Bienheureuse Maria Droste
ou Marie du Divin Cœur de Jésus
Sœur de la Charité du Bon Pasteur à Porto au Portugal († 1899)
Maria Anna Johanna Franziska Theresia Antonia Huberta Droste zu Vischering, en religion Sœur Marie du Divin Cœur, est une dame de la noblesse allemande et religieuse de la Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur, née à Münster (province de Westphalie) le 8 septembre 1863 et morte à Porto (Portugal) le 8 juin 1899.
Elle est déclarée bienheureuse de l’Église catholique romaine, par le pape Paul VI, le 1er novembre 1975.
Sa fête est le 8 juin.
Propagatrice
de la dévotion au Sacré-Cœur, elle inspira le pape Léon XIII pour la
consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus, dans
son encyclique Annum Sacrum du 25 mai 1899, et mourut au couvent du Bon Pasteur à Porto, dont elle était la supérieure.
Son corps intact est exposé à la vénération publique dans l'Église du Bon Pasteur à l'Ermesinde, au nord du Portugal.
Naissance
Le Palais Erbdrostenhof
Maria
Anna Johanna Franziska Theresia Antonia Huberta Droste zu Vischering
est née au palais Erbdrostenhof et elle était la fille du comte
Clément Droste zu Vischering (1832-1923), petit-neveu de l'archevêque de
Cologne Clément-Auguste Droste zu Vischering et de la comtesse Hélène
von Galen, nièce de l'archevêque de Mayence, Mgr de Ketteler et sœur de trois prêtres.
Elle est donc la cousine germaine du bienheureux cardinal von Galen (1878-1946).
Formation
Le Château de Darfeld
Son
enfance se passa au château de Darfeld, à proximité de Münster. Une
chapelle attenante au château permettait de suivre les exercices
religieux avec régularité.
Maria Droste zu Vischering avec 15 ans (1878)
Ensuite elle fut pensionnaire chez les Dames du Sacré-Cœur à Riedenbourg, près du lac de Constance.
La
jeune fille s'identifiait aux luttes de son père, député
du Zentrum depuis 1879, opposé à la politique du Kulturkampf menée par
le chancelier Bismarck.
Elle
songeait à devenir religieuse dans la congrégation de Saint-Joseph de
Chambéry qui se développait alors au Danemark, mais, tombée malade, tout
projet religieux fut ajourné pendant cinq ans.
Elle
entra dans la congrégation du Bon Pasteur à Münster le 21 novembre
1888, dont le couvent en Westphalie avait été fondé par la Mère
Sainte-Thérèse, née baronne von Rump et était gouverné par la Mère
Saint-Lambert.
Le
couvent abritait 400 jeunes filles et fillettes que les religieuses
formaient en apprentissage pour les sortir du danger de la rue ou de la
pauvreté de leur milieu.
Religieuse
Sœur Marie du Divin Cœur prononça ses vœux solennels, le 29 janvier 1891 et devint maîtresse des enfants.
En
1894, elle fut appelée au couvent de Porto, au Portugal. Elle fit
d'abord le voyage à la maison-mère d'Angers où se trouvaient 1100
religieuses, puis repartit en train, en faisant étape dans la
communauté, pour Perpignan et Barcelone, Manrèse, et enfin Lisbonne.
Elle
fut nommée première maîtresse et apprit rapidement le portugais. Elle
était joyeuse ; mais renouvelait à chaque instant le sacrifice d'avoir
quitté Münster.
Portrait
de Sœur Marie du Divin Cœur Droste zu Vischering comme Mère Supérieure
du Couvent des Sœurs du Bon-Pasteur de Porto, en Portugal (1894)
Elle fut rapidement nommée supérieure du couvent de Porto, dans le faubourg ouvrier de Paranhos.
Le
couvent, qui avaient des ressources insuffisantes, abritait 20
religieuses et 78 jeunes filles et fillettes qui étaient pour elle sa perpétuelle préoccupation.
Bientôt les fillettes furent au nombre de 157.
Le
couvent faisait office de ce que l'on pourrait appeler de centre de
réhabilitation de la jeunesse et il fallait remettre dans le droit
chemin nombre de jeunes filles.
En
janvier 1896, elle se rendit à Angers à la maison-mère, puis rendit
visite à sa famille en Allemagne ; mais à son retour, elle tomba malade.
Ses parents vinrent la voir au mois de septembre et constatèrent qu' elle avait déjà les pieds paralysés.
