Notre-Dame de Laghet
La chapelle du Vallon
Qu'est-ce que cette chapelle ?
Vous
êtes ici dans une dépendance du sanctuaire aménagée en chapelle en 1887
par les religieux Carmes français (qui remplacèrent les Carmes
piémontais à partir du rattachement de Nice à la France en 1860).
La
piété catholique française de l'époque, influencée par l'énorme
retentissement des évènements, encore récents, de Lourdes, aime les
grottes, les lieux en sous-sol, les cryptes.
À l'imitation de Lourdes, une statue de la Vierge est alors placée dans le roc.
Elle a été restaurée en 2003.
Un peu éloignée du va-et-vient des pèlerins, cette chapelle est désormais réservée à la prière silencieuse.
Histoire de quelques méprises
Depuis
son aménagement, peu à peu, contre toute vraisemblance, l'idée se
répand qu'il s'agirait de la chapelle primitive du XIIe siècle où furent
obtenus de la Vierge Marie les premiers prodiges en 1652.
En réalité, cette version ne tient pas au regard de l'histoire :
1.
Cet oratoire n'a rien gardé d'une construction du XIIe siècle.
D'ailleurs, comme partout dans le monde, la vraie chapelle primitive ne
pouvait avoir été construite qu'au sommet de l'éperon rocheux qui
dominait le vallon et non pas en contrebas.
2. Aucun document, du XVIIe siècle jusqu'au XIXe siècle, ne mentionne qu'on aurait conservé la chapelle primitive.
3.
Il est hautement improbable que, quelques mois après les premiers
miracles, on ait construit la nouvelle chapelle (l'actuelle grande
chapelle du sanctuaire) ailleurs qu'à l'endroit même où la Vierge avait
manifesté sa miséricorde.
Il
y a une règle, bien connue des archéologues ; les édifices religieux
peuvent être reconstruits mais restent toujours au même lieu.
Nous
avons un autre indice de la continuité entre la vraie chapelle
primitive et la chapelle actuelle du sanctuaire : quand, dans les années
1960, on a déplacé l'autel de la chapelle actuelle, on a retrouvé,
encastrée dans le mur sous la statue amenée en 1652, une main de
l'ancienne statue de la Vierge : probablement pour marquer la permanence
entre l'ancienne et la nouvelle statue, ce qui impliquait aussi une
permanence de lieu.
Il
y a une cinquantaine d'années, on avait disposé ici une statue que
certains on vénérée sous le vocable de "Vierge noire" parce qu'elle
était en métal noir ; en réalité il s'agissait d'une statue sans aucune
valeur ni historique ni artistique.
La vraie statue de la Vierge des miracles n'est pas ici mais dans le chœur de la grande chapelle, à l'étage supérieur.
Celle que vous voyez ici est une reproduction que l'on utilise pour les processions.
Cliquez sur le titre que vous souhaitez
pour visualiser la page
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire