Mission
Mission chrétienne en pays toraja à l'époque coloniale néerlandaise (aujourd'hui l'Indonésie)
La mission dans le christianisme répond à l'injonction du Christ dans l'évangile selon Matthieu :
- « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
- et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (28:19-20)
« Mission » signifie littéralement « envoi » (du latin missio, issu du supin de mitēre, « envoyer »).
Histoire des missions
Cela
à conduit à des mouvements historiques d'évangélisation de peuples par
certaines Églises, qui ont été à chaque fois une occasion de réadapter
les principes de la foi chrétienne à une culture particulière. On peut
parler de cinq grandes périodes de mission :
- L'expansion du christianisme du Ve siècle au XVe siècle.
- les missions catholiques aux XVIe et XVIIe siècles.
- Les missions catholiques de 1622 à la fin du XVIIIe siècle ou missions pontificales (1re partie).
- Missions catholiques au XIXe et au XXe siècles.
- Histoire des missions protestantes
Également :
- L'évangélisation mondiale active des Étudiants de la Bible puis des Témoins de Jéhovah depuis la fin du XIXe siècle
- Des missions paroissiales étaient aussi régulièrement organisées les siècles passés pour réévangéliser les populations dans chaque paroisse de France.
Discours théologiques sur la mission
Dans le christianisme primitif, le terme mission
désignait l'envoi du Fils (Jésus-Christ) de la part du Père (Dieu le
Père) et l'envoi du Saint-Esprit de la part du Fils et du Père. Ignace
de Loyola était le premier à employer ce terme pour qualifier un mandat
apostolique dans un territoire déterminé. Pendant longtemps, mission
signifiait donc l'expansion de la religion chrétienne en vue de la
fondation de nouvelles églises. C'est seulement au vingtième siècle que
la théologie a renouvelé le lien avec la première signification de mission : l'envoi de l'Église dans le monde fut alors compris comme une prolongation de la missio Dei
(Conseil international des missions à Willingen, 1952). La vocation
missionnaire de l'Église ne découle donc pas seulement de l'impératif
prononcé par Jésus, mais surtout de la volonté de Dieu d'être un Dieu
révélé et tourné vers le monde. Puisque le Dieu chrétien est un Dieu
missionnaire, l'Église en tant que peuple de Dieu doit être
missionnaire. L'activité de Jésus, telle qu'elle est décrite dans les
évangiles, était essentiellement missionnaire: il se comprenait comme
envoyé pour prêcher, rendre présent le royaume de Dieu et envoyait à son
tour des disciples. L'interprétation de la mission à partir de la
missio Dei, qui fait aujourd'hui consensus parmi les Églises
chrétiennes, permet une compréhension large et englobant de la mission
qui ne se limite pas à l'implantation d'églises. La mission est plutôt
la raison d'être et la tâche de toute l'Église, ou comme le dit D. Bosch
(cf. bibliographie): « Mission est le 'oui' de Dieu envers ce monde.
L'amour et l'attention de Dieu sont dirigés envers ce monde et la
mission est la 'participation dans l'existence de Dieu dans le monde'
(Schütz 1930:245) ».
Une attitude de prosélytisme correspond alors plutôt à une certaine interprétation d'une catégorie théologique et spirituelle. Pourtant, tous les chrétiens de diverses confessions, qui tentent d'évangéliser des gens d'autres religions ou des personnes sans religion sont souvent accusés de prosélytisme acharné, voir de manipulation mentale. Cela a pour effet essentiel de discréditer les mouvements religieux évangélisateurs comme les Témoins de Jéhovah ou les protestants évangéliques, alors que l'intention est manifestement d'appliquer tout simplement les instructions de Jésus consignées par exemple dans l'Évangile selon Matthieu (24 : 14).
De nombreuses organisations chrétiennes nomment des missionnaires, les envoyant évangéliser des territoires difficiles où le christianisme, l'évangile et la Bible sont peu connus.
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