Saint André Avellin
André Avellin (en italien Andrea Avellino), né en 1521 à Castronuovo di Sant'Andrea dans la région italienne de la Basilicate et décédé le 10 novembre 1608 à Naples, est un prêtre catholique de l'ordre des Théatins.
Reconnu saint par l'Église catholique, il est liturgiquement commémoré le 10 novembre.
Sa vie
S. André, par Pedro Alonso de los Ríos
Par Luis García, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7320351
Ses parents, Giovanni Avellino et Marguerite Appella lui donnèrent le prénom de Lancelot.
Son premier enseignant fut son oncle, Cesare Appella, archiprêtre.
En 1532, il partit pour Senise pour étudier les lettres classiques, les mathématiques et la musique pendant quatre ans.
Il aida aussi son oncle en faisant le catéchisme dans la paroisse.
Il fut ordonné prêtre en 1545 et l'année suivante, il s'inscrivit à l'université de Naples pour préparer une licence afin de devenir avocat ecclésiastique.
En 1548, il fait la connaissance du jésuite espagnol, Jacques Lainez, qui l'influence profondément.
À partir de ce moment, André songea à renoncer aux diplômes qu'il voulait obtenir, et à se mettre totalement à la disposition de Dieu.
C'est alors qu'il souhaita rejoindre la famille des Théatins, que saint Gaétan de Thiene venait de fonder (en 1533) à Naples.
En attendant, il se met à travailler comme avocat auprès de l'archevêché de Naples.
Il défend un prêtre et gagne son procès, mais pour y parvenir, il doit mentir, et ce péché marque profondément André.
Il décide immédiatement de tout abandonner pour se consacrer cette fois entièrement à Dieu.
Il retourne chez lui, se fait remettre sa part d'héritage et revient vers Mgr Scipione Rebiba, à Naples.
Le 14 août 1556, il entre comme postulant chez les Théatins de la maison Saint-Paul de Naples.
Le 30 novembre de la même année, il revêt l'habit de novice, en prenant le nom de religion d'André et, le 25 janvier 1558, il prononce ses vœux. Il fait deux vœux particuliers, celui de toujours combattre sa volonté personnelle et le second de tendre toujours à la perfection, autant qu'il le pourrait.
L'année suivante, il est reçu à Rome avec saint Gaétan de Thiene par le pape Paul IV (cofondateur de l'ordre avec saint Gaétan) et en 1560 il devient maître des novices où il est particulièrement apprécié comme confesseur.
En 1567, le père Don André Avellin est nommé supérieur de la maison Saint-Paul de Naples, succédant au bienheureux Paolo Burali d'Arezzo. Il est visiteur de la province de Lombardie entre 1573 et 1577 et de la province de Campanie en 1590 et 1591.
La « légende dorée » hagiographique
rapporte à son sujet quelques prodiges : par exemple, « Une nuit que,
par une grande tempête, il revenait de confesser un malade, la violence
de la pluie et du vent éteignit le flambeau qui servait à l'éclairer.
Non seulement ni lui, ni ses compagnons, ne reçurent aucune goutte
d'eau, au milieu des torrents de pluie qui tombaient, mais André, grâce à
une vive splendeur qui jaillissait miraculeusement de son corps, servit
de guide, au sein des plus profondes ténèbres, à ceux qui étaient avec
lui. »
Ses neveux furent assassinés : il sollicite la grâce de leur assassin.
Il forma un célèbre disciple, Laurent Scupoli, l'auteur du Combat spirituel.
Épuisé par ses labeurs, il meurt subitement, le 10 novembre 1608, debout, au-devant de l'autel où il venait célébrer la messe. Il s'effondre, soutenu par l'assistant, alors qu'il récitait pour la troisième fois la prière Introibo ad altare Dei.
Béatification - Canonisation - Célébration
Son procès en béatification est lancé en décembre 1614.
Il est béatifié par le pape Urbain VIII le 14 octobre 1624 puis canonisé par le pape Clément XI le 22 mars 1712 et sa fête fixée le 10 novembre.
