Les dévotions des églises du Vaucluse Avignon

Les dévotions des églises du Vaucluse
Avignon


 La cathédrale Notre-Dame des Doms


Notre-Dame des Doms (Avignon)

Avignon

- Notre-Dame des Doms
- Cathédrale Notre-Dame des Doms

Sainte Marthe ressuscite un jeune homme qui s'était noyé dans le Rhône.
Un jour, assise dans un endroit agréable, auprès d'Avignon, ville de la province Viennoise, devant les portes mêmes de la ville, entre les eaux du Rhône et les remparts de cette cité, sainte Marthe annonçait la parole de vie à un grand nombre de citoyens et guérissait des malades.

Un jeune homme qui se trouvait sur l'autre bord du Rhône, voyant cette foule de peuple, eut le désir d'aller entendre lui-même la parole de DIEU.

Il n'y avait là ni pont ni bateau pour passer le fleuve.

Cependant, emporté par le désir d'entendre la prédication et de voir quelque miracle, d'ailleurs se fiant à son habileté à nager, il se dépouille de ses vêtements, et se jette dans le Rhône pour le traverser.

Tous les citoyens placés sur l'autre rive avaient les yeux fixés sur lui lorsque, arrêté tout à coup par l'agitation violente des flots, il enfonce et se noie. Un cri s'élève de la part du peuple ; chacun loue la piété de ce jeune homme et déplore son malheur.

En un mot, tout ce peuple s'empresse à demander d'un commun accord qu'on envoie des pêcheurs, qu'on jette à l'eau des filets, et qu'on cherche, avec toute sorte de soins, le corps du jeune homme, pour voir si par la miséricorde du Sauveur on ne parviendrait pas à le trouver.

On le cherche avec beaucoup de peine, on le trouve le lendemain à la neuvième heure du jour, et on l'apporte devant sainte Marthe.

Toute la ville s'assemble pour être témoin du spectacle.

Alors les plus illustres de l'un et de l'autre sexe prient et supplient à genoux la servante de Jésus-Christ qu'il leur soit donné de voir, dans la résurrection de ce jeune homme, la vérité des merveilles qu'elle leur annonce touchant le Sauveur.

Sainte Marthe, selon sa coutume, y consent avec joie, à la condition cependant que tous ceux qui sont présents embrasseront la foi chrétienne.

Nous croirons, s'écrie-t-on de toute part d'une commune voix, que votre Sauveur est vraiment Fils de DIEU et DIEU lui-même, qui vous a choisie pour être le ministre de sa parole.

A cette réponse sainte Marthe, le cœur plein d'allégresse et de confiance dans la bonté et le pouvoir du Seigneur, se prosterne avec larmes et se met en prières.

Les peuples, entraînés, se prosternent à son exemple, et conjurent à grands cris la clémence du DIEU tout-puissant de daigner manifester son pouvoir par ce miracle pour l'honneur et la gloire de son nom.

La prière étant achevée, la servante de Jésus-Christ se lève, et s'approchant du cadavre : Jeune homme, au nom de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, Fils de DIEU, dit-elle, levez-vous, et racontez-nous les grandes choses que la bonté du Rédempteur a faites en votre faveur. 

Mais que dirais-je de plus ? A ces mots, l'âme du jeune homme se réunissant de nouveau à son corps, il revient à la vie, et s'étant assis, il confesse qu'il croit en Jésus-Christ, et après qu'il a reçu le baptême, et que tout le peuple a donné beaucoup de témoignages de sa joie, il retourne sain et sauf dans sa maison.

Et tous les assistants, voyant ce prodige, s'écrient unanimement que Jésus-Christ est vraiment DIEU et qu'il n'y a pas d'autre Dieu que lui.

Dès ce moment, toutes les bouches célébrèrent la renommée de Marthe, la très-sainte servante de Jésus-Christ ; dès ce moment elle fut honorée et aimée de tout le monde.
Source : Livre "Monuments inédits sur l'apostolat de sainte Marie-Madeleine en ..., Volume 2" par abbé Étienne Michel Faillon, Jacques-Paul Migne




Sainte Marthe

Saint Bénezet (Fondateur du pont d'Avignon)
On lui attribue de nombreux miracles. Des personnes auraient retrouvé la vue, l'ouïe, la marche, la santé.


Saint Bénezet († 1184)

Saint Bénezet

La chapelle des pénitents gris
Les dévotions des églises du Vaucluse : Avignon

Le miracle de la séparation des eaux
Il n'est pas inutile de rappeler ici le miracle de la séparation des eaux, le 30 novembre 1433, opéré pour laisser le passage au clergé qui allait chercher le Saint-Sacrement dans cette chapelle totalement inondée.
Source : Livre "Avignon, son histoire, ses papes, ses monuments et ses environs" par Jean Baptiste Marie Joudou

Fondée en 1226, à l'occasion des actes de réparation envers la sainte eucharistie et de pénitence publique auxquels les Avignonnais avaient été condamnés par le légat du saint siège, pour avoir fait cause commune avec les hérétiques Albigeois, la royale et dévote confrérie des pénitents-gris, dont le pieux Louis Vlll s'était déclaré le premier confrère, avait obtenu l'insigne privilège d'avoir le très Saint-Sacrement continuellement exposé dans sa chapelle.

Or, il advint que vers les derniers jours de l'automne 1433, le Rhône était sorti de son lit ; ses eaux démesurément gonflées par des pluies torrentielles avaient rompu leurs digues et les rues de la ville portaient bateau.

Dès le lundi, 27 novembre , vers l'heure de vêpres, la chapelle de la sainte-croix, siège de la confrérie des pénitents-gris, située sur les bords même du canal de la Sorgue, non loin de l'église des Frères mineurs conventuels, et dans l'un des quartiers les plus bas, avait été envahie ; la crue continuait et, le niveau de l'inondation montant toujours, on prit l'alarme.

Le lendemain, mardi, quelques confrères se réunirent, et les dits Frères, écrit Mgr Laureut de Fiesqui, Archevêque et vice-légat d'Avignon, puis cardinal de la sainte Eglise romaine, dans le procès-verbal de sa visite pastorale du 18 juillet 1669, les dits Frères, appréhendant que les eaux ne fussent montées jusqu'au tabernacle, dans lequel le Saint Sacrement était exposé, furent avec empressement pour le retirer et trouvèrent les eaux de la hauteur de quatre pans partagées de deux côtés en forme de toits et ayant un chemin sec et  libre au milieu de la dite chapelle pour pouvoir aller audit autel et audit tabernacle, où le Saint-Sacrement était exposé et où il n'y avait aussi point d'eau, ce qui obligea les maitres et les confrères de faire venir dans leur chapelle des religieux et autres personnes de piété pour voir le dit miracle, à la vue duquel les dits Maitres représentèrent aux confrères, qui avaient accouru de toutes parts, la nécessité qu'ils avaient de bien observer leurs statuts et d'avoir une dévotion toute particulière au Saint-Sacrement qui était exposé jour et nuit dans la dite chapelle, par permission apostolique, avec de grandes indulgences accordées, les fêtes et les dimanches désignés dans les bulles des Papes ; duquel miracle il fut fait un verbal en forme, signé par les dits religieux et autres personnes de piété, lequel est conservé dans les archives de la dite société.

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