Syncrétisme
Un syncrétisme est un mélange d'influences. Le terme de syncrétisme vient d'un mot grec signifiant « union des Crétois ».
Initialement appliqué à une coalition guerrière, il s'est étendu à toutes formes de rassemblement de doctrines disparates.
Religion
Le
terme s'utilise surtout en histoire des religions, pour qualifier des
confessions à part entière, mais dont plusieurs composants d'origine
sont encore reconnaissables.
C'est une religion dont la doctrine ou les pratiques sont un mélange d'éléments pris dans différentes croyances.
On ne peut dénier à un syncrétisme le nom de religion, puisqu'il s'agit d'une relation au divin.
Mais, dans la mesure où c'est une construction individuelle, il se place sur un plan très différent de celui des religions révélées qui sont, pour les croyants, l'expression d'une donnée d'origine.
Histoire
On
retrouve cette pratique très tôt dans l'antiquité. La Bible fait
mention du syncrétisme religieux du peuple d'Israël à l'époque du Roi de
Juda, Hoshéa (2 Rois 17).
Le verset 33 donne un exemple frappant de ce mélange religieux entre la Loi Mosaïque que Yahvé donna à Israël et « la religion des nations d'où on les avait emmenés en exil ».
Les Romains avaient pour politique d'incorporer les dieux locaux des pays qu'ils conquéraient au panthéon romain. Ce choix leur évitait ainsi au moins toute opposition d'ordre religieux dans les pays polythéistes.
Une situation semblable s’est développée, mais involontairement, lorsque des missionnaires ont introduit la religion catholique en Amérique du Sud.
Ils ont converti la majeure partie de la population, mais, à l’image des Samaritains de l’Antiquité, la population n'a pas oublié pour autant ses anciens rites.
Ainsi, au Brésil, des chrétiens pratiquent toujours les rites vaudou et célèbrent des fêtes en l’honneur d’anciennes divinités, telle la déesse Iemanjá.
On observe le même phénomène dans d’autres pays d’Amérique du Sud.
Renan considère la croyance éventuelle à une vie post-mortem comme un effet de la captivité des Hébreux en Égypte. Celle-ci possédait ce concept dont la religion juive était seule, selon lui, à faire l'économie à l'époque.
À l'époque moderne, la rencontre d'Assise de 1986 fut taxée de syncrétisme par quelques cardinaux du Vatican, bien que cela ne fût pas l'intention des organisateurs.
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