La confrérie du très saint Rosaire

La confrérie du très saint Rosaire

La confrérie du très saint Rosaire




Une Confrérie du Rosaire est une association chrétienne apostolique visant à diffuser largement la pratique du rosaire en vue d'indulgences, d'une protection spéciale de Notre-Dame du Rosaire et de contribuer à l'épanouissement spirituel général à travers la communion des saints. 
C'est Dominique de Guzman qui donna l'impulsion de l'utilisation du rosaire.
En tant que prédicateur du Psautier de Marie, il désirait affirmer le culte de la reine du ciel et d’inciter le plus possible à la récitation de l’Ave Maria.
Sa dévotion fut remerciée et encouragée par la Vierge Marie elle-même qui lui confia le chapelet lors d’une vision.
Jourdain de Saxe, son successeur, prolongea la ferveur que suscita l'Ordre au XIIIe siècle. 
Depuis, les Dominicains ont toujours eu en charge les Confréries du Rosaire. 
Ils furent soutenu par les papes de l’époque et par d’autres depuis, dont Léon XIII, et aussi par les témoignages de grâces que la pratique du rosaire à permis et permet toujours. 
Quant à la première Confrérie, elle fut créer par le dominicain Alain de la Roche à Douai en 1470. 

XIIIe siècle

 
Alain de la Roche, Le Psautier et le Rosaire de Notre-Dame, 1492


Une lettre de Frère Humbert de Romans, quatrième successeur de saint Dominique à la tête de l'Ordre des Prêcheurs (communément appelé Ordre dominicain), prouverait l'existence d'une confrérie du Rosaire à la suite du Saint.
Les appellations utilisées à l'époque étaient : Confrérie de la Sainte Vierge ou Confrérie de la Vierge et de Saint Dominique, et pour le Rosaire Psautier de Notre-Dame alias Psautier de la Vierge ou de Marie :
« … Le bienheureux Humbert dit simplement « votre dévote Congrégation », comme parlant d'une association généralement répandue. Cette confrérie est instituée tant pour les hommes que pour les femmes, tam virisquam mulieribus, tandis que les autres congrégations de la Sainte Vierge sont ordinairement réservées aux femmes. Elle a été créée à la gloire de Dieu, ad Dei gloriam, à la louange de sa sainte Mère et pour la dévotion des fidèles, et ipsius Dei Genitricis laudem, et devotionem fidelium : caractères qui conviennent particulièrement au Rosaire, dont le but était de relever l'honneur de Dieu, le culte de Marie et l'esprit de dévotion parmi les fidèles. Cette confrérie est désignée ainsi : laudabilis societas in honorem Regina e caeli Matris Dei B. Virginia Mariae, votre louable société en l'honneur de la Reine du Ciel, la Mère de Dieu, la bienheureuse Vierge Marie : expressions qui rappellent les mystères joyeux, douloureux et glorieux. Cette participation aux biens spirituels de l'Ordre est une nouvelle preuve qu'il s'agit de la Confrérie du Rosaire : car, bien que plusieurs confréries aient été fondées sous divers noms, en l'honneur de la sainte Vierge, dans les couvents des Frères Prêcheurs, les généraux ont réservé à la Confrérie du Rosaire la communication aux suffrages et bonnes œuvres de l'Ordre de Saint-Dominique. »

  

Du XVe siècle au XVIe siècle

 
Alain de la Roche, Le Psautier et le Rosaire de Notre-Dame, 1492


À la fin du XVe siècle, apparaissent les confréries du Saint Rosaire grâce au dominicain Alain de la Roche. Celles-ci vont être pour les dominicains et les chartreux le moyen d'étendre la pratique du rosaire à toute la chrétienté. Les papes enrichiront les confréries de nombreuses indulgences.
Les écrits d'Alain de la Roche n'ont pas tous été conservés. Il reste comme ouvrage sur les confréries, le Quod libet de veritate fraternitis Rosarii seu psalterii beate Marie Virginis de Michel François, (Cologne 1476 - conservé à la BNF) et un opuscule, Le Livre et ordonnance de la dévote confrérie du psaultier de la glorieuse Vierge Marie , souvent réimprimé, et destiné aux confréries bretonnes (conservé au British Museum).

