Notre-Dame des Vertus, Aubervilliers
On cite, entre autres, la résurrection de deux enfants opérée subitement devant la statue et avec un concours de circonstances qui ne permet pas de révoquer les faits en doute.
L'un de ces enfants, fils d'un mercier, s'était noyé dans la Seine ; le père, qui était absent au moment de l'accident, voyant à son retour le cadavre de son fils, le fait porter à Notre-Dame des Vertus ; bientôt l'enfant revient à la vie, et pour perpétuer le souvenir du prodige, les merciers du pays forment une confrérie sous l'invocation de la sainte Vierge.
Un autre enfant était né mort ; on le porte à Notre-Dame des Vertus, et il est ressuscité : l'historien du fait précise le jour où la chose arriva, c'était le 21 février 1582 ; il nomme le père et la mère, le prêtre qui baptisa l'enfant, le parrain et la marraine qui le tinrent sur les fonts de baptême, et ajoute les noms de cinq ou six autres témoins.
Quelque temps après, un enfant d'Argenteuil, sourd-muet de naissance, âgé de sept ans, est amené à la même église, et immédiatement il peut non-seulement émettre des sons articulés, mais parler très parfaitement.
Un autre, venu au monde par un douloureux accouchement, après trois jours entiers passés sans aucun signe de vie, ressuscite, est baptisé et grandit heureusement.
Un ex-voto suspendu au mur contenait le récit de ce miracle, et portait la date de l'année 1598.
L'historien qui raconte les faits que nous venons d'énoncer ajoute que, lorsqu'il s'opérait ainsi un miracle, le son des cloches avertissait les populations voisines de venir en prendre connaissance et en rendre grâces à Dieu : « Par l'espace d'une heure, dit-il, on n'oyait que le son des cloches qui sonnaient en branle et carillon. »
Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en ..., Volume 1" par André Jean Marie Hamon
Façade de l'église
Par Chabe01 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=83237028
L'église Notre-Dame-des-Vertus est une église située place de la Mairie, à Aubervilliers, en France.
Elle fait partie de la paroisse catholique d'Aubervilliers au sein du diocèse de Saint-Denis.
Localisation
L'église est située sur la commune d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, et fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1908.
Histoire
Une église est attestée à cet emplacement au début du XIIIe siècle, Saint-Christophe et Notre-Dame, peut-être d'origine carolingienne. En 1242, c’est une chapelle rattachée à Saint-Marcel de Saint-Denis.
Le 14 mai 1336, à la suite d'une longue sécheresse, une jeune fille priant la Sainte Vierge y voit ruisseler les yeux de la statue et entend la pluie tomber au même moment. Après ce miracle, la petite chapelle n'arrive plus à contenir l'afflux des pèlerins, et au XVe siècle, une nouvelle église est construite à cet endroit.
La tour carrée d'une hauteur de trente mètres, et qui porte sur son soubassement la date de 1541, serait due à Louis XI. Les Oratoriens s'installent en 1623 dans des bâtiments cédés par François II de Montholon. Une façade dans le style jésuite est édifiée vers 1628. Une flèche de neuf mètres est ajoutée au XIXe siècle, mais est détruite en 1900 par un incendie.
Louis XIII prononça des vœux dans cette église en 1614, dont un "La construction d'une église à Paris consacrée à la Vierge si la lutte, contre les protestants, était victorieuse". Cette prière fut accomplie. Alors, il fit bâtir l'église Notre-Dame-des-Victoires, considérée comme la fille de Notre-Dame-des-Vertus d’Aubervilliers.
Un orgue est réalisé de 1630 à 1635. Il a été restauré par les facteurs d'orgues Robert Chauvin, de Dax, et Louis Benoist et Pierre Sarelot, du Mans. Cet orgue est le seul orgue du XVIIe siècle encore conservé en Île-de-France. Il a été inauguré le 10 novembre 1990 par l'organiste Michel Chapuis, concert auquel participait également Alain Cuny qui y a lu des textes de Claudel et Péguy. L'orgue de trente jeux, comporte trois claviers et un pédalier à la française.
