Saint Dunstan
archevêque de Cantorbery († 988)
Saint Dunstan de Cantorbéry (v. 909-988), archevêque de Cantorbéry et conseiller royal, fut un des principaux réformateurs d'Angleterre.
Il est fêté le 19 mai.
Vie
Jeunesse
Il
est né à Baltonsborough, près de Glastonbury (Somerset), dans une
famille aristocratique anglo-saxonne assez proche de la famille régnante
(son oncle était saint Alphège).
Il
est d'ailleurs envoyé comme page à la cour d'Athelstan sitôt terminées
ses premières années d'éducation auprès de moines irlandais et fut vite
apprécié du roi, ce qui lui provoqua des jalousies.
Malgré sa foi, son goût pour l'austérité et la pression de son entourage, il hésita à décider de son avenir.
Il songeait même à se marier quand il fut atteint par ce qu'il crut être la lèpre.
Il interprêta sa guérison comme un signe et s'engagea définitivement dans la voie religieuse.
Carrière ecclésiastique
Ordonné
vers 939, il retourna d'abord exercer son sacerdoce à Glastonbury,
vivant humblement dans une petite cellule à côté de l'église.
Prières, études, artisanat, peinture et musique remplissaient ses journées.
L'éloge de ses vertus parvint bientôt à l'oreille du roi Edmond qui en fit son trésorier.
En 943,
Edmond le nomma abbé à Glastonbury et lui donna les moyens d'y
restaurer les bâtiments religieux de la ville mais surtout la vie
monastique.
Il
fit rapidement de son abbaye un centre de rayonnement intellectuel.
Également conseiller du roi Edred, il n'hésita pas à dénoncer la vie
dissolue de l'aristocratie du Wessex.
En 955, il voulut agir de même avec le nouveau roi Edwy le jour même de son couronnement.
Disgrâcié, ruiné et banni, il se réfugia à Gand.
C'est
là, avec Gérard de Brogne, qu'il prit connaissance de la vision
continentale du mouvement réformateur, une vision assez différente de
celle des moines irlandais qui avaient fait sa première éducation.
Bientôt,
il était rappelé par Edgar le Pacifique qui le nomma d'abord évêque
de Worcester en 957 puis de Londres l'année suivante.
En 961, devenu seul roi d'Angleterre, Edgar nomme Dunstan archevêque de Cantorbéry et le pape en fait son légat.
Dès lors, il va pouvoir donner toute sa mesure dans la réforme
ecclésiastique : restauration et création de monastères, rédaction de
nouvelles règles, diffusion de l'enseignement et remplacement des
prêtres séculiers immoraux.
Il fit payer au roi Edgar lui-même ses débauches en lui infligeant une longue pénitence.
Celle-ci prit fin en mai 973 lorsque Dunstan lui rendit sa couronne.
Il trouva ensuite un allié en la personne d'Edouard, fils aîné d'Edgar.
Mort
L'assassinat d'Edouard en 978 affligea terriblement l'archevêque et mit fin à son influence politique.
Retiré à Cantorbéry, il passa les dix dernières années de sa vie à enseigner et à prier.
Le pape Jean XII le nomma son légat en Angleterre pour y opérer la réforme des moines.
Il publia à ce sujet la Concorde des règles, recueil d'anciennes constitutions monastiques.
Il mourut juste après la fête de l'Ascension, le 19 mai 988, jour auquel l'on célèbre sa fête.
Légende
Dunstan de Cantorbéry, qui était maréchal-ferrant, était sur le point de devenir archevêque de Cantorbéry en 959.
Il reçut un jour la visite d'un homme voulant se faire fixer des fers à cheval sous les pieds étrangement fourchus.
Dunstan
comprit alors que son client n'était autre que Satan en personne et,
très calmement, il lui expliqua qu'il était obligé de l'enchaîner au mur
afin de lui mettre les fers à cheval.
Dunstan de Cantorbéry rendit l'opération si douloureuse que le diable cria grâce.
Dunstan
ne lui rendit sa liberté qu'après lui avoir fait faire le serment
solennel de ne jamais pénétrer dans les maisons dont la porte d'entrée
est surmontée d'un fer à cheval.
Depuis
cette date, les chrétiens ont placé au-dessus de leurs portes un fer à
cheval, puis au milieu de celle-ci où il opérait ainsi la double
fonction de talisman et de heurtoir (plus tard ce heurtoir changea de
forme).
Apparition de la Vierge
La Vierge se présente à lui et l'accompagne jusqu'à l'église.
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