 

La confrérie de Cologne

La première confrérie du Rosaire (Rozenkranzbruderschaft) fut établie au couvent de Cologne, où Henri de Kalkar avait été supérieur de la Chartreuse, avec grand succès, le 8 septembre 1475 (jour de fête mariale célébrant la naissance de la Vierge et aussi le jour même de la mort d'Alain de la Roche) par frère Jacques Sprenger, dominicain et inquisiteur, prieur du monastère Sainte-Crroix de Cologne, en action de grâces pour la paix revenue et la libération de la place de Neuss (Rhénanie) ainsi que la retraite des armées de Charles le Téméraire duc de Bourgogne, et celle d'Augsbourg qui en dépendait fondée en 1476 avec des statuts déposés à Bâle et à Augsbourg. 
Elle était destinée aux laïcs comme aux religieux. 
Les statuts et les indulgences de la confrérie de Cologne datent de 1476. 
La confrérie était ouverte à tous aussi bien aux riches qu'aux pauvres et aux indigents. 
Sprenger en 1477 parle des roses, rouges pour les paters symbolisant le sang du Christ ou blanches pour les aves. Les membres de cette confrérie étaient tenus de dire un rosaire durant la semaine. 
Des messes de requiem étaient offertes pour les membres défunts de la confrérie et des prières du rosaire étaient offertes pour les âmes du purgatoire et les confrères trépassés. 
Le légat du pape, Alexandre de Forli accorda des indulgences à ceux qui s'y inscriraient et obtint de l'empereur Frédéric III du Saint-Empire une reconnaissance officielle de la confrérie, approuvée par une Bulle Ea quae de Sixte IV du 30 mai 1478 accordant sept ans d'indulgence et sept quarantaines de jours. 
C'est à Cologne que le Psautier hebdomadaire de la Vierge prend le nom de Rosaire, nom qu’Alain de la Roche ne lui donnait pas encore. 
C'est pour cette confrérie que fut peint un grand triptyque de Vierge de Miséricorde ou Vierge au manteau peint par le maître de Saint-Séverin entre 1510 - 1515, pour l'église Saint-André de Cologne, réalisé également pour commémorer la libération de la Rhénanie du joug de Charles le Téméraire en 1474 grâce à la prière du rosaire. 
La vierge Marie y reçoit une triple couronne de roses en mémoire de la Triple Couronne de ses vertus (puissance, bonté, excellence) selon une ancienne tradition mariale.


 
Triptyque de Saint-André de Cologne, Vierge de Miséricorde, autel de la confrérie du Rosaire, 1515

 ; Un ensemble d'histoires pieuses entourent la propagation du Rosaire : Louis-Marie Grignion de Montfort rapporte une histoire édifiante au sujet de la lutte de Sprenger pour instituer le Rosaire : 
« Le docte Cartagène, de l'ordre de Saint-François, avec plusieurs auteurs, rapporte que l'an 1482, lorsque le vénérable père Jacques Sprenger et ses religieux travaillaient avec grand zèle à rétablir la dévotion et la confrérie du saint Rosaire dans la ville de Cologne, deux fameux prédicateurs, jaloux des grands fruits qu'ils faisaient par cette pratique, tâchaient de la décrier par leurs sermons, et comme ils avaient du talent, et un grand crédit, ils dissuadaient beaucoup de personnes de s'y enrôler ; l'un de ces prédicateurs, pour mieux venir à bout de son pernicieux dessein, prépara un sermon exprès et l'assigna à un jour de dimanche. L'heure du sermon étant venue le prédicateur ne paraissait point; on l'attendit, on le chercha, et enfin on le trouva mort sans avoir été secouru de personne. L'autre prédicateur, se persuadant que cet accident était naturel, résolut de suppléer à son défaut pour abolir la confrérie du Rosaire. Le jour et l'heure du sermon étant arrivés, Dieu châtia ce prédicateur d'une paralysie qui lui ôta le mouvement et la parole. Il reconnut sa faute et celle de son compagnon, il eut recours à la sainte Vierge dans son cœur, lui promettant de prêcher partout le Rosaire avec autant de force qu'il l'avait combattu. Il la pria de lui rendre pour cela la santé et la parole, ce que la sainte Vierge lui accorda, et se trouvant subitement guéri il se leva comme un autre Saul, de persécuteur devenu défenseur du saint Rosaire. Il fit réparation publique de sa faute, et prêcha avec beaucoup de zèle et d'éloquence l'excellence du saint Rosaire ». 
En fait on sait que Michel François disciple d'Alain de la Roche dut défendre le Rosaire contre ses détracteurs. 
C'est lui aussi qui a contribué à la distinction entre les trois grandes séries de mystères, joyeux, douloureux et glorieux.