Après une première restauration manquée entre 1980 et 1989, l'édifice bénéficie en 2012 de travaux de 1,367 M€, financés à 40 % par la DRAC, à 30 % par la Ville, avec le soutien des conseils régional et général.
Pèlerinage de Notre-Dame-des-Vertus
Plan du terroir de St-Denis en France et des paroisses de La Chapelle d'Aubervilliers, de la Cour Neuve, de Stains, de Pierrefitte, de Villetaneuse, d'Epinay et St-Ouen, Inselin
Il existe un pèlerinage annuel partant de la basilique de Saint-Denis jusqu'à celle-ci, et un autre maintenant abandonné, partant de l'église Saint-Denys de la Chapelle faisant bénéficier les pèlerins d'une indulgence plénière.
Cette dévotion remonte ici à l'an 1338, lorsque cette fête était célébrée le second mardi de mai. Les jours de pèlerinage étaient : l'Annonciation, le lundi et le mardi de Pâques, le 1er mai (Jour du pèlerinage actuel) et autres.
Guillaume d'Estouteville conféra des indulgences le 22 mai 1452 à ceux qui visiteraient l'église ces jours-là, encore étendues par Paul V à la fête de l'Immaculée Conception. Il est rétabli en 1866.
Annexes
Vitrail représentant la procession des reliques
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Pèlerinage de Notre-Dame-des-Vertus
Le pèlerinage de Saint-Denis est un pèlerinage francilien dont le chemin allait de Paris à l'église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers.
Son objet est une statue miraculeuse de la Vierge, qui prend le nom de Notre-Dame-des-Vertus en 1866.
Historique
Le chemin de Notre-Dame-des-Vertus sur le plan de Roussel, 1731.
Selon les sources, il pourrait dater de 1338, ou bien de la fin du XVe siècle.
Son origine tient au miracle de la pluie survenu en 1336, sous le pontificat de Benoît XII, lorsque une redoutable sécheresse frappa la région. Le 14 mai, aprés avoir assisté à une procession appelant à l'aide divine, une jeune fille vint alors prier la Sainte-Vierge dans la chapelle d'Aubervilliers, chapelle datant d'au moins 1242, érigée en paroisse en 1300, et dédiée à saint Christophe. Cette jeune fille vit alors ruisseler de rosée le visage de la statue, lorsqu'au même moment, la pluie se mit à tomber. D'autres prodiges suivirent.
Le roi Philippe VI de Valois et Jeanne de Bourgogne, la reine, s'y rendirent la même année. Il semble s’être développé par captation des pèlerins du pèlerinage entre Saint-Denis et Saint-Maur, d'où subsisterait l'ancien chemin de Saint-Maur à Aubervilliers, aujourd'hui l'avenue de la République.
Il prit un essor considérable aux XVIe siècle et XVIIe siècle, en liaison avec la Réforme et la Contre-Réforme catholique. C'est à cette époque que le moine bénédictin Jacques du Breul en laissa un descriptif dans son Théâtre des antiquités de Paris, réédité et complété en 1639.
En 1529, toutes les paroisses de Paris y participèrent, ainsi que saint Jean-Baptiste de La Salle en 1690.
Pèlerinages de toutes les paroisses en Paris en 1529
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2000 prêtres-soldats ont célébré ici 70,000 messes de 1914 à 1918
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Tracé et organisation
Organisé par le diocèse de Saint-Denis, il a lieu chaque année le premier dimanche du mois de mai. Les jours de pèlerinage étaient jadis : l'Annonciation, le lundi et le mardi de Pâques.
Malgré la pandémie du Covid-19 survenue en 2021, il eu malgré tout lieu, sous une forme adaptée.
L'ancien parcours se faisait de l'église Saint-Denys de la Chapelle, passait devant la croix de l'Évangile, puis la croix Feu Jamin et finissait à l'église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers.
Le trajet actuel part de la basilique Saint-Denis, suit le canal Saint-Denis pour rejoindre l'église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A8lerinage_de_Notre-Dame-des-Vertus
En savoir plus :
http://notredamedesvertus.free.fr/paris2.htm
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