Légendes, coutumes et croyances populaires Abeille

Légendes, coutumes
et croyances populaires

Abeille 


Au Val-d’Ajol, on n'oublie jamais le jour du vendredi-saint de placer, sur chacun des paniers d'un rucher, une petite croix bénite en cire qui doit empêcher les abeilles de quitter la ruche.

Les habitants du Ménil et de Ramonchamp, pour produire le même effet, mettent sur les paniers, le jour des Rameaux, une petite branche de buis bénite le même jour à l'église.

Connaissant l'extrême susceptibilité de ces insectes et la nécessité de ne point les irriter, on a soin de ne proférer auprès d'un rucher aucun propos grossier, aucun blasphème et particulièrement aucun jurement, si on veut qu'ils ne quittent bientôt leur demeure pour ne plus y revenir.

On est encore persuadé, à Rochesson et dans quelques autres communes, que les abeilles ne peuvent prospérer dans une maison quand le bois et la paille d'un panier ou le panier ont été volés ; quand la concorde et l'harmonie ne règnent pas dans la demeure de leur maître, et que les personnes auxquelles elle appartiennent ne vivent pas en bonne intelligence.
Autrefois, on n'aurait pas voulu se procurer des mouches à miel autrement que par des dons ou des échanges, dans la crainte de les perdre.

Cette appréhension n'existe plus que dans un petit nombre de villages ; mais encore faut-il que l'argent qui sert à les acheter soit le prix d'un pénible labeur, selon un dicton des habitants de Rochesson et de Cornimont, "argent gagné avec beaucoup de peine est toujours le meilleur pour se procurer des mouchottes". Ce qui n'empêche pas cependant qu'on ne croit encore à Ventron, que plus les abeilles coûtent cher moins on doit espérer qu'elles prospèrent jamais dans la maison de leur nouveau propriétaire.





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