Sainte Catherine de Cardone († 1577)
Elle étonna tout le monde par sa vie de pénitence.
Originaire
de Naples, elle vécut à la cour de Philippe II d'Espagne où elle était
la gouvernante de l'infant, mais, sur les conseils de saint Pierre
d'Alcantara, elle entra chez les Ermites de Saint Augustin.
Sainte Thérèse d'Avila disait d'elle "C'est une grande sainte."
Fête locale le 12 mai.
Cette fille,
dont sainte Thérèse parle dans ses ouvrages, a étonné le monde par sa
vie pénitente et les grandes austérités qu'elle a pratiquées.
Née
à Naples, en 1519, d'une famille très distinguée, elle commença à l'âge
de huit ans sa pénitence, qu'elle augmenta par la suite.
Après avoir fait sa première communion, elle voua sa virginité à Dieu.
Elle
passa près de quarante ans en Italie, et fut obligée, en 1550, d'aller
en Espagne, où elle se chargea de l'éducation de Charles, infant
d'Espagne.
Elle
montra une grande sagesse dans un emploi si important ; mais
quoiqu'elle vécût au sein de la mollesse de la cour, elle n'en continua
pas moins ses austérités, ne mangeant jamais de viande, ne buvant point
de vin, et se contentant de légumes et d'eau ; il y avait même des jours
où elle ne prenait point de nourriture.
Son corps était couvert d'un rigide cilice et chargé de chaînes.
Malgré
ses austérités, elle remplissait avec beaucoup de sagacité tous les
devoirs de sa charge, ménageant avec prudence toutes les occasions où
elle pouvait dire à son élève quelque parole de piété.
Mais
les mauvaises inclinations de Charles commencèrent à la dégoûter, la
corruption qu'elle voyait de tous côtés lui inspira l'idée de quitter
des fonctions si ingrates ; elle songea à se retirer dans une solitude
pour se consacrer entièrement à Dieu.
Elle prévit bien des obstacles, et fut même détournée de son projet par ses confesseurs.
Cependant
Dieu n'abandonna point sa servante, et permit qu'elle communiquât son
dessein à deux religieux de l'ordre de Saint-François, dont l'un était
S. Pierre d'Alcantara, qui lui enseignèrent un lieu solitaire, où
Catherine prit un habit d'ermite.
C'était
un affreux désert, plus propre à servir de tanière aux bêtes féroces
que de demeure à une personne qui venait de quitter la cour.
Là
elle n'avait d'autre lit que la terre, d'autre nourriture que l’herbe
des champs, portant sous son habit une tunique de crin sur laquelle elle
avait cousu plusieurs morceaux de fer qui entrèrent bien avant dans la
chair.
Elle avait quarante-cinq ans quand elle commença ce genre de vie.
Les
jours de dimanches et de fêtes elle allait à la messe a une lieue de
là, mais elle eut soin de prendre des détours pour qu'on ne la
rencontrât pas.
Elle resta ainsi cachée pendant près de trois ans, lorsqu'un berger la découvrit.
Aussitôt les fidèles se portèrent en foule à sa caverne.
Voulant
accorder quelque chose aux instances de ceux qui la pressaient de
prendre un peu de nourriture, elle consentit à recevoir tous les huit
jours quatre onces de pain grossier à l'usage des gens qui le lui
offraient.
Cependant
elle fut affligée de diverses maladies : alors les Carmes déchaussés
lui creusèrent une grotte hors de l'enceinte de leur monastère :
Catherine y passa sept ans, et mourut dans les plus grands sentiments de
piété, au milieu des mortifications, le 12 mai 1577, à l'âge de
cinquante-huit ans.
Les fidèles l'invoquent dans différentes maladies. Ste Thérèse l'a proclamée une grande sainte.
SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… Tome III. – Traduction : Jean François Godescard.
On lui attribue des extases, visions de la Vierge et révélations privées.
Source : Dictionnaire des apparitions de l'Abbé Laurentin
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