Les symboles chrétiens
La femme de l'apocalypse
La Femme de l'Apocalypse est un personnage biblique qui apparaît au chapitre 12 du livre de l'Apocalypse.
Texte
« 1 Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme ! le soleil l'enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ; 2 elle est enceinte et crie dans les douleurs et le travail de l'enfantement. 3 Puis un second signe apparut au ciel : un énorme Dragon rouge feu, à sept têtes et dix cornes, chaque tête surmontée d'un diadème. 4 Sa queue balaie le tiers des étoiles du ciel et les précipite sur la terre. En arrêt devant la Femme en travail, le Dragon s'apprête à dévorer son enfant aussitôt né. 5 Or la Femme mit au monde un enfant mâle, celui qui doit mener toutes les nations avec un sceptre de fer ; et son enfant fut enlevé jusqu'auprès de Dieu et de son trône, 6 tandis que la Femme s'enfuyait au désert, où Dieu lui a ménagé un refuge pour qu'elle y soit nourrie mille deux cent soixante jours. 7 Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et ses Anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, avec ses Anges, 8 mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel. [...] 13 Se voyant rejeté sur la terre, le Dragon se lança à la poursuite de la Femme, la mère de l'Enfant mâle. 14 Mais elle reçut les deux ailes du grand aigle pour voler au désert jusqu'au refuge où, loin du Serpent, elle doit être nourrie un temps et des temps et la moitié d'un temps. 15 Le Serpent vomit alors de sa gueule comme un fleuve d'eau derrière la Femme pour l'entraîner dans ses flots. 16 Mais la terre vint au secours de la Femme : ouvrant la bouche, elle engloutit le fleuve vomi par la gueule du Dragon. 17 Alors, furieux contre la Femme, le Dragon s'en alla guerroyer contre le reste de ses enfants, ceux qui gardent les commandements de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus. 18 Et je me tins sur la grève de la mer. »
— Chapitre 12 de l'Apocalypse, Bible de Jérusalem, Les Éditions du Cerf, 1997
Interprétations
La Femme de l'Apocalypse peut faire référence à Marie mais également à l'Église, Israël et Ève.
Marie
Dans la tradition catholique, cette femme se réfère parfois à Marie après son assomption.
Ce point de vue est notamment repris par Pie X, Paul VI et Jean-Paul II.
Selon
cette interprétation, l'« enfant mâle » est une référence à Jésus (Ap
12:5), puisqu'il est destiné à « mener toutes les nations avec un
sceptre de fer » (id.).
Le
dragon essayant de dévorer le nouveau-né au moment de sa naissance
pourrait être une allusion à la tentative d'Hérode le Grand pour
assassiner Jésus ; sa fuite dans le désert un écho de la fuite en
Égypte. Par sa mort et sa résurrection, Jésus « fut enlevé jusqu'auprès
de Dieu et de son trône » (Ap 12:5).
Dans
certaines représentations artistiques de l'Immaculée Conception et de
l'Assomption, Marie est parfois représentée avec les symboles liés à la
femme de l'Apocalypse : enveloppée par le soleil, couronnée d'étoiles et
la lune sous ses pieds.
Néanmoins,
selon le commentateur biblique Louis-Claude Fillion, si au premier
abord la femme de l'Apocalypse semble être la Vierge Marie et que de
nombreux interprètes ont adopté cette position, il s'agit là « d'une
figure allégorique, d'une mère mystique », qui représenterait en vérité
l'Église.
L'Église
Selon
certaines dénominations protestantes, la femme de l'Apocalypse
représente l'Église du Christ et son enfant les saints et « ceux qui
gardent les commandements de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus »
(Ap 12:17).
L'Église catholique romaine reconnaît également cette interprétation :
Le
rapport réciproque entre le mystère de l'Église et Marie apparaît
clairement dans le « signe grandiose » décrit dans l'Apocalypse : « Un
signe grandiose apparut au ciel : une Femme enveloppée de soleil, la
lune sous ses pieds et douze étoiles couronnant sa tête » (12, 1).
L'Église reconnaît dans ce signe une image de son propre mystère [...].
Pour les adventistes du septième jour, elle est traditionnellement une image de l'Église du reste.
Ève
La
femme est aussi identifiée comme Ève. L'« Antique serpent » (Ap 12:9),
c'est-à-dire Satan, est présent au début de la Genèse.
Le
conflit entre la femme et son enfant et le Serpent peut fait référence à
Gen 3:5, où il est écrit : « Je mettrai une hostilité entre toi et la
femme, entre ton lignage et le sien ». Le chapitre 3 de la Genèse et le
chapitre 12 de l'Apocalypse font tous deux mention des douleurs de
l'enfantement.
Source :
La
femme de l'apocalypse est citée lors de la récitation du chapelet du
Rosaire, dans les mystères glorieux, 5ème mystère : le couronnement de
Marie.
Un
signe grandiose apparut au ciel : une Femme ! le soleil l’enveloppe, la
lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent Sa tête. (Ap12, 1)
La femme de l'apocalypse est bien sûr la Vierge Marie dans le chapelet du Rosaire.
Source : © La lumière de Dieu
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