Les dévotions des églises du Nord
Merville
Merville : église saint Pierre
Église saint Pierre saint Paul
Dans l'intérieur de l'église, qui est dédiée aux apôtres saint Pierre et saint Paul, on invoque Notre-Dame-des-Affligés, dans toutes les circonstances possibles d'affliction ; sainte Philomène, pour toutes les nécessités et les infirmités ; saint Donat, contre le tonnerre ; saint Pierre, martyr, pour toutes sortes de besoins.
Le jour de la fête du saint, qui arrive le 29 Avril, on fait de l'eau bénite en son honneur, et chacun s'en dispute une petite quantité qu'il emporte au logis.
On y vient servir aussi sainte Rose pour les maladies des yeux.
L'image
de la sainte se voit dans l'un des tableaux qui ornent l'église, et
c'est vers cet endroit que s'arrêtent les pèlerins pour réclamer son
intercession.
Nous ne devons pas oublier de signaler saint Roch à l'attention des fidèles.
On
a recours à lui contre les maladies pestilentielles, souvent avec
succès, comme le prouve l'exemple suivant : En 1854, il y eut à Merville
un cas de choléra, qui enleva le malade ; les habitants s'en émurent si
singulièrement, que M. le doyen-curé crut devoir célébrer une neuvaine
en l'honneur de saint Roch. Grace à Dieu, les prières publiques furent
exaucées : La maladie épargna les Mervillois et n'exerça ses ravages que
sur quatre pauvres briquetiers en passage dans la ville. On se complut à
proclamer le miracle.
Le 3 Novembre a lieu dans l'église la bénédiction des pains en l'honneur de saint Hubert, à l'effet de se préserver de la rage.
On y trouve aussi la statue de sainte Barbe que l'on invoque pour obtenir la grace d'une bonne mort, et celle de sainte Anne,
aux pieds de laquelle on voit souvent agenouillées des femmes et
surtout des veuves. Elles viennent demander la patience de supporter les
mépris et les calomnies du monde, ou la réussite de quelque affaire qui
les intéresse.
La procession
Le
jour de l'Ascension de Notre-Seigneur, il se fait dans toutes les rues
de la ville une procession dite procession des feux, en mémoire du
prodige arrivé il y a trois siècles.
Un
incendie terrible ravageait la modeste cité de Merville ; ne sachant à
quel saint se vouer, les habitants prièrent le pasteur de l'endroit
d'invoquer le secours du Très Haut.
Le
curé, entouré de son clergé et suivi d'une foule compacte de fidèles,
porta le Saint-Sacrement à travers les rues de la ville, et
instantanément le feu cessa.
Le
peuple a toujours témoigné d'une grande piété pendant cette sainte
cérémonie, qui avait lieu jadis le deuxième dimanche de Mai, et à
l'occasion de laquelle le magistrat d'avant 1789 accordait une forte
allocation au clergé.
Chapelle saint Gowaert
Merville
possède aussi une chapelle que M. Pierre Duquenne a fait construire, il
y a une quinzaine d'années, en l'honneur de saint Gowaert, que l'on
vient invoquer, comme à Arneke, à l'effet d'obtenir la guérison de
rhumatismes et autres infirmités corporelles.
Chapelle Immaculée Conception
La
piété est un sentiment qui domine dans ce pays ; nous n'en citerons
plus qu'un exemple dans la personne d'un autre habitant de Merville, M.
Crinquette, qui a fait construire sur la route de La Gorgue, il y a peu
d'années, une chapelle que l'on dédia à la Vierge, sous le vocable de
l'Immaculée Conception.
Cette
chapelle qui, dès son érection, a été fréquentée par les fidèles, a
acquis une vogue importante depuis la proclamation du dogme de
l'Immaculée Conception et les fêtes qui l'ont suivie.
En savoir plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Merville_%28Nord%29http://fr.geneawiki.com/index.php/59400_-_Merville
Sart (Le)
Notre-Dame des affligés
A
cette époque où la foi des Flamands était encore vive et sincère, il
advient qu'un jour des ouvriers trouvent en bêchant une statuette de la
Vierge dans un fossé du hameau du Sart, à une demi-lieue environ de
Merville.
