Canon de la messe
Partie de la prière allant de la Préface au Notre Père.
Prière eucharistique
Le canon romain est constitué entièrement depuis saint Grégoire (au VIe siècle), mais certaines prières qui le composent peuvent remonter jusqu'au IIIe siècle.
Contrairement à la tradition occidentale romaine qui ne connaissait que le canon romain, la réforme liturgique de Paul VI a introduit trois autres prières eucharistiques, rédigées de toute pièce pour l'occasion avec beaucoup de soin. Le canon romain mis à part, seule la seconde, dite à tort « Canon d'Hyppolite » est d'inspiration traditionnelle. Par la suite, un usage abusif s'est développé : celui de proposer au choix du célébrant d'autres prières eucharistiques pour certaines occasions ecclésiales. Le Missel romain de 2002, moyennant certaines corrections, a adopté plusieurs d'entre elles.
L'usage de dire le canon à voix basse est antérieur au IXe siècle.
La réforme liturgique de 1969 a établi la faculté de le dire à haute
voix, sans en faire une obligation, en effet la prière eucharistique
s'adresse à Dieu, non aux fidèles.
Début du canon
Toutes
les prières eucharistiques ont les mêmes thèmes de prière : c'est une
prière à Dieu le Père, une action de grâce (prière de remerciement, sens
premier du mot eucharistie, une prière de demande (en
particulier pour les autorités ecclésiales, ainsi que pour les vivants
et les morts) et c'est une prière sacrificielle. toutes ces prières sont
organisée autour du sommet de la prière eucharistique qu'est la
consécration.
Consécration
Le ministre sonne avec la clochette à chaque élévation, conformément aux usages de chaque endroit. Cet usage remonte au XIIIe siècle. Les génuflexions à la consécration se généralisèrent au XIe siècle. L'élévation et la génuflexion ont été ordonnées au XIIe siècle, pour mieux manifester la transsubstantiation du pain et du vin (l'élévation du calice s'est généralisée à partir du XIVe siècle).
Au moment de la consécration, les fidèles sont normalement à genoux ce
qui marque la foi en la présence réelle, mais la pieuse coutume de
s'incliner profondément ne doit pas empêcher de redresser la tête pour
regarder les saintes espèces au moment de l'élévation, introduite au XIIIe siècle
justement pour que les fidèles puissent voir et contempler le très
saint corps de Dieu. Depuis 1907, l'Église les engage à contempler
l'hostie et le calice au moment de l'élévation, tout en se rappelant les
paroles de saint Thomas devant le Sauveur ressuscité : « Mon Seigneur
et mon Dieu ».
L'incise paulienne (ceci est mon corps « livré pour vous »,
d'après 1Co 11-24) a été introduite par la réforme de Paul VI, comme
rappel du caractère sacrificiel de la passion, et de la Messe qui en est
le mémorial ou actualisation sacramentelle.
L'incise « Mysterium Fidei » n'appartient pas au canon grégorien primitif, mais fut introduite vers le VIIe siècle.
Primitivement insérée au milieu la consécration du vin, elle a été
déplacée à la fin de la consécration par la réforme de Paul VI, et
complétée par l'acclamation.
Suite du canon et doxologie
Dans
certains rites anciens, comme le rite cartusien, le prêtres étend
largement les bras, en forme de croix, le prêtre agissant ainsi la
passion et la mort du Christ « in personna Christi ».
Le prêtre conclut la prière eucharistique par une invocation à la sainte Trinité « Per Ipsum et cum ipso et in Ipso... » Par Lui avec Lui et en Lui… qui rappelle que le Christ est la source, le moyen et la fin de l'homme.
Communion
Pater, ou oraison dominicale
Le Notre Père (ou Pater) sert de prière préparatoire à la communion depuis le IVe siècle. La version du Pater est adaptée de celle de saint Matthieu (6:9-1). Il fut placé à la suite du Canon par saint Grégoire le Grand,
qui fixa également l'introduction et l'embolisme qui le suit
("Délivre-nous de tout mal, Seigneur…"). La réforme de Vatican II n'a
pas supprimé l'embolisme, mais le fait suivre d'une acclamation des
fidèles ("Car c'est à toi qu'appartiennent…"). L'acclamation, en usage
dans plusieurs liturgies, n'est pas de tradition romaine. On suppose
qu'elle est un vestige de l'époque apostolique. C'est à tort qu'elle est
récitée par certains immédiatement à la suite du Pater, entraînant
l'omission de l'embolisme.
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