 

Développement

La première confrérie du Saint Rosaire semble donc bien être celle de l’''Alma Universitas de Cologne des pères dominicains, enrichie d'une clausule, « et le fruit de tes entrailles, Jésus-Christ, est béni, Amen », par le pape Urbain IV, et d'indulgences par le pape Jean XXII. La confrérie de Cologne restera la plus célèbre des confréries du Rosaire. En 1473 elle compte comme membres 8000 personnes et 1481 100000 membres.

Les confréries se propagent à Florence et Colmar et dans de nombreuses villes européennes, comme, à Paris, les dominicains de la rue Saint-Jacques.
Elles se développent ensuite dans de nombreux diocèses de France et en Europe (Lisbonne 1479, Ulm, 1483, Francfort, 1486...), souvent reliées au couvent dominicain de la ville la plus proche lorsqu'il s'agissait de villages, ou sous leur tutelle, et jusqu'en Afrique (Congo, Angola) à travers les missionnaires dominicains puis les jésuites à partir de 1540, en Amérique du Nord et du Sud (le Brésil), en Asie (Japon).

 
Quelques dates de création de confréries du Rosaire en France :
  • Douai 1470
  • Colmar 1485
  • Toulouse 1492
  • Millau 1500
  • Barcelonnette 1512
  • Rodez 1513
  • Embrun 1516

Elle prendra ensuite également comme à Marseille (1515) le nom de Confrérie du chapelet : à Limoges, Confrérie du Psautier ou du chapelet Notre-Dame.
En Suède à Mariefred, dans la chartreuse de la Paix Notre-Dame en Suède, s'établit une grande confrérie européenne du Psautier de la Vierge Marie (1498). 
Cette chartreuse de Mariefred Pax-Mariae en Suède fondée tout à la fin du XVe siècle (en 1495) disposait d'une presse à imprimer et devient un grand centre européen de propagation du Rosaire, le « psautier de Notre Dame », en imprimant un livre d'Alain de la Roche, en le diffusant dans toute l'Europe et en instituant aussi une confrérie européenne du Saint Rosaire. 
Les différents offices religieux relatant les Mystères furent alors progressivement mis en musique, pour atteindre leur apogée dans l’Italie du XVIIe siècle, en particulier à Venise.
En Bretagne patrie du bienheureux dominicain Alain de la Roche, les confréries du Rosaire se multiplient. 
«… ce fut à la demande du duc [de Bretagne] François II et de la duchesse Marguerite de Foix que, le 12 mai 1479, le pape Sixte IV promulgua une bulle approuvant la dévotion du Rosaire et accordant des indulgences aux fidèles qui le réciteraient… Le célèbre couvent de Notre-Dame de Bonne Nouvelle de Rennes devint un centre de diffusion des confréries au XVIIe siècle. Une confrérie fut établie dans l'église collégiale de Notre-Dame de la Fosse à Guémené-sur-Scorff, en 1612… Les confréries du Rosaire sont, de toutes les associations de Basse-Bretagne, celles qui ont laissé le plus grand nombre de monuments de leurs générosités... »

Chaque église a bientôt son retable du Rosaire pour orner la chapelle du Rosaire de l'église du village ou de la ville. De nombreux tableaux de Vierge de miséricorde (ou Vierge protectrice, Vierge du Manteau) apparaissent, comme le triptyque de Cologne (église Saint-André de Cologne) attribué au maître de Saint-Séverin. Généralement elle n'abrite pas sous son manteau que les confrères, mais aussi la chrétienté tout entière comme Mater Omnium puis des religieux, cisterciens, chartreux, dominicains, c'est-à-dire les trois ordres fondateurs du rosaire (Voir Historique du Rosaire)

  

XVIIe siècle

  • En Asie : martyrisés entre 1617 et 1622, à Nagasaki (Japon), une cinquantaine de chrétiens japonais et de coréens membres de la confrérie du Rosaire
  • Les jésuites créent en Afrique et au Brésil des confréries du Rosaire des Noirs. En Afrique : le confréries se répandent, sur l'île de Sao-Tomé, faite à la demande de libérer deux esclaves noirs, en Angola (à Luanda, capitale angolaise portugaise) en 1693) et au Congo. En 1526, se crée à São Tomé la plus ancienne confrérie du Rosaire de noirs.
  • En Amérique du Nord, Nouvelle-France, à Québec se crée aussi grâce à Marie Favery, en 1647, et au Père Poncet, en 1656, une confrérie du Saint Rosaire.
  • En Suisse, dans le canton de Fribourg, en 1632, le Père Thomas Contet, dominicain, sur mandat du Maître de l'Ordre, poursuit le rétablissement des confréries du Rosaire autour du monastère des dominicaines d'Estavayer-le-Lac, rétablissement qui semble déjà avoir été amorcé dans le diocèse de Lausanne. Cette confrérie a commandé en 1743 une série de 15 panneaux de procession représentant les mystères du rosaire. Ces panneaux, dressés sur des hampes étaient portés processionnellement par les confrères qui défilaient en 15 groupes.