Châsse d'André Avellin
Par © José Luiz Bernardes Ribeiro, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39155211
Son corps repose à Naples dans la basilique San Paolo Maggiore où se trouve également le corps de Gaétan de Thiene, de Paolo Burali d'Arezzo et de Jean Marinoni.
Son intercession est invoquée par les mourants pour obtenir une paisible et sainte agonie comme la sienne.
Son œuvre
André Avellin en extase, par Francesco Cairo (Milan)
Par G.dallorto — Travail personnel, Attribution, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2741925
Son activité pastorale fut intense dans la période troublée qui était celle de la Contre-Réforme.
C'est ainsi qu'il travailla avec saint Charles Borromée à Milan et dans les environs.
Il œuvra aussi énormément pour les pauvres, les laborieux, pendant les révoltes populaires à Naples.
Il fut un immense écrivain, laissant plus de mille lettres et de nombreux traités d'Exégèse biblique.
Il était particulièrement inspiré par saint Augustin, saint Jean Chrysostome, saint Bernard et saint Thomas.
André Avellin était très apprécié comme directeur spirituel et comme prédicateur. Il fut aussi un grand réformateur.
Ses principes en tant que supérieur étaient :
- Agir selon les voies de la sagesse, avec douceur et fermeté ;
- Imiter en toutes choses le Seigneur, en prenant exemple sur son enseignement et sur sa Parole ;
- Tout voir, dissimuler beaucoup, corriger peu ;
- Valoriser la bonne volonté des frères, apprécier leur travail, et le leur dire, parce qu'ils sont des exemples pour les autres.
Ses livres
Il composa plusieurs œuvres de piété, imprimées à Naples en cinq volumes :
- Le premier volume contient :
- Un traité de la prière
- Une expression de l'oraison dominicale
- L'expression des prières les plus usitées en l'honneur de la Sainte Vierge
- Un commentaire de l'épître de saint Jacques :
- Le second volume contient :
- Un traité du renoncement au monde
- Des commentaires sur le psaume CXVIII et XLV
- Un traité sur les huit Béatitudes
- Le troisième volume contient des homélies pour les Évangiles de tous les dimanches de l'année et tous les jours de Carême
- Le quatrième volume contient :
- Les exercices de l'esprit
- Des méditations
- Des avis à une religieuse
- Une explication des Dons du Saint Esprit
- Un traité sur le Péché Originel
- Le cinquième volume comprend différents traités sur l'amour de Dieu et du prochain, la miséricorde, l'humilité et les vertus chrétiennes.
Il reste aussi un recueil de lettres éditées en 1732 à Naples en deux volumes et rééditées en 2007 (Édition D'AURIA M.).
Iconographie
La première gravure sur cuivre qui est apprarue dans un récit hagiographique à Naples était celle d'André Avellin.
Une gravure signée en 1614 de Felice Padovano, un grand graveur napolitain, fut réemployée en 1627 dans les Successi maravigliosi della veneratione del. B. Andrea Avellino du théatin Antonio Giovanni Cagiano et fait sans doute aprtie des gravures tirée au moment de sa béatification.
Postérité
Milan, Sant'Antonio Abate
Par G.dallorto — Self-published work by G.dallorto, Attribution, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2741965
- Une municipalité canadienne porte le nom de Saint-André-Avellin.
- À Castronuovo di Sant'Andrea se trouve encore sa maison natale, et un olivier porte son nom.
- Il est vénéré aussi à Pezzaze.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Avellin
En savoir plus :
http://magnificat.ca/cal/fran/11-10.htm
http://www.introibo.fr/10-11-St-Andre-Avellin-confesseur
Apparition de la Vierge
Il fut gravement tenté sur son lit de mort jusqu'au moment où il tourna son regard vers une image de la Vierge.
Convulsions et tremblements cessèrent.
On croit que la divine Mère lui apparut alors.
Source : Dictionnaire des apparitions de la Vierge de l'Abbé Laurentin
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