Bruges, l'abbaye Saint André

Bruges
L'abbaye Saint André

Image illustrative de l'article Abbaye Saint-André de Bruges
Vue de l'abbaye Saint-André de Zevenkerken



L'abbaye Saint-André de Bruges est un monastère de moines bénédictins fondé à Bruges (quartier 'Sint-Andries') au début du XIIe siècle par Robert II de Flandre.

Supprimé lors de la Révolution française, elle fut reconstruit à peu de distance du site du monastère médiéval à la fin du XIXe siècle, et la vie monastique fut relevée par des moines venus de Maredsous.

La communauté monastique qui compte aujourd'hui une vingtaine de moines dirige un collège secondaire renommé.

L'abbaye est connue sous le nom de Saint-André de Zevenkerken et fait partie de la congrégation de l'Annonciation.

 

Histoire

Ancienne abbaye

Bestand:Sint-Andriesabdij Zevenkerken 2.jpg
L'abbaye Saint-André Sept Églises


La charte de fondation du prieuré est signée le 22 février 1100 et le comte Robert II de Flandre la ratifie en juin de la même année.

Il est décidé de le construire sur le site de l'actuelle église Saint-André-et-Sainte-Anne.

Les premiers moines arrivent le 17 août 1117.

En 1185, le prieuré est élevé au rang d'abbaye, et en 1188, l'abbaye devient indépendante de son abbaye-mère d'Affligem.

Une période de prospérité commence.

Elle dure jusqu'au XIVe siècle et voit l'acquisition de nombreuses terres.

En 1240, après une longue querelle entre l'abbé et le curé de la paroisse locale, un mur est édifié dans l'église pour la diviser en deux.

L'abbaye fut sévèrement endommagée durant la seconde moitié du XVe siècle pendant l'occupation allemande.

En 1521, l'Empereur Charles Quint et son frère Ferdinand vinrent dans cette abbaye et assistèrent à l'office de vêpres.

Au XVIe siècle encore, l'abbaye fut grandement endommagée par les Gueux et les moines durent fuir. 


L'abbaye Saint-André dans la première moitié du XVIIe siècle - Image de Flandria Illustrata (1641)


Elle fut reconstruite au XVIIe siècle, mais les guerres constantes et sa situation en dehors des murs d'enceinte de la ville de Bruges l'exposèrent à de nouveaux dommages.

Supprimée lors de l'occupation française qui suivit la Révolution, elle fut bientôt démantelée, ses biens vendus et les bâtiments démolis.

 

Restauration au XIXe siècle

Pour relever la vie monastique à Bruges une nouvelle abbaye est construite en 1899-1900 à Loppem, au sud de la ville de Bruges, et un groupe de moines bénédictins, venus de l'abbaye de Maredsous, y restaure la vie monastique selon la Règle de Saint-Benoît.

Dom Gérard van Caloen est le fondateur de cette nouvelle abbaye, le prieur de ses moines.

Inaugurée en 1902, l'abbaye connait une remarquable expansion entre 1912 et 1963, particulièrement sous l'abbatiat de Théodore Nève.

Elle accueillera entre autres Lou Tseng-Tsiang, en religion Dom Pierre-Célestin Lou, ancien Premier ministre de Chine converti au catholicisme. Un collège-internat est ouvert en 1910.

La communauté monastique est missionnaire.

Au début du XXe siècle elle accepte la responsabilité du travail d'évangélisation dans la région du Katanga, au Congo belge.

Les premiers vicaire apostolique et évêque d'Élisabethville (plus tard 'Lubumbashi') viennent de Saint-André.

Des fondations sont faites également au Brésil, en Chine, en Inde (le monastère d'Asirvanam, à Bangalore) et ailleurs. Plusieurs revues spécialisées y sont publiées dont une qui fit autorité dans le domaine des arts et et de l'architecture d'Église.

Le 27 mai 1940, 37 étendards et divers emblèmes de l'armée belge sont cachés dans l'abbaye pour toute la durée de la guerre.

En 1967, un groupe de moines de Saint-André fonde le monastère de Clerlande, près de Louvain-la-Neuve, dans le Brabant wallon.

 

Aujourd'hui

De l'abbaye primitive, il subsiste, à Saint-André, aux portes de Bruges, une tour et quelques vestiges incorporés dans l'église paroissiale actuelle, réédifiée en 1869.

L'abbaye de Saint-André (ou de Zevenkerken) est un centre important de vie liturgique et missionnaire. Elle possède une riche bibliothèque, une hôtellerie, un collège et une église.

 

Internat

L'école abbatiale de Zevenkerken, fondée en 1910, fait partie de l'abbaye Saint-André.

L'internat a notamment accueilli le prince Philippe pendant ses trois dernières années de scolarité secondaire.

 

Église

Bruges, l'abbaye Saint André


Érigée en 1935, promue au rang de basilique mineure en 1954, cette église combine différents styles parmi les principaux ayant été honorés, au cours des siècles, par les architectes de la chrétienté.

Par ses références à Rome, à Byzance, au Poitou et à d'autres "écoles" dont la Moscovite, elle symbolise concrètement la continuité et l'universalité du Catholicisme.

 

Les environs

L'abbaye Saint-André de Bruges est un ensemble de bâtiments mis en valeur par un cadre verdoyant.

Non loin de là se dresse d'une part le monastère, ayant rang de prieuré, de Notre-Dame de Béthanie, occupé par des Bénédictines missionnaires, d'autre part l'ancienne demeure de la famille van Caloen.

 

Personnalités

  • Gérard van Caloen (1853-1932), moine de Maredsous, missionnaire au Brésil, premier prieur de saint-André.
  • Lou Tseng-Tsiang (1871-1949), ancien premier ministre de Chine, est moine à Saint-André.
  • Jean-Félix de Hemptinne (1876-1958), vicaire apostolique puis évêque d'Elisabethville (Lubumbashi).
  • Joseph-Floribert Cornelis (1910-2001), archevêque de Lubumbashi.

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