 
Érection de la confrérie du Rosaire dans l’église de Lasbordes, 1696


  • En France, de nombreux diocèses et villes ou villages ont fait la demande de ces confréries :
Le village de Labordes par exemple en fait la demande en 1696 auprès des religieux de Fanjeaux et des autorités ecclésiastiques ou bien en Bretagne :
«  La confrérie détermine pour l’exercice d’icelle la chapelle de Notre Dame autrement dite des cinq plaies, bâtie et ornée, obligeant les dits suppliants d’entretenir la chapelle. Le curé, le seigneur, les consuls promettent d’observer et faire observer en tant qui leur sera possible les statuts et règles qui sont principalement de faire dire une messe du Saint Rosaire ou de Notre-Dame dans ladite chapelle tous les premiers dimanches du mois et aux fêtes principales de la Vierge comme aussi de solenniser la principale fête du Rosaire qui tombe le premier dimanche d’octobre. »
— Confrérie de Labordes


Et Tréguier en 1635 :
«  « Les actes capitulaires portent l'érection et fondation du Saint Rosaire en l'église cathédrale, par noble et discret messire Michel Thépault, chanoine, et l'approbation des évêque et Chapitre. »  « Il veut qu'une messe basse soit célébrée en la chapelle du Rosaire, en l'honneur de la glorieuse Vierge, à toutes les fêtes d'icelle et à chaque premier dimanche du mois, par un chapelain que le Chapitre, après le décès du fondateur, nommera et instituera. À la fin de la messe, se dira le De profundis sur la tombe qui lui est concédée par le Chapitre dans la dite chapellenie ». Cette confrérie est dotée de trois sommes de froment payables par le procureur de la fabrique, ainsi qu'il est rapporté par l'acte de donation, daté de l'an 1635, signé par Noel Deslandes, évêque, et M. Thépault. . »
— Confrérie de Tréguier

Les membres de la confrérie ont parfois un habit spécial comme dans de nombreuses confréries : la confrérie du Rosaire de Jumièges, fondée en 1639 par dom Étienne Duval, moine non réformé, porte ainsi chaperon blanc.

 

Organisation de confréries

Les confréries ont parfois des officiers (confrérie de Landry en Savoie fondée par le R.P. Pierre Gautier, dominicain prieur, sous-prieur, conseillers, réconciliateurs, procureurs, visite des malades) deux procureurs, élus par les confrères, chargées de gérer dépenses et recettes et d'entretenir la chapelle du Rosaire et de la décorer, de faire les inventaires, un revenu dont elles rendent compte devant un notaire, des dépenses en florins (entretien des chapelles) parfois des biens et des terres (prés, terrain) comme la confrérie de Bellentre en Savoie, droit d'entrée et cotisation tout comme les paroisses d'aujourd'hui.

  

Spiritualité de confréries

Cette organisation ne doit pas faire perdre de vue la raison de l'institution des confréries, l'esprit de prière, désintéressé (Louanges de la Vierge Marie, culte d’hyperdulie) ou parfois moins désintéressé (Les indulgences), appuyée sur la tradition des promesses de la Vierge à Alain de la Roche.

À Toulouse les dominicains, une fois la chapelle du Rosaire construite s'y emploient activement : des livres de piété sont imprimés, des dévotions propagées.
On distinguait à Toulouse au XVIIe siècle puis ailleurs plusieurs confréries du Rosaire : la confrérie du Rosaire ordinaire dont les confrères s'obligeaient à réciter chaque semaine le rosaire tout entier, et la Confrérie du Rosaire perpétuel où les confrères s'engageaient à, réciter, chacun tour à tour, le rosaire sans interruption, en sorte qu'à toute heure du jour et de la nuit il y ait quelque confrère qui honore la Sainte Vierge, en récitant cette prière au nom de toute la confrérie : l'ensemble formait le Triple Rosaire, formé du Grand Rosaire, du Quotidien et du Perpétuel.
Le Rosaire était dit le samedi dans la chapelle du Rosaire, publiquement, à deux chœurs alternés.