A
raison de sa matière, qui est de terre cuite, l'objet a peu de valeur;
mais une image de la Reine du Ciel, doit être d'un grand prix aux yeux
de ces pieux travailleurs : Ils la relèvent avec respect et s'empressent
de lui construire une niche en bois et de l'attacher à un arbre voisin.
Mais quel n'est pas l'étonnement des ouvriers quand ils s'aperçoivent que la petite statue de Marie a disparu.
Après bien des recherches, on la voit au bord du fossé où, la veille,
on l'a découverte ; de nouveau on la transporte dans sa niche, d'où elle
disparaît encore à la grande surprise des mêmes ouvriers qui, après de
longues investigations, la retrouvent au bord du fossé qu'elle semble
tant affectionner.
On comprit enfin que c'était là que la Vierge voulait être honorée, et le Seigneur du Sart ne tarda pas à y faire élever une Chapelle que l'on dédia à Notre-Dame des-Affligés. Elle devint l'objet d'un important pèlerinage.
Vers le même temps, l'antique chapelle du Sart fut ruinée de fond en comble.
L'Etat
s'empara des nombreux ex-voto dont les murailles du sanctuaire étaient
tapissées et qui avaient été offerts à la Vierge par les fidèles
reconnaissants pour les faveurs qu'ils en avaient reçues ; mais par une
grâce providentielle, la statuette de
Notre-Dame-des-Affligés échappa à la fureur révolutionnaire et tomba
heureusement entre les mains de l'honorable M. Auguste Harduin, de
Merville, qui sut la conserver.
Jusqu'au
dernier jour, l'oratoire avait eu un chapelain et avait été l'objet de
l'un des pèlerinages les plus remarquables des Flamands de France.
Chaque jour on y voyait arriver des étrangers ; le nombre en était néanmoins plus considérable aux fêtes de la Vierge.
La
multitude était innombrable durant l'octave de la Pentecôte. On eût dit
que la Flandre tout entière se levait en masse pour descendre à la
chapelle du Sart.
Au
hameau du Sart, sur la route de Merville à Saint-Venant et à la forêt
de Nieppe, à un kilomètre et demi de la ville, il existe une chapelle
sous le vocable de Notre-Dame des Affligés.
Ce sanctuaire fut bâti en 1813 des deniers de Mme Vignoble.
Cette
dame le dota de la statuette de Notre-Dame, qu'elle tenait de M.
Harduin, son frère, et qui ornait, avant la Révolution, l'ancienne
chapelle que l'on voyait à peu de distance du sanctuaire de nos jours.
Depuis
1815, il s'y fait une octave avec offices à la Pentecôte en l'honneur
de la Vierge, que des milliers de pèlerins viennent servir de très loin
pour obtenir guérison de toutes les infirmités et les maladies
possibles.
Il
n'est pas de localité, peut-être, dans un rayon de dix lieues autour de
Merville, où l'on ne trouve quelque famille qui ne se croie redevable, à
Notre-Dame-des-Affligés, de quelque grâce particulière.
Ici, c'est un paralytique qui a recouvré l'usage de ses membres ; là,
c'est un malade abandonné des médecins, qui est revenu à la vie ;
ailleurs, ce sont d'autres maux qui ont fui devant la puissance de
Marie.
Chapelle Notre-Dame de la Miséricorde
On
voyait autrefois non loin de Merville, sur le chemin de Neuf-Berquin,
une belle chapelle que le règne de la terreur a fait disparaître.
L'origine de ce sanctuaire connu sous le nom de Notre-Dame de la Miséricorde :
En 1650, deux capucins du couvent de Merville, le père Augustin d'Hesdin et le frère Lucie de Saint-Pol, attachèrent une statuette de la Vierge à un tilleul sur la route de Neuf-Berquin.
Elle devient alors l'objet d'un pèlerinage célèbre.
Cette image mesure 20 cm de haut, sculptée en bois.
Elle se trouve maintenant dans un oratoire à proximité de l'ancienne chapelle.
Bibliographie : Livre "Guide de Flandre et Artois mystérieux"
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