Les symboles chrétiens
L'auréole
L’auréole en religion (mot tiré de l'expression latine aureola corona,
« couronne d'or ») est une forme d'aura fréquemment représentée par un
cercle ou un disque plus ou moins flou, et à partir de la Renaissance
par une ellipse (un cercle vu en perspective).
Iconographie religieus
Ce tondo de Botticelli, la Madone du Magnificat,
illustre l'origine de l'auréole : c'est la couronne divine portée par
les anges, éclairée par le savoir divin représenté par les rayons
solaires
Une auréole (aussi nommée halo ou aura) est un anneau de lumière disposé au-dessus d'une personne ou d'un personnage.
Elle
est souvent utilisée en religion pour indiquer la sainteté et est
représentée par une lueur jaune, dorée ou argentée, placée autour de la
tête.
Elle
se distingue du nimbe qui est placé autour de la tête des personnages
sacrés et de la gloire qui est composée de lumières rayonnantes
À
l'origine, comme le prouvent les plus anciennes représentations
picturales, l'auréole était bel et bien un disque et non un cercle,
évoquant ainsi le disque solaire Rê de l'Égypte ancienne qui figurait
notamment au-dessus de la tête de Horus ou de Hator, personnages divins,
ou celui du dieu grec Hélios. Sous l'Empire romain, cette aura prend la
forme d'un cercle parfait, notamment sur les représentations
d'empereurs divinisés.
Dans
certaines représentations religieuses, elle peut être de forme carrée
ou losange. Le carré était destiné aux représentations de personnes
encore vivantes alors que le cercle était destiné aux personnes mortes
(art byzantin). Quand le corps est représenté nimbé ou auréolé, on est
alors très proche de l'utilisation de la mandorle. l'auréole est
l'expression de la lumière solaire et par extension de la lumière
spirituelle et de son rayonnement. L'auréole est centrée sur la tête du
personnage représenté. L’auréole ou le nimbe exprime le caractère sacré
ou l’aura de la personne représentée.
On
retrouve cette utilisation conventionnelle dans plusieurs religions,
notamment dans le christianisme, dans le bouddhisme et l'islam
(miniatures perses). Son utilisation existe déjà pendant l'empire romain
(représentation des dieux et des empereurs).
Religion catholique
Ce
symbole païen est repris dans l'iconographie chrétienne, d'abord pour
le Christ (nimbe crucifère représentant Jésus sur une gemme datée du IIe siècle), puis pour les apôtres au Ve siècle, les anges et les saints à partir du VIe siècle.
En
Occident, si à l’origine l’auréole est un cercle ou un disque parfait
centré sur le visage ou la tête, à la pré-Renaissance, il devient un
petit disque planant au-dessus de la tête. Il est alors représenté par
les primitifs italiens en perspective afin de donner une réalité
palpable à un concept ou convention de représentation du caractère
sacré. Puis suivant les vicissitudes de l'histoire artistique, l’auréole
devient un halo lumineux, une flamme, une étoile.
Disque orné chez Carlo Crivelli, bord d'ellipse seule pour saint Dominique, ellipses pleines chez Masaccio
Hypothèse physiologique
Nimbes flamboyants chez Velasquez
Le Couronnement de la Vierge
Selon
le médecin Bernard Auriol, ces représentations auraient leur pendant
réel via un « phénomène psycho-physiologique » résultant de la dévotion.
Ainsi, certaines émotions (admiration, désir, amour, etc.) et certaines
modifications de « l'état de conscience » (états d'éveil paradoxal)
engendrent une dilatation pupillaire. Lorsque la personne, pleine
d'admiration, regarde l'objet de cette admiration, ses pupilles se
dilatent et rendent flou le contour de l'objet observé. Il est entouré
d'un halo lié à ce phénomène perceptif.
C'est
ce phénomène qui est à l'origine de l'usage de la belladona chez les
belles italiennes : la mydriase engendrée par cette plante, en
agrandissant leurs pupilles, donnait à leur regard l'aspect fascinant du
désir ou de l'admiration. L'homme regardé avait ainsi l'impression non
consciente d'être très apprécié par cette femme qui devenait dès lors,
elle-même, très séduisante.
Origine littérale
Les
auréoles proviennent à l'origine des dais disposés sur la tête des
statues représentant les saints, en vue d'éviter les excréments
d'oiseaux ou la poussière. Ces dais, en forme de parapluies,
protégeaient aussi lesdites statues de la pluie. Cette technique de
protection fut beaucoup utilisée dans les églises parce que les statues y
étaient nombreuses mais surtout parce qu'elles étaient placées en
hauteur, où l'accès, et donc l'entretien, est difficile.
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