Troyes
L'église Sainte Madeleine
La tour de l'église à Troyes
L'église de la Madeleine est une église catholique située rue de la Madeleine (Troyes), en France.
Localisation
Le plan
L'église
est située à l'angle de la rue Charles-de-Gaulle et la rue Madeleine,
sur le territoire de la commune de Troyes dans le département français
de l'Aube.
Historique
Cette église, la plus ancienne de la ville, est d'architecture gothique et a été bâtie au XIIIe siècle pour la nef, reconstruite au XVIe siècle pour le chœur et l'abside et XVIIe siècle pour la tour.
L'église est classée au titre des monuments historiques par la liste de 1840 alors que la porte de l'ancien cimetière est inscrite en 1926.
Verrières
En la chapelle Saint Louis, au nord, qui fut fondée par Simon Liboron, maire de Troyes en 1496, une vie du saint.
En la chapelle centrale du chevet qui fut chapelle de la Vierge et chapelle des orfèvres, une vie de Eloi, un arbre de Jessé et l'ancien testament.
En la chapelle sud, chapelle Notre-Dame, une Passion donnée par Nicolas le Muet, mort en 1484 et sa femme Catherine Boucherat.
Une histoire de Madeleine donnée par les chaussetiers de Troyes en 1506.
Une autre le triomphe de la Croix ayant le blason de la famille Tartier.
Jugement dernier
Vie de Madeleine
Adam et Ève dans le vitrail de la Création
Le calvaire
Décoration
On trouve dans cette église nombre d'objets classés et remarquables comme les trente-six bancs de fidèles qui sont du XVIIIe siècle
ou les deux fonts baptismaux, l'un polyèdral de marbre noir et brun
veiné de blanc et un autre de marbre noir ayant une inscription latine :
SPIRITUS DOMINI / FEREBATUR / SUPER AQUAS / Gens.
Dalle funéraire de Margueron
Devienne
de Kathelyne Lellygny et Franquelance
fonts baptismaux
Chœur
Il est richement décoré par un ensemble de lambris de chêne qui sont de la fin XVIIIe ou du début du XIXe siècle
dorés et décorés, le troisième pilier nord a une guirlande et trophée
avec instruments de la Passion et les attributs de saint Pierre.
Un maître autel décoré de trois marbres : marbre blanc veiné de gris, noir veiné de blanc et brun rouge veiné de blanc de la même époque que les lambris. Meublé d'un ensemble formé d'un fauteuil célébrant et de quatre tabourets d'époque Louis XVI.
Statues
Martyr de Sébastien
Statue en bois de Robert de Molesme
Marthe par le Maître de Chaource
Vierge à l'enfant
Une
statue de saint Michel terrassant le dragon, un saint Étienne en bois,
une statue de saint Sébastien de Marc Bachot et, entre autres, une de
sainte Marthe, par le Maître de Chaource du XVIe siècle et une sculpture de bois polychrome de Robert de Molesme.
Peintures
D'un peinture monumentale dans la première chapelle nord qui date du XVe siècle mais est très endommagée.
Vie de Madeleine par Jean Picot
Christ et un capucin
Geneviève
Pierre pleurant son reniement
Parmi toutes les peintures :
- de Jean Nicot :
- un groupe de sept peintures représentant la vie de Madeleine (peintures datant du XVIIe siècle),
- une Sainte famille,
- de Ninet de Lestin,
- un saint Augustin
- Augustin offrant son cœur.
- Pierre pleurant son reniement, du XVIe siècle (anonyme).
Jubé
Quadrilobe du jubé
bas-relief sur le pilier droit
Pâmoison de la Vierge
Vierge de piété sur le jubé
C'est
l'une des très rares églises ayant conservé son jubé de pierre qui est
une œuvre emblématique du gothique flamboyant tant par son exubérance
décorative que par la hardiesse de sa conception.
Il est principalement réalisé en pierre de Tonnerre (calcaire oolithique à grain fin) par le maître-maçon Jean Gailde de 1508 à 1517 (lequel s'est fait enterrer sous le jubé en 1519).
Les panneaux de la tribune sont ornés de feuillages et de choux frisés.
Les trois petites scènes en haut relief encadrées dans des quadrilobes sur la tribune côté nef sont l'œuvre du maçon Nicolas Halins, dit le Flamand (1513) représentent le Christ prêchant, entre deux femmes et deux hommes faisant auditoire. Seule une prouesse stéréotomique et une armature intérieure expliquent l'arc suspendu au-dessus du chœur, découpé, en une seule volée, de trois arcades séparées par des clefs pendantes, celles des extrémités bloquées par de grosses masses sculptées où l'on peut lire les monogrammes IHS et AM (Ave Maria) et reconnaître des blasons chargés des instruments de la Passion. Les blasons sur la face côté chœur (trois écus, celui du centre portant les initiales S M de sainte Madeleine, les deux autres les armes de France surmontées d'une couronne) sont sculptés par Simon Mauroy en 1515-1516. Au-dessus de la corniche de feuillages flamboyants se développe la balustrade à mouchettes et fleurs de lys couronnées, terminée par une main courante qu'agrémentent encore des tiges à feuilles épineuses.
Le monument a eu la ferveur populaire, car en plus des quêtes pour le financement de son élévation, les paroissiens ont donné la main pour la pose des pierres.
Galerie de photographies
Jubé de pierre
Détail du jubé
Détail
L'escalier depuis le chœur
Orgue
Surmonté de ses anges musiciens
Un orgue, œuvre de Charles et Frédéric Rollin de 1901 dont la partie instrumentale est inscrite.
Composition des jeux :
II. Grand Orgue | I. Positif | III. Récit expressif | Pédale |
---|---|---|---|
Bourdon 16' | Principal 8' | Flûte harmonique 8' | Flûte 16' |
Montre 8' | Bourdon harmonique 8' | Quintaton 8' | Flûte 8' |
Bourdon 8' | Viole 8' | Gambe 8' | Violoncelle 8' |
Salicional 8' | Unda Maris 8' | Voix céleste 8' | Bombarde 16' |
Praestant 4' | Montre 4' | Flûte octaviante 4' | Trompette 8' |
Doublette 2' | Flûte traversière 4' | Octavin 2' | |
Fourniture V | Cor anglais 8' | Trompette harmonique 8' | |
Trompette harmonique 8' | Basson-Hautbois 8' | ||
Clairon harmonique 4' | Voix humaine 8' | ||
Trémolo |
Source :
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