa vertu dans les profondeurs de la solitude la plus absolue, ne recevait que son curé, lequel avait bien soin de ne pas abuser de l’exception. Mais cette solitude n’était ni égoïste ni oisive. Le temps du noble châtelain était partagé entre les exercices Spirituels de la prière et de l’étude et l'exercice corporel de la chasse qui était la récréation solitaire.

Tous les jours de sa vie, il ajoutait à l’exercice ordinaire du chrétien, la récitation fervente du bréviaire romain. Chaque dimanche, il se rendait à pied à la messe de Baubery, par un sentier étroit ouvert à son usage dans la forêt. En sortant de l’office, il saluait tout le monde avec affabilité, distribuait de l’argent à tous les pauvres qui se présentaient, sans compter les aumônes données à sa porte. Il était au courant des événements et des sciences, recevait de bons journaux et diverses publications périodiques. Surtout, il prenait part, par ses prières et son or, à toutes les œuvres catholiques.
Les habitants si chrétiens de ces montagnes béniront longtemps sa mémoire. Et quand la mémoire du cœur pourrait être infidèle, les pierres parleraient encore de M. le marquis de Sommièvre ; et le pauvre malade, sur son lit de douleur, en redirait les vertus et les bienfaits. Il a doté la paroisse d’une grande et magnifique église ogivale, qu’il a enrichie de tous les ornements et vases désirables. Il a construit et richement doté à perpétuité deux écoles gratuites, l’une pour les filles, confiée aux sœurs du Tiers-ordre de saint François d’Assises, de la maison de Lyon ; l’autre, pour les garçons, donnée aux petits Frères de Marie. Il a légué à la commune 30000 francs pour payer les journées des malades à l’hôpital de Charolles, et avec le surplus, assister les indigents de Baubery.
Les vertus et les bienfaits du dernier seigneur de Corcheval méritaient ce souvenir ; et la place de cette gloire nouvelle de Corcheval était marquée à côté de l’ancienne, due à la grâce et aux perfections chrétiennes de la petite Marguerite-Marie.
Source : Livre "Album-guide des saints pèlerinages de Paray-le-Monial et de Verosvres" par François Cucherat




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Bienheureuse Maria Droste ou Marie du Divin Cœur de Jésus, sœur de la Charité du Bon Pasteur à Porto au Portugal († 1899)


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