 
Herlin, Friedrich, Retable St.George, Nördlingen

 
Herlin, Friedrich, Retable St.George, Nördlingen

 

XVIIIe siècle.

  • Au XVIIe siècle, au Brésil, les confréries du Rosaire se répandent chez les esclaves noirs, car elles sont ouvertes à tous et aux personnes de toute condition et de toute couleur : elles comprenaient de membres noirs libres et des membres noirs esclaves, qui pouvaient cependant exercer des responsabilités au sein de la confrérie, durant un an, des officiers blancs et des officiers noirs comme dans la Confrérie du Rosaire des Noirs de la ville Arrial de Bacalhau du diocèse de Mariana
  • La Révolution française, cherche à étouffer toute trace de christianisme et de piété catholique notamment à Saumur où les chapelets sont brûlés en place publique et interdits par un arrêté. tandis qu'en Bretagne puis en Vendée, le chapelet et le rosaire deviennent comme la cocarde blanche le signe de reconnaissance contre-révolutionnaire des royalistes, chouans et vendéens, qui le portent à la boutonnière ou autour du cou comme Jacques Cathelineau, ce qui permettait de reconnaître les camps des soldats de loin. Les confréries du Rosaire subsistent clandestinement, par exemple en Provence à Marseille où dom Joseph de Martinet, unique survivant du massacre des pères chartreux, prêche clandestinement le Rosaire : le 7 octobre 1794, pendant la Fête du Rosaire se déroule par exemple la réception d'un membre de l'assistance dans la confrérie du Rosaire.

 

XIXe siècle

  • Cependant après la Révolution les confréries du Saint Rosaire existent toujours, mais absolument plus liées à la contre-révolution.
  • En 1826, Pauline Jaricot met en place le Rosaire Vivant en groupant 15 personnes priant chacune chaque jour un des quinze mystères du Rosaire en union de prière avec les quatorze autres, unie par une seule et même intention de prière, et des circulaires sont envoyées à chaque membre... Ainsi chaque groupe de quinze personnes médite chaque jour un rosaire entier. Elle conseillait de mettre ensemble « les charbons brûlants et les charbons froids pour que tous brûlent Le Rosaire Vivant se développe dans différents pays, Suisse, Belgique, Angleterre, Amérique, Canada, Colombie, Afrique... Cette initiative sera imitée au XXe siècle par le frère Joseph Eyquem (1916-1990) en 1955, fondateur des Équipes du Rosaire.
  • À Paris dans l'église de Notre-Dame des Victoires où se sont réfugiés les prêtres constitutionnels, en 1837, l'abbé Charles Dufriche-Desgenettes, lassé ne de voir que quelques personnes à la messe dominicale, consacre sa paroisse de la basilique Notre-Dame-des-Victoires dans laquelle s'étaient réfugiés les prêtres jureurs du clergé constitutionnel, au Cœur Immaculé de la Vierge Marie et crée une archiconfrérie sous le vocable de Marie refuge des Pécheurs, nationale puis universelle, association de fidèles jadis très célèbre, dont fera par exemple partie saint Marcellin Champagnat et les frères maristes. Elle compte bientôt des milliers, puis atteint des millions d'adhérents inscrits sur le registre de l'archiconfrérie, dans toute la France. Les apparitions de Lourdes à Bernadette Soubirous renforcent cette dévotion dans toute la France. À Saumur en 1880 on fabrique près d'un million de chapelets. Sainte Thérèse de Lisieux s'inscrit à l'âge de onze ans dans une confrérie du Rosaire, donc en 1884.

 

XXe siècle

  • Aujourd'hui ces confréries perdurent en France et dans le monde entier, par exemple dans la ville de Douai, berceau d'une des premières confréries du Rosaire : elles sont l'objet d'une reconnaissance officielle.
  • La récitation publique du Rosaire ne se fait plus dans le cadre des confréries comme au XVIe siècle même si celles-ci subsistent dans l'ordre du privé, mais dans les sanctuaires mariaux, tel Notre-Dame-des-Victoires à Paris, diffusée par la radio, ou dans des lieux favorisés d'apparitions mariales de la Vierge du Rosaire et de sanctuaires comme Lourdes ou Notre-Dame de Fátima. Les confréries dominicaines existent toujours comme celle de Portland en Oregon.
  • Créées en 1955, les Équipes du Rosaire représentent aujourd’hui près de 80000 membres en France avec également des implantations à l’étranger. C’est un mouvement apostolique et missionnaire de laïcs reconnu par l’Église et soutenu par l’ordre des Dominicains.
Source :



La confrérie du très saint Rosaire


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