Depuis
lors, elle entra en correspondance avec de nombreux ecclésiastiques et
religieux et continua, au prix de grandes souffrances, sur ordre du
cardinal de Porto à diriger le couvent.
Elle se faisait porter au parloir jusqu'au soir et recevait allongée.
Propagatrice
La réputation de cette infirme se propagea dans la région et nombreux furent ceux qui vinrent lui demander conseil.
Depuis
l'enfance, elle pratiquait la dévotion au Sacré-Cœur qu'elle
communiquait à son entourage et à partir de 1897, elle désirait
communiquer au pape Léon XIII un projet de consécration du genre humain
au Cœur de Jésus.
Son
confesseur, vice-recteur du séminaire de Porto lui permit d'écrire au
pape, et le cardinal Jacobini à Rome fut chargé de l'enquête.
En
avril 1898, le pape fit envoyer personnellement à la religieuse deux
exemplaires du futur décret proclamant cette consécration.
Le
18 mai, le comte et la comtesse Droste zu Vischering furent reçus en
audience par Léon XIII à qui il annonça la parution prochaine
d'une encyclique sur ce thème.
Sœur
Marie du Divin Cœur mourut le 8 juin 1899 et son corps intact est
exposé à la vénération publique dans l'Église du Bon Pasteur à
l'Ermesinde, au nord du Portugal.
L'encyclique Annum Sacrum avait paru quelques jours auparavant, le 25 mai.
Morte et incorruptibilité
Tombe-reliquaire avec le corps incorrompu de la Bienheureuse Marie du Divin Cœur dans l'Église du Sacré-Cœur de Jésus, Ermesinde
Sœur
Marie du Divin Cœur Droste zu Vischering meurt le 8 juin 1899 à la
veille du triduum préparatoire de la consécration du genre humain au
Sacré-Cœur de Jésus.
L'Église du Sacré-Cœur de Jésus à l'Ermesinde,
située au nord du Portugal
Son
corps incorrompu est exposé à la vénération publique dans
l'Église-Sanctuaire du Sacré-Cœur de Jésus située a l'Ermesinde, au nord
du Portugal.
Décret pontifical
En
1964, Sœur Marie du Divin Cœur, la comtesse Droste zu Vischering, a
reçu officiellement le titre de vénérable par l'Église catholique.
Le 1er novembre 1975, elle a été déclarée bienheureuse par le pape Paul VI.
Docteur Waldery Hilgeman est actuellement le postulateur de sa cause de canonisation.
Promesses du Sacré-Cœur de Jésus
Dans ses révélations à Sœur Marie du Divin Cœur, Jésus lui a révélé ces deux grandes et merveilleuses promesses:
Promesse d'obtention des grâces par l'intercession de Sœur Marie du Divin Cœur
«Vous devez savoir, ma fille, que pendant
la charité de mon Cœur je veux faire descendre des torrents des grâces à
travers ton cœur pour les cœurs des autres. C'est la raison pour
laquelle ils seront à vous adresser avec confiance; ce ne sera
pas par tes qualités, mais c'est Moi même qui serai la cause de
celui-ci. Jamais quelqu'un qui se rencontrera avec vous ne s'éloignera
sans que son âme soit, de quelque manière, consolée, soulagée ou
sanctifiée, ou sans avoir reçu quelque grâce, ni même le pécheur le plus
endurci... seul de lui-même dépend pour profiter de cette grâce.»
Promesse d'obtention des graces dans l'Église du Sacré-Cœur de Jésus
«Il
ya longtemps, comme vous le savez, que c'est mon désir de construire
sur le terrain du Bon-Pasteur une église. Indécis sur l'invocation de la
même, j'ai prié et consulté de nombreuses personnes mais sans parvenir à
une conclusion. Le premier vendredi du mois, j'ai demandé au Seigneur
de m'éclairer sur ce sujet. Après la Sainte Communion, Il m'a dit : "–
Je veux que l'Église soit consacré à Mon Cœur. Vous devez ériger ici un
lieu de réparation : pour Ma part, il sera un lieu des grâces. Je vais
distribuer abondamment des grâces à tous les habitants de cette maison, a
ceux qui y vivent, a ceux qui vont y vivre, et même a les gens de leurs
relations". Puis il m'a dit qu'il voulait cette Église, en
particulier, comme un lieu de réparation pour les sacrilèges et pour
obtenir des grâces pour le clergé.»
En savoir plus :
http://www.crc-resurrection.org/Renaissance_catholique/Histoire_Eglise/Mere_Marie_du_Divin_Coeur.php
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