Bienheureuse Alexandrine († 1589)
Fondatrice du couvent de Foligno, en Ombrie (Italie)
On la fête le 2 avril.
Bienheureuse Alexandrine de Foligne (+ 1589), religieuse clarisse, fondatrice du couvent de Foligno en Ombrie (Italie).
On a pu écrire d'elle : " Elle était tellement discrète qu'une des rares choses qu'on sache de sa personne c'est la grande admiration qu'elle suscitait parmi les sœurs de sa communauté ".
Elle figure au Calendrier français des fleuristes 2011 sous le nom diminutif de Sandrine.
Morte dans des souffrances inouïes, même pour l'époque, vu qu'elle finit sa vie rongée par un cancer généralisé qu'elle soigna sans succès avec moult mortifications, flagellations et autres gâteries en usage chez les Clarisses.
Alessandrina Ricci naquit du côté de Florence dans les années1522, elle entendit très tôt l'appel de Jésus et rapidement se voua à son culte.
Entrée dans les ordres à la puberté, elle y resta voilée toute sa vie, mettant à profit son expérience du sujet pour fonder un couvent à Foligno, en Toscane, où elle se faisait appeler Catharina.
Même pas martyre, l'époque en était passée, elle réussit toutefois à rester vierge pendant 67 ans, se gardant toute neuve pour son gourou céleste.
On
dit d'elle que sa voix était un murmure léger comme le parfum
montant des roses les soirs de pleine lune, et que ses gestes avaient la
délicatesse de la dentelle anglaise, mais que sa volonté ressemblait à
celle du Lycra.
Et
toute cette volonté, elle l'employait à soigner et à nourrir les
malades et les pauvres. Mais, pour ne pas se complaire dans
l'auto-satisfaction du soignant qui guérit, elle se punissait à coups de
fouet chaque fois qu'une once de bonheur coupable tentait d'entrer en
elle lorsqu'on lui disait merci.
On
raconte d'elle qu'à force de se taper le cuir, son bras droit
faisait le double de son bras gauche et que la peau de son dos, devenue
insensible, avait la douceur d'une peau de crocodile.
Mais ce ne sont sûrement là que commérages de jalouses !
Sûrement,
car elle connaissait les onguents qui guérissent, ceux qui lissent les
rides, qui font briller les cheveux et blanchir les dents et malgré les
coups, elle restait fraîche..
Puis un jour, le 2 février 1569, elle mourut.
On entendit alors un chœur d'anges s'élever dans la chapelle du couvent.
Mais
Dieu, qui ce jour là avait aussi une épidémie de peste sur les bras, se
planta dans l'envoi de ses troupes, et lui envoya des anges d'opérette
qui entonnèrent devant l'assemblée ébahie un air devenu depuis très
célèbre :
" ô Catérina la bella tchickss tchickss.." au lieu du "libera me domine" et autre "Dies Irae" habituellement de circonstance.
Alexandrina, ou Sandrine, de la noble famille florentine des Ricci, perd sa maman très tôt.
Elle
est élevée par sa tante au couvent de Monticelli. Mais elle demande
plutôt à rejoindre son oncle Timeteo au couvent des dominicaines de
Prato.
À 14 ans, elle obtient la permission de prendre le voile dans cette communauté.
Elle s'appelle dorénavant Caterina.
Elle
est si parfaite dans la vie conventuelle que deux ans plus tard, elle
devient maîtresse des novices, l'année suivante sous-prieure, et à 25
ans prieure.
Elle le reste pendant 42 ans.
Ses mortifications n'ont d'égale que sa charité pour les pauvres qui frappent à la porte du couvent.
De plus, elle possède l'esprit de prophétie et le don des miracles.
Elle finit sa vie dans de grandes souffrances physiques mais avec un abandon total à la volonté de Dieu.
Quand elle meurt, le 2 février 1589, tous les assistants entendent le chant des anges s'élever.
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